A la vie, à la mort ! de Robert Guédiguian
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Publié le 07 décembre 2011
Nombre de lectures 39
Langue Français

Extrait

A la vie, ‡ la mort ! de Robert GuÈ FICHE FILM Fiche technique
France - 1995 - 1h40 Couleur
RÈalisateur : Robert GuÈdiguian
ScÈnario : Robert GuÈdiguian Jean-Louis MilÈsi
InterprËtes :
Ariane Ascaride (Marie-Sol)
Jacques Boudet (Papa Carlossa)
Jacques Gamblin (Patrick)
GÈrard Meylan (JosÈ)
Pascale Roberts (JosÈpha)
Jean-Pierre Darroussin (Jaco)
L E
Quelques figures de la tribu deA la vie, ‡ la mort !
D O C U M E N T
sociÈtÈ aseptisÈe Ètant un cinÈaste autri chien (Michael Haneke), on ne sÕÈtonner pas que cette antiphrase viennoise ironis aussi efficacement. A ce concert bipolaire viendra se mÍlerA Carmela- chant mythique des rÈpubli cains espagnols de 1936. CÕest que l groupe, rafistolÈ, a et aura besoin dÕicÙn pour se donner du courage : les fusillÈs d la guerre civile sont dessinÈs sur un frigi daire par lÕaÔeul invalide qui espËre encor en la rÈvolution, sa fille, qui espËre avoi un enfant, peint une image pieuse don lÕimpuissance sera sanctionnÈe ; quant a personnage de VÈnus, qui ne croit en rien cÕest une icÙne ‡ elle toute seule, au contoursbotticelliens. Le groupe rester cependant incomplet, puisque lÕun de protagonistes poussera un sens trËs calcu lateur du sacrifice ‡ un plus haut degr encore que ne le faisait le hÈros d Quelques jours avec moide Claud Sautet (lequel hÈros, un industriel, faisai un usage fort particulier de la justice d classe, en sÕaccusant, pour que la pein soit moins lourde, dÕun crime commis p une prolÈtaire), les modalitÈs de lÕassura ce vie se substituant ici ‡ celles du cod pÈnal. A cause de ce personnage, qui tend dÈmontrer que la rationalitÈ financiËr nÕest pas lÕapanage des grands de monde, Robert GuÈdiguian prend cette foi la tangente du happy end qui lui tendai les bras. La vie nÕest pas un mÈlodrame, mais, qu diable, ce nÕest pas non plus un conte d fÈes. Eric Derober Positif n∞417 Novembre 9
Parfois tant dÕamour
A la vie, ‡ la mort !CÕest une histoire d gens simples, comme on dit des gens qui ont peu, si peu que cÕest presque rien. chacun il manque quelque chose. Ils son sans argent ou sans travail, sans logis sans famille (au moins biologique), san partenaire (du moins sexuel), sans avenir sans espoir - mais pas sans conscience CÕest mÍme ce qui Èmeut formidableme dansA la vie, ‡ la mort !: IÕÈvidence qu ces gens-l‡, au plein cÏur du dÈnuement, ne renonceront pas aux commandement de la conscience, que rien ‡ leurs yeux n justifiera jamais lÕabandon des valeurs q fondent la morale. Dans les fictions d Robert GuÈdiguian, dont les cinq premier films sont restÈs injustement confiden tiels, humanitÈ se dit toujours et dÕabor lien social. TraitÈ sur le mode mineur de l psychÈ individuelle (Ki lo sa ?), ou sur u terrain nettement plus politique comm dans ce sixiËme opus, le scÈnario matriciel est toujours le mÍme : comment du lie subsistera-t-il, comment sÕy prendre po continuer ‡ faire groupe, comment lÕamo fera-t-il son travail de tissage entre le Ítres ?A la vie, ‡ la mort !ne racont rien dÕautre que les efforts dÕun grou attachÈ ‡ sa propre survie. Famille arrivÈ ‡ LÕEstaque, quartier ouvrier du Nord d Marseille, parce que le pËre (Jacque Boudet, formidable en vieil anarchist bourru et paralytique) fuyait les fran quistes, la tribu a peu ‡ peu grossi, ‡ cou dÕadoptions successives, ou au grÈ de amours des fils. Mais aujourdÕhui que l chÙmage sÕest abattu sur Marseille q dÈcline ‡ vive allure, que faire, comm disait LÈnine. Il y a bien encore JosÈf (Pascale Roberts) qui se dÈshabille pou quelques petits vieux dans son cabare minable, Le Perroquet bleu, mais elle nÕe plus trËs jeune, et la clientËle se fait rare si rare quÕil faudra bientÙt fermer la ma son. Car ce qui menace le groupe, ce nÕe pas seulement lÕobjectivitÈ matÈrielle d conditions sociales dÈplorables, cÕe
