Jeune et innocent de Hitchcock Alfred
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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Jeune et innocent Young and Innocent de FICHE FILM Fiche technique
G. B.- 1937 - 1h20 N. & B.
RÈalisateur : Alfred Hitchcock
ScÈnario : Charles Bennett et Alma RevilledÕaprËs le romanA Shilling for Candlesde JosÈphine Tey
Musique : Louis Levy
InterprËtes : Derrick de Marney (Robert Tisdall) Nova Pilbeam (Erica) Percy Marmont (Le colonel Burgoyne) Edward Rigby (Le vieux Will) Mary Clare (La tante) Basil Radford (LÕoncle Basil)
L E
Nova Pilbeam (Erica) et Derrick de Marney (Robert Tisdall)
D O C U M E N T
La trame du film laisse ‡ Hitchcock tout l temps de sÕintÈresser aux ‡-cÙtÈs du suj et dÕoffrir ‡ foison des plans poÈtique drÙles ou terrifiants, telle cette scËn dans le grenier dÕun vieux moulin o˘ l jeune fille apporte ‡ manger au fugitif telle cette autre scËne dans une gare d triage o˘, serrÈs lÕun contre lÕautre, l deux jeunes amoureux passent la nuit ; o encore,cette rÈception dÕenfants au milie de qui un oncle g‚teux fait le polichinelle cette sÈquence dans une mine dÈsaffec tÈe, quand le sol sÕeffondre au passag de la vieille guimbarde. Et puis,Young and Innocentcontient l plus beau travelling de toute lÕhistoire d cinÈma : les hÈros entrent dans la salle d bal dÕun hÙtel chic o˘ se cache sans dout lÕassassin ; le spectateur, pour lÕavoir d vu, ne sait de lui quÕune chose, il cille d lÕÏil droit. La camÈra, montÈe sur gru est ‡ quarante mËtres dÕaltitude et sui en un court panoramique, lÕentrÈe d jeunes gens dans la salle, au fond d laquelle on aperÁoit lÕorchestre noir e train de jouer, tandis que sur la piste, le couples Èvoluent. Elle commence ‡ des cendre lentement en oblique, comme si elle cherchait ‡ cadrer lÕorchestre. Elle l cadre, continue dÕavancer jusquÕ‡ ne pl cerner quÕune partie de lÕorchestre, p trois musiciens, puis un seul musicien : l batteur. Elle se rapproche encore, le visa ge du batteur est maintenant seul su lÕÈcran. La camÈra cherche ses yeux, l trouve, les isole. LÕÏil droit cille. MÍme le cÈlËbre travelling sur la cl d a n sl am a i nd Õ I n g r i dB e r g m a (Notorious) est moins impressionnan que celui-ci.Young and Innocen contient en outre lÕesquisse trËs rÈussi des scËnes familiales deLÕombre dÕ doute: nous entendons le mÍme brouha ha de conversations, ce qui tend ‡ prouve que, dans le domaine du son, Hitchcock ÈtÈ moins influencÈ par Orson Welle quÕon ne pourrait le croire. Claude Chabrol et Eric Romher Hitchcock - Col. Les Introuvables- 195
DansJeune et innocent, produit e 1937 par Gaumont British, Hitchcoc offre au public une histoire contenan des images, des symboles et des mÈta phores visuelles quÕon retrouvera d plus en plus frÈquemment dans les film qui suivront. Les hÈros deJeune et innocent Robert et Erica, Nova Pilbean et Derrick de Marney, sÕembarquent dans un voy ge en auto, pour essayer dÕÈtablir lÕin cence de Robert impliquÈ dans u meurtre. Comme par hasard Erica s trouve Ítre la fille du commissaire d police, ce qui engendre une bonne parti de lÕhumour et de lÕironie du film. thËme du chasseur - chassÈ, du poursui vant - poursuivi est lÕune des constant dÕHitchcock. Ses personnages so contraints de faire un voyage et ce voya ge devient lÕinitiation de ce que lÕ pourrait appeler une ´ Èducation morale.