L’Or de Naples de de Sica Vittorio
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

L'Or de Naples
L'Oro di NapoliF de Vittorio De Sica
FICHE FILM
fiche technique
Italie - 1954 - 2h15
Réalisateur :
Vittorio De Sica
Scénario :
Cesare Zavattini, Giuseppe
Marotta, Vtitorio De Sica
d'après Giuseppe Marotta
Musique :
Alessandro Cicognini
Interprètes :
Silvana Mangano
Sophia Loren
Giacomo Furia
Sophia Loren dans Pizzas à crédit
Paolo Stoppa
RésumésVittorio De Sica
Le caïd Les joueursPiero Bilancioni
Un brave agent publicitaire Don Saviero Un comte (Vittorio De Sica) mis à la portion
Edouardo de Filippo (Toto) supporte mille avanies de la part congrue par sa femme, avare ou prudente,
d'un ancien camarade de collège venu pour et interdit dans tout les cercles de jeux, n'aAldo Biancoli
un soir et resté en parasite pendant dix plus comme ressource, afin de continuer àToto
ans. Ce Don Carmine se croit cardiaque et jouer aux cartes qu'à faire une partie, en se
Linella Careli son hôte en profite pour se rebeller et cachant, avec le jeune fils de son concier-
chasser l'invité abusif... ge...Pasquale Gennaro
Erno Crisa
Pizzas à crédit Térésa
Sophia (Sophia Loren) la belle marchande Parce qu'il a causé le suicide de sa maî-
de pizzas du vieux Naples, oublie sa bague tresse, Don Nicola (Erno Crisa) épouse une
chez son amant. Elle fait croire à son mari prostituée de Rome, Térésa (Silvana
que le bijou est tombé dans la pâte à pizza. Mangano). Le soir des noces, il l'insulte en
Il l'emmène avec lui faire la tournée des refusant de partager sa chambre, humiliée,
clients de la matinée pour la retrouver... elle décide de quitter la maison...
L E F R A N C E
1D O C U M E N T S
Il faut bien en effet reprocher d’abord à de l’enterrement d’un enfant (supprimé, des réalisateurs, c’était un homme que
de Sica de trahir ici le néoréalisme en provisoirement j’espère, par le distribu- j’admirais beaucoup, et ce film aurait
feignant de le servir. En fait, L’or de teur). De Sica et Zavattini ont voulu don- certainement la qualité que je n’avais
Naples est un film essentiellement ner là un gage au néo-réalisme. A pas encore réussi à trouver. Qui plus est,
théâtral. J'entends aussi bien par la l’opposé des autres subtilement ce rôle de Napolitaine exubérante que je
fonction de l’intrigue que par l'importan- construits, celui-ci se présente comme connaissais si bien me semblait taillé
ce décisive accordée au jeu de l’acteur. une sorte de séquence d’actualité sur mesure. Jusqu’à l’héroïne qui
Certes, ses "sketches" peuvent être reconstituée. De Sica se borne à suivre s’appelait Sofia. Une semaine plus tard,
considérés comme des "nouvelles". le convoi funèbre d’un enfant mort. Le De Sica m’appelait. "Pouvez-vous être
Mais leur construction adroite et rigou- comportement de la mère, la pauvre demain à Naples?" Pendant la sernaine
reuse les prive à priori de l’indéterminat- mise en scène qu’elle organise tout au qui venait de s’écouler, il était allé voir
lon dramatique constitutive du néo-réa- long du parcours pour donner à la der- De Laurentis et Ponti pour leur dire qu’il
lisme. Les événements et les person- nière promenade de son enfant une voulait me confier le rôle. J’avais, leur
nages, procèdent de l’action, ils ne la sorte de solennité à la fois tragique et déclare-t-il, la spontanéité, I’impétuosité
précèdent pas. De Sica a su effective- joyeuse, tout cela qui ne cristalIise débordante et trés Napolitaine qu’il
ment régénérer la construction théâtrale jamais en " action " soutient cependant cherchait pour son héroïne.
ou romanesque par certaines acquisi- de bout en bout notre intérêt. Cet éton- Le premier jour du tournage, j’arrivais
tions du néo-réalisme. En multipliant les nant morceau de bravoure est en princi- sur le plateau paralysée par l’appréhen-
notations pittoresques et inattendues, il pe de la même famille esthétique que sion, la voix éteinte, les jambes en
enrobe son schéma dramatique sous un la séquence du lever de la bonne dans plomb. Mais à la fin de la journée, De
revêtement coralien de petits faits qui Umberto D'où vient ma gêne ? Sans Sica m’avait mise tout à fait à l’aise et
nous abuse sur la construction de la doute d'abord de la contradiction morale nous n’étions plus que deux napolitains
roche de base. Le néo-réalisme niant par entre le sujet et l'adresse presque indé- décontractés, improvisant, échangeant
essence les catégories dramatiques, de cente de la mise en scène. Un tel des répliques, s’amusant. "On dirait que
Sica lui substitue une microdramaturgie contrôle de ses moyens et de ses effets tu es chargée d’électricité, me dit-il.