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
ment, le dÈlitement inÈluctable. La fuite des heures est un thËme qui hante mÈlan-coliquement tout le cinÈma de Robert GuÈdiguian ; et, ‡ vrai dire, quÕil travaille toujours avec les mÍmes comÈdiens depuis dix ans (fidÈlitÈ du lien social obli-ge), quÕon les voie de film en film sÕÈpais-sir, se rider, perdre leurs cheveux, quÕon distingue clairementsur euxle travail que le temps fait insidieusementsur nous nÕest pas pour rien dans lÕattachement quÕon se dÈcouvre pour son cinÈma. Et lÕattachement, IÕaffection, sont encore ce qui nous lie immÈdiatement ‡ cette com-munautÈ utopique dÕA la vie, ‡ la mort !, dans un mouvement de sympathie dont on sent bien quÕil ne relËve pas dÕun phÈno-mËne classique dÕidentification, mais plu-tÙt dÕun respect instinctif pour cet exemple dÕhumanitÈ, cernÈe par la misËre et par le temps, luttant pour sa survie et sa dignitÈ. La lutte en passe par une idÈe simple : cÕest en acceptant de perdre ce quÕon a quÕon assurera lÕexistence de ce(ux) qui reste(nt).A la vie, ‡ la mort !est donc traversÈ dÕune forte dimensionsacrificiel-le : entre autres, JosÈfa accepte dÕexhiber chaque soir et ‡ contre-cÏur un corps quÕelle sait vieilli, JosÈ (GÈrard Meylan) de vendre sa voiture, dernier lien avec son ancien mÈtier de garagiste et son rÍve dÕenfant, Jaco (Jean-Pierre Daroussin) de trahir son presque-frËre (stÈrile) et de faire un enfant ‡ sa femme. Patrick (Jacques Gamblin) enfin choisit de mourir pour que sa femme, Marie-Sol, et lÕenfant de lÕautre, qui serait quand mÍme le sien, puissent bÈnÈficier de son assurance-vie. GuÈdiguian a bien trop peur quÕon rattache cette logique sacrificielle ‡ lÕidÈologie chrÈtienne pour ne pas mettre trËs vite les points sur les i. A travers, dÕabord, cette priËre hilarante et blasphÈmatoire de Marie-Sol (Ariane Ascaride, remarquable, et parfaite de naÔvetÈ gentille) : ´Sainte Vierge,dit-elle,vous qui Ítes pauvre et idiote comme moi,et de se reprendre aussitÙt :enfin non, vous, vous nÔÍtes pas idioteª, mais le mal est fait, Èvidemment. A travers, aussi, cette scËne trËs Èmou--
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rement de Patrick, un vieux chant rÈpubli cain, faÁon de dire quÕon ne vient pa dÕenterrer un saint mais un Camarade mo pour la Cause (du peuple, du prolÈtariat). A la vie ‡ la mort !est donc un film au positions tranchÈes, o˘ le cinÈaste v mÍme jusquÕ‡ dÈsigner explicitement se ennemis (en gros, IÕidÈologie capitaliste la relation marchande dÈsormais posÈe a principe du lien social) dans un prologue e un Èpilogue qui, mÍme sÕils sont assÈnÈ avec un peu de didactisme, nÕen dote pas moins le film dÕune radicalitÈ bienv nue. On ne voit pas tous les jours de Ïuvres qui rejettent aussi cr‚nement la doxa du moment. Robert GuÈdiguian, qui nÕest pas nÈ de l derniËre pluie, sait bien que ce manifest a peu de chances dÕÍtre entendu, et c savoir-l‡, cette prescience de lÕinutilitÈ d tout discours, de la vanitÈ de toute action intuition liÈe ‡ lÕÈpoque (´J'ai commencÈ faire du cinÈma en 1980, je crois qu depuis les annÈes 80 les gens agissen beaucoup moins quÕauparavant, les grand relais ont disparu, et je ne peux pas le rÈinventer pour les besoins du film jÕaurais fait un film en 70, les personnage auraient ÈtÈ, jÕimagine, beaucoup plu militants.