La Soif du mal de Welles Orson
4 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
4 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 40
Langue Français

Extrait

La soif du mal Touch of evil FICHE FILM
www.abc-lefrance.com
D O C U M E N T
sur cette banale histoire policiËre une transmutation analogue ‡ celle deLa dame de Shanghai. Quoique cette fois dans un cadre financier mieux contrÙlÈ et s˚rement beaucoup plus restreint. Pour prendre une comparaison plus proche dans le temps et dans l'esprit, sans doute pourrait-on comparerTouch of evilKiss me deadly, o˘ Robert Aldrich faisait Ègalement Èclater de lÕintÈrieur le mÈchant roman de Micke Spillane. On retrouve en effet dans le film de Welles le mÍme parti pris de la rhÈtorique ´sÈrie noireª poussÈe jusqu'‡ une tension presque intolÈrable, et aussi un sadisme sexuel auquel ses prÈcÈ-dents films ne nous avaient pas habi-tuÈs. Mais, en quelque estime qu'on tienne l'excellent ouvrage de Robert Aldrich, il existe entreTouch of evilet Kiss me deadlyle rapport de l'oeuvre du maÓtre au brillant disciple. Dans sa thÈmatique profondeTouch of EvilapparaÓt donc, en dÈpit de l'alibi policier, comme une oeuvre maÓtresse d'Orson Welles. (É) RegardÈ h‚tivement et en surface, cette histoire paraÓt opposer le bon policier honnÍte et dÈmocratique au flic vÈreux prÍt ‡ toutes les compromissions et ‡ toutes les combines pour fabriquer des coupables. Son ignominie professionnel-le sÕaggrave encore d'un racisme Ècoe rant que le mÈlange de population lui fournit l'occasion d'exercer. Mais ce manichÈisme au premier degrÈ se retourne et s'inverse si lÕon prÍte un pe plus d'attention au scÈnario et aux per-sonnages. Quinlan n'est pas vraiment le policier vÈreux. Il ne tire pas profit de ses enquÍtes. Les gens qu'il fait condamner sur de fausses preuves, il est convaincu de leur culpabilitÈ. Sans lui, ces coupables passeraient donc pour innocents. Au droit des gens, ‡ l'intelli-gence et ‡ la logique honnÍte de son collËgue mexicain, il oppose ´l'intuitionª qui lui garantit l'exactitude de son dia-gnostic. Les preuves, sÕil les fabriqu c'est qu'il en faut pour envoyer le. Òcou pableÓ ‡ la chaise Èlectrique
Physiquement monstrueux, Quinla l'est-il aussi moralement ? Il fau rÈpondre oui et non ! Oui, puisqu'il es coupable d'aller jusquÕau crime pour s dÈfendre ; non, parce que d'un point d vue moral plus ÈlevÈ il est, par certain cÙtÈs du moins, au-dessus de Varga l'honnÍte, le juste, l'intelligent mais qui Èchappera toujours un sens de la vi que je dirai shakespearien. Ces Ítre privilÈgiÈs ne doivent pas Ítre jugÈ selon la loi commune. Ils sont ‡ la foi plus faibles et plus forts que les autres Plus faibles : Òquand jÕai commencÈ faire des bÍtises, rien ne peut mÕempÍ cher dÕaller jusquÕau boutÓ avoue dÈbut deLa dame de ShanghaÔl marin Michel O'Hara. Mais aussi com bien plus forts car en communicatio directe avec la vraie raison des choses ou faut-il dire avec Dieu ? C'est cett ambiguitÈ qui, en dÈfinitive, domin toute l'Ïuvre de Welles depuisCitize Kane. (É) Quant ‡ la mise en scËne,La soif d maln'est s˚rement pas non plus le plu nÈgligeable des films de Welles. Moin limitÈ techniquement par les contin gences de la production que dan Arkadin, retrouvant ‡ sa disposition l somptueuse machinerie