La Fille de Ryan de Lean David
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Description

Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

La fille de Ryan RyanÕs daughter FICHE FILM
www.abc-lefrance.com
D O C U M E N T
Critique
Cette histoire que David Lean porte a niveau du symbole politique est magis tralement interprÈtÈe par Rober Mitchum, Trevor Howard, John Mills e surtout Sarah Miles, magnifique d'Èmo tion et de courage. C'est techniquemen parfait, et les dÈcors maritimes ont l beautÈ de ceux deMan of Aran(d Flaherty). F.R.B CinÈma n∞479 - Juillet/Ao˚t 199
C'est donc une histoire d'amour tout simple que veut raconter David Lean Mais si son propos s'Èloigne sensible ment de celui qui Ètait le sien quand il mit en scËne les deux grandes fresque qui le rendirent cÈlËbre :Lawrenc d'ArabieetDr Jivago, ce n'est tout d mÍme plus lÕauteur intimiste deBrËv rencontrequi s'exprime. A vrai dire, il dÈlibÈrÈment recherchÈ une synthËs des deux genres et il faut admettre qu'il a superbement rÈussi. C'est que l'histoire d'amour de cett Madame Bovary irlandaise (quoiqu l'hÈroÔne n'ait d'aucune faÁon le cÙt bas-bleu de celle de Flaubert; elle es beaucoup trop spontanÈe) se confon avec le climat politique de l'Irlande d cette annÈe 1916, et de bien d'autre d'ailleurs. Certes la situation est exami nÈe par le petit bout de la lorgnette I'auteur s'en tenant aux ÈvÈnements qui se passent dans ce petit village. Mai enfin, I'Irlande refuse "I'occupation anglaise et elle place son admiration e ses espoirs dans cette Allemagne, enne mie de l'Angleterre et pourvoyeus d'armes des rÈsistants irlandais. Des Èpisodes de cette rÈsistance l'Èchelle du village fournissent juste ment les situations propres ‡ dramatise des amours qui eussent pu Ítre san histoire et ‡ les conduire jusqu'‡ la tra gÈdie. Il fallait toute la mesure d'un scÈnari
tel que Robert Bolt pour que cette histoi re ne sombr‚t ni dans l'insignifiance l plus totale, ni dans la plus insupportabl grandiloquence. Le rÈcit est bien rythm avec des inventions d'un intÈrÍt prodi gieux comme le rÙle de cet idiot de villa ge superbement interprÈtÈ par Joh Mills. L'inquiÈtant personnage se trouv toujours l‡ aux moments les plus impor tants, contrefait, hideux, innocent e mÈchant ‡ la fois, comme l'incarnatio de la MalÈdiction. A ce rÙle discrËte ment allÈgorique s'ajoute celui d chÏur antique qu'il reprÈsente ‡ lui tout seul en commentant l'action ‡ sa faÁon la parodiant, la salissant. Mais la lai deur du monde n'a pas prise sur la jeu nesse, ni sur la beautÈ : toute la ten dresse de David Lean pour ses deu amants tient en deux scËnes d'un trË beau Iyrisme. D'abord, la rencontre de deux jeunes gens sur la plage, non pa vue mais imaginÈe dans les moindre dÈtails par le mari atterrÈ et empli d'amoureuse indulgence. Le coupl transfigurÈ, radieux, irrÈel, Èvolue sur l rivage en un ballet rendu poignant pa l'accomplissement des gestes les plu simples : I'offrande d'un coquillage don l'empreinte est restÈe moulÈe dans l sable... Ensuite la scËne d'amour dans la forÍt avec cette fougue animale et cett absence de pudeur qui sert de contre point ‡ la tristesse de cette nuit d noces d'un prosaÔsme consternant Toute la nature participe ‡ la montÈe d la fiËvre amoureuse et au calme qui sui l'amour. Il fallait Ègalement tout le talent de acteurs, tous irrÈprochables, et particu liËrement celui de Sarah Miles, qui portÈ son rÙle ‡ son plus haut poin d'Èmotion et de perfection. La froideur toute britannique de Davi Lean n'a nui en rien ‡ la force de l'in trigue, ni aux feux de la passion. L rÈsultat est superbe, Ètonnant, poignant Trois heures dix minutes de bonheu cinÈmatographique.
