James et la pêche géante de Selick Henri
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

James et la pÍche gÈante James and the giant peach de Henry Selick FICHE FILM Fiche technique
USA - 1997 - 1h20 Film dÕanimation Couleur
RÈalisateur : Henry Selick
ScÈnario : Karey Kirkpatrick, Jonathan Roberts Steve Bloom dÕaprËs le livre de Roald Dahl
Musique : Randy Newman
DÈcorateur : Harley Jessup
L E
D O C U M E N T
Critique
(É) LÕhistoire de laPÍche gÈantees celle dÕun voyage initiatique. La dispar tion de ses parents prÈcipite le peti James Henry Trotter sous la coupe d ses tantes, …ponge et Piquette (Miria Margolyes et lÕÈtonnante Joann Lumley), deux mÈgËres qui le font trime sans rel‚che. Un soir, un vieil homm mystÈrieux (auquel Pete Postlethwaith prÍte une trogne que lÕon se rÈjouit d retrouver, aprËsAu nom du pËre Usual Suspects, et plus rÈcemmen Les virtuoses) lui offre un sac rempli de langues de crocodiles lumineuses qui lÕaideront ‡ rÈsoudre tous ses pr blËmes. Par accident, elles font pousse un fruit gigantesque sur le pÍcher de tantes. Celles-ci exploitent le phÈnomË ne en faisant payer les curieux, tout e interdisant ‡ James de sÕen approche TenaillÈ par la faim, le garÁon leur dÈso bÈit, et, aprËs avoir grignotÈ un bout d fruit, il y creuse un tunnel. En sÕenfo Áant dans la pÍche gÈante, il se mÈta morphose en marionnette animÈe e rencontre des crÈatures extraordinaires un criquet pince-sans-rire, un mille pattes vantard, une coccinelle maternel le, une araignÈe ÈlÈgante, un ver d terre mÈlancolique et une luciole lÈgËre ment ´allumÈeª. A bord de la pÍch entraÓnÈe par une nuÈe de mouettes, ce Èquipage entreprend un voyage enchan teur au-dessus de lÕAtlantique, le pl grand rÍve de James. Ce pÈriple es lÕoccasion pour le petit garÁon de retro ver le bonheur et de dÈcouvrir lÕentraid et lÕamitiÈ. Les principaux apports du film au roma de Roald Dahl ne sont pas tous de rÈus site Ègale. En symbolisant le contrast entre monde extÈrieur et monde imagi naire par le passage des acteurs au marionnettes, Henry Selick enrichi lÕÏuvre comme nÕavait pas su le fai lÕillustrateur du roman, qui avait trait les insectes de faÁon rÈaliste. La scË
sous-marine o˘ James et deux de se amis affrontent des pirates fantÙmes une invention de Selick, permet d relancer lÕaction, de renouveler le dÈcors, et dÕintroduire de nouveaux pe sonnages - en lÕoccurrence des squ lettes, dont celui de monsieur Jack, qu lÕon retrouve ici en capitaine des pirate En revanche, lorsque le scÈnario fai rÈapparaÓtre les tantes …ponge e Piquette ‡ la fin, il ne parvient pas ‡ suf fisamment justifier cet artifice asse maladroit, destinÈ seulement ‡ exploite davantage, dans la lignÈe de la Cruell des101 Dalmatiens, deux figures tru culentes trop vite escamotÈes dans l roman (o˘ elles sont ÈcrasÈes par l pÍche gÈante). La comparaison avecLÕ…trange NoÎl. est malaisÈe et sans doute inutile. Parce que, Ègalement produit par Ti Burton et Denise Di Novi, il affiche cett fois la mention ´Walt Disney Picture prÈsente...ª et, ici ou l‡, porte la marqu du studio (le scÈnario est signÈ par le coscÈnaristes duRoi lion). Parce que - cÕest le point faible - Ran Newman nÕest pas Danny Elfman, et qu quelques chansons bancales ne font pa une comÈdie musicale. Parce que, sÕinspirant du premier roma pour enfants de lÕauteur deCharlie et l chocolaterie, il sÕadresse rÈsolument a jeune public (lequel nÕapprÈcie pas to jours les Ècarts du film : il semble bie que la scËne des squelettes de pirate effraie quelque peu avant cinq ans) mÍme sÕil peut enchanter les parents. Parce que les sources dÕinspiration les rÈfÈrences affichÈes sont nouvelles le voyage dans la pÍche Èvoque lÕesca got deDr Doolittle, IÕÈpisode ocÈ nique se rÈfËre ‡Pinocchio, le insectes sÕinspirent de personnages d tous horizons (on trouve par exempl Sherlock Holmes en criquet, Popeye e mille-pattes, le ver dÕAlice au pay des merveillesen luciole, la compagn de Steed dansChapeau melon e Bottes de cuiren araignÈe)...
