Ados Amor de Zarina Khan et François Stuck
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Description

Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Publié le 08 décembre 2011
Nombre de lectures 136
Langue Français

Extrait

Ados Amor de Zarina Khan & FranÁois Stuck FICHE FILM Fiche technique
France - 1997 - 2h05 Couleur
RÈalisateurs : Zarina Khan FranÁois Stuck
ScÈnario : Zarina KhandÕaprËs les ateliers dÕÈcriture quÕell dirigeait entre 1994 et 1996
Montage : Annie Waks
Musique : Pablo Bravo
InterprËtes : Les adolescents de Blanc-Mesnil
L E
D O C U M E N T
Critique Projet gÈnÈreux : travailler avec de adolescents, leur donner la parole, a lieu de parler ‡ leur place. Zarin Khan, prof de photo (et romanciËre e femme de thÈ‚tre), IÕa fait, au Blan Mesnil, durant des mois et des mois Elle a dÈcouvert, auprËs des jeune quÕelle rencontrait lors dÕatelie dÕÈcriture, ce que lÕon dÈcouvre ch les gens dËs quÕon sÕintÈresse ‡ eu le respect, IÕinvention, IÕamour du t vail en commun. DÕo˘ lÕidÈe de to ner une fiction. Projet gÈnÈreux. Projet dangereux. O imagine la malheureuse Zarina Khan slalomant entre des centaines d tÈmoignages pour concocter un scÈ nario qui tienne debout. Et cÕest l que le b‚t commence ‡ blesser. Dan une production ´normaleª, une mau vaise idÈe on la vire ; un clichÈ, o lÕÈlimine. Ici, sous prÈtexte quÕils ÈtÈ imaginÈs par des adolescents pas sionnÈs, on garde. ProblËme : est-o au cinÈma ou dans une thËse sociolo gique ?Ados amorest-il un film o un dossier (de lÕÈcranÉ) ? Toute la fin (la fÍte, ratÈe, IÕenterr ment, interminable et simpliste) fai pencher pour la seconde option. L reste, beaucoup moins. Zarina Khan e son complice FranÁois Stuck ont eu l bonne idÈe de ne pas rÈunir artificiel lement les intrigues disparates, mai de les fragmenter, au contraire. Dan ce kalÈidoscope permanent, loin d sÕeffriter, les silhouettes devienne lentement des personnages auxquel on sÕattache (IÕapprenti boxeur, le f du raciste amoureux dÕun Marocaine...). Un simple plan fix muet - le visage dÕune jeune fille su lÕÈpaule dÕun garÁons-uffit parfois crÈer lÕÈmotion. Ce que lÕon sent bi aussi, ‡ travers le dÈsir de ces jeune dÕaborder leurs problËmes sans le dramatiser, cÕest le sentiment perm nent de leur fragilitÈ, avouÈe ou non Et la crainte diffuse dÕÍtre cond
nÈs, en dÈpit de leur enthousiasme et de leur prise de conscience, ‡ lÕinexi tence. Pierre Murat TÈlÈrama n∞2515 - 25 Mars 1998
´Je suis un carrefour purª, dit-elle en souriant. Zarina Khan est nÈe ‡ Tunis dÕun pËre indien et dÕune mËre rus ´JÕai vÈcu dans des rÈgions du mond trËs diffÈrentes, mais, si jÕai un pay cÕest la Terre et cÕest aussi lÕart, thÈ‚tre, la mise en scËne.ª Depuis dÈj‡ quinze ans, cette jeune femme, diplÙmÈe de philosophie, ‡ la grave beautÈ de princesse orientale, qui a toujours prÈfÈrÈ, ‡ toutes les langues quÕelle parle, le franÁais, se consacr aux jeunes de banlieue. Elle dirige des ateliers dÕÈcriture et de pratique thÈ‚ trale, elle a mis au point une mÈthode. Elle les Ècoute. Et ils lÕÈcoutent. ´Mes origines mÍlÈes font que je peux cas-ser tout de suite les questions de nationalitÈ, de culture, de religion. Tous les prÈjugÈs tombentAdos Amor, son film de fiction, est nÈ dÕune expÈrience trËs particuliËr au Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis. ´Pendant un an, jÕai travaill avec deux classes, IÕune de garÁon dans un LEP, IÕautre de filles, dans u collËge. Ils Ècrivaient, imaginaient des personnages, des parcours.ª Personne ne pense alors ‡ un film. On rÈpËte, on monte des scËnes. On tra-vaille. ´LÕidÈe sÕest imposÈe peu peu, et, ‡ partir des 700 textes dont je disposais, jÕai Ècrit un scÈnario, re pectant leurs exigences, et notam-ment quÕil y ait, dans lÕhistoire, conteur et un petit garÁonɪ Zarina Khan reÁoit le soutien de la Fondation Beaumarchais, crÈe sa sociÈtÈ de pro-duction, rassemble les fonds. ProtÈgÈs par lÕidÈe quÕils parlaie dÕeux ‡ travers des personnages, le
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
