La Corde de Hitchcock Alfred
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

FICHE FILM Fiche technique
USA - 1948 - 1h20 Couleur
RÈalisateur : Alfred Hitchcock
ScÈnario : Arthur LaurentsdÕaprËs une piËce de Patrick Hamilton adaptÈe par Hume Cronyn
Musique : LÈo F. Forbstein
InterprËtes : James Stewart (Rupert Cadell) John Dall (Shaw Brandon) Farley Granger (Philip) Joan Chandler (Janet Walker) Sir Cedric Hardwike (M. Kentley) Constance Collier (Mme Atwater)
L E
La corde Rope
John Dall (Shaw Brandon) affronte son ancien professeur JamesStewart (Rupert Cadell)
D O C U M E N T
Critique
Premier film dÕHitchcock en couleur premier des quatre tournÈs avec Jame Stewart, premier o˘ le metteur en scËn apparaÓt comme co-producteur. Dat importante dans la carriËre dÕHitchcoc La cordeest aussi lÕun des films les pl sÈrieux quÕil ait jamais tournÈs. Il e basÈ sur la formule qui, pendant plus d quarante ans, aura sÈduit les publics d monde entier : un extrÍme formalism mis au service dÕÈmotions ÈlÈmentaire de thËmes universels, liÈs pour la plupar ‡ la morale. RÈaliser un film en un seul plan a toujours ÈtÈ le rÍve - plus o moins avouÈ et conscient - de bo nombre de metteurs en scËne. En fait, c rÍve correspond au passage ‡ la limit de lÕune des deux principales attitud esthÈtiques possibles au cinÈma : Ètan donnÈ lÕinÈvitable morcellement de l crÈation cinÈmatographique, ou bie lÕaccentuer et le prendre comme point d dÈpart de recherches esthÈtiques valori sant le montage et la multiplication de espaces, ou bien nier ce morcellement e faÁonnant une continuitÈ qui absorb tous les espaces en un seul espace, tou les plans en un seul plan. Le cinÈma d fascination (Lang, Preminger, Siodmak etc.) cultivÈ dans les annÈes 40 au Etats-Unis portera cette tendance ‡ so plus haut degrÈ de raffinement en dÈve loppant lÕusage du plan-sÈquence. Et nÕest pas Ètonnant quÕHitchcock considËre chaque film comme un gageure, un exercice de style, un maniËre nouvelle de sidÈrer le public, ai eu ‡ cette Èpoque le dÈsir dÕÈtendre l possibilitÈs du plan-sÈquence ‡ la dimen sion dÕun film entier. Pragmatique, fo maliste, mais non esthËte, Hitchcock v tenter cette gageure en la prenan dÕabord au pied de la lettre : un pla cÕest un plan ; donc pas de changeme de lieu, donc temps continu, donc pas u seul raccord visible (ce qui va implique lÕutilisation dÕastuces et de trucag visuels puisque techniquement auc plan ne peut durer plus de dix minutes
projection). La gageure nous ramËn ainsi au thÈ‚tre le plus clos et le plu claustrophobique, alors que dans lÕespr dÕun Preminger par exemple le rÍve d film en un seul plan a quelque chose d cosmique : il sÕagit dÕabattre l murailles autour de la rÈalitÈ pour apprÈ hender celle-ci dans une seule coulÈ uniforme et dans un espace continu Curieusement, dansLa corde,le parti pris, la logique de dÈpart se perdent e route ou, si lÕon veut, sÕÈvanouissent un harmonieux compromis. Serait-ce qu la pure virtuositÈ lasse finalement trË vite le maÓtre du suspense ? En tout ca un changement de plan sur deux ser absolument normal et visible, le suivan sÕeffectuera sur le dos dÕun personna (fondu au noir dÈguisÈ), et le dernie fondu au noir aura lieu exceptionnelle ment sur le couvercle du coffre. Alor quÕen moyenne un film comporte entr deux cents et six cents plans,La cord nÕen comporte que onze (respectiveme de 1Õ54Ó, 9Õ36Ó, 7Õ51Ó, 7Õ18Ó, 9Õ57Ó, 7Õ36Ó, 7Õ47Ó, 10Õ, 4Õ36Ó, 5Õ dix