Le Peuple migrateur de Perrin Jacques
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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Le peuple migrateur
de Jacques Perrin FICHE FILM Fiche technique
France - 2001 - 1h30
RÈalisateur : Jacques Perrin
CorÈalisateurs : Jacques Cluzaud Michel DÈbats
Guide scÈnaristique : Jacques Perrin StÈphane Durand dÕaprËs une idÈe de Valentine Perrin
Image : Thierry Machado
Musique : Bruno Coulais
Avec : Jean Dorst Guy Jarry Francis Roux
RÈsumÈ Critique Trois ans ont ÈtÈ nÈcessaires ‡ laOn les croise le plus souvent au rÈalisation de ce documentaire quidÈtour d'un zapping hasardeux : suit la course des oiseaux migra-piafs majestueux, volatiles curieux, teurs. Quatre routes sont privilÈ-ce sont les hÈros de la vie des giÈes: les oiseaux d'AmÈrique dubÍtes. Mais ce n'est pas dans cette Nord qui se dÈplacent vers le sudbasse-cour du documentaire anima-du continent, ceux d'Europe etlier que Jacques Perrin a trouvÈ d'Asie en route pour l'Afrique, lesl'inspiration. SonPeuple migra-oiseaux d'Asie qui vont vers l'Inde,teurest guidÈ par une autre vision, contournant le massif himalayenplus lyrique : celle des poËtes. Jean par l'ouest ou l'est et enfin lesRichepin, par exemple, qui semble oiseaux d'Asie qui vont vers le sud-parfois ici mis en image comme il est asiatique jusqu'‡ l'Australie etavait ÈtÈ mis en musique par l'OcÈanie. Leur but: survivre.Brassens : "Regardez-les passer, eux, ce sont les sauvages, ils vont o˘ leur dÈsir le veut, par-dessus monts et bois et mers et vents, et loin des esclavages. L'air qu'ils boi-vent ferait Èclater vos poumons." Ces oiseaux-l‡ nous dÈfient, et c'est
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ce qui a donnÈ envie ‡ Jacques Perrin de les filmer : ils sont un dÈfi pour le cinÈma. Comment se hisser jusqu'‡ eux, les suivre "par-dessus monts et bois et mers et vents" ?
Au prix d'un effort colossal, le pari de la lÈgËretÈ, de la libertÈ et de l'immensitÈ est gagnÈ : on ne fait pas que regarder passer les cigognes ou les albatros, on part avec eux. C'est Èpique, inÈdit, quasi miraculeux. Au-des-sus des forÍts, des villes, des Ètendues de glace ou de sable, la camÈra plane avec ses compa-gnons de voyage. Le film donne alors la sensation d'Ítre mÍme dÈlestÈ de toute intention : il ne s'agit pas de cultiver le sensa-tionnalisme documentaire (un spectacle ‡ la Yann Arthus-Bertrand, la Terre vue des oiseaux en plein ciel), ni d'adopter un point de vue d'ornithologue, mais de se griser d'une autre vie, d'une autre idÈe de la vie, pas seule-ment sauvage.Le Peuple migrateur est en cela une invita-tion ‡ rÍver intensÈment, ‡ la suite de Jacques Perrin, pour qui suivre les oiseaux est aussi tou-cher du doigt un nouvel horizon du cinÈma.
Mais il y a plus terre ‡ terre dans cette entreprise qui affronte une difficultÈ majeure : donner une structure et un rythme ‡ l'infini-ment libre. Toutes sortes de solu-tions sont avancÈes, de la plus
bÈbÍte (un gamin court aprËs une oie qui s'envole... on le retrouve quand elle revient ‡ la fin de sa migration, et du film) ‡ la plus pÈdagogique (des noms d'oiseaux et des chiffres, le kilomÈtrage des migrations s'affichent parfois ‡ l'Ècran, parfois non, et le com-mentaire hÈsite, de mÍme, entre s'affirmer et disparaÓtre). Il y a aussi les scansions thÈmatiques un peu scolaires (la reproduction, la chasse...) et les petits scÈna-rios qui, soudain, donnent au film une perfection trop trafiquÈe, comme l'histoire du perroquet qui s'Èchappe tout seul de sa cage-prison. La pire de toutes ces ten-tatives d'habillage reste la parti-tion de Bruno Coulais, sorte de "world soupe" indigeste : voix bulgares, choeurs de commu-niants, rock et violons... Le couac absolu.
Le film rÈsiste pourtant ‡ l'affa-dissement, car il a de bout en bout une formidable capacitÈ ‡ Èmerveiller. Un seul regard fini-rait par s'Èpuiser, mais ils sont plusieurs ‡ se relayer, Jacques Perrin, ses corÈalisateurs et les chasseurs d'images qui ont tra-vaillÈ en parallËle. C'est une sorte de marathon du ravisse-ment, de l'Ètonnement, devant des oiseaux qui font de beaux athlËtes et parfois aussi de trËs bons acteurs de comÈdie. Ainsi ces grues qui paradent, trËs pim-bÍches, sur un lac gelÈ du Japon, glissent et tombent ‡ la renverse.