ª) ce savoir, donc, dÈfait le fil de lÕintÈrieur et lui confËre ce rythme di tendu si particulier. LÕair de rien, avec so histoire de gens simples, GuÈdiguian sÕin crit dans la stricte filiation dÕun certai cinÈma moderne, celui qui ne croit plu suffisamment ‡ lÕaction pour en faire l centre de ses narrations, et qui se repli sur autre chose. Quoi ? on ne sait pas trop on peut juste dire que les personnage attendent, dÈsÏuvrÈs, dÈsoccupÈs (seule Marie-Sol la naÔve, la croyante, voudrai bien que quelque chose occupe son corps et attendre nÕest peut-Ítre pas le bon mo puisque prÈcisÈment les personnage nÕattendent rien, se contentent dÕÍtre retrait du monde, mais ensemble, dans u partage de chaque instant, une pure e simple exaltation de la tribu. Du coup GuÈdiguian nÕa rien dÕautre ‡ montrer q le quotidien du groupe, un quotidien fai de bric et de broc, entre toc et pacotille
trop fauchÈ pour nÕÍtre pas dÈrisoire, un vie de misËre mais filmÈe comme un rÍve. Exemple type : les strip-tease de JosÈfa qui nÕont objectivement rien de trËs exc tant et qui sont embellis par lÕidÈalisatio quÕinduit la camÈra (qui porte le regard d groupe) ‡ force de mouvements cares sants. Au fond,A la vie, ‡ la mort ! rÈunit tous les ingrÈdients de la drama-tique sociale la plus indigeste, de la fiction la plus misÈrabiliste, avec lÕun qui boi IÕautre qui meurt et VÈnus (Laetita Pesent qui se drogue, et encore jÕen passe. Si le film Èchappe au naturalisme de gare, cÕest que GuÈdiguian transcende systÈm tiquement les clichÈs par lÕaffect. Le proj est clairement de sauver les fictions simples, conventionnelles, de la culture populaire, en les faisant Èclater par une circulation intense du sentiment ; d moins filmer les situations pour elles mÍmes que pour ce quÕelles montre dÕamour. Ici, IÕaffect circule un peu par regard, beaucoup par les gestes et par l parole abondante et voluptueuse. Le gestes peuvent Ítre de soutien (lorsquÕ sÕagit de conduire le pËre paralytique au toilettes) ou de dÈsir, ils tÈmoignent en tout cas que la communautÈ fait (au sen propre) corps,sÕincarnepour de bon puis quÕelle en passe aussi par un dialogu physique. Cette existence charnelle est dÕautant plus flagrante que le film organ se un quasi-recensement des Ètats d corps, et prÈcisÈment du corps en tan quÕil est organiquement en vie, faÁon d dire que ce qui soude ces personnages e marge est un dÈsir presque instinctuel d continuer ‡ Ítre. Baiser, manger, boire, chier, voil‡ qui les occupe beaucoup, et ces actes ÈlÈmentaires et triviaux pren-nent ici toute leur beautÈ dÕÍtre de gestes quÕon fait ensemble et avec amou Parce quÕaprËs tout, mÍme lÕenfant, il l a fallu Ítre au moins trois pour le conce-voir. Pour autant le langage du corps nÕe jamais le seul, il est toujours relayÈ, com-plÈtÈ, par celui des mots parce quÕon est Marseille qui est le territoire du verbe, de la palabre, de la jouissance du discours. Ce qui donne au film une lÈgËre et grisan
