Les Fleurs d’un autre monde de Bollain Iciar
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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Fleurs dÕun autre monde Flores de otro mundo de Iciar Boll FICHE FILM Fiche technique
Espagne - 1999 - 1h46 Couleur
RÈalisatrice : Iciar Bollain
ScÈnario : Iciar Bollain Julio Llamazares
Montage : Angel Hernandez Zoido
www.abc-lefrance.com
D O C U M E N T
avec verve et sensibilitÈ, en dissÈquant la fourberie du quotidien. Forte de sa propre expÈrience d'actrice (notamment dansEl Sur, de Victor Erice, etLand and Freedom, de Ken Loach), elle a su diriger son gynÈcÈe ‡ merveille, pour obtenir une galerie de portraits Èbourif-fants. Au palmarËs de la fantaisie : Marilin Torres alias Milady,ancienne Òtechnicienne en laboratoire sucrier rutilante sylphide moulÈe dans une affriolante tenue en Lycra aux couleurs du drapeau amÈricain. Aussi sensuelle que suicidaire, la belle court ‡ sa perte, leurrÈe par le miroir aux alouettes d'une expatriation faussement prometteuse. Comme pour ses copines d'exil, ses len-demains dÈchantent, donnant au film acidulÈ un arriËre-go˚t dÕamertum tenace et lucide. (É) Prix de la Semaine de la critique au der-nier festival de Cannes Marine Landrot TÈlÈrama n∞2597 - 23 Octobre 1999
Tout incite ‡ dÈfendre le second long mÈtrage de l'ancienne comÈdienne (É) devenue rÈalisatrice, Iciar Bollain. Le dÈveloppement d'une histoire dans un paysage de Castille, la description du milieu rural, la justesse des rapports et des dialogues entre des personnages trËs divers parce que de cultures dis-tinctes socialement ou ÈloignÈes gÈo-graphiquement, le racisme latent issu essentiellement de la diffÈrence des gÈnÈrations. La complexitÈ du sujet (l'´importationª en provenance de rÈgions ou pays autres, d'Èpouses potentielles pour des agriculteurs qui travaillent sur des terres dÈsertÈes par les jeunes gÈnÈrations) n'exclut dans son traitement ni les aspects positifs (I'apprentissage du rapport avec l'au et la disparition trËs lente des a priori) les aspects nÈgatifs (la difficultÈ faire fonctionner un couple quand l
aspirations sont trop diffÈrentes). L direction d'acteurs, tout ‡ fait remar quable, sait relier des expÈriences dra matiques entre jeunes comÈdiens dÈbu tants et acteurs de thÈ‚tre expÈrimentÈ (quarante ans de carriËre pour Ampar Valle qui joue la mËre avec une formi dable sobriÈtÈ), et mÍler des acteur espagnols et des CaraÔbes (Saint Domingue et Cuba). Pourtant, une certai ne insatisfaction persiste ‡ l'issue de l vision du film. L'inÈvitable schÈmatism des oppositions sociales ou culturelles le caractËre attendu de certains dÈnoue ments Èmotionnels ne sont pas traver sÈs par une mise en scËne qui transcen derait ce caractËre convenu. Tout est e place, filmÈ avec soin, enregistr consciencieusement, mais la rÈalisatric semble davantage croire ‡ l'ÈnoncÈ nar ratif des situations qu'‡ l'expressivit des moyens qu'elle s'est donnÈs. Hubert Niogre Positif n∞465 - Novembre 199
Chaque annÈe, un petit village espagnol perdu au milieu de nulle part, san femmes et sans futur, organise Òla fÍt des cÈlibataires'', dans l'espoir que cha cun pourra y trouver sa chacune et ainsi se repeupler. Voil‡ le fait divers qui inspirÈFlores de otro mundo‡ la rÈa lisatrice Iciar Bollain. Comme en Bretagne ou dans le Sud Ouest, les candidates au mariage son souvent des femmes du Tiers-Monde qui les rudes conditions de vie ‡ la cam pagne ne font pas peur pourvu qu'elle aient une vie plus sÈcure, plus respec table et plus heureuse. Le film commen ce donc par l'arrivÈe de ´I'autocar d l'espoirª affrÈtÈ par le village. Parmi toutes les femmes ‡ bord : Patricia, un
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
vie et aux mÏurs locales. ´ImportÈeª par un galant, la cubaine Milady se retrouve aussi dans l'aventure. Mais seule une des trois rÈussira - on ne vous dira pas laquelle ! - ‡ former, aprËs bien des alÈas, un couple solide et aimant avec son paysan. Comme c'est souvent le cas dans des films rÈalisÈs par des comÈdiens (Iciar Bollain a une solide carriËre derriËre elle) (É),Flores de otro mundovaut plus par sa direction d'acteurs, parfaite, que par sa rÈalisation, un peu plate. Que cela ne vous dÈcourage pas ! Tendres, gÈnÈreuses, attachantes, ces fleurs de l'autre monde sont infiniment sympa-thiques et mÈritent qu'on aille les respi-rerÉ Jeanne Baumberger CinÈma LÕautre rive n∞12 - Oct./Nov.99