Un moment de cinÈma euphori-sant comme un grand bol d'air. FrÈdÈric Strauss TÈlÈrama n∞ 2709 - 15 dÈcembre 2001
C'est l'histoire d'une promesse. La promesse d'un retour. En 1996, Microcosmos, le documentaire consacrÈ aux insectes sous la houlette du producteur Jacques Perrin par Claude Nuridsany et Marie Perennou, suscitait un tel engouement public qu'il fallait non pas forcÈment donner une suite au film, mais produire les mÍmes effets gr‚ce ‡ la mise en Ïuvre de causes comparables. Au terme d'un tournage au long cours ayant affrontÈ de multiples difficultÈs, cette promesse est aujourd'hui tenue : mÍme toile de fond (la nature, dÈcor magnifique et monde idÈal), mÍme qualitÈ visuelle des prises de vue, mÍme impression d'innombrables exploits techniques, mÍme diver-sitÈ des espËces, mÍme assem-blage de comportements animaux tour ‡ tour surprenants, amu-sants, Ètonnamment proches des mÏurs humaines ou au contraire d'une ÈtrangetÈ troublante.
Qui a aimÈMicrocosmos devrait aimer aussiLe Peuple migrateur, et pour des raisons trËs similaires. Il faut saluer cet accomplissement, qui autorise effectivement Jacques Perrin ‡ signer le film : il s'agit bien d'une rÈussite de producteur. On n'est pas non plus obligÈ de s'en satis-faire.
L EF R A N C E SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 2 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 DOC : 04.77.32.61.26 Fax : 04.77.32.07.09
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"C'est l'histoire d'une promesse.qui ? Et quel "retour", alors queinfimes. La promesse d'un retour."Ce sontles oiseaux infatigablement vont les premiers mots de la voix offet viennent du nord au sudCLOU… AU SOL qui accompagneLe Peuplechaque annÈe ? En plaÁant ce migrateurAlors, malgrÈ les cigognes com-phÈnomËne naturel sous l'empri-. En admettant des exceptions, on peut classer lesse d'une mythologie teintÈe debatives et rigolotes, malgrÈ l'ima-documentaires selon qu'ils recou-messianisme, le film annoncege splendide des oiseaux blancs rent ‡ la voix off ou non. D'unequ'il ne renoncera ‡ aucun procÈ-dans la neige, malgrÈ les piafs-maniËre gÈnÈrale, ceux qui s'endÈ pour surdramatiser ce qu'ilclowns ‡ la coiffure punk et aux abstiennent font confiance ‡ cemontre. Le recours ‡ une musiqueyeux rouges et les tontons pÈli-qu'ils montrent et ‡ la maniËredÈcorative et envahissante, bro-cans, malgrÈ les aÈronefs de dont ils le montrent, les autresdÈe de sÈrÈnades de Nick Cave,toutes sortes chargÈs d'appareils estiment nÈcessaires d'ajouterde Robert Wyatt ou d'A Filettaen tout genre pour les filmer, mal-des informations orales, qui sontqu'on aurait ÈventuellementgrÈ la circulation dans toutes les souvent un aveu de faiblesse, ouapprÈciÈes en toute autre cir-zones de la planËte et la musique une volontÈ de reprise en main deconstance, avoue la mÍme chose.planante,Le Peuple migrateur ce qui est montrÈ.ne s'envole jamais. Dix, vingt Tout comme l'irruption de"vues" extraordinaires dÈsignent MANQUE DE CONFIANCEdiverses menaces - chevaux, trac-la vÈritable destination de l'entre-teurs, une (superbe) avalanche,prise : ces spectaculaires exposi-Ici la situation est diffÈrente :etc. - rÈquisitionnÈes pour susci-tions en plein air dont les prÈsente ‡ plusieurs reprises, later la tension, l'impression deParisiens sont devenus friands voix off n'apporte absolumentdanger. Ou mÍme l'utilisationlorsqu'elles nichent sur les grilles aucune information utile. Elled'oiseaux choisis pour la photo-du Luxembourg, depuis le semble n'Ítre l‡ que pour meu-gÈnie de leur plumage, ‡ dÈfauttriomphe qu'y fit Arthus-Bertrand bler, pour pallier une supposÈed'appartenir aux espËces migra-avec sa ÒTerre vue du cielÓ. Quant angoisse du spectateur laissÈtrices (comme les perroquetsau cinÈma... la premiËre fois seul dans le noir du cinÈma faced'Amazonie). Plus grave peut-qu'apparaissent des mouettes, on au spectacle sans parole de laÍtre, le montage, heurtÈ, cher-songe ‡ un film qui s'appelait jus-nature. chantl'effet spectaculaire, quandtementLes Oiseaux. On y voyait le vol des oiseaux demandait ledes mouettes, qui se compor-Cette voix surajoutÈe soulignerespect minimum d'Ítre accompa-taient improbablement et parfois d'emblÈe ce qui met du plombgnÈ dans sa