ª Robert et Erica ne sont pas le seul couple de HITCHCOCK en fuite. Comm beaucoup dÕautres, ils partent pour Èt blir lÕinnocence dÕun homme et la cul bilitÈ dÕun autre, et finalement, presqu par hasard ils rÈsolvent un mystËre pou Èchapper au danger qui les menace, ‡ l fois du cÙtÈ des forces de lÕordre et d celles du crime. Nous avons dÈj‡ v comment cela fonctionne dansLe trente neuf marches. Avec de variantes, nous retrouvons ce thËme d recherche ou de poursuite dans LÕombre dÕun dout,eLa maison d docteur Edwards,La main au collet LÕaffaire Paradine,LÕhomme qui e savait trop,Le faux coupable Sueurs froides,La mort au trousse Psychose,MarnieetComplot d famille Le titre et le thËme deJeune et inno centest prÈsente sous forme de mÈta phore au go˚ter dÕanniversaire de enfants, auquel assistent les deu hÈros. Les enfants,exemple Èvident d jeunesse et dÕinnocence,reflËtent de qualitÈs analogues chez le jeune couple. Mais, comme dansLes trente neu marches, les costumes, le maquillages, les rÙles tenus par les prin
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
trent une fois de plus le dÈcalage entre apparence et rÈalitÈ. DansJeune et innocent, Hitchcock accentue la thÈ‚-tralitÈ quÕil avait dÈj‡ utilisÈe dans MurderetLes trente neuf marches. Il est intÈressant de noter que la femme dont le hÈros est lÕassassin prÈsumÈ, est une actrice, que le hÈros est un scÈna-riste, et quÕHitchcock lui-mÍme fait une apparition sous les traits dÕun photo-graphe ; autant dÕactivitÈs en rapport avec le thÈ‚tre, et crÈatrices dÕillusions. Et les gens que nous croisons au cours de cette histoire ne sont pas non plus, ce quÕils semblent Ítre. Le hÈros nÕest pas lÕassassin, le ´ mÈchant ´ ( le vrai meurtrier ) nÕest pas un noir, il est maquillÈ, le vagabond tÈmoin du meurtre, est dÈguisÈ comme un bour-geois pour pÈnÈtrer dans lÕhÙtel et con-fondre le vÈritable criminel. LÕarriËre-plan thÈ‚tral ( dÈj‡ utilisÈ dans Le grand alibi) est trËs remarquable. Chacun joue ‡ colin-maillard, chacun t‚tonne dans lÕobscuritÈ, en essayant de trouver quelquÕun quÕil nÕarrive pas ‡ voir. A un moment, le hÈros pour sÕÈchapper du tribunal, subtilise les lunettes de lÕavocat ; ce travestissement dÈclenchera la poursuite. De mÍme,les adultes conservent leurs cotillons pen-dant toute la scËne de la fÍte chez la tante, y compris quand la conversation devient sÈrieuse. Toutes ces allusions soulignent le jeu et le go˚t du jeu dans le film. Un ces premiers plans deJeune et innocentoffre un parallËle avec un autre film de Hitchcock tournÈ prËs de 35 ans aprËs :Frenzy.On dÈcouvre dans ce plan le corps dÕune femme reje-tÈ par la mer, et lÕaccessoire utilisÈ pour lÕÈtrangler se trouve Ítre une fausse preuve ( ici la ceinture dÕun imper-mÈable, dansFrenzyune cravate ). La querelle du dÈbut entre le mari et la femme, inclut un plan du rivage vu du balcon de leur maison. Le lendemain matin, lorsquÕun groupe de jeunes filles vient se baigner, elles dÈcouvrent le corps de lÕactrice, et dans leur imagina-tion, associant mouettes et oiseaux de -
