Le Monde selon Garp de Hill George Roy
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

The world according to Garp
Le monde selon Garp
de George Roy HillF
FICHE FILM
fiche technique
U SA 1982 2h15
Réalisateur :
Georges Roy Hill
Scénario :
Steve Tesich,
d'après le roman de John
Irving
Photographie
Miroslav Ondricek
Adaptation musique :
Mary Beth Hurt et Robin Williams
David Shire
années passent. Le couple s’use. DeuxRésumé:
enfants leur naissent. Garp se laisse sédui-Chants interprétes par:
Le jeune T.S. Garp est conçu en 1944 par re par une baby-sitter. Helen, devenueles Beatles l’infirmière Jenny Fields qui connaît une enseignante, a une aventure avec l’un de
Nat King Cole seule étreinte avec un blessé qui décède ses étudiants. Ayant eu vent de la liaison
bientôt. Le but de la jeune femme était de sa femme, Garp exige qu’elle rompe.Alice Cooper
simplement d’avoir un enfant sans Résignée, Helen accorda une dernière
s’encombrer d’un mari. Garp passe sa jeu- entrevue à son amant. Garp, rentrant à
Interprétation : nesse à l’académie Steering. A vingt ans, l’improviste, percute la voiture où se trou-
il est devenu un athlète accompli. Il tombe vaient sa femme et l’étudiant.Robin Williams
amoureux d’Helen Holm, la fille de son Jenny Fields recueille le couple et tente deMary Beth Hurt entraîneur qui lui avoue qu’elle n’épousera réconcilier Helen et Garp. Là, Garp ren-
John Ligthgow qu’un écrivain. A partir de ce jour, il contre des militantes de l’Association
s’exercera à écrire. Sa mère,autoritaire et Ellen James qui se sont tranchées laJessica Tandy
un peu jalouse de son fils, rédige son langue en signe de solidarité avec une
autobiographie. Le livre, gauche mais sin- jeune fille violée et mutilée. Garp
cère, est un succès, et voici que Jenny consacre un violent pamphlet au groupe.
Fields devient malgré elle, un des porte- Au cours d’un meeting politique sa mère
parole du mouvement féministe. Ses droits est tuée. Les “ellenjamesiennes” lui font
d’auteur lui permettent de créer un centre un enterrement uniquement féminin. La
pour femmes éprouvées. soeur d'une amie d’enfance, qui voue une
Entre-temps Helen et Garp se sont mariés. haine de longue date à Garp, l’abat un
Le jeune homme publie un premier roman jour de trois balles de revolver.
qui recueille un succès d’estime. Les
L E F R A N C E
1D O C U M E N T S
au travers d’une mise en scène extrême-Contre Pour
ment soignée. Il faut dire aussi que
l’ensemble bénéficie d’une interpréta-
Il y a deux manières d’adapter un roman: Présenter Garp, le film, semble être, à tion exceptionnelle, sobriété et sensibili-
trahir son esprit pour accéder à l’autono- priori, plus aisé que de présenter “Garp” té étant les deux atouts maîtres des
mie d’une nouvelle écriture, celle du le livre. Et pourtant, l’un ne va pas sans acteurs de premier comme de second
film, ou bien illustrer platement le maté- l’autre puisque, si l’œuvre littéraire est à plan.
nau de base. De toute évidence, George l’origine du film, le film pourrait bien Peut-être nous reprochera-t-on ici
Roy Hill a opté ici pour la seconde solu- être à l’origine d’un nouvel engouement d’avoir éludé purement et simplement
tion. On ne retrouve guère dans son film pour la lecture de la part des nombreux la trame narrative de l’œuvre. Cela ne
la traversée pafisionnée d’une époque spectateurs. Tout ceci pour dire que gênera pas celles et ceux qui connais-
telle que l’a décrite John Irving. Le Garp, le film, est une œuvre tout à fait sent déjà le livre. Pour les autres, qu’ils
monde selon Garp se présente comme réussie, non seulement d’un point de sachent seulement que Garp est l’his-
une mosaïque de saynètes qui font par- vue strictement cinématographique (et toire d’une famille au fondement pour le
fois penser à des sketches. Chaque évé- nous y reviendrons) mais aussi sur le moins original et qu’il s’agit ni plus ni
nément auquel est confronté le héros plan de l’adaptation. D’abord parce moins que d’un regard — (tour à tour
se veut un morceau de bravoure mais qu’entre l’image mentale et l’image réflexion, bavardage, analyse, réaction
tombe dans le cliché. George Roy Hill cinématographique, il s’est produit un sensitive, évolution affective, etc.) —
hésite entre la satire et la fresque et phénomène d’osmose, décors et per- sur la vie des individus et d’une société;
n’arrive pas à raccorder les tons héréro- sonnages n’étant pas seulement trans- un regard plein de vie sur la vie même,
gènes qui traversent son film. On passe posés dans le monde du visible, mais toujours en train de se faire — à
des séquences choc des “ ellen-jame- étant proprement “réincarnés” dans l’image même du vivant. Bref: Garp est
siennes” à un portrait conventionnel de cette nouvelle dimension (ce qui fait un film de premier plan qui plaît aux
travesti au grand coeur. Tout prend qu’on ne peut plus guère parler de res- yeux, donne à sentir et à refléchir;
naissance et se résorbe dans le regard semblance avec le livre mais, disons-le, mieux encore: c’est un film à vivre.
de Garp, tout n’existe qu’en fonction de d’une recréation dont la fidélité même Olivier Gillisen
lui. Les développements psychologiques ne constitue pas un handicap — sous La revue du Cinéma avril 1983
qu’autorise le texte écrit sont annulés, peine de quoi il faudrait alors seule-
et ceci d’autant plus que le réalisateur ment parler d’illustration). Ensuite parce
évite toute recherche cinématogra- que l’esprit particulier de l’œuvre origi-
phique, toute tentative pour créer des nale a suivi le même chemin et qu’on
structures visuelles complexes. Nous ne retrouve — en même temps que l’on
sentons pas les personnages vivre de découvre (au sens visuel du terme) —
l’intérieur: on dirait plutôt qu’ils tentent dans le film, cette intelligence, cet
de passer un examen. Nous sommes humour et cette fantaisie particulière
loin de la chaleur de Georgia d’Arthur qui faisaient toute la saveur du roman.
Penn (dont le scénario est également de Sur un plan strictement cinématogra-
Steve Tesich), de l’atmosphère nostal- phique, le film est construit à partir de
gique d’une époque qui nous saisit scènes toujours très courtes dont
comme à la dérobée. Ici tout est appuyé l’enchaînement— logique ou plus fan-
et, même si le cinéaste s’en défend, taisiste — confère à l’ensemble un ryth-
son entreprise est d’un sérieux et d’une me régulier, sans apnées ni dépres-
démonstrativité fort lourds. On ne sions. Cette régularité n’engendre nulle-
s’ennuie pas vraiment mais on demeure ment la monotonie puisque de cette
insatisfait devant le manque de person- unité de ton — qui n’est pas à
nalité, pour ce film-ci précisément, de confondre avec une uniformité stylis-
George Roy Hill. tique - jaillissent d’euxmêmes les points
forts du récit, points forts qui ne s’impo-
sent qu’en raison de leur charge émoti-
ve propre. Le foisonnement de l’histoire
trouve ainsi naturellement son équilibre
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