Farrebique de Rouquier Georges
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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Farrebique de Georges Rouquier FICHE FILM Fiche technique
France - 1946 - 1h30 N. & B.
RÈalisation et scÈnario : Georges RouquierdÕaprËs une idÈe de Claude Blanchard
Montage : Madeleine Gug RenÈe Varlet
Musique : Henri Sauget
InterprËtes : La famille Rouquier et les habitants de Goutrens (Aveyron)
L E
D O C U M E N T
Critique
Rien, pour lÕÏil du spectateur, que d dÈj‡ vu. Il fallait un poËte pour Èmouvoi avec la boue des chemins, lÕappel de l soupe, le soupir de lÕaccouchÈe, lÕÈv des animaux nocturnes au crÈpuscule, l table de multiplication, les sage astuces dÕun aÔeul, lÕÈclat dÕun soc soleil, lÕÈclatement dÕun bourgeo etcÉ, mais il fallait aussi un poËte pour Èvoquer la libertÈ absolue de lÕenfa maÓtre dÕun ruisseau o˘ il installe de petits moulins, le pouvoir fÈÈrique d lÕenfant utilisant le chien qui sait co mander aux vaches, le bonheur entier d lÕenfant en confÈrence muette avec l bÏuf qui rumine. Observateur avec le raffinement dÕu romancier et la patience dÕun enlum neur, capteur dÕinstants plutÙt que bro seur de tableaux ‡ effets, armÈ ‡ la foi contre lÕemphase et la vulgarit Rouquier possËde encore un don rare le don dÕamour. Il aime, et il aim presque trop gÈnÈreusement, montrer c quÕil aime : les hommes et ´toutes l crÈaturesª et ´sÏur notre mËre TerreÉ qui produit divers fruits, avec des fleur et de lÕherbeªÉ FranÁais par nature, la fois paysan patient, ouvrier ingÈnieux causeur chaleureux, styliste sensuelÉ, fort de tout cela et de sa faible science Georges Rouquier est seulement compa rable ‡ des maÓtres de races diffÈrente quÕil doit dÕailleurs admirer : Flaher Ivens, Dovjenko. Jean-Georges Auriol La revue du cinÈma n∞4 - Janvier 194
Une grande partie de la poÈsie qui jailli de ce film tient ‡ ce qui nÕest pas dit, ces visages dont la vie intÈrieure se lais se ‡ peine deviner. Il fallait pour rÈalise ce tour de force un metteur en scËn imprÈgnÈ de la vie des fermes et de champs. Rouquier, avant de devenir lino typiste, passa son enfance parmi les tra vaux paysans et en partagea les sou
rÈguliers comme le soleil. Il vÈcut l lutte de chaque instant avec le sol, ave le bÈtail, avec les ÈlÈments, ave lÕhomme et sa routine. Il jouit plein ment de tous les contacts de la natur dont il dÈgagea ‡ chaque instant l beautÈ bienveillante ou malveillante, vi ou mort. Ses souvenirs, il en tapisse l film, il en tisse ses personnages, magni fiquement campÈs avec rien. Il suffit d voir un de ses acteurs pendant quelque secondes pour le ressentir complËte ment. Tout est direct. Jean Painlev Le film qui ne sera pas prÈsent au festival de Canne in Etoiles - 194
Pour rÈaliser un film aussi inhabituel Rouquier a fait, avec quatorze an dÕavance, lÕexpÈrience de la nouve vague. Claude Chabrol a ÈchappÈ au routines commerciales du cinÈma fran Áais en tournantLe beau Sergedans l Creuze pour trente-sept millions Rouquier avait tournÈFarrebiquepou huit millions. Malheureusement, on n peut pas recommencer souvent ave succËs une entreprise aussi audacieus et les conditions Èconomiques de notr production nÕont jamais permis Rouquier de se rÈaliser complËtement Son cas est assez proche de celui d GrÈmillon : cÕest le scandale du cinÈm franÁais dÕinterdire ‡ des cinÈastes d cette qualitÈ de sÕexprimer. Jean Colle
Radio-CinÈma-TÈlÈvision - 9 Avril 196
Je suis de ceux qui sont sortis de la pro jection deFarrebiquecomplËtemen bouleversÈs. Rares en effet sont les films o˘ lÕon se ‡ ce point la prÈsence du cÏur. Mais plus encore peut-Ítre, ce qui Èmeut pro fondÈment dans le film de Rouquier, e mÍme temps que cet amour de la natur
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
dÕune force lyrique extraordinaire, cÕest sa puretÈ. Une sÈquence comme ´l'Èveil du prin-tempsª classe son auteur trËs prËs du Dovjenko de laTerre. TrËs prËs aussi de Jean Vigo - ne serait-ce que parce que Farrebiquerend encore aujourdÕhui le mÍme son neuf que rendaient ‡ leur apparitionZÈro de conduiteet LÕAtalant.e Marcel CarnÈ La Rue - 4 Octobre 1946
Propos du rÈalisateur
