La Planète sauvage de Laloux René
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

FICHE FILM
La planËte sauvage
www.abc-lefrance.com
D O C U M E N T
sons. A ce niveau, on ne sait plus commen exalter l'ÈtrangetÈ de ces personnage animÈs, et les dÈcors insolites o˘ il vivent : ces Draags ‡ lÕÏil rouge, ce satellites de mÈditation planant dan l'espace, ces fleurs carnivores, ce gÈants en stuc, ces fusÈes miniature brisant le silence constellÈ des galaxie appartiennent ‡ notre imaginaire, et s nichent depuis des millÈnaires dan lÕinconscient collectif. Cette rÈflexion de rÍves oniriques refoulÈs depuis lÕenfance dans chacu d'entre nous, Èclate soudain sur l'Ècra avec une beautÈ et une force ‡ vou couper le souffle. Henry Chapie
Combat - 19 dÈcembre 1973.
(É)Le dessin animÈ franÁais est bel et bien vivant. On ne le sait pas assez. L trËs beau film de Topor-et Laloux es une merveilleuse occasion de sÕe convaincre. L'inspiration, puisÈe dans le roman d science-fiction de Stefan Wull,Oms e sÈrie,est ‡ la fois pittoresque, brillant et symbolique. Les dessins sont beaux provocants et fantastiques. L'animation faite dans les studios de Prague et due deux techniques : le papier dÈcoupÈ e le dessin sur cellulo, est de qualitÈ CettePlanËte sauvagevaut son voya ge intersidÈral, d'autant plus quÕon pe le faire dans un fauteuil de cinÈma(É) Robert Chazal France-Soir - 6 dÈcembre 197
(É)Mais nous ne sommes pas contraints, de rire. On peut prÈfÈre rÍver. Nul spectacle ne nous y entraÓn aussi bien queLa planËte sauvage, l film le plus surprenant sans doute d cette fin d'annÈe. C'est un dessin anim de long mÈtrage franÁais. Celui-ci es d'une originalitÈ exceptionnelle d'un invention graphique constante, d'u intÈrÍt dramatique Ètonnant L'association du peintre-dessinateu Roland Topor et de l'animateur Ren Laloux nous vaut un fabuleux voyag dans l'espace et le temps(É) Le conte deviendrait d'horreur si l'humour du rÈci et le feu d'artifice constant du graphis me ne rÈtablissaient l'Èquilibre. Ave ses plantes sÈcateurs, son ironiqu oiseau-ÈlÈphant encagÈ, sa lune gruyË re, son dortoir palpitant comme u larynx, ses roches vivantes, sa vÈgÈta tion de diamant et d'acier, ses animau ‡ bÈquille articulÈe, ses bulles de l mÈditation,La planËte sauvagen cesse de nous proposer de nouvelle Ènigmes et de nouvelles joies. On peu dire, certes, que dans sa significatio globale, avec son message d'humanis me simplet, la fable est un peu courte J'apprÈcie pour ma part cette modestie dans la science-fiction, c'est la philoso phie que je redoute et la poÈsie que j recherche.La planËte sauvage, c'es de la science-fiction selon mon coeur. Pierre Billar Le Journal du Dimanche - 23 dÈcembre 197
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
(É)Il plairait ‡ Henri Michaux, ce monde des Draags, o˘ des ÒÈcouteurs d'instructionÓ infusent la connaissance en langage de Grande Carabagne. Les gadgets de la technologie avancÈe y cÙtoient les ptÈrodactyles de l'Ëre secondaire. Des androÔdes bleus aux yeux rouges logent leur douze mËtres dans les salons pastel en forme de coquilles Saint-Jacques. A leurs pieds, une vermine lilliputienne a pris le maquis. Ces Oms sont bons ‡ faire des jouets de luxe pour les enfants, ou, des cibles pour safaris exterminateurs. Le film est l'histoire de leur rÈbellion. Elle profite d'un