I Vitelloni - Les inutiles de Fellini Ferderico
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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Les Vitelloni I Vitelloni  Les Inutiles de Federico Fellini FICHE FILM Fiche technique
Italie - 1953 - 1h43 -Noir et Blanc
RÈalisateur : Federico Fellini
ScÈnario : Federico Fellini Ennio Flaiano Tullio Pinelli Max Morise RenÈ Barjavel
Musique : Nino Rota
InterprËtes : Franco Fabrizzi (Fausto) Alberto Sordi (Alberto) Franco Interlenghi (Moraldo) Ricardo Fellini (Ricardo) RÈsumÈ LÈonora Buffo (Sandra)A lÕ‚ge de trente ans, cinq adolescentsfaciles ; Alberto continuera de casser les attardÈs traÓnent leur vie ‡ vau-de-route,pieds de ses amis avec le roman quÕil nÕÈcri-dans la petite station balnÈaire dont ils sontra jamais ; Ricardo Èpousera lÕidÈal issus. Ce sont des ÒinutilesÓ: ils ne font riendÕAlberto...Seul, Moraldo, ÈcoeurÈ par le ou rien de bon ; ils rÍvent et rÍvassent de cecaractËre dÈrisoire dÕune telle existence, quÕils pourraient Ítre ou de ce quÕils quittera la ville en catimini dans un Èlan auraient pu Ítre. Ils traÓnent ‡ travers lacourageux. Ce scÈnario constitue un prÈtex-ville et font des farces stupides dete. potaches. Fausto se mariera mais ne cesse-ra pas pour autant de courir les conquÍtes L EF R A N C E www.abc-lefrance.com
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D O C U M E N T S
Critique
1953, annÈe-tournant:Les Vitelloni, Voyage en Italiede Roberto Rossellini et l'ouvrage collectifLÕamour ‡ la ville (surtout l'Èpisode d'Antonioni, Tentative de suicide) marquaient, dix ans aprËs sa naissance, I'Èclatement dÈfinitif du nÈo-rÈalisme originel dans des voies rÈsolument divergentes et son renouvellement, ‡ un moment o˘ il com-menÁait ‡ s'Èpuiser ‡ la simple descrip-tion naturaliste de la rÈalitÈ.(...) La sim-plicitÈ, la pudeur, I'Èmotion vraie de ce tÈmoignage (qu'estLes Vitelloni), sans nul doute tiennent-elles essentiellement au fait qu'il s'agit d'une autobiogra-phie.(...) Le regard de Fellini sur sa propre jeunesse est lucide, cruel mÍme, mais jamais mÈchant : il sourit de ses personnages mais ne les mÈprise point, irresponsables quÕils sont de ce culte du dÈsÏuvrement et des plaisanteries stu-pides o˘ les incline une sociÈtÈ mesqui-ne et maladive. Le gÈnie propre de Fellini, c'est aussi sa dÈcouverte du pay-sage-Ètat d'‚me: plages dÈsertes bat-tues par les vents, places nocturnes envahies par le mystËre, ‡ l'image du vide intÈrieur de ces tristes hÈros et de leur vague ‡ l'‚me. Cela est mis en valeur par une conception ouverte et limpide du rÈcit visuel, o˘ le montage n'intervient plus comme une reconstruc-tion intellectuelle de l'espace et du temps, mais bien plutÙt comme le vec-teur direct de la rÍverie ‡ travers le sen-timent presque douloureux de la durÈe qui fuit sans retour. Et la participation envo˚tante de Nino Rota est lÕun des ÈlÈments dÈterminants de la fascination profonde exercÈe par ce chef-d'Ïuvre mÈconnu. Les Lettres Francaises - 9 fÈvrier 1962
(...)Ce film ne possËde pas une ride et son caractËre autobiographique (de lÕaveu mÍme de Fellini), demeure tou-jours aussi attachant, de mÍme que la peinture de ces mÈdiocres qui ne sont pourtant pas ravalÈs au niveau de pan-tins, de mÍme que la description de lÕatmosphËre dÕune ville engourdie, dÈserte et lugubre. Les ÈlÈments comiques et satiriques sont engluÈs dans une reprÈsentation obsÈdante de lÕennui et de la bÍtise. Les obsessions de Fellini sÕy retrouvent ‡ peu prËs toutes : behaviorisme de la description, solitude, onirisme de la nuit et de lÕespace, tendresse acide et amËre, lueur dÕespoir, Ètude de moeursÉ Quatorze ans aprËs sa crÈation, ÒI VitelloniÓ rejoint les classiques de lÕÈcran et nous le prÈfÈrons mÍme ‡LÒa StradaÓ et aux ÒNuits de CabiriaÓ. Jean Barreau La Saison CinÈmatographique1967
