La Petite marchande de roses de Gaviria Victor
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Description

Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

La petite marchande de roses La vendedora de rosas de Victor Gaviria FICHE FILM Fiche technique
Colombie - 1998 - 1h57 Couleur
RÈalisation et scÈnario : Victor Gaviria
Producteur : Erwin Goggel
Montage : Agustin Pinto
Musique : Luis F. Franco
InterprËtes : Leidy Tabares (Monica) Marta Correa (Judy) Mileider Gil (Andrea) Diana Murillo (Cachetona) Liliana Giraldo (Claudia) Alex Bedoya (Milton)
L E
D O C U M E N T
ge et des attitudes dÕadulte. Monic Judy, Andrea et les autres marchandent, se dÈfoncent, rÍvent, se courtisent comme des ´grandsª. Vertige. Les plans serrÈs, la rÈpÈtition des gestes, des paroles rendent le film asphyxiant. Flirtant avec le documentai-re, le cinÈaste a parfois du mal ‡ donner corps ‡ une fiction vraiment personnelle. En revanche, il sait Èviter le misÈrabilis-me en sÕattachant ‡ montrer lÕÈnergie Monica, sa tÈnacitÈ, son sens de lÕentraide. Les dÈfauts du film sont e fait ses qualitÈs : en sÕaccrochant cette rÈalitÈ du dÈnuement, en refusant dÕen sortir sinon ‡ travers les quelque ´visionsª naÔves des personnages, il nous entraÓne dans une dÈrive singuliËre et hallucinÈe, ‡ la fois concrËte et dÈconnectÈe de tout. Une forme de mauvais rÍve ÈveillÈ, nocturne et incon-fortable, aux limites de la vie. Jacques Morice TÈlÈrama
Le soir de NoÎl, un groupe dÕenfants de rues erre au coeur de la ville de Medellin en Colombie. LivrÈs ‡ toutes formes de violence, en lutte pour leur survie, ils respirent continuellement de la colle, seule substance quÕils peuve se procurer pour Èchapper ‡ la cruautÈ du monde. Parmi eux, Monica vend des roses et recueille une jeune fille enfuie de chez elle o˘ elle Ètait battue. ResserrÈ autour des portraits dÕenfant le film choisit dÕÍtre au plus prËs de rÈalitÈs sociales quÕil dÈpeint. NÕoffr jamais de hors-champ ‡ la misËre, il plonge sans condescendance dans lÕopacitÈ dÕune nuit terrifiante sans lu dÕespoir.La petite marchande de roses, qui se prÈsente comme la ver-sion colombienne du conte dÕAnderse La petite marchande dÕallumette, Èchoue pourtant ‡ devenir une fab
MÍme si le film dresse le tableau dÕu univers dont lÕhorreur est vite insout nable, le spectateur est gÍnÈ par l forme hybride entre documentaire et fic tion. En faisant interprÈter aux enfant leur propre rÙle, le cinÈaste ne regard bientÙt plus que leur condition de dro guÈs. MalgrÈ un regard de la plus gran de humanitÈ, il ne parvient jamais faire dÕeux les personnages dÕune hist re et Èchoue ‡ construire autour dÕe des scËnes. RattrapÈ sans cesse par l plus plate veine documentaire, le fil souffre sans cesse de cette infirmitÈ. Gabrielle Hachar Cahiers du cinÈma n∞532 - FÈv. 199
Cette fiction, interprÈtÈe par des non professionnels pour la plupart, a valeu de documentaire sur la duretÈ de la vill de Medellin. PauvretÈ, solitude de enfants, dÈresponsabilisation de parents, usage de stupÈfiants, alcoolis me, rixes, vols variÈs, prostitution exploitations en tous genres, autant d facettes de la vie quotidienne de per sonnages - en grande majoritÈ enfant ou adolescents - que la camÈra traqu toutes les heures de la journÈe et de l nuit ‡ la veille de NoÎl. Si ce rÈalism de la vie sociale fonctionne bien, on n peut en dire autant de lÕautre versant d film, qui se veut onirique. LÕadolescent que privilÈgie le rÈcit rÍve de sa grand mËre disparue ; ses rÈminiscences son lÕoccasion de sÈquences qui ne rÈussi sent pas ‡ sÕintÈgrer ‡ la cruditÈ de l fiction, et qui la dÈsÈquilibrent. O aurait voulu saluer la rare prÈsence e compÈtition officielle dÕun film colo bien, miroir de son pays, mais l manque de contrÙle de la rÈalisatrice e les erreurs dÕapprÈciation dans sa form ne peuvent que tempÈrer notre intÈrÍt. Hubert Niogre ∞ -˚
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
