Attaville la véritable histoire des fourmis de Calderon Gérald

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Extrait

Attaville, la vÈritable histoire des fourmis de GÈrald Calderon FICHE FILM Fiche technique France - 1997 - 1h15 Couleur

RÈalisateur : GÈrald Calderon

ScÈnario : GÈrald Calderon Christian Peeters

Musique : Eric Mauer

Montage : Florence Ricard

L E

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pitres de son livre, mettait lÕaccent s lÕagressivitÈ de ces insectes et sur l armes chimiques quÕils utilisent. Or l film dÈbute prÈcisÈment par les image Ètonnantes dÕune guerre entre colonie ‡ grand renfort de jets dÕacide formiqu Terrifiant, dÕautant que lÕon ne pe sÕempÍcher de penser ‡ notre propr sociÈtÈ ! Les auteurs de ce long mÈtrage son allÈs tourner des images sur tous le continents, nous permettant dÕentrevo la diversitÈ de ces espËces qui on conquis la planËte, ayant su sÕadapter toutes les contraintes du milieu, dÈve loppant mÍme des outils, telles les Èco philes qui se servent de leurs larve comme dÕune navette pour coudre le feuilles et se fabriquer un nid au som met des arbres, ou comme lesAtta, ce fourmis dÈcoupeuses de feuilles et agri cultrices qui se sont spÈcialisÈes dans l culture des champignons ! DÕintÈre santes comparaisons ont ÈtÈ faites ave dÕautres insectes sociaux, les abeilles surtout les termites. Ces derniËres sont en Afrique, la proie des terrible Magnans, dont les hordes dÈferlante nettoient tout sur leur passage. Fourmi comme termites vivent en colonies d plusieurs centaines de milliers dÕindiv dus, pour la plupart tous issus dÕun seule et mÍme reine. LÕune des plu extraordinaires sÈquences de ce film es dÕailleurs celle qui montre une armÈe d termites nourrices sÕaffairant fiÈvreus ment autour dÕune sorte de volumineus baudruche, boursouflÈe et palpitante Ènorme machine exclusivement pro grammÈe pour manger et pondre, et qui nÕest autre que leur mËre. On peut sÕinterroger sur lÕintÈrÍt dÕun film pour le grand public, dÕautant qu certaines chaÓnes cablÈes, PlanËte e OdyssÈe entre autres, ont par le pass diffusÈ des courts mÈtrages scienti fiques du mÍme acabit sur la vie de ce insectes. MaisAttaville, qui est u documentaire, a une portÈe philoso phique que IÕon ne retrouve pas nÈce sairement ailleurs : si cette sociÈtÈ p

sembler parfaite dans son organisation, elle se rÈvËle Ítre aussi un cauchemar, un camp de travail forcÈ - IÕindividu e tant que tel nÕexiste que pour protÈg la colonie - qui nous laisse entrevoir le jour o˘ nous risquons nous-mÍmes de devenir semblables ‡ ces sociÈtÈs dÕinsectes pour aboutir ‡ la terrible civ lisation duMeilleur des mondes quÕÈvoque Aldous Huxley. J. M. Gourreau Le courrier de la nature

Starship troopers, le retour. Quoi ? DÈj‡ ? CÕest en tout cas ce que sugg rent les premiËres minutes dÕAttaville d GÈrald Calderon, furieuse bataille, dan- tesque fracas de carapaces grouillantes, accompagnÈ de ´formidables jets dÕacide formiqueª et soulignÈ par une musique de science-fiction et des effets sonores tonitruants. Impression trom- peuse, dans la mesure o˘ ce documen- taire prouve a contrario que cÕest notr imagination, notre anthropocentrisme maladif qui nous font considÈrer les Ítres les plus diffÈrents de nous - notamment les insectes - comme des dangers potentiels. VoirPhase IV, film de SF sobrissime et inquiÈtant de Saul Bass, qui suggËre que les fourmis, peu- plant la terre par milliards, pourraient nous anÈantirÉ si elles le voulaient. Seulement, et cela transpire dans Attaville, les animaux dits sociaux, comme les fourmis, nÕont rien ‡ fair des hommes. DÕailleurs, la psychologi est absente de ce monde industrieux, regardÈ par le cinÈaste comme un spec- tacle Ètrange, dans la veine de Microcosmos. ParentÈ surtout tech- nique, notable dans le travail sur la lumiËre ou la beautÈ de certains gros plans entomologiques. Comme les rÈali- sateurs deMicrocosmosmais en insistant plus sur le caractËre agressif du monde animal, GÈrald Calderon

