La vie des autres de Donnersmarck Florian Henckel Von
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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LA VIE DES AUTRES Das Leben der AnderenDEFLORIANHENCKELVONDONNERSMARCK
FICHE TECHNIQUE ALLEMAGNE - 2006 - 2h17 Réalisation & scénario : F l o r i a nH e n c k e lv o n Donnersmarck Image : Hagen Bogdanski Montage : Patricia Rommel Musique : Stéphane Moucha & Gabriel Yared
Interprètes : Thomas Thieme (Le ministre Bruno Hempf) Martina Gedeck (Christa-Maria Sieland) Ulrich Mühe (Hauptmann Gerd Wiesler) Sebastian Koch (Georg Dreyman) Ulrich Tukur (Anton Grubitz) Hans-Uwe Bauer (Paul Hauser) Ludwig Blochberger (Benedikt Lehmann) Matthias Brenner (Karl Wallner)
Au début des années 1980, en Allemagne de l’Est, un agent secret nommé Wiesler , a pour mission d’observer un cou-ple d’intellectuels. Ces derniers, l’auteur à succès Georg Dreyman et sa compagne, l’actrice Christa-Maria Sieland, vont le fasciner de plus en plus…
CRITIQUEEn faisant resurgir la grisaille déprimante des heures sombres de la République démocratique allemande, ce premier long métrage d’un jeune réalisateur passé par l’école de cinéma de Munich a créé un véritable phéno-mène, aussi étonnant que réjouissant.Vie des autres Lasuit depuis quelques mois un parcours de film surdoué, accumulant distinctions prestigieuses (aux Trophées du cinéma européen, notamment), nominations à n’en plus finir et vivats des spectateurs (qui lui ont décerné le prix du public aux festivals de Locarno, Vancouver, Varsovie ou encore Pessac). Quel tour de force Florian Henckel von Donnersmarck a-t-il donc accompli ? On en a une 1
idée dès l’ouverture de son film, magistrale. (…) Florian Henckel von Donnersmarck nous raconte comment une machine inhumaine se dérègle, dès lors qu’y interfè-rent désirs et sentiments, tout ce qui est humain, et donc incon-trôlable. C’est à un duel qu’on assiste, une partie d’échecs entre volonté de pouvoir et envies de possession, ordre et désordre, loi et transgression. Le spectacle est prenant, efficace, presque à la manière d’un thriller, mais aussi passionnant pour toutes les facet-tes qu’il révèle. La justesse de cette reconstitution de l’Allema-gne de l’Est offre un accès inédit à une réalité qu’on n’a guère eu l’occasion de revisiter au cinéma, tout en prenant une dimension de fable universelle sur le totalita-risme. Mais le film nous entraîne aussi du côté de l’irrationnel : Wiesler, l’homme qui voit à travers les âmes puis qui écoute à travers les murs, casque sur les oreilles lorsqu’il commence à espionner le dramaturge et l’actrice, devient le symbole d’une folie à vous don-ner le vertige. Celle d’un système politique qui, pour faire de lui un implacable chien de garde, a mis tous ses sens en éveil, vue et ouïe hypertrophiées. Florian Henckel von Donnersmarck trouve là une matière directement ciné-matographique dont il tire profit au mieux, jouant sans cesse sur ce que ses personnages voient ou non, entendent ou pas. Il se montre aussi un habile conteur et donne toute sa saveur à l’histoire du revirement de Wiesler, touché
par l’amour et l’art, réunis en une actrice finalement moins douée que lui pour jouer la comédie. Il faut encore ajouter que toute la distribution est brillante, et on aura compris queLa Vie des autresvraiment pas volé les n’a honneurs qui lui sont faits. Frédéric Strauss Télérama n° 2977 - 3 Février 2007
La Vie des autres estun premier film. Et c’est étonnant, tant le long métrage de Florian Henckel von Donnersmarck, à la fois ambitieux et impressionnant dans son pro-jet, classique et émouvant dans sa facture, semble l’oeuvre d’un réalisateur en pleine maturité. Le film aborde un sujet diffi-cile : la trahison et la rédemp-tion à l’époque où la Stasi, la Staatssicherheit (Sécurité d’Etat), police politique redoutable, impo-sait l’ordre communiste sur l’Al-lemagne de l’Est. Il ne succombe jamais au «chantage» du grand sujet, trouve le bon ton roma-nesque et met en scène des per-sonnages (un flic inquiétant, des intellectuels séduisants que le premier espionne, des bureau-crates cyniques...) qui vivent des passions et débordent les clichés que ce genre de situation ne man-que jamais de provoquer. Donnersmarck met en scène son drame à partir du point de vue du personnage a priori le plus éloi-gné de nous, le flic communiste. Idée risquée puisqu’elle invalide a priori toute identification. Or, avec une batterie de micros mou-