changements de plan sÕopËrent de l maniËre suivante : 1) changement d plan correspondant ‡ un changement d lieu (cÕest le seul du film : on passe d lÕextÈrieur ‡ lÕintÈrieur de lÕappartem 2) sur le dos de John Dall 3) normal 4) su le dos de Douglas Dick 5) normal 6) sur l dos de John Dall 7) normal 8) sur le do de John Dall 9) normal 10) sur le cou vercle du coffre. Par ailleurs ce film qui refuse le montage est extrÍmemen dÈcoupÈ et autoritaire dans sa mobilit et sa maniËre dÕapprÈhender lÕespace. aussi, il va ‡ lÕencontre de lÕoptique plan-sÈquence ‡ la Preminger qui vise faire oublier au spectateur lÕexistence d la camÈra. Ici, la camÈra reste, du dÈbu ‡ la fin, trËs prÈsente : elle est comm toujours chez Hitchcock le personnag principal de lÕhistoire, entraÓnant dan son sillage un spectateur soumis et com blÈ. Mis en place avec dÈlectation pa Hitchcock, ce huis-clos o˘ la camÈra cir
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
plus belle ´dÈcouverteª de lÕhistoire du cinÈma (maquette de New York gagnÈe peu ‡ peu par la nuit) et ne vise enfin quÕ‡ un seul but : accentuer de maniËre stupÈfiante la tension et le malaise sus-citÈs par lÕintrigue. Aucun film dÕHitchcock, ‡ partPsychose(o˘ le malaise dÈbouche ‡ intervalles rÈguliers sur la terreur) nÕaura engendrÈ une atmo-sphËre aussi irrespirable. LÕabjection des deux assassins est relayÈe ‡ un autre niveau par la mÈdiocritÈ des autres per-sonnages (notons quÕHitchcock a ÈvitÈ de mettre dans leur bouche le moindre dia-logue brillant). Le pËre lui-mÍme, quÕHitchcock Ècarte de la mÈdiocritÈ ambiante, participe au malaise gÈnÈral en tant que victime pitoyablement impuissante - aprËs le mort lui-mÍme -de cet holocauste absurde. Quant au per-sonnage de James Stewart (le profes-seur), il est aux yeux dÕHitchcock le plus coupable de tous. A cet Ègard,La corde est un film relativement exceptionnel dans lÕÏuvre dÕHitchcock : le spectateur ne peut sÕidentifier ‡ aucun des person-nages, sinon peut-Ítre au mort dans le coffre qui attend (? ) que ses assassins soient reconnus et jugÈs. Pour le reste, La cordeoccupe une place centrale au sein de lÕÈdifice hitchcockien parce quÕil consolide justement la morale tradition-nelle - universaliste dans son principe -de lÕauteur et Èlimine comme monstrueu-se toute tentative de morale individuelle, Èlitiste, qui donnerait ‡ un seul Ítre ou ‡ une seule catÈgorie dÕÍtres une place ‡ part dans la sociÈtÈ. Le film souligne aussi la responsabilitÈ de lÕintellectuel dont les paroles, les Ècrits, les thÈories, les paradoxes doivent Ítre considÈrÈs par lui-mÍme et par les autres avec autant de sÈrieux que sÕils Ètaient des actes. On voit que lÕÏuvre ne plaisante guËre. C'est un autre aspect du secret dÕHitchcock : personne avant lui nÕavait osÈ Ítre aussi grave en sachant rester aussi divertissant. Jacques Lourcelles
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(É) Comme Hitchcock sÕintÈresse avant tout aux aspects techniques dÕun tourn ge, aux procÈdÈs de fabrication ignorÈ des spectateurs qui permettent d rendre convaincante une illusion filmÈ sur un Ècran, on comprend son choix d La cordepour entamer sa carriËre d producteur-rÈalisateur: cÕÈtait le genr de gageure qui le passionnait. La piËc dont sÕinspire le film se dÈroule exact ment pendant la durÈe de sa reprÈsenta tion, du lever au baisser du rideau. Pou restituer ce sentiment dÕÈcoulement d temps ‡ lÕÈcran, Hitchcock dÈcida dÕal ‡ lÕencontre de ses principes habituel reposant sur un prÈdÈcoupage trËs prÈ cis, et prit le parti de tourner entiËre ment le film en plans-sÈquences de di minutes, correspondant ‡ la contenanc maximale de la camÈra en pellicule, soi une bobine de trois cents mËtres. Il fal lut prÈvoir exactement chaque mouve ment de camÈra et, pour donner lÕill sion dÕune absence totale de raccord commencer et terminer chaque prise su un gros plan dÕun objet ou dÕun acteur de dos. Le but recherchÈ Ètait de donne lÕimpression dÕun film tournÈ en un s plan ininterrompu, la durÈe de la projec tion coÔncidant avec celle de lÕaction. LÕunique dÈcor du film fut agencÈ ave des murs et des meubles sur roulette que lÕon pouvait dÈplacer sans bruit a fur et ‡ mesure que la camÈra circulai dÕun endroit ‡ lÕautre. A lÕarriËre-p Ètait installÈ une maquette de paysag new-yorkais trËs rÈaliste : les nuages e verre pilÈ Ètaient dÈplacÈs par de machinistes et le ciel, orange au cou cher du soleil, devenait noir et scintillai ‡ la tombÈe de la nuit. La couleur Ètait une technique nouvell pour Hitchcock ; il lui co˚ta fort cher d sÕapercevoir aux rushes que lÕorange soleil couchant obtenu sur lÕÈcran Èta tout ‡ fait du style carte postale. Cel lÕobligea ‡ retourner entiËrement le cinq derniËres bobines. Au total,L corderevint ‡ un million et demi de dol lars environ, bien que rien dans lÕimag ne laisse deviner quÕil sÕagit dÕu
´cherª. Ce budget ÈlevÈ sÕexplique ‡ l fois par la nature expÈrimentale du pro jet et le salaire exorbitant de Jame Stewart (300 000 dollars). Il fut nÈan moins amorti et dÈgagea mÍme d modestes bÈnÈfices. (É) La piËce est un drame se dÈroulant dans un espace confinÈ, auquel la ver sion filmÈe est restÈe fidËle. Pour adap ter leur jeu ‡ la technique de tournage prÈcitÈe, les acteurs durent rÈpÈter leu texte comme pour une reprÈsentatio thÈ‚trale ; il fallut au total environ dix jours de rÈpÈtitions puis dix-huit de tour nage, dont la moitiÈ consacrÈe ‡ refil-mer les scËnes de crÈpuscule. Cette expÈrience ambitieuse ne fut pa entiËrement couronnÈe de succËs, mÍme si le film trouva, en France, des supporters acharnÈs, tel Henri Colpi : ´Au fond, sous une technique rÈvolu tionnaire, Hitchcock tourne un ´dÈcou-page continuª qui est remarquablemen adÈquat, mais orthodoxe - classique et traditionnel comme lÕa Ècrit AndrÈ Bazi (É) La camÈra est ici toute-puissante, elle dÈcouvre en pleine libertÈ ce qui est essentiel ‡ lÕaction. Elle ne suit les pe sonnages en mouvement que si elle l juge nÈcessaire. Elle sait, elle est au cÏur du drame. (É)Rope,IÕÏuvre l plus audacieuse dÕHitchcock, reprÈse te, en mÍme temps que lÕaboutisseme des recherches du rÈalisateur anglais, IÕaboutissement de la technique cinÈm tographique depuisCitizen Kane. (CinÈ-Digest, n∞11, mars 1950). É ou FranÁois Truffaut : ´La cord nÕest pas quÕun film expÈrimental et l retrouvera dans cette histoire de crim gratuit tous les thËmes que dans se films suivants Alfred Hitchcock devait plus clairement expliciter: la fascination dÕun Ítre par un autre, IÕidentification lÕÈchange de meurtres. (É) Le dialogue deLa cordeest lÕun des plus intell gents et vrais que jÕai entendus dans l cinÈma amÈricain.´ (Arts, n∞ 515, ma 1955). Il est vrai que, en dÈpit de son apparen
