La Fracture du myocarde de Fansten Jacques
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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La fracture du myocarde de Jacques Fa FICHE FILM Fiche technique
France - 1990 - 1h40 Couleur
RÈalisateur : Jacques Fansten
ScÈnario : Jacques Fansten
Musique : Jean-Marie SÈnia
InterprËtes :
Sylvain Copans (Martin) Nicolas Parodi (JÈrÙme) CÈcilia Rouaud (Marianne) Lucie Blossier (Claire) Dominique Lavanant (La mËre de Claire) Jacques BonnaffÈ (Pince ‡ vÈlo)
L E
JÈrome
D O C U M E N T
chent du premier plan, ils sont dÈpeint comme bornÈs ou un rien patauds. Leu relÈgation en seconde division rejailli bien entendu sur le dialogue, savoureu sans Ítre le moins du monde ÈmaillÈ d ces mots soi-disant ‡ la mode qui datent un film plus souvent quÕ‡ so tour. Fansten nÕa pas voulu crÈer un langue enfantine, qui nÕaurait ÈtÈ que l projection de fantasmes adultes. Mai les enfants ne parlent pas pour autan des mÍmes choses que leurs aÓnÈs ni dans les mÍmes termes. Pas plus quÕil ne parlent entre eux de la mÍme maniË re quÕils le font en prÈsence de leur parents. Sont ainsi brossÈs deux univer impermÈables lÕun ‡ lÕautre, presq entiËrement Ètanches. Mais si le film est rÈalisÈ ‡ hauteu dÕenfant, il nÕen est pas moins conÁ hauteur dÕhomme : il nÕy a pas danLs fracture du myocardela moindre onc de condescendance, mais au contrair une tendresse formidable comme on e rencontre rarement. Fansten, qui rÈalis il y a quelques annÈes un film sur l perte de nos illusions, ‡ lÕÈpreuve d faits aprËs lÕarrivÈe de la gauche a pouvoir (…tats dÕ‚me), semble cett fois-ci fairepreuve dÕune foi indestru tible en son prochain : il se fait l chantre de la solidaritÈ comme choi moral et esthÈtique. Sa sociÈtÈ enfanti ne est ‡ lÕopposÈ de celle qui prÈva dansSa MajestÈ des mouches: ell est viable et chaleureuse. Toute la rÈussite du film est justemen dÕavoir su trouver une ligne mÈdian entre rÍve et rÈalitÈ. Raconter cette his toire de faÁon terre ‡ terre, styl ´fait-divers Ètonnantª aurait ÈtÈ incon venant. Nous voulons, nous aussi, croir ‡ lÕutopie. Mais il est lÈgitime de ne p avoir complËtementÈchappÈ au rÈel Comment le film aurait-il pu se clore LÕirruption du rÈel dans la sÈquenc finale, ‡ la DDASS, teinte notre jubila tion dÕun peude tristesse et de bea coup dÕÈmotion (que celui qui sort lÕ sec mÕÈcrive : je lui rembourserai s place). Avec ce film, Fansten rejoint
plus grands portraitistes de lÕenfance de Vigo (du myocardLa fracture partage la jubilation iconoclaste d ZÈro de conduite) ‡ Truffaut (qui, de 400 coupsLÕargent de poche,e passant parLÕenfant sauvage,a beau coup donnÈ...) Mais le film nÕa aucun ment besoin dÕÍtre patronnÈ par ces gl rieux aÓnÈs : aprËs avoir dÈcrit nos…tat dÕ‚me,Fansten a incontestablemen atteint lÕÈtat de gr‚ce... Yves Alio La Revue du CinÈma n∞469.
La Fracture du myocardeest un fil tonique sur un sujet triste, un film drÙl et tendre sur le courage de vivre et u rÈcit initiatique. Car le drame de Marti met soudain les enfants face ‡ une vÈri tÈ quÕils ne faisaient que pressentir. L mort, bien s˚r. Mais aussi la faibless des grands. Ils se doutaient bien quÕ nÕy avait pas grand chose ‡ attendre d ces adultes timorÈs et dÈcevants. Il sÕen doutaient si bien quÕils selanc seuls dans la grande aventure du sauve tage de Martin. Mais quand toutfoire quand ils se dÈcident ‡ demander d lÕaide aux parents, leurs doutes devie nent certitudes. Il paraÓt que cÕest cel devenir adulte... A travers la description - drÙle - dÕu grand jeu, on assiste au choc - doulou reux - de deux mondes. Celui de lÕenfa ce contrecelui des adultes. Celui d rÍve contrela rÈalitÈ. Mais o˘ est l rÍve et o˘ estla rÈalitÈ ?Pincez-moil jolie chansonÈcrite par Jacque Fansten et Jean-MarieSenia, le di bien: Òcomment savoiComment savoir, si cÕest un rÍve ou de lavie.ÓLe rÍveurs qui se battent pour quÕo nÕenvoie pas les orphelins loin de leu amis, ne sont-ils pas plus rÈalistes qu les rÈalistes qui baissent les bras e entÈrinent unerÈalitÈ dÈsolante ÒPince, pince, pincez ou pincez pas,Y quÕdans les rÍves quÕon ne rÍve pasÓ Claude-Marie Tremoi
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