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sion ( identification entre oiseaux e vengeance ). La mer est une image d lÕinconscient, source de vie et de mor CÕest dans lÕoeuvre de Hitchcock u source de chaos et en mÍme temps un image de totalitÈ et de rÈgÈnÈrescence. Les exemples de lÕutilisation de lÕe comme archÈtype chez Hitchcock vien nent aisÈment ‡ lÕesprit.Rebeccacom mence au bord de la mer et cÕest lÕima de la mer qui donne la clÈ et la solutio du mystËre. Les personnages d Lifebaotsont analysÈs en mer et leu monde devient un microcosme de lÕun vers. La scËne principale qui dÈcrit le relations entre Devlin et Alicia dansLe enchaÓnÈsse passe sur un balcon ‡ Ri face ‡ lÕocÈan. Au cours dÕune rand nÈe, Constance et John dÈcouvrent leu amour au bord dÕun lac dans une de principales scËnes deLa maison d docteur Edwards. DansLÕinconnu d nord expressBruno Anthony pour tue la femme de Guy, prend un batea nommÈ Pluton ( Le Dieu des enfers ) DansVertigoen terme de relation directement liÈes ‡ lÕeau, la baie de Sa Francisco symbolise en mÍme temps l vie et la mort tandis que le Golden Gat Bridge est utilisÈ comme un ÈlÈmen pour relier les deux. DansLes oiseaux la scËne la plus importante entr MÈlanie et Mitch se dÈroule sur un fon dÕocÈan. Marnie aperÁoit un dÈbut d solution ‡ ses problËmes pendant s lune de miel sur un paquebot sur u fond dÕeau noir‚tre. Le dernier plan d Psychose, la voiture sortie des eau troubles, illustre parfaitement lÕÈme gence de la conscience du monde d lÕinconscient. Et pour en revenir au Trente neuf marches,Hannay e Pamela se rÈfugient sous une cascade. DÕautres exemples abondent. Une autre image importante est celle voyage dans la forÍt, mÈtaphore du p sage de lÕignorance ‡ la connaissa Les arbres sont de nouveau utilisÈs d Vertigoo˘ la scËne clÈ en Madeleine et Scottie se dÈroule sous couvert des sÈquoias. Elle suggËre diffÈrence entre lÕhomme et la natur la briËvetÈ de la vie humaine, compar
‡ lÕespÈrance de vie dÕun sÈquoia. sont entourÈs dÕarbres et soudai Madeleine sÕÈvanouit. Et enfin,La mor au troussesitue les personnages de l sÈquence finale, sous la protection des grands arbres silencieux du mont-Rushmore. La sÈquence deJeune et innocentles hÈros sont accrochÈs dans le vide et dans lÕobscuritÈ, est ‡ rapprocher deL mort au troussequi comporte un scËne pratiquement identique. On pens aussi ‡VertigoetSaboteur( La statu de la LibertÈ ). DÕune faÁon mÈtaph rique, lÕimage visuelle, suggËre lÕim nence dÕune catastrophe morale pour le personnages principaux. La vie est fragile et cette expÈrienc constitue la meilleure part de leur ´ Èdu-cation moraleª. Tous les remparts que lÕhomme construit pour se protÈger so prÈcaires, et font dÈfaut quand il en aurait le plus grand besoin. Il en va de mÍme pour les rapports humains super ficiels qui tiennent une place primordia le dans la vie. Dans les films dÕHitchcock la fragilitÈ e aussi souvent suggÈrÈe par les lunettes, elles sont souvent ÈgarÈes ou brisÈe avec les consÈquences dÈsastreuses que cela entraÓne. DansJeune et inno-cent,les lunettes de lÕavocat sont fi mÈes en gros plan. Elles sont soigneuse-ment essuyÈes et subtilisÈes par le hÈros pour son Èvasion ( ‡ la fin le tic nerveux de lÕassassin le trahit ; dans le deux cas, une vision dÈfectueuse est le signe dÕune approche partielle ou inco plËte des choses. La partie de colin-maillard dÈveloppe le mÍme thËme ). DansSoupÁon,la femme inquiËt Èprouve le besoin sans cesse dÕÙter de remettre ses lunettes, ce qui indiqu son besoin de se dÈtourner dÕune visio -