Fellini tout entier se retrouve dans le film avec ses hantises et ses thËmes plastiques, dont le temps constitue le milieu et le vÈhicule. Les Vitelloni sau-ront-ils prendre conscience ou continue-ront-ils ‡ laisserpasser le temps? Car, comme le remarque AndrÈ Bazin (Radio CinÈma, n∞ 403) Òles hÈros felliniens nÕÈvoluent pas. Ils m˚rissentÓ. Et c'est ‡ travers leur nÈant que Fellini nous fait, ‡ notre tour, prendre conscience de ce nÈant. Il nous promËne ‡ travers des vies sans intÈrÍt parce qu'elles fuient la responsabilitÈ. Sur le ton de la chro-nique, il donne ‡ chacun des garÁons sonmoment, tout en les suivant avec une entiËre luciditÈ et une pitiÈ sourian-te. En puisant dans sa propre expÈrien-ce, Fellini poËte baroque, se montre aussi moraliste rigoureux. Jacques Meillant TÈlÈrama - 26 juillet 1969
Plus on voit ce film, plus on lÕaime.(...) CÕest un regard sur lÕoisivetÈ de copains qui ne font rien de leur vie, qui rÍvent leur avenir et se trouvent satisfaits de leur lÈthargie. Le miracle est que le regard que pose Fellini sur ces ‚mes mortes est un regard vif et pÈnÈtrant : le regard ambigu dÕun homme qui est ‡ la fois critique et complice. Mais le morali-sateur et le sociologue sÕeffacent devant le poËte. La ville, les gens, la fÍte costu-mÈe, les promenades nocturnes qui se prolongent au petit matin, lÕirruption de personnages saugrenus sont autant de rimes riches. On les dÈguste avec dÈlec-tation, mÍme si, une fois le film fini, on Èprouve une impression de mÈlancolie, comme lorsquÕun rÍve sÕachËve. Gilbert Salachas TÈlÈrama n∞2600
(...)On a reprochÈ au film de ne pas expliquer pourquoi ces jeunes gens sont ainsi. En vÈritÈ, il a suffi ‡ Fellini de les situer dans la petite bourgeoisie provin-ciale car, Ècrit Renzo Renzi: Òil a super-posÈ ses propres complexes ‡ des Èpi-sodes que lui rappelait, de maniËre dÈformÈe, sa mÈmoire, non pour racon-ter autrui mais pour se raconter lui-mÍme. Des ÒvitelloniÓ comme ceux de Fellini nÕexistent pas. Mais il existe un Ètat dÕ‚me analogue, de dÈfiance et dÕinspirations insatisfaites, de rÈvol-te...Cet Ètat dÕ‚me fut, en somme, la plus vÈridique explication du filmÓ. CÕest en effet par l‡, par ce souci de recherche psychologique que Fellini sÕÈloigne dÈj‡, discrËtement, de lÕortho-doxie nÈo-rÈaliste. Roger Boussinot
LÕencyclopÈdie du CinÈma
L EF R A N C E SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 2 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
D O C U M E N T S
La plupart des grands cinÈastes italiens d'aprËs-guerre se sont affirmÈs par leur maniËre d'inventer puis de dÈpasser les leÁons du nÈorÈalisme. Federico Fellini ne fera pas exception ‡ cette rËgle.Les Vitelloni, son troisiËme long mÈtrage rÈalisÈ en 1953 - aprËsLes Feux du music-hall(corÈalisÈ par Alberto Lattuada) etCourrier du cÏur- ressort sur les Ècrans en copie neuve et peut Ítre considÈrÈ comme une Ètape essen-tielle dans la carriËre du cinÈaste. Au prÈsent de l'engagement social et de la description de l'Italie d'aprËs le second conflit mondial, qui a caractÈrisÈ un des plus importants mouvements esthÈtiques du cinÈma, s'est substituÈ un rÈcit au passÈ, sombre et mÈlanco-lique derriËre l'apparente futilitÈ des personnages. La voix off d'un narrateur invisible dÈcrit l'existence oisive et futi-le de cinq trentenaires d'une petite ville de la riviera romagnole, une existence faite de dÈambulations nocturnes et de refus de toutes les implications sociales suscitÈes par les exigences des parents et des femmes. Les Vitellonicommence, et c'est le coup de gÈnie du film, par ce qui consti-tuerait la fin d'un film classique : un mariage, celui d'un des personnages, Fausto, avec une femme enceinte de ses Ïuvres. Une union obligÈe qui met un terme ‡ l'insouciance d'un Don Juan de province contraint dÈsormais de tra-vailler pour nourrir sa famille. Fellini insËre, dans ce qui ne pourrait Ítre qu'une vision nostalgique et rÈaliste, une fÈerie discrËte, un enchantement morbide du rÈel. Ceux-ci prennent la forme d'un carnaval de petite ville, d'un vieil acteur de music-hall homosexuel, d'un petit cheminot : une maniËre de dÈpasser les exigences du nÈorÈalisme sans les dÈtruire. A quoi s'ajoute l'utili-sation de la musique de Nino Rota qui dÈplace les sensations dramatiques. Le burlesque caustique et le drame (le vol d'une statue pieuse, les corrections administrÈes par le pËre de Fausto ‡ son fils) se cÙtoient et se confondent parfois