Un petit village du sud de l'Espagne dotÈ dÕune population majoritairement mas-culine organise des bals de cÈlibataires. Des femmes venues de la ville sÕy ren-dent pour y trouver un mari. Tel est le point de dÈpart d'un film qui suit ainsi le parcours de quelques-unes de ces candi-dates au mariage, cÈlibataires entre deux ‚ges ou jeunes Dominicaines en quÍte d'intÈgration. Le poids du passÈ, les prÈjugÈs, les calculs des unes et des autres compliqueront certaines de ces unions. Sur un sujet ‡ forte teneur socio-logique, la comÈdienne de Victor Erice (El Sur) et de Ken Loach (Land and Freedom) a rÈalisÈ (É) un film d'une platitude toute tÈlÈvisuelle. Les situa-tions sont pourtant parfois originales, et l'ensemble est surtout rehaussÈ par la beautÈ indÈniable des interprËtes fÈmi-nines. Jean-FranÁois Rauger -
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Propos de la rÈalisatrice
Un titre Èvident En fait, j'ai eu l'idÈe du titre avant l scÈnario. J'ai entendu cette phrase dan une conversation et j'ai pensÈ que c serait un bon titre de film. Il Ètait poÈ tique, Èvocateur parce que les fleur sont une bonne mÈtaphore pour parle des gens, et pas nÈcessairement de femmes, mais aussi des vieux, de enfants, des hommes et il s'applique tout le monde. Quand j'ai commencÈ travailler le scÈnario, je me suis souve nue de ce titre et je me suis aperÁu qu'il collait ‡ merveille.
A chaque personnage ses dia logues. Les dialogues les plus ÈlaborÈs dans l scÈnario sont ceux ÈchangÈs par l Cubaine et la Dominicaine. Gin Gallardo, qui a beaucoup Ècrit sur l communautÈ dominicaine ‡ Madrid e qui travaille habituellement dans un association de femmes dominicaines, supervisÈ les tournures et expression typiques. Lors de mon voyage ‡ Cuba j'ai pu affiner les dialogues du personna ge de Milady. Les autres dialogues se sont imposÈ lors des nombreuses conversations qu nous avons eues l'Ècrivain espagnol Julio Llamazares et moi-mÍme, avec le habitants des villages de Castille alor que nous Ècrivions le scÈnario. Nos sou venirs nous ont beaucoup aidÈs ainsi que ceux des acteurs qui n'ont pas man quÈ d'apporter leur contribution.
Le paysage de Castille Le repÈrage Ètait trËs important. Ce qui arrive ‡ ces couples, surtout au femmes, est surtout d˚ ‡ l'immense dif ficultÈ qu'elles Èprouvent ‡ s'adapter. Nous avons toujours pensÈ que le pay sage devait Ítre plutÙt dur, hostile e rude. Pour ce qui est du paysage, le fil ne rend pas justice au village o˘ nou avons tournÈ, Cantalojas, qui est bi
plus joli que ce qui est montrÈ. Ce que nous avons racontÈ correspond-il ‡ la rÈalitÈ ? Sans aucun doute. Dans les provinces rurales espagnoles, les vil-lages se vident et la population vieillit : le nombre de cÈlibataires est excessive-ment ÈlevÈ. Au cours de nos voyages, nous avons dÈcouvert beaucoup de gen seuls. Mais il y avait surtout chez les hommes un besoin Ènorme de partage leur maison, leurs terres ou leur travail avec une femme afin de donner un sen ‡ lÕavenir. Si on ne peut partager to cela avec quelqu'un qui puisse en profi-ter aussi, alors ‡ quoi bon vivre ? Les femmes ÈmigrÈes ont quant ‡ elles de besoins Èconomiques qui poussent cer-taines d'entre elles ‡ se marier sans pratiquement connaÓtre leur mari : elle ont par ailleurs bien peu de chances d revoir souvent leur famille restÈe au pays. Quant ‡ la participation du village, Áa a ÈtÈ une expÈrience fantastique e indispensable. Tout le village Ètait e effet le "dÈcor" et ses habitants ont sou vent participÈ dans les dialogues. Je tiens ‡ souligner la coopÈration et lÕenthousiasme qu'ils ont manifestÈ ainsi que la patience dont ils ont fait preuve pour nous supporter pendan deux mois de tournage qui ont mis le vil-lage sens dessus dessous. Ils nous ont aussi fait confiance puisque personne n'a demandÈ ‡ lire le scÈnario du film.