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
niques et enchaÓnant diffÈrentes esthÈ-tiques, il ne sÕoffre pas au spectateur comme lÕobjet rond et uniforme promis par le titre. Selick semble mÍme avoir pris plaisir ‡ multiplier les effets : ainsi, alors que seules les 45 minutes cen-trales du film sont animÈes, 370 des 560 plans du film sont des images compo-sites intÈgrant divers procÈdÈs dÕeffets visuels (infographie, assemblages numÈ-riques ou optiques, etc.). LÕocÈan et le requin mÈcanique, qui rappellent irrÈsis-tiblement lÕunivers deLa CitÈ des enfants perdus, sont des crÈations infographiques sÕintÈgrant parfaitement ‡ lÕensemble. Plus simplement, le cau-chemar de James-marionnette, asso-ciant dessins et photographies animÈs selon la technique des papiers dÈcou-pÈs, rÈpond aux rÍveries de lÕenfant, dessinÈes aux pastels gras. Quant au terrible rhinocÈros, responsable de la mort des parents, il apparaÓt en images de synthËse, sous forme dÕune nuÈe sombre dont les volutes roulant sur elles-mÍmes suffisent ‡ symboliser le refoulÈ (la disparition des parents est dÕailleurs esquivÈe par une ellipse aussi audacieuse que nÈcessaire). Enfin parce que lÕopposition entre monde enchantÈ et monde rÈel, peu marquÈe dansLÕ…trange NoÎl...(les personnages de notre monde, reprÈsen-tÈs par des marionnettes, Ètaient sim-plement cadrÈs sous le menton), est cette fois concrÈtisÈe par lÕopposition -comme dansAlicede Jan Svankmajer ou dansRoger Rabbit- entre animation et prises de vues rÈelles (avec un dÈfaut courant : la direction dÕacteurs nÕÈtant pas le principal talent dÕun animateur, la moitiÈ du film, caricaturale et outranciË-re, sera assez difficile ‡ supporter par les adultes qui, ‡ lÕinverse, entreront facilement dans lÕunivers animÈ). Afin dÕaccentuer le contraste, les dÈcors des prises de vues rÈelles sont froids et ostensiblement factices, ‡ la maniËre de dÈcors de comÈdie musicale (pour les sirupeux moments de bonheur familial) te
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et sombre tutelle des tantes), tandi quÕau contraire lÕintÈrieur de la pÍc est traitÈ en matiËres et couleur chaudes, palpables, ´vivantesª, Èvo quant le bien-Ítre... Le finale, combinan dÈcor rÈaliste et dÈcor de thÈ‚tre acteurs et marionnettes, fait la synthËs entre monde rÈel et monde enchantÈ assimilant ‡ la pÍche gÈante une certai ne vision idÈalisÈe de New York - l ´Grosse Pommeª, faut-il le rappeler ? Gilles Cimen Positif n∞ 439 - Septembre 199
James est un petit orphelin recueilli pa deux immondes tantes qui le sÈques trent. Tout en faisant le mÈnage, il rÍv de sÕenfuir et de rejoindre lÕAmÈriq Intervient alors la magie : il sÕembarqu sur une pÍche gÈante et travers lÕocÈan, en compagnie de ses seul amis, des insectes de taille humaine. Sur leur route, ils rencontrent un requi mÈcanique aux m‚choires dÕacier, u Ènorme rhinocÈros qui surgit de nuages... LÕintention de Henry Selic (cette fois, contrairement ‡Nightmar
before Christmas, seul maÓtre ‡ bord Tim Burton se contentant de co-produi re) nÕest pas de rÈvolutionner la struct re et l`imaginaire du conte pour enfants. La rÈussite du film est donc avant tou visuelle. Selick a en effet le dÈsir un peu fou de rÈaliser un film qui aurait intÈgr toutes les adaptations de contes, tous les styles, pour finalement retrouver un virginitÈ de lÕimage et une capacit dÕÈmerveillement simple. Ainsi le fil est un mÈlange de prises de vue rÈelles, aux dÈcors baroques et fÈe riques, et de sÈquences animÈes a style flamboyant. Cette ´impuretÈ confËre ‡James et la pÍche gÈant une originalitÈ visuelle parfois impres-sionnante (notamment dans la sÈquenc magnifique de IÕattaque du requin Pourtant, le film finit par dÈcevoir : sÕ Èvoque immanquablement lÕunivers d Tim Burton, il lui manque sa folie et son audace, et surtout lÕambiguÔtÈ de se personnages. James est un personnag trop lisse, loin des sentiments contradic-toires qui tiraillaient Mr Jack. Les insectes ne renvoient quÕ‡ des figure anthropomorphiques connues de annÈes 30 (la vamp pour lÕaraignÈe, p exemple), et ne sont jamais montrÈ gularitÈ dÕinsectes, tro t peu violents. Selick p thÈorique pour insuffler son film et le soupÁon d ispensable au conte pou