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te dimension thÈ‚trale, non pas quÕil vise ‡ une quelconque rigiditÈ, mais que bien souvent ce soit la parole qui organise la scÈnographie (on pense, bien que GuÈdiguian ne lÕaime pas beaucoup, ‡ Pagnol). On nÕen finirait pas dÕÈnumÈrer les scËnes qui tirent leur beautÈ du dispo-sitif de lÕÈchange verbal. Citons au moins celle, anthologique, o˘ JosÈ, Jaco et Otto (Jacques Pieiller) tentent de faire com-prendre ‡ Patrick que sa femme est enceinte. ScËne dÕune merveilleuse subti-litÈ o˘ la parole tout en dÈtours, entrelacs, sous- entendus, allusions sibyllines, nÕen finit pas de se dÈployer, de se rÈpandre, de ne pas en venir au but, alors quÕun montage direct et franc, nous dÈcouvrant Jaco gÍnÈ et Marie-Sol un peu honteuse, Èclaire le spectateur dËs lÕabord sur ce dont il est question, pour le laisser profiter du plaisir dÕun verbe tortueux, vif et cha-leureux. Chaleur est sans doute le mot qui dit le mieux dans quel Ètat laisseA la vie, ‡ la mort !, film ovni dans le cinÈma franÁais contemporain. Il y a tellement longtemps, depuis Renoir peut-Ítre, quÕon nÕavait pas vu un cinÈaste aussi respectueux de ses personnages, sÕeffaÁant devant eux avec un si visible amour, quÕon ne peut que se rÈjouir de retrouver un regard aussi ten-drement altruiste. GuÈdiguian, encore : ´Je me sens le porte-parole du monde ouvrier. Des gens comme mes parents ont fait des efforts Ènormes pour que jÕacquiË-re un langage, alors je tiens ‡ Ítre ‡ leur service.ª On le rassure, le service est rendu, au centuple. StÈphane Bouquet Cahiers du CinÈma n∞ 495 Oct. 1995
Entretien avec le rÈalisateur
´Si les scÈnarios de chacun de mes fiIms sont radicalement diffÈrents, ce qui ne bouge pas cÔest le dÈcor, qui nÕen est pas un, puisque cÕest le quartier de lÕEstaque.
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je tourne ‡ Martigues, je dis que cÕest lsortais dÕAccatonepar exemple, j Robert GuÈdiguian quartiers Nord de MarseillenÕavais pas la mÍme vue sur le mond Administrativement cÕest faux, mais esthquÕen y entrant. Au cinÈma de studio q tiquement cÕest probablement vrai. DosÕÈloigne complËtement du rÈel, qui l ´Si tu ne vas pas au cinÈma, le cinÈma je ne mens pas tout ‡ fait. Et puis ‡ forcreconstruit, je prÈfËre bien s˚r un cinÈm viendra ‡ toi.ª Voil‡ sous quel signe est de dire Áa, je crois que si je faisais un filancrÈ, un cinÈma qui me raconte aussi un placÈ lÕitinÈraire de Robert GuÈdiguian. NÈ o˘ lÕon voit un pÈtrolier, la mer et quatrrÈalitÈ que je ne connais pas, comm de pËre armÈnien et de mËre allemande, il raffineries, tout le monde dirait que jÕKiarostami aujourdÕhui. Sur les gen a grandi ‡ lÕEstaque, ce petit port encerclÈ encore tournÈ ‡ lÕEstaque. Je connais susimples, on doit faire un cinÈma simple dÕusines du Nord de Marseille, que les fisamment Marseille pour toujours ÈcrirMÍme si cÔest une phrase quÕon a cit impressionnistes et les cubistes rendirent en fonction des lieux. Je ne fais donquatre cents fois, je trouve Áa trËs juste cÈlËbre au dÈbut du siËcle et qui sera le jamais de repÈrages, et cÕest devenu unDans un HLM, on ne met pas une louma cadre unique de ses films. ´MontȪ ‡ Paris blague avec mon assistant parce que dËQuand Pasolini toune dans la zone, il fai au milieu des annÈes 70, pour mener ‡ le premier jet du scÈnario, je sais dÈjmassivement des plans fixes. CÕest vr bien des Ètudes en sciences sociales et exactement o˘ les choses vont se tourneraussi qu Ôil y avait une motivation politiqu soutenir une thËse sur la conception de Aux gens qui me reprochent dÕavoir quittdans le fait dÕaller au cinÈma, ne serait-c