Le Voleur de Bagdad de Powell Michael

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Extrait

Le voleur de Bagdad The Thief of Bagdad de Michael Powell FICHE FILM Fiche technique

Grande-Bretagne 1940 - 1h46 VO sous-titrÈe Couleur Technicolor

RÈalisateurs : Ludwig BERGER Zoltan KORDA Michael POWELL Alexander KORDA Tim WHELAN W. CAMERON MENZIES

ScÈnario : Lajos BIRO

Directeur artistique : Vincent KORDA

Photographie : Georges P…RINAL

InterprËtes :

Conrad Veidt (Jaffar) Sabu (Abu) June Duprez (La princesse) John Justin (Ahmad)

RÈsumÈ Critique Ahmad, le calife de Bagdad est empri- Ce chef-d'Ïuvre du kitsch en Technicolor sonnÈ ‡ la suite de la trahison de Jaffar, mÍle avec bonheur la fantaisie et le mer- veilleux, ‡ partir dÕune dÈlirante conception le perfide Grand Vizir. Mais le souverain plastique signÈe Vincent Korda.La rÈalisa- rÈussit ‡ sÕÈchapper de prison gr‚ce ‡ tion, ÈtalÈe sur prËs de deux ans, fut une lÕaide dÕun jeune voleur rusÈ, Abu. Les vÈritable ÈpopÈe. CommencÈe en Grande- deux complices se rendent ‡ Basra o˘ Bretagne, interrompue par la guerre, reprise Ahmad tombe amoureux de la fille du ‡ Hollywood, voyant se succÈder des rÈali- sultan. Cette derniËre est malheureuse- sateurs (dont, non mentionnÈs au gÈnÈrique, ment promise ‡ Jaffar en Èchange dÕun Zoltan Korda et William Cameron Menzies), cheval volant. Jaffar, cruel et douÈ de le film ne doit son unitÈ quÕ‡ la tÈnacitÈ de pouvoirs magiques, jette un sort sur les Korda, ‡ la direction artistique de son frËre deux ÈvadÈs, aveuglant Ahmad, et trans- et ‡ la superbe photo de PÈrinal,ces deux formant Abu en chien. Pour aider Ahmad derniers couronnÈs dÕOscars mÈritÈs. LÕingÈ- et Abu ‡ se libÈrer, la princesse se sou- nuitÈ fÈÈrique des effets spÈciaux reste met avec regret aux Ètreintes de Jaffar. insurpassÈe, tels le cheval mÈcanique, la Abu sÕadjoint lÕaide du gÈnie et de lÕÎil- toile dÕaraignÈe gÈante, lÕapparition du Qui-Voit-Tout, confond le traÓtre, rÈunit gÈnie de la lampe magistralement campÈ les amoureux, libËre le pays et, gr‚ce au par Rex Ingram, le tapis volant ou la statue tapis volant, repart vers la libertÈ et meurtriËre. Et face au malicieux Sabu, lÕaventure. Conrad Veidt incarne avec une dÈlectation perverse lÕun des plus mÈmorables ÒmÈchantsÓ de sa carriËre : les studios

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D O C U M E N T S

Disney sÕempareront de son visage et de sa silhouette longiligne dans leur rÈcente productionAladdin. Dossier distributeur

La rÈalisation comporte tout le faste nÈcessaire. Peuple de Bagdad et de Bassorah, aux temps riches des splen- dides califes, frÈgates somptueuses, costumes bariolÈs et palais de lÈgende : on sent la date ‡ laquelle le film a ÈtÈ rÈalisÈ par le plaisir avec lequel la camÈra sÕattarde sur les fÈÈries colorÈes que constituent les marchÈs, les Èta- lages de fruits exotiques, les types phy- siques de lÕOrientÉ Jean-Pierre Barrot LÕEcran FranÁais - 1946

Le Voleur de Bagdadest lÕun des rares grands films Èpiques de notre temps. Chris Steinbrunner et Burt Goldblatt CinÈma of the Fantastic - 1972

Entretien avec le rÈalisateur

Quand je pense ‡ la maniËre dont nous avons tournÈ ce film, en improvisant lÕhistoire et lÕaction, jour aprËs jour, je lÕadmire et mÕÈmerveille encore.(É)

Personne n'avait de contrÙle sur le scÈ- nario, on a beaucoup inventÈ sur le pla- teau, je ne m'en souviens pas, mais je crois que je n'ai jamais eu un scÈnario complet en tout cas. Peut-Ítre quelques feuilles. J'Ètais trËs s˚r de moi, les autres aussi, nous nous concertions. Moi, j'avais plutÙt des dÈcors en extÈ- rieur, d'autres scËnes se tournaient sur d'autres plateaux en mÍme temps. Quand on Ètait en train de prÈparer quelque chose, on laissait l'Èquipe, on prenait une bicyclette et on allait voir ‡ cÙtÈ, ce n'Ètait pas plus compliquÈ que

cela ! J'ai fait presque toutes les scËnes avec Conrad Veidt et la plupart de celles avec Sabu. (É)

Il y avait des centaines de figurants, des costumes, des dÈcors qui nÕÈtaient jamais assez grands pour Alex ; il fallait toujours les faire plus grands et les peindre en rouge, en bleuÉ(É)

Le cinÈma doit Ítre magique, doit provo- quer le rÍve. Il faut sans cesse expÈri- menter, avec le son, lÕimage, la vitesse.

Le rÈalisateur

Les rÈtrospectives des cinÈmathËques de Londres, Bruxelles et Paris ont permis de redonner ‡ Powell sa vraie place, lÕune des premiËres, dans lÕhistoire du cinÈma. DÈj‡ Raymond LefËvre et Roland Lacourbe avaient Ècrit dans Trente ans de cinÈma britannique: ÒDu magnifiqueThief of Bagdadau subtil Black Narcissus, des cÈlËbresRed Shoesaux fabuleuxTales of Hoffmann, de lÕenvo˚tantGone to Earthau surprenantMatter of Life and Death, que dÕoeuvres capables de ravir les cinÈphiles les plus exigeants.Ó Powell avait dÈbutÈ comme assistant de Rex Ingram avant dÕÍtre directeur de la photo, puis scÈnariste et enfin, ‡ partir de 1943, fondateur de la maison de pro- ductionThe Archers Film. Aux films dÈj‡ citÈs, quÕil a signÈs en gÈnÈral avec Pressburger, il faut ajouter lÕextraordi- nairePipping Tom, film dÕÈpouvante surle film dÕÈpouvante o˘ le travelling- avant de la camÈra-ÈpÈe du voyeur ne pardonne pas. ÒLe cinÈma, Ècrivaient LefËvre et Lacourbe, est un art qui, par- fois au travers et ‡ lÕaide de ses impacts purement physiques, parvient ‡ toucher le coeur aprËs lÕesprit. Mais cette per- formance est rare. Michael Powell est lÕun des deux ou trois grands cinÈastes ‡ avoir rÈussi ce miracle.Ó Jean Tulard Dictionnaire du cinÈma

Filmographie

A lÕangle du monde

Le voleur de Bagdad

Le Colonel Blimp

Je sais o˘ je vais

.........1937

.........1940

.........1943

.........1945

Question de vie ou de mort.........1946

Les Chaussons Rouges

Contes dÕHauffmann

Peeping Tom Le Voyeur

.........1947

.........1951

.........1960

Documents disponibles au France

Positif n∞478 - dÈcembre 2000 Revue de Presse Dossier Ecole et CinÈma Fiche distributeur Dictionnaire du CinÈma, Jean Tulard

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