chards, le capitaine Gerd Wiesler ne fait-il pas le même métier que Henckel von Donnersmarck, ou que nous, spectateurs : essayer de capter la réalité qui se donne à lui comme une énigme à déchif-frer ? Nous sommes en 1984, date sym-bolique pour qui évoque le totali-tarisme. La partie d’Allemagne qui se qualifie, dans sa novlangue, de république «démocratique», RDA, est alors dirigée par Erich Honecker, émanation rigide du parti unique, et contrôlée par ses redoutables services de sécurité. L’URSS est encore sous la férule d’un aréopage de vieux staliniens. Gorbatchev n’est encore connu que de quelques jeunes bureau-crates modernistes. La RDA est la meilleure élève de l’empire sovié-tique. (…) Le jour où le Mur s’effondra, les Allemands qui vivaient dans ce régime de caserne purent goû-ter à autre chose. Apparut aussi un gisement d’histoires que le cinéma national, en pleine renais-sance, allait pouvoir exploiter.La Vie des autresest la preuve en éclatante. Edouard Waintrop Libération – 31 janvier 2007
CE QUE LA PRESSE EN DIT L’Humanité Jean Roy C’est un mélodrame politique d’une grande hauteur de vue qui nous est proposé. (...) Florian Henckel Von Donnersmarck est un nom qu’il va falloir nous forcer à 2
retenir.Positifmusique sublime, alors qu’il n’a Eric Derobertpas envie de l’écouter. Cet homme Paris Match(...) Le scénario, brillant, offre (...)m’a poursuivi dans mes rêves, Alain Spiraavant de devenir progressivementpeu de prise au manichéisme. Captivant de bout en bout, pre-le capitaine Gerd Wiesler. Gabriel nant et surprenant (...).Yared répète souvent qu’un artiste n’est qu’un récepteur. Si c’est vrai, Le Nouvel Observateuralors il faut croire qu’il existait Pascal Mérigeauun puissant émetteur qui envoyait ENTRETIEN AVEC FLORIAN  (...)Une maîtrise et (...) un sensdes signaux en permanence... HENCKEL VON DONNERS-du spectacle dont il serait très MARCK étonnant que l’on ne reparle pasVous avez mené des recher-prochainement.Comment est né le film ? S’agit-ilches approfondies pour ce film. d’un projet qui vous tenait per-Comment vous y êtes-vous pris ?TéléCinéObs sonnellementà cœur ?Je me suis rendu dans plusieurs Elodie LepageAu fil des années, deux élémentsendroits où l’on sent encore l’em-(...) Un film complet, et boulever-m’ont poussé à tourner ce film. Lepreinte du passé, comme le Musée sant (...).premier est lié à mes nombreuxHohenschönhausen ou l’ancien souvenirs d’enfance de mes visi-ministère de la Sécurité d’Etat, aVoir-aLire.comtes à Berlin-est et en RDA. A l’âgedevenu aujourd’hui l’Agence de Falila Gbadamasside 8, 9 ou 10 ans, cela m’intriguaitRecherche et du Musée de la La simplicité de la réalisation faitet m’amusait de ressentir la mêmeNormannenstrasse, ou encore le totalement place au ressenti.Lapeur que les adultes. Et d’ailleurs,Bureau Birthler et ses archives. vie des autres, justement, se vit.ils avaient vraiment peur : lors-Les lieux captent très bien les Elle ne se raconte pas.qu’ils passaient la frontière pourémotions, et ces visites m’ont aller voir leurs amis d’Allemagnesouvent davantage nourri que Le Nouvel Observateurles nombreux ouvrages que, biende l’Est, mes parents (qui étaient Pascal Mérigeauentendu, j’ai lus toute ces annéestous deux nés en RDA et qui en (...) Une intrigue parfaitement vis-avaient sans doute gardé uneet que les documentaires que j’ai sée, dont aucun des rouages necertaine réserve) voyaient bienvisionnés. Ce qui s’est avéré déci-grince, sur l’évolution de person-qu’on nous regardait parce qu’onsif, cependant, ce sont mes con-nages dessinés avec une gran-venait de l’Ouest. Les enfants ontversations avec des témoins de de précision et servis par desun sixième sens quand il s’agitl’époque, qu’il s’agisse du lieute-acteurs exceptionnels.de capter les émotions. Je croisnant-colonel de la Stasi Wolfgang que si je n’avais pas vécu cela, jeSchmidt – directeur du groupe Scoren’aurais pas su comment aborderd’évaluation et de contrôle du «HA Audrey Zeppegnoun tel sujet.XX» –, des prostituées de la Stasi La parabole entre la chute du murIl y a d’autre part une imageou des gens qui ont croupi deux de Berlin et la défaillance d’unque je n’ai jamais pu effacer deans dans un centre de détention limier de la RDA, on la voit venir àmon esprit depuis que j’en ai étéde la Stasi. J’ai tâché de recueillir 10.000 km, mais les meilleurs scé-témoin à l’école de cinéma dele maximum de points de vue dif-narios tirent toujours quelquesMunich, en 1997 : il s’agit du planférents, et j’ai ainsi entendu plu-ficelles pour appâter le chaland.moyen d’un homme assis danssieurs récits contradictoires, mais En l’occurrence, ça paye.une pièce sinistre qui, un casqueau final, j’ai eu le sentiment de vissé sur les oreilles, écoute uneréussir à me faire une bonne idée 3