SpÈcificitÈs dÕun tournage dans l monde rural. Le tournage du film dans un village n'a pas posÈ de problËmes : au contraire c'Ètait un tournage "en communautÈ" e quand on avait besoin d'une nappe pou une sÈquence, de quelques vaches dan un champ ou d'un feu de cheminÈe, il suffisait de le demander aux habitant qui faisaient toujours au mieux. Le cur et l'ÈvÍque refusaient de nous prÍte l'Èglise, et cela a suffi presque ‡ dÈclen-cher une Èmeute parmi les habitants qui se sont tout de suite mis de notre cÙtÈ. Il y a des centaines d'anecdotes ‡ pro-
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
lageÉ Je ne peux que leur tÈmoigner ‡ nouveau ma plus vive gratitude. Quant aux conditions atmosphÈriques, nous avons eu quelques difficultÈs sur-tout ‡ obtenir ce qui Ètait prÈvu dans le scÈnario, car l'action est censÈe se dÈrouler sur un an et on devait voir ces changements de saisons. Nous avons choisi les mois de septembre et octobre pour le tournage afin de saisir les der-niers moments de l'ÈtÈ, de l'automne et le dÈbut de l'hiver. Je crois que nous avons pu couvrir l'ensemble des saisons gr‚ce au tournage de quelques plans qui montrent le village sous la neige ‡ moins seize degrÈs en janvier : un peu de neige artificielle a suffi ‡ recrÈer l'illusion.
Entre la mÈfiance et le racisme. Je crois que c'est la mÈfiance envers tout ce qui vient d'ailleurs et ce qui est diffÈrent, comme on le voit dans le scÈ-nario, qui explique les rÈactions racistes. Personne n'aurait dit par exemple du personnage de Marirrosi qu'elle est venue de Bilbao pour "plu-mer" Alfonso ; mais c'est pourtant ce qu'on reproche ‡ Patricia et Milady qui sont de la RÈpublique Dominicaine et de Cuba. La mËre de Damian rejette elle aussi, surtout au dÈbut, Patricia, ses enfants et les amies de celle-ci. C'est un rejet d'une autre culture, de tout ce qui est diffÈrent comme par exemple la cou-leur de la peau. Il y avait d'autres scËnes qui ont ÈtÈ coupÈes au montage: une vendeuse qui proteste en voyant la main noire de Patricia toucher les fruits et celle o˘ Janay demande en sortant de l'Ècole pourquoi on la regarde tellement. La mÈfiance et les prÈjugÈs ne sont qu'une forme de plus de racisme
Un montage qui mise sur la matu-ritÈ et lÕintelligence du specta-teur. Comme nous avions affaire ‡ trois -
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jours remis en question. Nous avons beaucoup travaillÈ la structure du scÈna-rio pour faire avancer chaque histoire sÈparÈment sans perdre de vue les deux autres couples. Le premier montage Ètait excessivement long et comme au cours du montage deHola, estas sola ?, le monteur Angel Fernandez et moi avons repris la structure du film et avons ÈtÈ obligÈs de synthÈtiser le tout. L'image contient toujours plus d'infor-mations que les mots du scÈnario, nous avons donc dÈcidÈ de supprimer quelques sÈquences auxquelles nous tenions pourtant beaucoup.