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du Juge Horfield sont une constante source dÕennui, et elles indiquent -aussi bien au procËs que dans un dÓner avec sa femme- lÕinsuffisance de sa vision morale. DansLe grand alibiEve Gill porte des lunettes pour se dissimuler aux moments clÈs. DansLÕinconnu du nord expressla scËne de strangulation est reflÈtÈe par les lunettes de la victi-me, tombÈes ‡ terre ( sa mort est en fait le ch‚timent de sa myopie dans les rela-tions humaines ). DansVertigo, Midge a besoin de lunettes - un symbole Èvident de sa bonne volontÈ maladroite dans son iti-nÈraire Èmotionnel. Quand elle dessine des lunettes sur un portrait de Carotta, elle pousse la patience de Scottie ‡ bout. DansLes oiseauxil y a aussi un gros plan trËs significatif. Au cours de lÕattaque des Ècoliers, un des enfants tombe, ses lunettes volent, et sont bri-sÈes, tout cela pris par la camÈra en gros plan. Ici cette image suggËre la fra-gilitÈ de la perception ordinaire du monde plutÙt quÕun manque de vision morale. En gÈnÈral lÕinsistance de Hitchcock sur les lunettes dÈmontre quÕelles sont pour lui lÕÈquivalent du masque vÈnitien. Toutes ces considÈrations sur les princi-pales mÈtaphores visuelles, dansJeune et innocentne doivent pas faire croire ‡ un film lourd. La recherche de la vÈritÈ passe par la recherche de la vÈritÈ humaine : alors que le film commence par une scËne de rupture, il se termine par une scËne de rÈconciliation. Erica retrouve lÕaffection de son pËre et devient ( probablement ) la fiancÈe de Robert. Les hÈros sont encore jeunes mais cette expÈrience les a rendus adultes.
Donald Spoto -
D O C U M E N T
Le rÈali
Deux parti dÕHitchco 1922 ‡194 qui le condu paux studio Warner, M. La pÈriode adaptation OÕSelznick Etats-Unis deRebec Laurence consacrÈ pa talle ‡ Holl profit les c tionnelles dÕespionn qui rÈunit la patibulaire lÕÈcran), hi Le grand a Strangers du bout des simples co IÕÏuvre qu faire dÈlirer du CinÈma rang de sp pense ‡ cel ‡ lÕÈgal d dÕun Dreye ra, dansLe raisons dÕ Ïuvre est ‡ rimentale, Ben-Hurde tielle com Anger."
Filmogr
The Pleasu The Moun The Lodger LÕÈventreur Downhill Easy Virtu
The Ring Le ring The FarmerÕs La fermiËre ou Champagne A lÕamÈricaine The Manxma Blackmail Chantage Elstree Calli avec A. Brunel Juno and the Junon et le pao Murder The Skin Ga Rich and Stra A lÕest de Sha Number Seve NumÈro dix-se Waltzes from Le chant du Da The Man Wh LÕhomme qui The 39 steps Les 39 marche The Secret A Quatre de lÕes Sabotage Agent secret Young and in Jeune et innoc The Lady Vani Une femme dis Jamaica Inn LÕauberge de l Rebecca Rebecca Foreign Corre Correspondant Mr. andMrs. M. et Mme Sm Suspicion SoupÁons Saboteur CinquiËme colo Shadow ofa LÕombre dÕun Life boat Lifeboat Bon Voyage (Court mÈtrage Aventure Mal
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Spellbound1945 La maison du docteur Edwards Notorious1946 Les enchaÓnÈs The Paradine Case1948 Le procËs Paradine The Rope La corde Under Capricorn1949 Les amants du Capricorne Stage Fright1950 Le grand alibi Strangers on a Train1951 LÕinconnu du Nord-Express I Confess1953 La loi du silence Dial M for Murder1954 Le crime Ètait presque parfait Rear Window FenÍtre sur cour To Catch a Thief1955 La main au collet The Trouble With Harry1956 Mais qui a tuÈ Harry ? The Man Who Knew Too Much1956 LÕhomme qui en savait trop The Wrong Man1957 Le faux coupable Vertigo1958 Sueurs froides North byNorthwest1959 La mort aux trousses Psycho1960 Psychose The Birds1963 Les oiseaux Marnie1964 Pas de printemps pour Marnie Torn Curtain1966 Le rideau dÈchirÈ Topaz1969 L'Ètau Frenzy1972 Frenzy Family Plot1975
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