JÈrÙme Larche Cahiers du CinÈma n∞51 - Juil./Ao˚t 199
´Majestueusement, comme un fabuleux ballon dÕor, entraÓnÈe par le formidable vol de mouettes, la pÍche gÈante monta plus haut, toujours plus haut, ‡ la ren-contre des nuages...ª CÕest une des images fantastiques deJames et la grosse pÍche, un des plus beaux livres pour enfants, le premier dÕune quinzaine de contes Ècrits par Roald Dahl qui continuent de ´squatterª les hit-parades de la littÈrature jeunesse. Comme lÕhÈroÔne dÕun autre rÈcit du mÍme auteur (Matilda, rÈcemment adaptÈ par Danny DeVito), le petit James est dÕabord la victime de mÈchants adultes. HumiliÈ, exploitÈ, il est sÈquestrÈ par ses tantes, deux hor-ribles mÈgËres qui lÕont recueilli aprËs la mort de ses parents. Mais voil‡ : chez Roald Dahl, les enfants sont magiciens. Matilda avait le pouvoir de faire bouger les objets et finissait par terrasser une monstrueuse directrice dÕÈcole. Gr‚ce ‡ un sac de langues de crocodiles phosphorescentes aux vertus mystÈ-rieuses, James fait pousser un fruit sur le vieux pÍcher mort de ses tantes. La pÍche grossit, grossit, devient Ènorme. Et se transforme en vaisseau, gr‚ce auquel lÕenfant va rÈaliser son rÍve : sÕenfuir trËs loin, jusquÕ‡ New York, ce lieu extraordinaire o˘ ses parents avaient promis de lÕemmener. Cap sur lÕAmÈrique... En compagnie de quelques Ètranges et - ‡ lÕusage - trËs sympa-thiques passagers : une araignÈe enjÙ-leuse, une luciole dure de la feuille, un mille-pattes goguenard, une coccinelle rondelette, un cricket pince-sans-rire et un ver ‡ soie angoissÈ. Le film dÈbute avec des personnages en chair et en os, puis trouve sa pleine dimension avec des marionnettes ani-mÈes. On entre alors dans la fÈerie pure. Henry Selick, dÈj‡ maÓtre dÕÏuvre dÕune merveille qui a fait date il y a deux ans (LÕEtrange NoÎl de M. Jack, sur une idÈe de son ami, le cinÈaste Tim Burton), se hisse aisÈment ‡ la hauteur de lÕima-gination dÈbordante de Roald Dahl. Il -
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niques traditionnelles aux derniers pro grËs de lÕimage de synthËse. QuÕil ani un requin mÈtallique tout droit sorti d chez Jules Verne, quÕil fasse sÕenvo une nuÈe de mouettes ou se dÈchaÓne une tempÍte, il multiplie les idÈe visuelles avec bonheur dans une chorÈ graphie de mouvements dÕune fluidit Ètonnante. Les dÈcors des sÈquences jouÈes pa des comÈdiens ressemblent aux illustra tions dÕun vieux livre patinÈ par l temps. LÕanimation fait altern ambiances chaudes et mordorÈes (ave une mÈmorable scËne de festin, o˘ le voyageurs se restaurent... en mangean leur vaisseau) et images fantastiques froides et bleutÈes, quand lÕÈquipag sÕÈgare dans le Grand Nord. Comme chez Terry Gilliam, un autr mordu dÕanimation, IÕimage est rei Elle cÈlËbre les pouvoirs du rÍve cher au baron de Munchhausen. Avec so savant dosage dÕintelligence, dÕhum et de fantaisie,James et la pÍch gÈante- qui vient de recevoir le Gran Prix du long mÈtrage au dernier festival dÕAnnecy - est tout simplement u enchantement. Bernard GÈni
TÈlÈrama n∞2475 - 18 Juin 199
Le rÈalisateur
James et la pÍche deuxiËme long mÈtrage Selick, rÈvÈlÈ en 1993 NoÎl de M.Jack. D CalArts, Selick entre ‡ la soixante-dix chez Disney comme animateur surTh Rox et Rouky, puis coll board du premier film de Oz, un monde enchan participÈ ‡ lÕÈlaborati Nutcracker: The Mot Carroll Ballard, il travaill sociÈtÈs de productio effets spÈciaux de San Fr aussi plusieurs intermËd la chaÓne MTV, qui parr son premier grand succ court mÈtrage ´Slow Bo dimensionsª Do
Filmographie
Court mÈtrage S l o wB o bi nt h el o sions
Tim BurtonÕs, nigh Christmas LÕÈtrange NoÎl de M. Ja
James and the giant p James et la pÍche gÈant
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