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prÈdation. Il dÈtaille avec bonheur, voire lyrisme, les multiples activitÈs de diffÈ- rents types de fourmis du monde entier, y compris les plus brutales. Seul manque flagrant : le sexe. Quid de la fornication chez ces bestioles ‡ tÍte dÕÈpingle ? Sans doute Ètait-ce la partie la plus compliquÈe ‡ filmer in vivo. Un sexe de fourmi, Áa ne doit pas Ítre bien grosÉ cela dit, le film reste fascinant. Exemple : le moment o˘ des fourmis arboricoles sÕarc-boutent pour maintenir bord ‡ bord deux feuilles dÕarbre, pen- dant que leurs congÈnËres les soudent avec une sÈcrÈtion produite par des larves, utilisÈes comme des tubes de colle. Bien s˚r, les puristes pourront stigmatiser la musique et les bruitages trop illustratifs ou le commentaire enva- hissant d˚ ‡ Jean-Claude CarriËre. Mais mÍme ce commentaire a sa vertu dans la mesure o˘, ‡ lÕinverse des docuculs animaliers du petit Ècran, il Èmet constamment des rÈserves sur lÕanthro- pomorphisme, cheval de bataille de la zoologie pendant des siËcles. Vincent Ostria Les Inrockuptibles n∞135 - 21 Janvier 98

Fourmis dÕEurope, dÕAfrique ou dÕAmÈrique centrale, fourmis nomades, tisserandes, lÈgionnaires ou champi- gnonnistes... Elles sont plus ahuris- santes les unes que les autres par leur multitude disciplinÈe, leur force de frap- pe et leur acharnement ‡ transformer leur environnement. GÈrald Calderon, cinÈaste et documentariste animalier, a glanÈ autour du monde des images de leurs petites et grandes manÏuvres, infiltrant ‡ lÕoccasion sa camÈra endo- scopique dans la profondeur de leurs nids. De ce matÈriau prÈcieux, le rÈali- sateur a tirÈ un film dÈcevant. A lÕaune de son sous-titre pompeux, dÕabord : Attavilleest moins ´la vÈritable histoi- re des fourmisª quÕune sÈrie dÕobserva-

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Ètonnantes et photogÈniques. Le rÈÁi de la naissance dÕune fourmiliËre e expÈdiÈ ‡ toute vitesse, et cÕest l‡ un grande frustration pour les amateurs. D vol nuptial, on ne voit que les prÈmices et la rÈclusion solitaire de la jeune rein en attente de sa premiËre progÈnitur est quasiment passÈe sous silence alors que cÕest lÕun des prodiges de vie des fourmis. Bien plus dÈroutants encore sont le coq-‡-lÕ‚ne et les digressions inexpl cables. A maintes reprises, GÈral Calderon dÈlaisse sans crier gare l fourmis au profit dÕautres insecte donne lÕimpression de nous tromper la marchandise. Le commentaire È par Jean-Claude CarriËre participe aussi ‡ cette confusion. Hybride (scie fique et philosophique), il ÈgrËne d considÈrations souvent trop gÈnÈral pour sÕaccorder vraiment aux ´scË dÕactionª qui dÈfilent ‡ lÕÈcran et pa en quelque sorte dÕelles-mÍmes. Il faut enfin mentionner lÕusage ab du bruitage : le moindre attouchem dÕantennes occasionne un fracas cape et dÕÈpÈeÉ Fourre-tout, en spectacle et documentaire acadÈmiq Attavillerisque de laisser plus d ´fourmiphileª sur sa faim. Louis Guich TÈlÈrama n∞2506 - 21 Janvier 19

Entretien avec le rÈalisateur

Avez-vous eu des difficultÈs pour filmer les fourmis ? Non. JÕai rÈalisÈ beaucoup de docume taires sur les animaux. Avec mon Èquipe, nous avons acquis une certaine expÈ rience. De plus, la fourmi nÕest pas lÕa mal le plus difficile ‡ filmer. Etant donnÈ quÕelle ne fait absolument pas attentio ‡ lÕhomme. Le plus compliquÈ a certain ment ÈtÈ lÕÈclairage. Il fallait transport

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Filmographie

Le grand secret1960/61 Le bestiaire dÕamour1964 La grande Paulette1973 Le risque de vivre1979/80 Les contes sauvages1971

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