hollywoodien ne, il a poussÈ plus loin et plus prËs d leur perfection les recherches de so film prÈcÈdent. L'objectif ‡ court foye (le 18,5 cm) est utilisÈ cette fois ave une habiletÈ et une maÓtrise diabo liques, ses qualitÈs optiques sont exploi tÈes au maximum dans de longs plans sÈquences qui conjuguent les effets d profondeur de champ deCitizen Kane une mobilitÈ acrobatique des reca drages. La mise en scËne paraÓt conÁu ‡ partir de deux notions fondamentales plastique et rythmique : la dÈformatio de l'espace en profondeur par le 18,5 c et la vitesse. Le dÈcoupage deTouch o evilest proprement vertigineux, l vitesse des personnages toujour mobiles ‡ l'intÈrieur du cadre se super pose ‡ celle du montage toujour enchaÓnÈ dans le mouvement. On pens
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 DOC : 04.77.32.61.26 Fax : 04.77.32.07.09
‡ cette rÈserve de puissance des grosses voitures amÈricaines qui permet au conducteur en appuyant sur une simple manette de disposer d'une formi-dable reprise en doublant une autre voi-ture. C'est ‡Touch of evilque les dis-tributeurs franÁais eussent ÈtÈ bien ins-pirÈs de donner le titre du film d'Aldrich En quatriËme vitesse AndrÈ Bazin Orson Welles, Èditions du Cerf
LaSoif du malnous rÈveille,et vient nous rappeler que parmi les pionniers du cinÈma il y eut un certain MÈliËs, un certain Feuillade. C'est un film magique qui nous fait penser aux contes de fÈes : La belle et la bÍte,Le petit Poucet, et aux fables de La Fontaine. C'est un film qui nous humilie un peu parce qu'il est celui d'un homme qui pense beaucoup plus vite que nous, beaucoup mieux et qui nous jette ‡ la figure une image mer-veilleuse alors que nous sommes encore sous l'Èblouissement de la prÈcÈdente. D'o˘ cette rapiditÈ, ce vertige, cette accÈlÈration qui nous entraÓne vers l'ivresse. Qu'il nous reste toutefois suffi-samment de go˚t, de sensibilitÈ et d'in-tuition pour admettre que cela est grand et que cela est beau.
FranÁois Truffaut Arts - 4 juin 1958
Avec ce film dont il a Ècrit le scÈnario, qu'il a mis en scËne et dans lequel il joue le rÙle principal, Orson Welles dÈmontre une fois de plus qu'il n'est pas de petit sujet pour un grand artiste. D'un roman policier courant, fait par n'impor-te qui, il a tirÈ une oeuvre d'art Ètrange et noire, d'un style admirable, pleine de cette poÈsie puissante et saugrenue qui s'Èpanouissait dansLa dame de ShanghaÔ. La morale elle-mÍme qui se
D O C U M E N T
dÈgage deLa soif du mal, et qu'Orson expose au cours d'une extraordinaire scËne finale, nÕa rien de conformiste. A contraire, c'est une morale altiËre, ‡ la Richelieu ou ‡ la Carlyle, une morale pour grandes natures, pour hÈros, pour monstres. Je confesse volontiers que j'ai un faible pour ces morales-l‡. Jean Dutourd Cahiers du cinÈma - juillet 1958
Welles avait fait un film complexe, on en a fait un film confus. Il avait b‚ti une histoire o˘, d'instant en instant, la fata-litÈ marche derriËre les hommes (bons ou mauvais), disparaÓt quand ils se retournent, resurgit aussitÙt quÕils ava centÉ On a voulu expliciter l‡ o˘ il fal-lait qu'agisse l'envo˚tement. Sur ce qui Ètait shakespearien, on a vraiment pro-jetÈ des clartÈs cartÈsiennes. Autant vouloir desserrer un peu un nÏud qui, malgrÈ tout, restera gordien ; autant s'aventurer avec une lampe de poche dans la forÍt hercynienne ; autant poser de petits bancs et de limpides Ècriteaux sur une route qui nÕest que celle de l'e ferÉTout de mÍme! Il faut que le cinÈ-ma soit un bien grand art, bien fastueux tout au moins, pour pouvoir s'offrir le luxe de traiter en poËte maudit un aussi Èvident gÈnie. Nicole VedrËs