dans une sorte d'Ètrange imprÈcision des sentiments. Le rÈcit ralentit plus d'une fois, semble perdre ses marques et, rÈguliËrement, se ressaisit dans la gestion d'un court suspense.(...) Les Vitelloniinaugure une catÈgorie de films qui connaÓtra une fortune impor-tante : le rÈcit nostalgique des annÈes de jeunesse. Ce en quoi pourtant il reste indÈpassable consiste sans doute dans la faÁon dont l'attendrissement, piËge facile, est sans cesse combattu par une certaine cruautÈ. En dÈbutant le film par le mariage de Fausto, en envoyant gr‚ce ‡ la voix off le rÈcit dans un passÈ indÈ-terminÈ, un espace dÈj‡ rÈvolu au moment du rÈcit, Fellini saisit la fin d'une pÈriode, et semble dire que les jeux sont faits. Le spectateur n'est pas renvoyÈ ‡ un passÈ fait d'insouciance et d'enfance mais ‡ la destruction mÍme de ce passÈ. Jean-FranÁois Rauger
Le Monde - 19 dÈcembre 2001
Disons dËs lÕabord quÕil est malaisÈ de parler dÕun tel film, quÕil est impossible de ne point lÕaimer.I Vitellonine nous Ècrase dÕadmiration ni sous son poids Èpique ni par de sÈculaires roueries psy-chologiques. CÕest un film proche, qui nous concerne, sÕadressant ‡ nous ‡ hauteur dÕhommes. On rit. Et lÕon com-prend. Son sujet, parfaitement choisi, est lÕimage ironique de ce que fut un moment, plus ou moins, chacun de nous. (...) La force desVitelloniest que le dÈtail nÕy paraÓt jamais sÈlectionnÈ pour lui-mÍme, mais quÕil figure avec insou-ciance dans la foule prodigue des autres petits faits vÈcus. Les Èpisodes ici ont ÈtÈ choisis comme pÍle-mÍle, tout chauds, dans le creuset en gestation de la mÈmoire. Finalement,I Vitelloniest un film rÈaliste parce quÕil a su Ítre sub-jectif et partisan, non pas tÈmoin objec-tif et myope. Pour Ítre vrai, il faut com-mencer par savoir dire ÒjeÓ. (...) Il entrait peut-Ítre dans le propos des auteurs plus dÕattendrissement (lÈgitime) que de froide auto-critique ou de volontÈ de ÒleÁonÓ. Mais le film peu ‡ peu prend son sens. Le mutisme de Moraldo finit par reprÈsenter la position de lÕauteur - vis ‡ vis - de ce passÈ : un jugement sÈvËre sans doute en dÈfiniti-ve, mais qui nÕest jamais profÈrÈÉ (...) B.ChardËre et R.Tailleur Positif n∞11, septembre 1954
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D O C U M E N T S
Casanova1976 Le rÈalisateurFilmographie Prova d'Orchestra1978 Luci del Variet‡1950 NÈ en 1920, mort en 1993.A dix ans,RÈpÈtition dÕorchestre Les feux du music-hall Federico se sauve de la maison et se joint au cirque du clown Pierino o˘ il La citt‡ delle donne1980 Lo Sceico Bianco1952 doit s'occuper dÕun zËbre malade. La citÈ des femmes Courrier du coeur ou Le Cheik blanc Pendant la guerre, il voyage ‡ travers l'Italie avec une troupe de comÈdiens E la nave va1983 I Vitelloni1953 ambulants pour laquelle il Ècrit des Et vogue le navire Les Vitelloni ou les Inutiles sketches. Il s'installe ‡ Rome o˘ il dessi-ne et Ècrit pour l'hedomadaire humoris-Ginger e Fred1985 tiqueMarc Aurelio. En travaillant pour laUnÕAgenzia Matrimoniale radio il fait la connaissance de GiulettaGinger et Fred troisiËme sketch deL'amour ‡ la Masina quÕil Èpouse en octobre 1943. A ville l'arrivÈe des AmÈricains, Fellini ouvre leIntervista1986 ÒFunny Face ShopÓ o˘ il dessine des La strada1954 caricatures et des portraits de soldats. La voce della luna1990 CÕest l‡ quÕen 1943 Rossellini le ren-Il bidone1955 contre et lÕengage comme assistant pour Rome, ville ouverte. Le Notti di Cabiria1957 Les nuits de Cabiria La dolce Vita1959 Le Tentazioni del dottor Antonio1961 deuxiËme sketch deBoccace 70 Huit et demi1962 Giuletta degli spiriti1965 Juliette des esprits
Toby Dammit1968 troisiËme sketch deHistoires extraordinaires Fellini Satyricon1969 I clowns1970 Documents disponibles au France Les clowns Les cahiers du cinÈma n∞35 Fellini-Roma1971 CinÈma action n∞94 Utopia n∞220 Amarcord1973
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