Le Medellin deLa petite marchande de rosesest une ville de nuit o˘ lÕon avance sans repËres, un dÈdale tropical de pierres et de boue, de tripots et de ruelles distinctes filmÈes ‡ la volÈe. ÒJe me suis aperÁu au montage que je nÕavais pas fait de plans larges qui per-mettaient de marquer une pause et de situer le film dans le contexte de la ville, explique Victor Gaviria, le rÈalisateur colombien.JÕai sans doute eu peur que lÕhistoire nÕavance pas si jÕÈlargissais le cadre, si je me dÈtachais de mes per-sonnages. Le film nÕest quÕune vision de Medellin parmi dÕautres, celle des enfants des rues.Ó Ce dÈphasage menaÁant, renforcÈ par une langue ‚pre, ÒpauvreÓ et rÈpÈtitive qui, ‡ lÕoreille, nÕÈvoque rien de connu, est la source du film de Gaviria sur sa ville natale. EpaulÈ par Erwin Goggel, producteur-documentariste, le cinÈaste a passÈ un an ‡ explorer les quartiers sinistres o˘ il voulait tourner pour Ètablir le contact avec les bandes de mÙmes ‡ la dÈrive et les prÈparer ‡ lÕaventure dÕun long mÈtrage.ÒJe voulais capter leur vie, lÕatmosphËre de la rue. Le tour-nage a ÈtÈ trËs chaotique, ce sont des enfants libres et rebelles qui vivent sans repËres et sans attaches. Ils le sont res-tÈs dans le travail mÍme si Áa nous a causÈ des ennuis. Je ne voulais pas leur imposer une discipline qui leur aurait ÈvoquÈ les centres de dÈtention quÕils connaissent tous. JÕavais toujours ‡ lÕesprit lÕÈcueil du misÈrabilisme, lÕapa-thie, la tristesse, la passivitÈ. Je voulais que leur Ènergie, positive ou nÈgative, existe ‡ lÕÈcran.Ó La ville violente du cartel de la drogue, reprÈsentÈe ici par ces enfants halluci-nÈs, nÕest quÕun dÈcor lointain deLa petite marchande de rosesmais son dÈsÈquilibre pÈnËtre le film par tous ses pores. Le moins que lÕon puisse dire, cÕest que le plateau de tournage Ètait en raccord avec la rue.ÒNous Ètions en permanence entourÈs de types armÈs, dit lÕun des ados de Medellin qui a fait -
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tait des sentiments mÈlangÈs et le pla teau se transformait parfois en cham de bataille. Nous nous chargions d maintenir lÕordre, mais cÕÈtait aussi no qui semions la panique.Ó Les gosses venaient ou fuguaient, dÈci dant du plan de travail, certains dÈfon cÈs, dÕautres pas, accompagnÈs dÕu bande de copains qui sniffaient de l colle derriËre les camÈras. Dans lÕÈqu pe, les discussions Ètaient incessantes. La production voulait rÈglementer l consommation sur le tournage, encoura ger les mÙmes ‡ arrÍter. Gaviria prÙnai la tolÈrance et la non-intervention. ÒCÕest pour cette raison quÕon lui a confianceÓ, assure Leidy Tabares, 1 ans, premier rÙle. ÒCÕest un des points o˘ la limite ent documentaire et fiction Ètait la plus tan gente,poursuit Gaviria.Les uns fai saient semblant, les autres jouaien dans un Ètat second qui est le leur d toute faÁon. Et pour nous, Áa ne fais plus de diffÈrence. CÕest en sniffan la colle qu'ils expriment leur tristesse quÕils transforment leur vie, cÕest ‡ vers les hallucinations quÕils retrou une sentimentalitÈ que la rue nÕest prÍte de leur donnerÓ. Entretien de Laurent Rigou LibÈration - 15 Mai 19
Propos du producteur
Il a fallu ÈnormÈment de patience pou tournerLa petite marchande d roses. Tout dÕabord, il a ÈtÈ impossibl de dÈterminer par avance la durÈe d tournage. Car tourner avec des acteur non professionnels, des gosses de la rue, cÕest sÕexposer ‡ lÕimprÈvisible. Eux-mÍmes ne savent pas, dÕheure e heure, dans quel Ètat ils seront. Nou avons tournÈ pendant dix-huit semaine et avons d˚ crÈer un lieu pour les abri ter, avec un pËre adoptif, une psycho logue, des femmes de mÈnage afin d maÓtriser le chaos et parer aux alÈa quotidiens. Nous voulions faire en sort que les enfants sÕextraient de leur vie d tous les jours et se mettent dans la pea de leur personnage. A cela, il faut ajou-ter que lÕatmosphËre que nous che chions ‡ crÈer exigeait un Èclairage trË
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Le rÈalisateur
NÈ ‡ Medellin en Colombie, en 1955, Victor Gaviria avait prÈsentÈRodrigo D - no futuroen compÈtition ‡ Cannes en 1990. La petite marchande de roses, son deuxiËme long mÈtrage faisait partie de la compÈtition officielle au festival de Cannes 1998. Victor Gaviria a Ègalement publiÈ plusieurs recueils de poÈsie et deux contes primÈs dans son pays.
Filmographie
Rodrigo D - no futuro
1990
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