Cahiers du cinÈma - juillet 1958
Pour retracer cette histoire o˘ s'affron-tent Èternellement en un combat dou-teux l'ombre et la lumiËre, Welles utilise ‡ merveille les splendeurs de l'art baroque. Aussi ne faut-il pas le prendre au pied de la lettre, quand il affirme qu'il a choisi un style baroque uniquement parce que les autres metteurs en scËne ne lÕont pas fait. Il y a, au contraire, pa faite adÈquation entre la vision d'un
monde de dÈmesure et de frÈnÈsie et l'expression torturÈe, saccadÈe, dÈfor-mÈe, de ce monde. Qu'il utilise un mon-tage court ou long, qu'il accorde, suivant les moyens techniques dont il dispose, sa prÈfÈrence au plan fixe ou aux mou-vements d'appareil compliquÈs, il reste fidËle ‡ un style dÈterminÈ, parfaite-ment adÈquat au contenu de ses films. La souplesse, l'aisance de sa narration n'ont d'Ègale que son aptitude ‡ se ser-vir ‡pleindes possibilitÈs techniques du cinÈma. Jean Domarchi
Cahiers du CinÈma - juillet 1958.
Loin de prÍcher je ne sais quelle morale retorse, Welles illustre pour nous avec son gÈnie fulgurant une des plus tristes consÈquences de l'esprit de systËme dans notre monde moderne : la prÈÈmi-nence de la mentalitÈ flic, du terrorisme moral. Avec Welles, sans sermon, par la vertu exemplaire de l'art du cinÈma, avec lÕaide de la seule rhÈtorique qu nous puissions accepter, celle de l'ima-ge, nous voici jetÈs au cÏur du drame des sociÈtÈs contemporaines, sous toutes les latitudes, sous tous les rÈgimes. Nul film, depuisCitizen Kane, nÕa si directement reflÈtÈ les prÈoccup tions personnelles du plus audacieux cinÈaste actuel avec Bergman. Louis Marcorelles CinÈma 58 - juillet-ao˚t 1958
La soif du mal, c'est Shakespeare reve-nu dans notre monde contemporain : le pessimisme, le grandiose, le bouffon ‡ l'Èchelle des bourgeois. La critique vio-lente de la sociÈtÈ - et ce n'est pas l'as-pect moindre des oeuvres de Welles qu'il s'attaque toujours ‡ l'un des vers qui minent le plus profondÈment notre sociÈtÈ - ce fut, au temps des
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 DOC : 04.77.32.61.26 Fax : 04.77.32.07.09
Ambersonet deCitizen Kane, la cri-tique de la ploutocratie. Pensant qu'au-jourd'hui l'Etat est plus puissant que lÕargent, il s'y attaque avec la mÍme fÈrocitÈ et la mÍme verve. Qu'il affirme que seul l'aspect moral de ses scÈnarios l'intÈresse, ne laisse pas de nous sur-prendre et cependant, il faut avouer que de nos ÒjeunesÓ auteurs, il est celui qui, avec le moins de mots et simplement par une ivresse de l'image et une sur-prenante facilitÈ ‡ nous ÒÈtonnerÓ, a su nous e
n dire le plus. FranÁoise PrÈbois Fiche Image et Son - fÈvrier 1961
D O C U M E N T
Le rÈalisateur