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constitue un tour de force technique, domaine o˘ Hitchcock, plus que tout autre rÈalisateur, est passÈ maÓtre. MalgrÈ sa thÈ‚tralitÈ, le film est, de par la nature de son intrigue, un ´suspenseª passionnant. Bien que les criminels sus-citent dËs lÕabord lÕantipathie du specta-teur, celui-ci est amenÈ ‡ souhaiter quÕils sÕen tirent ; mais il souhaite Ègale-ment que le sympathique professeur campÈ par James Stewart dÈcouvre le fin mot de lÕhistoire. Cette situation contradictoire provoque en lui un entre-lacs dÕÈmotions dont la tension est rÈso-lue par lÕintermÈdiaire des acteurs sur lÕÈcran. (É) Hitchcock Robert A. Harris, MichaÎl S. Lasky Ed. Henri Veyrier
Le rÈalisateur (1899 - 1980)
Deux parties dans la longue carriËre dÕHitchcock : la pÈriode anglaise de 1922 ‡1940, puis la pÈriode amÈricaine qui le conduit ‡ travailler dans les princi-paux studios dÕHollyvvood, Paramount, Warner, M.G.M., Fox,Universal. La pÈriode amÈricaine sÕouvre sur une adaptation de DaphnÈ du Maurier. David OÕSelznick avait attirÈ Hitchcock aux Etats-Unis pour lui confier la direction deRebeccaavec Joan Fontaine et Laurence Olivier. CÕest un triomphe consacrÈ par un oscar. Hitchcock sÕins-talle ‡ Hollywood. Il va utiliser ‡ son profit les conditions techniques excep-tionnelles qui lui sont offertes. Films dÕespionnage (le terrifiantNotorious qui rÈunit la plus belle galerie de mines patibulaires jamais vue jusquÕalors ‡ lÕÈcran), histoires criminelles (La corde, Le grand alibi, avec MarlËne Dietrich, Strangers on a Trainauquel collabore du bout des lËvres Raymond Chandler), simples comÈdies (M et Mme Smith), IÕÏuvre qui achËve de se dessiner va faire dÈlirer la jeune critique des Cahiers
D O C U M E N T
rang de spÈcial pense ‡ celui de ‡ lÕÈgal dÕun dÕun Dreyer. Fr ra, dansLe cin raisons dÕune Ïuvre est ‡ la f rimentale, u Ben-Hurde Wi tielle commeF Anger."
Filmograp
The pleasure The mountain The lodger LÕÈventreur ou Downhill Easy virtue The ring Le ring The farmerÕs La fermiËre ou l Champagne A lÕamÈricaine The Manxman Blackmail Chantage Elstree calling avec A. Brunel Juno and the p Junon et le pao Murder The skin game Rich and stran A lÕest de Shan Number seven NumÈro dix-sep
Waltzes from Vi Le chant du Danub
The man who kn LÕhomme qui en s
The 39 steps Les 39 marches
The secret agent Quatre de lÕespio Sabotage Agent secret
Young and innoc Jeune et innocent
The lady vanish Une femme dispar
Jamaica inn LÕauberge de la J
Rebecca Rebecca
Foreign corresp Correspondant 17
Mr. andMrs. S M. et Mme Smith
Suspicion SoupÁons
Saboteur CinquiËme colonn
Shadow of a dou LÕombre dÕun do
Life boat Lifeboat
Bon voyage (Court mÈtrage)
Aventure Malga (Court mÈtrage)
Spellbound La maison du doct
Notorious Les enchaÓnÈs
The Paradine ca Le procËs Paradin
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The rope La corde
Under Capricorn Les amants du Capricorne
Stage fright Le grand alibi
1949
1950
Strangers on a train1951 LÕinconnu du Nord-Express I confess1953 La loi du silence Dial M for murder1954 Le crime Ètait presque parfait Rear window FenÍtre sur cour To catch a thief1955 La main au collet The trouble with Harry1956 Mais qui a tuÈ Harry ? The man who knew too much1956 LÕhomme qui en savait trop The wrong man1957 Le faux coupable Vertigo1958 Sueurs froides North bynorthwest1959 La mort aux trousses Psycho1960 Psychose The birds1963 Les oiseaux Marnie1964 Pas de printemps pour Marnie Torn curtain1966 Le rideau dÈchirÈ Topaz1969 L'Ètau Frenzy1972 Frenzy Family plot1975
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