La fonction narrative des panora-miques. Les panoramiques sont comme les signes de ponctuation du rÈcit. Ils reflË-tent le temps qui passe et nous rappel-lent le cadre dans lequel Èvoluent les personnages. Le paysage et le village constituent presque un personnage ‡ part entiËre qui est tÈmoin de l'Èvolution des trois couples et intervient dans chaque relation : il s'interpose dans la relation vÈcue par Alfonso et Marirrosi, alors qu'il n'offre aucun intÈrÍt pour Milady qui dËs le dÈbut n'est pas intÈ-grÈe dans le village. Patricia, quant ‡ elle, s'adapte tout de suite ‡ sa nouvelle vie. L'image de Janay au volant d'un tracteur, celle des enfants qui attendent tous ensemble l'arrivÈe du nouvel auto-bus et les enfants ‡ naÓtre des couples comme Dami‡n et Patricia permettent d'espÈrer que ces villages vont conti-nuer ‡ vivre.
Une histoire qui commence l‡ o˘ dÕautres sÕachËvent. Nous avons voulu dËs le dÈbut commen-cer le film quand la fÍte est finie, quand la joie et le folklore disparaissent. C'est alors que surgit une autre rÈalitÈ que n'ont pas racontÈe les journalistes venus faire leurs reportages sur la "cara-vane de Plan" : on assiste au quotidi de ces couples qui vivent ensemble
partagent des vÈcus diffÈrents. Sans oublier les consÈquences des loi sur l'immigration qui sont souven injustes envers les immigrÈs, vÈritabl main-d'Ïuvre ‡ bon marchÈ pour notre pays, je ne voulais pas nÈgliger l'aspec humain de ces hommes et femmes qui essaient tout simplement de vivr ensemble. Il est Èvident que la relatio de Damian et de Patricia naÓt d'u besoin rÈciproque de compagnie et d stabilitÈ, mais je ne voulais pas rÈduir le film ‡ des problËmes d'immigration Ce qui blesse Damian lorsqu'il dÈcouvr la vÈritÈ c'est que Patricia lui ait menti qu'elle ait trahi la confiance qu'il lui accordÈe dËs le dÈbut. Carmelo est lui aussi amoureux mais il fait fausse route Il est Èvident que Milady et lui ne parta gent pas du tout les mÍmes centres d'in tÈrÍts. Il lui offre une superbe maiso toute ÈquipÈe en espÈrant la satisfaire Il oublie que Milady n'a que vingt ans qu'elle vient de La Havane, ville cosmo polite ‡ sa maniËre et qu'elle n'a pas d tout envie de s'enfermer dans un villag comme Santa Eulalia. Il ne lui vien mÍme pas ‡ l'esprit que les motivation de Milady Ètaient purement Ècono miques et qu'elle n'a pas vraiment eu l choix pour sortir de Cuba. Marirrosi e Alfonso sont ‡ l'opposÈ des couple "mixtes". Ils ont tout pour Ítre heureu mais n'osent pas s'engager. C'est vrai que Marirrosi a du mal ‡ se voir en trai de vivre ‡ la campagne mais ‡ mon avis ‡ la fin, elle a peur de vivre cette histoi re par peur de l'Èchec. (É) Dossier distributeu
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La rÈalisatrice
NÈe ‡ Madrid en 1967, Iciar Bollain a travaillÈ comme actrice principale dans quinze films parmi lesquels :El sur (1983), de Victor Erice ;Malaventura (1988), de Manuel GutiÈrrez Aragon ;Un paraguas para tres(1992), de Felipe Vega etTierra y libertad(1995) de Ken Loach. Hola, estas sola ?(1995) son premier long mÈtrage comme rÈalisatrice et dont elle a aussi Ècrit le scÈnario a reÁu le Prix du meilleur jeune rÈalisateur, le Prix du public et une mention spÈciale du jury de la jeunesse lors de la 40e Semaine Internationale de CinÈma de Valladolid en 1995, entre autres prix en Espagne et ‡ lÕÈtranger. Fleurs dÕun autre monde(1999) est son deuxiËme long mÈtrage. Dossier distributeur
Filmographie
Courts mÈtrages Baja, corazon Los amigos del muerto
Longs mÈtrages Hola, estas sola ? Flores de otro mundo
1992 1994
1995 1999
Documents disponibles au France
Positif n∞461/462 - Juillet/Ao˚t 99
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