secret ÈventÈ : pour se recharger d'Ènergie vitale, les Draags expÈdient vers les statues gÈantes d'un satellite en friche leurs doubles lovÈs dans des sphËres translucides. Fabuleuse opÈration ÒsurvieÓqui res-semble ‡ un l‚cher de ballons sur les totems de lÕÓle de P‚ques. On go˚te l‡, admirablement accordÈ aux caprices du fantastique, l'humour dÈboussolant de Roland Topor. Pour dÈchaÓner l'imaginaire, le dÈcalage d'Èchelle ‡ la MicromÈgas ne suffit pas, ni les figures symboliques du rÈcit, avec sa citÈ souterraine, son gÈnocide bien tranquille, son vol promÈthÈen du ÒfeuÓ. Il y faut l'exubÈrance un peu folle de trouvailles visuelles qui vacillent entre la cocasserie et l'angoisse. Alors, supposez JÈrÙme Bosch en bala-de chez Yves Tanguy. Le dÈcor ? Dans un dÈsert ‡ pustules, une tuyauterie vÈnÈneuse de bulbes, de cornes, de boyaux. Des escargots-cousettes, des caÔmans de combat, des volatiles hilares ‡ la limite de l'anÈmone y dÈploient le fourniment darwinien : tentacules, aiguilles, pinces, trompes. Dans cet uni-vers, en proie ‡ des Èclosions accÈlÈ-rÈes et ‡ des fiËvres agressives, on Èvo-lue parmi les arbres fouettards et les Èruptions de cristaux. Belle transcription des paniques du rÍve, la planËte Topor a sa place dans la galaxie freudienne. Michel Flacon -
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(É)Savourons notre plaisir devant ce festival d'imagination, d'intelligence e de poÈsie. Soulignons surtout qu'il s'agi d'un film qui, certes, peut Ítre vu par le enfants, mais qui est avant tout un fil adulte pour les adultes. La chose es rare, et si nous avons vu, l'annÈe derniË re, et dans un.genre trËs diffÈrent, l corrosifFritz the cat, nous n'avons, l plupart du temps en matiËre de dessi animÈ de long mÈtrage, que les siru peuses niaiseries anthropomorphique de l'usine Walt Disney. Or, par la pen sÈe comme par la beautÈ des formes,L planËte sauvageva plus loin que 90 de la production cinÈmatographiqu courante. Ce que dit le film sur le Draags et les Oms et leur dÈsir final d'amÈnager leurs planËtes de faÁo vivable et pacifique, est singuliËremen d'actualitÈ ‡ l'Èpoque du kilomËtre 10 et des stades de GrËce ou du Chili. Lyrisme et fantaisie. Quant ‡ la form (rÈsultat de quatre ans de travail), ell est due ‡ une technique nouvelle qui la particularitÈ de rÈunir les deux tech niques habituelles du Òdessin animÈ su cellosÓ et du Òpapier dÈcoupÈ articulÈ Quand on voitLa planËte sauvage, o oublie toutes les techniques, on es plongÈ dans un vÈritable univers lyriqu o˘ tout a son mouvement, son styl autonome, sa merveilleuse fantaisie. Jacques Doniol-Valcroz LÕExpress - 3 dÈcembre 197
(É)On a tout dit sur la beautÈ des des-sins de Topor ; ce qu'on nÕa peut-Ítr pas assez soulignÈ, cÕest la rigueur d son scÈnario, trËs supÈrieur au roman d Stefan Wul dont il est tirÈ. Vu sou lÕangle psychanalytique, le film est un sÈrie de variations sur les rapports d petit enfant et de ses parents, et surtou sur lÕabÓme que crÈe entre eux la diff rence de taille. Le malentendu commen ce ‡ la naissance : nous voyons sortir d lÕoeuf une sorte de lÈzard qui se prÈcip
te sur le premier animal du voisinag pour se faire dorloter ; or l'animal n'est pas sa mËre, il n'appartient pas ‡ so espËce et il l'avale. Tout se rÈsume en cela : parents et enfants nÕappartienne pas ‡ la mÍme espËce, il n'y a pas de communication possible entre eux. A mieux, l'enfant est pour ses parents, comme les Oms pour les Draags, u petit animal domestique,quÕon dorlote que parfois on torture ; devant ce gÈants tout-puissants, sa seule ambitio est de prendre sa revanche un jour, de dÈtenir ‡ son tour le pouvoir de vie et de mort et d'en user. Jacques Goimar Positif n∞156 - fÈvrier 197
(É)Si lÕimage est - par nature - inapte ‡ restituer ce type de rebondissement, elle enrichit par contre certains pas sages de lÕÏuvre de Wul, visualisant l pensÈe deTerr lorsquÕil mÈmorise l savoir des Draags ou crÈant de toute piËces un extraordinaire bestiaire e dÕhallucinants dÈcors qui nÕÈtaie quÕassez vaguement suggÈrÈs par l romancier. DËs lors, la symbolique de lÕidÈ dÈpouillÈe de toute complexitÈ, ayan dÈlibÈrÈment choisi de parler simple-ment de choses profondes (au contrair de bien des crÈateurs contemporains, acharnÈs ‡ masquer les plus banales pensÈes sous les fumigËnes de lÕab traction), Laloux et Topor affirment la souverainetÈ dÕun langage pictur extrÍmement raffinÈ. Ce nÕest pas lÕ des moindres paradoxes de ce film qu dÕoffrir au vaste public auquel il est de tinÈ une telle subtilitÈ dans le graphis-me, une invention constante, une aussi surprenante virtuositÈ : en prÈfÈrant au ÒcelluloÓ classique, sÈduisant quant a rendu du mouvement, la technique plu aride et dÈlicate du Òpapier dÈcoupÈ e phrasesÓ, les auteurs affirment leur res pect du trait et de la couleur. A lÕanon
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mat des sÈries amÈricaines, ‡ la sou-plesse du style en ÒOÓ, ‡ la frÈnÈsie du cartoon, ils rÈpondent par le raffine-ment, la lenteur, la sophistication. Jacques Zimmer CinÈma 74 n∞183 - janvier 1974
Entretien avec le rÈalisateur
Comment Ítes-vous venu ‡ la mise en scËne ? La mise en scËne est un bien grand mot. JÕai tournÈ un film avec les malades. Ils participËrent au scÈnario et au spectacle dÕombres chinoises. JÕai tournÈ en 16mm, en collaboration avec Jacques Brissot. Ce film a ÈtÈ programmÈ dans une Èmission de FrÈdÈric Rossif ‡ la tÈlÈvision. CÕÈtait en 1958. Deux ans plus tard, je rÈalisais en 35mm un film dÕanimation en couleur :Les dents du singe. Les dessins Ètaient exÈcutÈs par les malades et le scÈnario construit de maniËre collective.
Puis vous venez ‡ ParisÉ Oui. JÕai montÈ un atelier de peinture avec des enfants dyslexiques, cÕest ‡ dire des enfants qui souffrent de troubles du comportement. Puis jÕai par-ticipÈ au Service de la Recherche qui en Ètait ‡ sa premiËre annÈe. Mais ma par-ticipation consista ‡ ne rien faire. JÕavais dÈj‡ envie de faire un film avec trois dessinateurs dont Topor, Ylipe et Folon. Nous voulions rÈaliser une histoi-re fantastique construite autour de trois univers graphiques diffÈrents. Le film nÕa pas abouti mais une amitiÈ est nÈe avec ces trois cÈlËbres dessinateurs. En 1964, je tournaisLes temps morts en collaboration avec Topor. CÕÈtait un court mÈtrage sur lÕassassinat. Commentaire de Jacques Sternberg. En 1956, ce futLes escargots, un autre court mÈtrage sur des dessins de Topor qui remporta le Grand prix de Mamaia,
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de Prade et de Trieste. Pedant que je rÈalisaisLes escargots, AndrÈ Valio et Henri Damiani, des pro-ductions Armorial, me proposent de tourner un long mÈtrage.