thËmes qui les tourmentent : relations difficiles parfois avec les adultes, amour bien s˚r, argent, drogue, tra-vail, suicide, etc. Ce sont des jours pas tout ‡ fait tranquilles quÕils ont voulu raconter.Ados amortresse des par-cours et reflËte, au cÏur dÕune ban-lieue, les pensÈes, les espoirs, les chagrins, les drames dÕun groupe dÕadolescents . Le tournage a eu lieu durant lÕÈtÈ 1996. Une centaine de jeunes, trente-huit nationalitÈs dÕorigine, un noyau de vingt-huit protagonistes. Une rËgle : tous les dialogues sont impro-visÈs. Par-del‡ lÕexpÈrience originale qui a prÈsidÈ ‡ sa naissance,Ados Amorest aussi un document passion-nant sur la jeunesse dÕaujourdÕhui. Armelle Heliot Le Figaro - Jeudi 26 Mars 1998
Unique en son genre, un Ètrange objet cinÈmatographique dÈbarque cette semaine sur les Ècrans. Il est en effet peu banal que des adolescents, de la Seine-Saint-Denis en lÕoccurrence, Ècrivent un scÈnario, imaginent des dialogues et se transforment en acteurs pour donner corps ‡ lÕhistoire quÕils ont inventÈe. Peu banal, aussi, que tout cela donne un film, au joli nom dÕAdos Amor, nÈ sous la houlet-te de Zarina Khan, femme de thÈ‚tre et de philosophie, qui, avec son com-plice le rÈalisateur FranÁois Stuck, signe l‡ son premier long mÈtrage. LÕHumanitÈ Hebdo a rencontrÈ, outre la rÈalisatrice, cinq de ces adoles-cents, auteurs et acteurs : Alexandrine, Christian, CÈline, Cyrille et Karima. Que disent-ils ? Que ce film est la preuve quÕils sont capables de mener ‡ bien un projet dÕenvergure. QuÕil les a changÈs en leur permettant enfin de dire ce quÕils avaient ‡ dire et de se montrer tels quÕils sont, et non .
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Que cette prise de parole dans la fic-tion est aussi un moyen pour eux de dÈcouvrir ou de redÈcouvrir les vertus de lÕaction politique dans la citÈ. Rien de tout cela nÕÈtait prÈdestinÈ LÕaventure dAÕdos Amorcommence en septembre 1994 ; quand, ‡ la demande du service municipal de la jeunesse du Blanc-Mesnil, Zarina Khan sonne aux portes du IycÈe pro-fessionnel Aristide-Briand pour y ani-mer un atelier dÕÈcriture et de pratiqu thÈ‚trale avec des ÈlËves dÕune class de Bep. ProblËme : la classe est com-posÈe uniquement de garÁons. QuÕ cela ne tienne. Parce que lÕamour, l dÈsir dÕaimer et dÕÍtre aimÈ sont cÏur des prÈoccupations de ces jeunes, ils seront bientÙt rejoints par les filles dÕun Ètablissement voisin, l collËge Cachin. Les Ècrits sÕaccumulent pendant un annÈe : ils sont dÕune rare densitÈ DÕo˘ lÕidÈe de faire de cette matiË un film, seule faÁon de toucher un large public. Autant prÈvenir tout de suite,Ados Amorne concourt pas dans la mÍme catÈgorie que leTitanicde James Cameron : aucune vedette au gÈnÈ-rique ; un petit mois de tournage ; un budget de 3,2 millions de francs (une broutille au regard des chiffres alignÈs dans le cinÈma franÁais) rassemblÈs avec peine ; un circuit de distribution dÕune cinquantaine de salles e France, cataloguÈes plutÙt ´art et essaiªÉ Heureusement, sa valeur ne se mesu-re pas ‡ ses faibles moyens. Ainsi, ce film est une sorte de miroir que ces adolescents tendent ‡ la sociÈtÈ et dans lequel ils se rÈflÈchissent.Ados Amorporte donc ‡ lÕÈcran leur parole leurs craintes, ou bien leurs rÍves. Parfois dÈsabusÈ, angoissÈ, le propos est surtout tendre et gÈnÈreux. A lÕimage de ces cinq jeunes. Emmanuel Raynal LÕHumanitÈ Hebdo du 26 Mars au 1er Avril 98
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Propos de la rÈalisatrice
Le projet de filmAdos amorest nÈ ‡ Blanc-Mesnil du travail effectuÈ pen-dant IÕannÈe scolaire 1995-96 par des adolescents dÕun collËge et dÕun IycÈe professionnel de la ville, ‡ travers des ateliers dÕÈcriture et de pratique thÈ‚-trale que jÕai dirigÈsÉ L‡ o˘ on me disait violence, jÕai ren-contrÈ le respect. L‡ o˘ on clamait le ´ras-le-bolª, jÕai trouvÈ le plaisir et lÕÈnergie du travail en commun. L‡ o˘ on dit ´problËmeª, ´zone sensibleª, jÕai dÈcouvert la beautÈ vigoureuse dÕune jeunesse qui sÕinterroge sur le monde et sur elle-mÍme. Cette jeu-nesse, depuis 13 ans, je lÕÈcoute au sein dÕateliers, et je lÕaide ‡ dire, ‡ transmettre ‡ dÕautres le message dÕespoir et de