JÕaime, entre autres, le documentaire, parce quÕil est lÕexpression cinÈmatogra-phique de la vÈritÈ.Farrebiqueest un film ´vraiª parce quÕil a ÈtÈ tournÈ dans un vrai village du Rouergue avec de vrais paysans pour interprËtes. Je veux faire vrai et simple. Je ne dis pas que je veux me limiter ‡ Áa : je voudrais faire un film aussi authentique que possible (la notion dÕauthenticitÈ ‡ lÕÈcran est dÕailleurs Èquivoque) ; je voudrais aussi faire un film que tout le monde puisse comprendre. Ma mÈthode de travail, cÕest dÕappro-cher au plus prËs, au plus vrai. Avant dÕaborder un film, jÕai bouquinÈ pas mal de livres et de documents sur la ques-tion. Quand je viens parler avec des arti-sans, je peux leur montrer, non pas par vanitÈ, mais pour leur donner confiance, que je sais de quoi je parle. Je pense que mon Ïuvre sÕinscrit dans ma recherche constante dÕun langage cinÈmatographique, car cÕest bien de cela quÕil sÕagit : Ècrire avec des images. Chaque image est un mot. Assembler des mots-images pour obtenir des phrases-sÈquences et poursuivre ainsi rigoureusement le rÈcit que lÕon a choisi. La phrase-sÈquence est belle si les mots-images sont choisis avec discerne-ment, si leur signification est prÈcise. -
D O C U M E N T
tion, avant la beautÈ de lÕimage, ava lÕart en un mot, la signification. La sign fication rigoureuse en tenant compte d lÕimage qui prÈcËde et de celle qui sui CÕest dire que je suis contre lÕeffet g tuit. LÕexpÈrience deFarrebiqueÈtait suffi samment vaste et importante pour qu je me contente du programme que j mÕÈtais tracÈ, mÍme en IÕamputant sa conclusion, la construction de la mai son. Je sais bien que je ne suis pas le pre mier ‡ avoir rÈalisÈ un film avec de acteurs non professionnels. Flaherty, l grand maÓtre - quÕil me soit permis de l saluer en passant et de le remercie pour toutes les joies quÕil mÕa donnÈe IÕa prouvÈ avant moi. Mais au temps d muet ! CÕÈtait tout de mÍme plus facile On me lÕa assez dit : ´DÕautres lÕ essayÈ avant vous. DËs que vos acteur vont ouvrir la bouche, vous verrez, c sera une catastrophe !ª JÕai mainten quÕen prenant certaines prÈcaution quÕen dirigeant les acteurs dÕune faÁ particuliËre, on pouvait arriver ‡ un bo rÈsultat. Pendant des mois, jÕai ten bon. Et je crois, je crois, que jÕai eu ra son. Restait quand mÍme la vie toute sim de cette famille pendant les quatre s sons. Vie calme, traversÈe par le so dÕinstaller lÕÈlectricitÈ et le projet -tÈ - de reb‚tir la maison. Cette v cÕÈtait celle que jÕavais connue entr deux guerres. Les remous socia venaient mourir au bord des terres Farrebique. Et cette famille - com bien dÕautres du mÍme genre, dÕail - vivait et vit encore sur elle-mÍme. L monde ‡ eux est dÈlimitÈ par lÕhori que lÕon dÈcouvre du haut du perron. Il y aurait beaucoup ‡ dire sur ce film nous a donnÈ tant de peines. Je di nous. Car ne lÕoublions pas, un fi cÕest avant tout un travail d'Èqui Pendant quatre semestres, tous ont t vaillÈ dur avec moi, de tout leur cÏur avec une grande sincÈritÈ ! Voil‡ mot : sincÈritÈ ! Et si je suis incapa
de vous dire ce quÕest le rÈalisme... Filmographie oh ! tous ces mots en ismeÉ - je puis vous affirmer queFarrebiqueest u film vrai et sincËre. Le public ne sÕy e Courts mÈtrages pas trompÈ, nÕest-ce pas l‡ lÕessentiel Dossier Distributeu Vendanges1929 Le tonnelier1942 Le charron1943 LÕÈconomie des mÈtaux La part de lÕenfant Le rÈalisateurLe chaudronnier1949 Le sel de la terre1950 Les galeries de Malgovert1952 Georges Rouquier est nÈ le 23 juin 190Le lycÈe sur la colline1953 ‡ Lunel-Vieil (HÈrault). Ouvrier typolinoUn jour comme les autres typiste dËs lÕ‚ge de 14 ans, il est, depuiArthur Honegger1955 lÕenfance, passionnÈ par le cinÈmLa bÍte noire spectacle populaire qui met le mondeUne belle peur1958 entier ‡ sa portÈe. Sans cesser de traLe bouclier1960 vailler dans lÕimprimerie jusquÕen 19Sire le Roy nÕa plus rien1963 Rouqier va apprendre pas ‡ pas lLe marÈchal ferrant1976 mÈtier de cinÈaste : la prise de vues, le montage et la rÈalisation, ‡ lÕoccasioLongs mÈtrages dÕun premier filmV(endanges, 1929) lÕutilisation du son et de la post-synchrFarrebique1946 nisation aux cÙtÈs dÕEugËne Deslaw aSang et lumiËre1954 studio J.HaÔk de Courbevoie (au dÈbuLourdes et ses miracles1955 des annÈes trente) ; lÕassistanat sur lonNoronha1956
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