qui suggère l’absence d’action. Ce fai- quand la matière et les personnages Avec ça tu iras où tu veux. Ne mets sur-
sant, il témoigne seulement d’une plus appellent la sympathie et la pitié, a tout pas les pieds dans un cours d’art
grande rouerie théâtrale. quelque chose d'irritant. Je songe en dramatique, tu apprendras toute seule."
comparaison au lyrisme simple efficace Quand le sketch fut terminé, De Sica
C’est pourquoi du reste le sketch que je et sincère de Dassin dans le retour du avait pris une place considérable dans
préfère est peut-être celui qu’on tient Stéphanois avec le gamin ! ma vie. Je l’aimais, je l’adorais, je
généralement pour le plus indécent, je André Bazin l’admirais, et notre "histoire d’amour"
veux parler de la partie de cartes, parce Cahiers du Cinéma n°48 devait durer vingt ans.
que c’est aussi celui dont les sources La scène la plus inoubliable de L’or de
scéniques sont les moins camouflées. Naples était du pur De Sica : Une
Cette histoire de baron maniaque inter- A ma grande surprise, Vittorio De Sica longue promenade lente dans les rues
dit de jeu par la baronne et réduit à ne m’avait pas oubliée. Un jour, il me de Naples sous une pluie battante,ma
jouer sa veste ou ses lunettes avec le téléphona : il avait un projet dont il vou- robe trempée me collant au corps tandis
fils de son concierge est une farce lait me parler, L’or de Naples. C’était que les regards des hommes qui me
conçue pour les effets d’acteurs. Le un film à sketches tiré d’un roman de croisent s’accrochent à moi pleins de
genre et son principe sont d’une ambi- l’écrivain napolitain Marotta. De Sica convoitise et d’admiration. Les déluges
tion limitée, mais ces limites s’avouent devait en assurer la mise en scène. que déversaient sur moi les appareils
et l’on peut considérer que ce que de Silvana Mangano était déjà retenue simulant la pluie furent à l’origine d’une
Sica y ajoute en relève considérable- pour un autre sketch où De Sica tien- broncho-pneumonie qui m’obligea à res-
ment la valeur esthétique. Il vaut tou- drait lui-même un rôle. J’eus une entre- ter au lit pendant un mois, mais le jeu
jours mieux tenir davantage que ce vue trés agréable avec De Sica, mais en valait la chandelle. J’avais trouvé
qu’on promet que d’avoir l’air de satis- pas un mot ne fut dit du film et il ne l’élan dont avait besoin ma carrière et
faire à des ambitions fallacieuses. parla même pas de bout d’essai, si bien réellement pris conscience de mes capa-
Inversement,j’admire beaucoup,mais je que je le quittai persuadée que tout cités d’actrice.
n’aime guère le sketch qui a sans doute était à l’eau. J’était trés déçue. Le nom Sophia Loren
la préférence des auteurs,je veux parler de De Sica brillait haut au firmament " La bonne étoile "
L E F R A N C E
SALLE D'ART ET D'ESSAI
CLASSÉE RECHERCHE
8, RUE DE LA VALSE
42100 SAINT-ETIENNE
RÉPONDEUR : 77.32.71.71
2
77.32.76.96
Fax:77.25.11.83D O C U M E N T S
Filmographie : Boccaccio 70 1er sketch 1962
(Boccace 70)
I sequestrati di Altona 1962
Rose scarlatte 1940 (Les séquestrés d’Altona)
Maddalena, zero in condotta Il boom 1963
1940 leri, oggi,domani 1963
(Hier, aujourd’hui, demain)
Teresa Venerdi 1941
(Mademoiselle Vendredi) Matrimonio all’italiana 1964
(Mariage à l’Italienne)
Un Garibaldino al convento
1942 Caccia alla volpe 1966
(Le renard s’évade à trois heures)
I Bambini ci guardano 1943
(Les enfants nous regardent) Un mondo nuovo 1966
(Un monde nouveau)
La porta del cielo 1944-1946
(La porte du ciel) Le streghe 5eme sketch, 1967
(Les sorcières)
Sciuscià 1946
Sette volte donna 1967
Ladri di biciclette 1948 (Sept

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