lÕEtat dans le mouvement ouvrier, Marseille, je rÈponds un peu par provocaque pour avoir un dÈbat aprËs le film GuÈdiguian aime ‡ rappeler aussi quÕ‡ tion que le systËme de production ne perdÈbat quÔon avait en permanence parc cette Èpoque, il avait la bougeotte. (...) met pas de travailler en rÈgion. (...)quÔ‡ lÕÈpoque les gens Ètaient beauco RÈalisÈ en 1980 gr‚ce ‡ lÕavance sur Comme je suis trËs ami avec les techniplus concernÈs. Dans les annÈes 80, il y recettes, quelques Maisons de la Culture, ciens et les acteurs, dËs lÕÈcriture du sceu une vraie dÈsaffection ‡ ce niveau-l‡ et les Films Arquebuse - la sociÈtÈ de nario, je les tiens au courant, on bavardPuisque cÕest le public qui a quittÈ le cin RenÈ FÈret -,Dernier EtÈmarque en ensemble, et on arrive ‡ Ètablir des connima d Ôauteur, il faut chercher ‡ le reco quelque sorte le dÈpart de GuÈdiguian de vences. De toute maniËre, je ne commenquÈrir. L ÔACID (Association du CinÈm Marseille, au moment mÍme o˘ RenÈ ce jamais ‡ Ècrire tant que je nÕai pas lIndÈpendant pour sa Diffusion) essaye d Allio, dÕune gÈnÈration plus ‚gÈe, tournait morale de lÕhistoire. Celle dAÕla vie, ‡ lreconstituer le tissu cinÈphilique dÔautr sonRetour ‡ Marseille. Mais sÕil vit mort !fois. Moi, si je faisais cinquante millpourrait se rÈsumer comme Áa depuis ‡ Paris, son identitÈ, sa culture et mÍme dans les pires difficultÈs, les petiteentrÈes je serais trËs content et pourtan sa morale restentancrÈesau pays. gens savent rester gÈnÈreux entre euxje sens bien que cÕest un chiffre dÈrisoir Vincent Vatrican jusquÔau sacrifice. Ensuite, avec JeaJe suis s˚r qu Ôil y a plus de public que Á Cahiers du cinÈma n∞495- octobre 1995 Louis Milesi, mon scÈnariste, on fait eOn a de la chance dÕavoir dans toute l sorte que tout aille dans ce sens. DanFrance des salles qui ont encore envie d dÕautres films, on sÕest peut-Ítre un pdiffuser ce cinÈma-l‡. Un film peut Ítr plus ÈchappÈ que dans celui-ci, mais sinoaussi un objet de dÈbat et poser modeste tout est trËs Ècrit. Ce que je fais de maniËment quelques questions dont on peut par Filmographie re assez systÈmatique, cÕest lire le scÈnler ensuite. Je considËre quÕil est de l rio avecles acteurs. Mais cÕest tout. Il nresponsabilitÈ des cinÈastes dÕaccomp a jamais de rÈpÈtition. Les acteurs ont ugner leurs films dans les salles. Ces der Dernier ÈtÈ1981 rapport de confiance absolue avec moi eniËres annÈes, il y a eu toute une sÈrie d ne se protËgent de rien. Parfois, il mÕefilms sur une problÈmatique petite bour Ki lo Sa ?1985 arrivÈ de faire plusieurs prises dÕaffilÈe, egeoise qui ne mÔintÈressent pas du to travaillant sur toutes les variations de jeuparce quÔils sont trËs ÈloignÈs du mond Rouge midi1986 mais gÈnÈralement, la premiËre ou ldans lequel on vit et des envies du public seconde prise est la bonne. Ceci dit, lMais Èvidemment on ne peut pas dÈcrÈte Dieu vomit les tiËdes1989 scÈnario Áa nÔest pas la Bible et on pece sur quoi les auteurs doivent travailler tout ‡ fait revenir dessus. (...)JÕai tout de mÍme le sentiment que le LÕargent fait le bonheur1992 Je me souviens trËs bien avoir vu pendangens commencent ‡ se remobiliser.ª une semaine tous les jours un BuÒuel ePropos recueillis par Vincent Vatrica A la vie, ‡ la mort !1995 un Pasolini. Ce qui mÕimpressionnait daCahiers du cinÈma n∞ 495- octobre 199 ce cinÈma-l‡, cÕest que lÕÈmotion Èt directement liÈe ‡ lÕintelligence. Quan
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