longueur, et dansÈtaient en carton-p‚te. Elles dans l'aile de cePeuple migra-avaient pourtant l'air plus rÈellesl'ÈlÈgance envo˚tante de leur teurque ces vrais animaux filmÈs au: le manque de croyancemouvement. C'est qu'on y croyait, dans son propre sujet, l'absenceau rÍve d'un grand film sur lesprix de prouesses techniques. La de confiance dans l'idÈe que fil-oiseaux voyageurs, on sait intuiti-diffÈrence ? Chez Hitchcock, il y mer les oiseaux peut fournir lavement l'affinitÈ intime entreavait un regard pour les donner ‡ matiËre ‡ un long mÈtrage deleurs dÈplacements et le rapportvoir. cinÈma. D'ailleurs, pour commen-‡ l'espace, au temps et ‡ laJean-Michel Frodon cer, cette voix Ènonce un menson-lumiËre que permet le cinÈma. LeLe Monde - 11 dÈcembre 2001 ge. Quelle promesse ? Faite parfilm n'en porte que des traces
L EF R A N C E SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.713 DOC : 04.77.32.61.26 Fax : 04.77.32.07.09
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ÒÈlevÈÓ prËs de 1000 oiseaux dela fin du tournage, nous avons Propos du rÈalisateur 27 espËces diffÈrentes! Le tour-renvoyÈ quelques espËces l‡ dÕo˘ nage pouvait commencer. L‡, enelles venaient. Mais pour les Ò Ce qui est fascinant chez les tant que rÈalisateurs, Jacquesautres, je rÍve dÕune grande oiseaux, cÕest leur formidable Cluzaud, Michel Debats et moirÈserve qui les abriterait, en engagement, leur combat de nous sommes simplement mis auNormandie ou au Languedoc-chaque instant face aux prÈda-service du film.Roussillon. Un ultime lien entre le teurs, aux intempÈries. Ensuite, Quand nous partions sur le ter-film et la nature, comme pour leur connaissance des plus rain, le scÈnario nÕÈtait quÕunMicrocosmos, qui donna nais-grands secrets de la nature : com-guide : les images sont nÈes de lasance ‡ Micropolis, le musÈe de ment sÕorienter gr‚ce aux Ètoiles, rencontre entre lÕoiseau et leslÕinsecte, en Aveyron.Ó comment savoir o˘ et quand cameramen, vÈritables corÈalisa-migrer. Le film est nÈ de cette teurs du film. Seuls en plein ciel fascination, et aussi dÕune ren-avec leur camÈra, ils savent com-contre avec Bill Lishman. ment il faut approcher lÕoiseau, Bill Lishman sÕest inspirÈ des Filmographie sÕil faut le traiter en gros plan, le expÈriences de Konrad Lorenz, suivre. Cette sensibilitÈ nous fait qui avait habituÈ des petites oies entrer dans lÕintimitÈ des oiseauxProducteur : ‡ sa prÈsence au point quÕelles le : on sÕapproche de leur vol, de prenaient pour leur pËre et le sui-leurs expressions. MÍme leur Les enfants de LumiËre1995 vaient partout. Il a pu voler avec voix, ce langage inconnu, finit par Microcosmos1996 elles ‡ bord de son ULM tout en nous bercer. On vit avec eux, on les filmant. Ma femme, Valentine se laisse guider au plus proche du RÈalisateur : Perrin, et moi, avons diffusÈ ce mystËre. film,ÒEh bien, volez mainte-Le montage, avec la chef monteu-nantÓ, dansÒLa 25e HeureÓil y aLe peuple migrateur2001 se Marie-JosËphe Yoyotte, a ÈtÈ six ans. JÕai aussitÙt rendu visite un moment important : CÕest l‡ ‡ Lishman au Canada. De retour que sÕest rÈvÈlÈe lÕ‚me du film. en France, je me suis entourÈ de Nous nÕavons pas voulu juxtapo-spÈcialistes de la migration, ser des effets Ètourdissants, mais comme Jean Dorst, FranÁois simplement aller chercher ce dont Roux, Guy Jarry et lÕAllemand le film avait besoin, quitte ‡ lais-Peter Berthold, pour quÕils ser tomber quelques trËs beaux mÕaident ‡ rÈaliser un film scien-plans. A partir du matÈriel foison-tifiquement correct. nant dont nous disposions (450 Dans un premier temps, pour fil-kilomËtres de pellicule), tout sÕest mer les oiseaux au plus prËs,Documents disponibles au France dÈnouÈ peu ‡ peu et le film sÕest nous avons appris ‡ voler avec organisÈ presque de lui-mÍme. eux en les habituant, dËs le stade Positif n∞492 - FÈvrier 2002 Notre souci ‡ prÈsent ? LÕavenir dÕoeuf, ‡ la voix humaine et sur-Revue de presse de nos oiseaux. Ils sont trËs atta-tout au bruit du moteur dÕULM. Dossier distributeur chÈs ‡ leurs ÒaccompagnateursÓ, LÕaccoutumance ‡ ces sons a ÈtÈFicheGeospÈciale sur la sortie du film quÕils auront du mal ‡ oublier. A un succËs total. Nous avons ainsi
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