Au collËge, Martin ne participe plus comme ‡ lÕaccoutumÈe aux farces de ses camarades; intriguÈs, ceux-ci lÕespionnent et dÈcouvrent la cause de cette mÈlancolie soudaine: il a le cadavre de sa mËre sur les bras. Non quÕil soit coupable - elle est morte dÕune fracture du myocarde, diagnostique le fils du mÈdecin -, mais il doit camoufler le dÈcËs pour Èchapper ‡ lÕassistance publique. TouchÈs par son dÈsarroi, ses amis vont jurer de ne rien dire et lÕaider ‡ enterrer la dÈfunte, lui faire rÈciter ses leÁons, le ravitaillerÉ jusquÕ‡ la dÈcou-verte du cadavre par la police, et lÕenvoi de Martin ‡ lÕassistance publique. A lÕorigine,La Fracture du myocarde Ètait un tÈlÈfilm, mais, devant son suc-cËs dans divers festivals, les produc-teurs ont dÈcidÈ de le sortir en salles. Le dÈbat est toujours ouvert sur lÕopportu-nitÈ dÕune telle dÈmarche, qui donne au film une esthÈtique sans relief, aux cou-leurs anÈmiÈes. Mais, pour peu que lÕon soit prÍt ‡ dÈpasser ce ´pÈchÈ originelª, ce manque de confort visuel, le film de Jacques Fansten mÈrite dÕÍtre vu, au mÍme titre que dÕautres films dÕauteurs. Le rÈalisateur a trouvÈ le ton juste pour montrer ces IycÈens ‡ la fracture de lÕenfance et de lÕadolescence, qui ont des jeux de gamins et vivent leur pre-miËre idylle. Ils sont encore innocents dans leurs rapports entre eux, et dÈj‡ roublards et cyniques avec les adultes quÕils manipulent. La solidaritÈ qui se crÈe autour de lÕorphelin reflËte lÕespoir dÕun monde parallËle et indÈpendant de celui des parents dont le hÈros, lui, est dÈbarrassÈ. Cette volontÈ dÕautonomie sÕillustre dans la tentative dÕÈtablir de nouvelles rËgles sociales pour rÈgir le groupe (protocole de la scËne de lÕenter-rement). Mais lÕutopie se heurte finale-ment ‡ la machine administrative, qui semble emprisonner aussi bien les adultes (professeur homosexuel, assis-tante sociale) que les enfants (Martin). Les thËmes abordÈs par Jacques Fansten relËvent dÕune veine particuliË-
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va du Truffaut deLÕArgent de poch au Doillon duPetit Criminel. On peut cependant regretter que, au-del‡ de la justesse des dialogues et de la sensibili-tÈ indÈniable de lÕÏuvre, le rÈalisateu nÕait pas davantage fouillÈ ses perso nages. Ainsi le hÈros devient progressi vement lÕotage de ses amis, qui lui inte disent de se rendre; leur dÈvoue- ment nÕest donc pas exempt de cruautÈ, mai celle-ci est ÈludÈe. De mÍme, le rapport morbide au cadavre est occultÈ, et nÕe que lÕenjeu d Ôune vaste partie de cac cache avec le adultes; Rob Reiner avait su tirer de cette mÍme confrontation un matÈriau beaucoup plus intÈressant dansStand by Me. Sans doute faut-il incriminer le support pour lequel tout tÈlÈfilm est conÁu, et qui nÈcessite un produit trËs consensuel et neutre, plutÙt que le rÈalisateur dont on attend avec impatience la prochaine Ïuvre cinÈma-tographique. Thomas Bourguignon
Positif n∞361 - Mars 1991
Propos du rÈalisateur
gosse, jÕ jÕallais be copies dÈ nÕÈtait pa raconte. Et matograph tÈlÈ, par l sont capa en sÕarrÍt cÕest-‡-d lisais un li nÕest pas un Ïil dix avait.
Je ne sais enfants. E Rien nÕest veler tou ennuyer. J comme de rapports appel ‡ le pris... Plus Ètaient. S est totale ÈtÈ volÈ.
Pendant trois semaines, toute la vie du collËge a ÈtÈ orientÈe par le film, les pro-fesseurs ont profitÈ de cette expÈrience pour faire dÈcouvrir le cinÈma ‡ leursLe rÈal ÈlËves. Sur le plateau, jÕai aimÈ la simpl citÈ et la luciditÈ plutÙt caustique de cesNÈ ‡ Pari gosses: on nÕaurait pas pu leur faire u(Institut numÈro. Ils vous donnent des leÁonsCinÈmatog dÕhumilitÈ! teur,esse Le Figaro - fÈvrier 1991Jacques Michel Si sation de Je peux signer devant huissier que je vaissera toujo lire dans certaines critiques : ´Ca faitfilms. Film tÈlÈ...ª La plupart des films passent trËsses dÈbuts bien ‡ la tÈlÈvision sans quÕils aient Èt faits dans cette optique. Je ne sais pas comment on verra la tÈlÈvision dans dix ans. On aura peut-Ítre des Ècrans Ènormes. Et je ne sais pas comment verra le cinÈma alors... Quand jÕÈ
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
Filmographie
Fiction pour la tÈlÈvision :
Je dors comme un bÈbÈ1980 Nous te mari-e-rons1981 AprËs tout ce quÕon a fait pour toi 1982 DorothÈe, danseuse de corde1983 Les lendemains qui chantent1985 Le bord des larmes1987 Le mouchoir de Joseph1988
Courts-mÈtrages pour le cinÈma:
LÕAvant-veille du Grand Soir1968
Les voisins nÕaiment pas la musique 1970
Longs mÈtrages pour le cinÈma:
Le petit Marcel Etats d'‚me La fracture du myocarde Roulez jeunesse
1976 1986 1990 1993
Documents disponibles au France
Dossier CollËge et CinÈma n∞ 49 Cahier du CinÈma n∞439 - janvier 1991 Cahier du CinÈma n∞441 - mars 1991
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