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
(É) David Lean, c'est (É) ces grands shows cinÈmatographiques, ces spec-tacles destinÈs au plus vaste public,Le Pont de la RiviËre Kwai, ou Laurence d'Arabie, que l'on rÈÈdite avec succËs, ou bien ceDocteur Jivago, que DonskoÔ aurait d˚ tourner. Alors, ‡ nouveau, c'est la durÈe (3h10), c'est le 70mm, sa perfection d'images gÈantes, la couleur, la musique ‡ un seul thËme inlassablement orchestrÈ, mais c'est aussi la nostalgie du simple mÈlodrame, et, dans un cadre majes-tueux (que cette Irlande peut donc Ítre belle!) o˘ l'on a construit un village entier, de merveilleux comÈdiens (Mitchum, toujours, Sarah Miles, embrun acide), jusqu'au dernier figurant, choisis et dirigÈs par un homme qui ne croit pas une seconde ‡ ce qu'il raconte, mais fait son travail avec une perfection qui lui fait oublier qu'il dÈpasse souvent les bornes et nous laisse bÈats dans notre fauteuil, admirant un beau Òbou-lotÓ, mais indiffÈrents. Ryan, c'est l'aubergiste de Kirrary, quelque part sur la cÙte d'lrlande, en 1916. Rosy, sa fille, s'ennuie, se fait Èpouser par un instituteur quadragÈnai-re et dans le climat de passions que dÈclenche la guerre, au milieu des intrigues des nationalistes irlandais alliÈs de l'Allemagne, dÈcouvrant l'amour avec un officier anglais, paie son adultËreÉ Sujet mince, on le voit, maisBrËve ren-contrene l'Ètait pas moins. David Lean le tue, ou plutÙt, malgrÈ l'Èpaisseur humaine de Mitchum et la gr‚ce de Sarah Miles, servie par son Èpoux, scÈ-nariste, tue toute Èmotion et toute croyance en les personnages, par la per-fection glaciale avec laquelle il fait ÒjouerÓ le moindre second rÙle ou par le soin apportÈ ‡ rendre typiques des per-sonnages fabriquÈs (le rÙle de Trevord Howard). La rÈalisation ne manque pas de numÈros (certains, exceptionnels, comme la tempÍte, d'autres trËs dou-teux comme la scËne d'amour ‡ trois, le
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technique, mÍme dans le coucher d soleil, est absolue. On a tout le temps de l'admirer, et d'ad mirer le travail du chef opÈrateur I'lrlande est vraiment la grande vedette. Et si l'on a, en dÈfinitive, un bon film, o ne se trouve jamais devant une grand Ïuvre : il eut fallu plus de tendresse, plus d'humanitÈ, en un mot, il eut fall mettre la camÈra ‡ hauteur des person nages au lieu de les noyer dans les vert paysages et dans 14000 000 de dollars. Guy Allomber Revue du CinÈma n∞248 - Mars 197
Le rÈalisateur
(É) Quand en 1942, le "meilleur mon-teur de Grande-Bretagne" apprend qu NoÎl Coward souhaite le voir, son cÏur ne fait quÕun bond. Ce touche-‡-tout d gÈnie, nÈ en 1889 ‡ Teddingto (Middlesex) - acteur dËs ses plu tendres annÈes pour D.W. Griffith dan Les coeurs du monde; auteur et inter prËte dÕune premiËre piËcelÕll leave to you- est une des personnalitÈs le plus populaires du monde du spectacl dÕoutre-Manche. Plusieurs de ses piËce sont adaptÈes ‡ lÕÈcran par Adria Brunel. Mais lui-mÍme nÕa jamais rÈal sÈ de films auparavant. Il demand autour de lui qui est bon technicien. Trois ou quatre personnes lui recom mandent David Lean, un monteur pay le double de ce que gagnaient tous le autres. David Lean raconte : "ll me dit Mon cher, je fais un film sur la marine. Voulez-vous mÕaider ‡ le rÈaliser ? " Ainsi donc est signÈe la premiËre colla boration Coward-Lean. AprËsIn whic we serve(1942), suivrontThis happ breed(1944),Blithe spirit(1945) Brief encounter(1945). TrËs influencÈ par le style de lÕÈ documentariste britannique de lÕÈpo dont les traces sont forcÈment Èviden
dansIn which we serve, ouBrie encounter(souci du dÈtail rÈaliste sobriÈtÈ du ton, justesse des dialogues), il nÕen laisse pas moins dÈborder so imagination au grÈ de sa malice et de sa fantaisie. Parfois mÍme, certains cri tiques le rapprocheront de Sacha Guitry. Mais NoÎl Coward ajoutera aussi ‡ so humour une attirance trËs marquÈe pou la destinÈe des Ítres modestes, issus du peuple. DÕabord monteur, puis collaborateur d NoÎl Coward pourIn which we serv puisBlithe Spirit, Lean sÕimpose ave Brief Encounter(ou la tentation d lÕadultËre chez une jeune femme), pui par des adaptations de Dickens :Grea expectationsetOliver Twist. TraitÈ acadÈmiquement, ces sujets nÕen cons crent pas moins Lean "grand rÈalisa-teur". Mais aprËsMadeleine, histoir dÕun procËs authentique, la rÈputatio de Lean dÈcline. Ses films suivants sont mal accueillis. Il ne retrouve une noto-riÈtÈ internationale quÕavec quatr superproductions :Le Bridge on th River Kwai, dÕaprËs un roman de Pierr Boulle, o˘ la qualitÈ de lÕimage, IÕint prÈtation de Guinness et une musiqu entraÓnante assurent ‡ la production d Sam Spiegel un succËs commercial inat tendu. La recette est reprise avec Lawrence of Arabia, aux couleurs plu soignÈes encore, o˘ Peter OÕToole jou le hÈros du dÈsert avec conviction. CÕe ensuite Docteur Jivago, avec la neige, une musique envo˚tante de Mauric Jarre et un thËme fourni par un roman cier russe en difficultÈ avec son gouver-nement. Vient enfinRyanÕs daughte o˘ les paysages irlandais servent d dÈcor ‡ une histoire dÕamour comme le aime le grand public. LÕintimisme d Brief encountera fait place au gran spectacle, une nonchalance toute britan nique ‡ une perfection glacÈe. Jean Tular Dictionnaire du CinÈm
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Filmographie
In which we serve1942 Ceux qui servent en mer This happy breed1944 Heureux mortels Blithe spirit1945 LÕesprit sÕamuse Brief encounter BrËve rencontre Great expectations1946 Les grandes espÈrances Oliver Twist1948 Oliver Twist The passionate friends Les amants passionnÈs Madeleine1950 Madeleine The sound barrier1952 Le mur du son HobsonÕs choice1954 Chaussure ‡ son pied Summertime1955 Vacances ‡ Venise The bridge on the river Kwai1957 Le pont de la riviËre Kwai Lawrence of Arabia1962 Lawrence dÕArabie The doctor Zhivago1965 Le docteur Jivago RyanÕs daughter1970 La fille de Ryan A passage to India1984
Documents disponibles au France
CinÈma n∞153 - FÈvrier 1971
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