Le centre de Documentation du Cinéma[s] Le France, qui produit cette fiche, est ouvert au public du lundi au jeudi de 9h à 12h et de 14h30 à 17h30 et le vendredi de 9h à 11h45 et accessible en ligne sur www.abc-lefrance.com Contact: Gilbert Castellino, Tél : 04 77 32 61 26 g.castellino@abc-lefrance.com
de ce qu’ont été cette époque etfacilement ! J’ai écrit mon mémoi-supprimé le rouge. Nous avons ses épreuves. Mais le plus impor-re de fin d’études pour mon écoleconstamment utilisé certaines tant, c’est ce que m’ont apportéde cinéma surLe Talentueux M.nuances de marron, beige, orange, en fin de compte les comédiensRipleyvert et gris, afin de brosser un, et j’ai toujours eu le senti-et les membres de l’équipe. Lament que je n’avais cerné le sensportrait esthétique convaincant plupart étaient originaires dedu film qu’à travers la musique. Jede la RDA de l’époque. La vacuité l’Est, et ont partagé avec nousn’ai cessé d’écrire à Gabriel Yaredest une notion esthétique neu-leurs expériences et leurs pointsjusqu’à ce que j’obtienne un ren-tre. Comme nous avions un budget de vue, souvent très personnels.dez-vous avec lui pour lui parlermodeste, nous ne pouvions pas Pour la plupart d’entre eux, mesdu film. Il s’est aussitôt montrénous permettre de construire de recherches et le tournage ont étéintéressé. J’ai ensuite eu un coupnombreux décors. C’est pour cela l’occasion de parler de tout celade chance extraordinaire : du jourque lorsque nous ne pouvions pour la première fois. C’est hal-au lendemain, un énorme pro-créer un décor vraiment satis-lucinant ! Quatorze ans après lajet sur lequel il travaillait,Troiefaisant, nous nous en remettions réunification ! Certaines plaiesde Wolfgang Petersen, a capotéau principe de soustraction pour mettent vraiment beaucoup deet il alors eu un peu de tempsmaintenir le style visuel au plus temps à se refermer.libre. Yared travaille en commen-haut niveau. Nous ne voulions pas çant à écrire la partition dès led’une surabondance d’accessoires Vous êtes-vous inspiré de cer-estampillés “RDA.” Pour moi, unstade du scénario. On s’est vus tains personnages ou événementsdécor doit servir de parfait écrintrois fois à Londres afin d’affiner réels ?les thèmes de sa musique. Parpour les émotions des comédiens Les protagonistes du film sont leexemple, il a composé laSonate– pas plus, mais pas moins non produit de plusieurs personnagespour un homme bon, qu’interprè-plus. Je ne veux pas que le public réels, et il y aura sans doute paste Dreyman, avant le tournage.commence à se focaliser sur les mal de gens qui s’amuseront àSebastian Koch a déclaré qu’il n’aaccessoires ou sur une tache sur les reconnaître. Mais le film n’estvraiment su comment aborder lele mur, ou encore sur d’autres ni un roman à clef, ni un film àpersonnage de Dreyman qu’aprèséléments du décor, plutôt qu’il ne clef. Les personnages, comme lesavoir joué ce morceau. C’est unes’identifie émotionnellement aux événements, conservent volontai-preuve de plus que la méthode depersonnages. rement une part de mystère. C’estGabriel fonctionne.Dossier de presse ainsi que Hempf est un minis-tre sans portefeuille. Pour moi,Quels étaient vos partis pris il était important de ne pas seesthétiques, en termes de décors perdre dans les détails histori-et de couleurs ? FILMOGRAPHIE ques. Mon but était de raconterNous savions très précisément La Vie des autres 2006 une histoire sur des personnesquelles couleurs nous souhai-réelles, mais en sublimant cettetions utiliser. Nous avons cherché réalité et en adoptant un point deà renforcer les tendances chro-Documents disponibles au France vue émotionnel !matiques qui dominaient en RDA en procédant par soustraction. Revue de presse importante Comment avez-vous réussi à faireComme il y avait plus de verts Positif n°552 appel à un compositeur oscarisé ?que de bleus dans le pays, nous Cahiers du cinéma n°620 Cela a pris pas mal de temps,avons totalement éliminé le bleu. Fiches du cinéma n°1851/1852 mais tous ceux qui me connais-Il y avait aussi plus d’orange que sent savent que je ne renonce pasde rouge, et nous avons donc 4
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