Vous acceptez, bien s˚rÉ JÕai choisi un roman de StÈfan Wul, l meilleur romancier franÁais de science-fiction, ÈditÈ au ÒFleuve NoirÓ. StÈfa Wul est dentiste ‡ Evreux. Il semble pour le moment avoir abandonnÈ la plume pour la roulette. CÕest dommag Le titre du roman que nous retenons sÕintituleOms en sÈrie. Avec Topor, nous avons construit un scÈnario trËs libre (nous trahissons avec intelligence, si vous voulez) dÕaprËs ce roman. Nou avons Ècrit, Topor et moi, les dialogues. CÕest ainsi quÕest nÈLea planËte sau-vage.
Un film dÕanimation nÕest pas un trav aisÈÉ Il Ètait pratiquement impossible de mon-ter en France un long mÈtrage dÕanim tion. Le problËme est de trouver une structure de production avec des Èquipes de techniciens, de dessinateurs. Nous avons immÈdiatement pensÈ ‡ Prague qui est la capitale europÈenne de lÕanimation.La planËte sauvage est devenue une co-production franco-tchËque. Nous avons signÈ le protocole dÕaccord en 1967 et nous nous somme mis au travail en 1969.
QuÕest-ce que le film dÕanimation ? En gÈnÈral, il y a deux sortes de film dÕanimation.Le dessin animÈ classiqu sur cellulos et le dessin animÈ de papier dÈcoupÈ. La premiËre technique a son avantage. Elle donne une animation trËs souple. CÕest la technique utilisÈe par les amÈr cains et Walt Disney. LÕinconvÈnien cÕest sa pauvretÈ sur le plan graphique. La technique du papier dÈcoupÈ, utilisÈe en Europe aprËs 1945 (Henri Gruel, Jan Lenica en Pologne, Jacques Colmbat et Jean-FranÁois Laguionie) a lÕavant
de donner une grande ri phique. Par contre la soupl mation est quelque peu limi
Comment intervient le mette Il y a les maquettes de To tion dÕelles, je crÈe une si nÈe avec les numÈros d cadrages et les indications nage proprement dit. Le re graphisme des personna directement avec moi sur l responsable du dÈcor auss nons ‡ lÕaide de trois cam
Est-ce le premier film en genre ? Pas exactement car il y a e et le ramoneur. NÈan semble neuf sur le plan sp un film qui sÕadresse ‡ tou
Comment le dÈfinir ? CÕest en quelque sorte lÕÈducation. Avant tout, c pÈe, un western surrÈaliste
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Le rÈalisateur
NÈ le 13 juillet 1929 ‡ Paris. Divers mÈtiers et travail dessin et peinture jus-qu'en 1955. De 1955 ‡ 1959, dirige un atelier de peinture et monte des spectacles de marionnettes ‡ la clinique psychiatrique de Cour-Cheverny (Docteur Jean Oury). En 1960, Ècrit et rÈaliseLes dents du singeavec une Èquipe de malades de la clinique du Dr Jean Oury. Prix Emile Cohl, Grand Prix de Manheim et le Prix de la QualitÈ. En 1964, Ècrit et rÈalise avec la collabo-ration du dessinateur Roland ToporLes temps mortsqui obtient un Prix ‡ la QualitÈ. En 1965, Ècrit et rÈalise toujours avec la collaboration du dessinateur Roland Topor,Les escargots, film qui obtient, notamment : le Grand Prix de Mamaia, le Grand Prix ‡ Prades, le Prix spÈcial du jury ‡ Cracovie, le Prix spÈcial du jury ‡ Trieste. En 1966, obtient le Premier Prix ex-aequo ‡ Ia QualitÈ. En 1967, expose ses toiles ‡ la Galerie du Tournesol ‡ Paris. En 1968, Exposition de Groupe ‡ la Galerie Tamara Pfeiffer ‡ Bruxelles. En 1969, commence un film d'animation de long mÈtrage,La planËte sauvage. En 1972, Ècrit le scÈnario et les chansons pour le film de court mÈtrage de Jacques Colombat :La montagne qui accouche.
Filmographie
La planËte sauvage Les maÓtres du temps
1973 1981
Documents disponibles au France
LÕavant scËne n∞149/150 - juillet/sep-tembre 1974 Utopia n∞210 - janvier/mars 2001
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