solidaritÈ que les drames mÈdiatisÈs masquent sans cesse. Des drames, il y en a partout, et pas seulement en banlieue. Il y en a dans lÕhistoire de chaque vie. Apprendre ‡ les traverser, ‡ les transformer en Èpreuves qui nous rapprochent des autres et de nous-mÍmes, et nous ins-crivent dans IÕhistoire des humains, cÕest lÕapprentissage de la philoso-phie. Ces philosophes en herbe, cÕest en banlieue que je les ai rencontrÈs. Du questionnement des jeunes de Blanc-Mesnil, qui jaillit en poÈsie bigarrÈe, nous avons dÈcidÈ de faire un film de fiction. Pour faire ‡ la ´rÈpressionª un pied-de-nez ´crÈa-tionª, pour partager avec tous le plai-sir du chemin parcouru, pour porter ‡ lÕÈcran un autre regard sur des citoyens mÈconnus. ´Ados amor, cÕest un film de ban-lieue ?ª, demandait un journaliste aux jeunes de Blanc-Mesnil.´Non, cÕest un film tout court. La vie, la mort, IÕamour, la dignitÈ, Áa nÕexiste pas ailleurs quÕen banlieue ?ª Dans toutes les villes, des enfants naissent et grandissent. Cette ville de
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monde mais, par les individus qui lÕhabitent, elle porte en elle de dizaines de traditions et de cultures Cette formidable synthËse culturelle cette gÈnÈration dÕadolescents e impatiente de la faire. Il suffit de lui en donner les moyens. Zarina Kha La gazette Utopia n∞18
Les rÈalisateurs
Zarina Khan est philosophe, Ècrivai et femme de thÈ‚tre. Elle vient a cinÈma avecAdos amor. Elle fond en 1983 sa Compagnie de ThÈ‚tr pour dÈfendre un thÈ‚tre ´politiqueª au sens antique du terme, qui partici pe ‡ la vie de la citÈ au niveau thÈra peutique et social. Un dÈpartemen Edition puis Production vient complÈ ter la Compagnie qui rÈunit dans diffÈ rentes Ïuvres thÈ‚trales, documen-taires et courts mÈtrages, le rÈalisa teur FranÁois Stuck, le compositeu Pablo Bravo et le peintre Jean-Mari Renault. SpÈcialiste des droits de lÕenfant, ell publieLes droits des Enfantsche Nathan, en 1991 et sÕattache dÈfendre leur droit ‡ lÕexpression. Ell dÈveloppe sa mÈthode dÕatelier dÕÈcriture et de pratique thÈ‚trale e direction des enfants et des jeunes Ainsi elle ouvre des espaces de ques tionnement et de crÈation et Èlabor un rÈseau dÕateliers ‡ travers l monde pour favoriser la rencontre de cultures. Ses ateliers sont axÈs sur l dÈcouverte de soi et lÕapprentissag de la dÈmocratie et sÕouvrent dans fÈrentes villes dÕEurope. Elle const ainsi un rÈpertoire contemporain th tral, poÈtique et aujourdÕhui cinÈm
graphique, miroir du terrain o˘ le mots naissent pour dÈcouvrir ´le gens qui viventª. En 1995, elle est invitÈe par lÕUNESC ‡ participer, en tant quÕexpert pour l Culture de la Paix, aux travaux concer nant lÕEducation ‡ la Paix et le proce sus de Paix dans le monde. La mÍm annÈe, la Compagnie devient organis me de formation et forme des psycho logues, des enseignants, des acteurs etc. ‡ la mÈthode dÕateliers Zarin Khan. CÕest ainsi par exemple quÕ groupe de psychologues ouvre AthËnes un centre dÕateliers Zarin Khan et que deux bureaux, ‡ Hanovr et Sarajevo, coordonnent les action en Europe. Autour du film, elle conÁoit lÕActio Ados amor, programme d ´PrÈvention de la Violence ‡ lÕEcole des Conduites ‡ Risques dans le Quartiersª. ChargÈe de Mission par l MinistËre de lÕEducation Nationale, d lÕEnseignement SupÈrieur et de l Recherche, elle dÈmarre le programm en 1997, axÈ sur des rencontres, ate liers et formations, il se dÈroulera su 3 ans jusquÕ‡ lÕan 2 000. Dossier distributeu
FranÁois Stuck est un homme dÕimag Egalement monteur depuis 12 ans, il rÈalise des courts mÈtrages, documen taires, Èmissions de tÈlÈvision et so parcours de rÈalisateur est ponctuÈ d mises-en-scËne et de scÈnographie de thÈ‚tre. Il rejoint le travail de l Compagnie Zarina Khan en 1987 e ses images viennent Ètayer l ´construction des pontsª qui permet tent aux humains de se rejoindre et s reconnaÓtre ‡ travers le monde. L regard quÕil porte avec sa camÈra s les enfants, les jeunes de Sarajevo e dÕailleurs, met en lumiËre lÕÈmotion rivilÈ iemÍme dans les lieux d
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