En 1941 parutCitizen Kane. Le cinÈm ne devait pas sÕen remettre. Son auteu Orson Welles, sÕÈtait fait connaÓtre e montant ‡ New York unMacbethnoi puis leFaustde Marlowe, en crÈant l Mercury Theatre, surtout spÈcialis dans Shakespeare, puis en terrorisan lÕAmÈrique par une Èmission de radi inspirÈe deLa guerre des mondesd son presque homonyme, H.G. Wells. (...) CÕest AndrÈ Bazin et Alexandre Astr qui, en France, soulignËrent les premier lÕimportance deCitizen Kanequ nÕallait plus cesser, lors des diffÈren rÈfÈrendums, dÕÍtre classÈ parmi Ie meilleurs films du monde. Aux Etats Unis pourtant le film nÕobtient pas l succËs escomptÈ. La RKO reconsidËre l contrat dÕOrson Welles : celui-ci nÕa plus la mÍme libertÈ pour lÕÏuvre sui vante,La splendeur des Amberson Le film, bien qu'affublÈ dÕune fin po tiche, nÕen est pas moins remarquabl sur le plan technique : plan-sÈquence e profondeur du champ donneront lieu de nombreuses analyses des thÈoricien du cinÈma. Welles conÁoit un projet gigantesque ItÕs all true, dont Flaherty Ècrit un Èpi sode. Plus de 600 000 dollars sont alor dÈpensÈs en pure perte. Le film ne verr pas le jour. (...) Cette fois, Welles es br˚lÈ ‡ Hollywood. Il parvient encore tourner pour la Columbia un film poli cier, gr‚ce ‡ la prÈsence au gÈnÈriqu de Rita Hayworth. (...) Nouvel Èchec. Welles nÕen tourna p moinsMacbethquÕil plongea dans d brumes trËs Ècossaises pour cache lÕindigence des dÈcors. Comme aupar vant Stroheim, Welles, devenu suspec aux producteurs, se lanÁa dans une car riËre dÕacteur, jouant tout et nÕimpo quoi pour accumuler lÕargent nÈcessair au tournage de nouveaux films. Acteu si gÈnial quÕon lui attribue la paternit dÕun film commeLe troisiËme homm o˘ il ne fait quÕune apparition. Il parvie ainsi tant bien que mal ‡ tourner u splendideOthelloqui est couronnÈ Cannes, puis un film policier dans l lignÈe deCitizen Kane:Mr. Arkadin. Nouveau chef-dÕÏuvre:La soif du mal
CÕest ‡ Charlton Heston, qui convain Filmographie lÕUniversal, que Welles doit de pouvo tourner cette adaptation dÕun roman q Hearts of age1934 oppose deux policiers aux mÈthode (film non commercial) radicalement diffÈrentes (...). Dans quel Citizen Kane1941 le mesureF for fake(F pour fumiste The magnificient Ambersons1942 rie) est-il un film dÕOrson Welles ? E La splendeur des Ambersons dÈpit dÕune belle mÈditation sur lÕaItÕs all true Welles semble Ítre restÈ Ètranger(inachavÈ) cette Èvocation du monde des fausThe stranger1946 saires, mise en scËne principalementLe criminel dit-on, par FranÁois Reichenbach. FilmMacbeth1948 somme pourtant aux yeux de certainsThe lady from Shanghai o˘ Welles nie la notion dÕauteur au prLa dame de ShanghaÔ fit de la fonction de lÕÏuvre. Mais soOthello1952 vÈritable testament serait plutÙt danConfidential report/Mr. Ardakin1955 Filming Othello, retour nostalgique suM. Ardakin le passÈ, comme si Welles considÈraiTouch of evil1958 quÕil ne tournerait plus jamais de filLa soif du mal Don Quixote1959 Le roi Learresta ‡ lÕÈtat de proje (inachevÈ) Welles mourut sans lÕavoir rÈalisÈ. The trial1963 Jean Tular Le procËs Dictionnaire des film Chimes at midnight1966 Falstaff The immortal story1967 Une histoire immortelle F for fake1974 VÈritÈ et mensonges Filming Othello1979
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 DOC : 04.77.32.61.26 Fax : 04.77.32.07.09
Documents disponibles au France
Articles de presse Avant-scËne cinÈma n∞346/347 Etudes cinÈmatographique Positif n∞167 - Mars 1975 Dossier UFOLEIS
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents