Mulholland Drive de Lynch David
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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Mulholland Drive
de David Lynch FICHE FILM Fiche technique
AmÈricano-FranÁais -2001 - 2h26
RÈalisation et scÈnario : David Lynch
Image : Peter Deming
Montage : Mary Sweene
DÈcors : Jack Fisk
Musique : Angelo Badalamenti
InterprËtes : Naomi Watts (Betty) Laura Elena Harring (Rita) Justin Theroux (Adam) Ann Miller (Coco)
RÈsumÈÉ (improbable !)
Si les protagonistes et les situations abon-dent dansMulholland Drive, si lÕon est happÈ par une profusion fictionnelle invrai-semblable dÕinvention et de gÈnÈrositÈ, le film est quand mÍme axÈ sur un personna-ge essentiel, lÕinnocente et blonde Betty, midinette de lÕOntario profond qui dÈbarque ‡ Los Angeles pour devenir "movie star !". TrËs vite, elle rencontre la sexy et plantureuse Rita, brunette amnÈ-sique, femme sans identitÈ pour mieux por-ter en elle toutes les stars de lÕhistoire dÕHollywood : si Betty Èvoque Doris Day, Rita, cÕest le visage dÕAva Gardner et les formes de Jane Russell, lÕallure et les ori-gines latinos de Rita Hayworth, la fÍlure de
Gene Tierney, cÕest une incarnation du gla-mour dÕantan dans laquelle Betty (et le spectateur) peut tout projeterÉ Rita est le RÍve Hollywoodien incarnÈ, lÕÈcran de tous les dÈsirs, aussi bien que Betty est Mademoiselle Tout le Monde, la spectatri-ce lambda. Dans la longue premiËre partie du film, trËs fluide, trËs ÈlÈgante, Betty enquÍte sur lÕidentitÈ de sa nouvelle copine Rita, selon un mode typiquement hitchcockien dans lequel un spectateur anonyme passif veut entrer dans lÕimage, devenir agent actif de la fiction, participer ‡ la mise en scËne pour mieux jouir des images. Dans la seconde partie, plus courte, plus syncopÈe, plus dure et plus coupante, comme si Lynch se livrait ‡ un emboutisse-
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ment jouissif, un saccage volontaire de lÕample classicisme de la premiËre par-tie, cÕest la mÍme histoire qui reprend sur un mode inverse, les mÍmes person-nages dont les noms et les rÙles sont redistribuÈs. Il y a donc deux filles, deux histoires, deux versions dÕune mÍme audition, deux BettyÉ Il y a aussi deux niveaux permanents de vision du film : on est ‡ la fois spectateur passif prisonnier consentant des rets de Lynch et specta-teur actif questionnant en permanence les images qui dÈfilent.Mulholland Drivese situe ‡ la crÍte de la post-modernitÈ (dans sa faÁon dÕaborder la narration et les personnages) et dans la lignÈe du grand cinÈma classique (du film noir au western, du grand mÈlo ‡ la sÈrie feuilletonesque qui constitue dÕailleurs le socle originel de ce pro-jetÉ). Lynch invente l‡ le film quasi parfait, celui qui offre un univers enveloppant o˘ le public peut revenir sÕengloutir et se perdre ‡ satiÈtÈ, tout en proposant une idÈe de ce que peut Ítre le cinÈma aujourdÕhui. Serge Kaganski Les Inrockuptibles 21 nov. 2001
(É) O˘ sommes-nous ? C'est une ques-tion que ne manquera pas de se poser tout spectateur deMulholland Driveun moment ou un autre durant la projec-tion du film. Non pas que la gÈographie y soit particuliËrement imprÈcise, tout se passe sans doute possible ‡ Los Angeles, des petites maisons rÈsiden-tielles aux studios d'Hollywood en pas-sant par les hauteurs de Mulholland jus-tement. Mais la progression des ÈvÈne-ments, le surgissement de personnages mystÈrieux, la disparition d'autres, le comportement inattendu de certains, le statut mÍme de la rÈalitÈ filmÈe, les dÈcrochages d'un rÈcit semblant passer du coq grotesque ‡ l'‚ne surrÈaliste, tout cela provoque rÈguliËrement diverses interrogations perplexes. Perdu dans sa quÍte instinctive de sens, le spectateur prend conscience qu'il est peut-Ítre d'abord lui-mÍme l'objet d'une expÈrience particuliËre. Le nouveau film
de David Lynch est un superbe laby-rinthe qui ne livre pas d'emblÈe ses secrets mais construit un monde ‡ la fois sensuel et angoissant, burlesque et terrible, au sein duquel il faut sans doute accepter sans rÈserve de se lais-ser engloutir si l'on ne veut pas y rester dÈfinitivement Ètranger. Ce qui serait bien dommage. (É)La recherche entreprise par le couple d'hÈroÔnes, en mÍme temps qu'elle va favoriser une amitiÈ amoureu-se qui culminera dans une magnifique scËne Èrotique, apparaÓt comme la bouÈe de sauvetage de quiconque tente de suivre une linÈaritÈ de significations, un enchaÓnement rationnel de causes et d'effets.Pourtant, l'entrÈe dans le rÈcit ne se rÈduit pas ‡ cette association. Dans cette Californie quelconque et un peu aseptisÈe, on aura Ègalement vu un homme raconter un cauchemar ‡ un autre dans un banal restaurant puis voir surgir le monstre ÈvoquÈ et en mourir immÈdiatement, des mafiosi caricatu-raux imposer une actrice ‡ un rÈalisa-teur, celui-ci surprendre sa femme en plein adultËre et se faire chasser du domicile conjugal par l'athlÈtique amant de celle-ci, un mystÈrieux personnage dÈguisÈ en cow-boy, un autre clouÈ sur un fauteuil d'infirme dans le rÙle d'un dÈmiurge prescrivant aux ÈvÈnements de se dÈrouler selon sa volontÈ. Le modËle de l'enquÍte policiËre corres-pond ‡ un type d'histoires auxquelles le cinÈma hollywoodien classique, rÈfÈrent enfoui et subverti du film de Lynch, a donnÈ une des formes les plus accom-plies. Celle, bien s˚r, de la recherche et de la dÈcouverte rassurante d'une vÈritÈ cachÈe et spectaculaire en mÍme temps. Cette forme de rÈcit est ici constamment perturbÈe par une sÈrie d'ÈlÈments hÈtÈrogËnes qui entraÓnent une suite de dÈsÈquilibres perceptifs, jusqu'‡ Ítre littÈralement pulvÈrisÈe dans la derniËre demi-heure. C'est l'ou-verture d'une petite boÓte bleue (le conte pour enfant est une des autres rÈfÈ-rences du film) qui fracturera - comme une sorte de dÈhiscence narrative rap-pelant bien s˚r l'Ètrange construction de Lost Highway- le rÈcit et le retournera
comme un gant. Lynch invente une ÈlasticitÈ des lieux, des temps, des expÈriences, des identi-tÈs, qui loin de n'obÈir qu'‡ une gratuitÈ au terme de laquelle tout serait pos-sible, met ‡ nu un refoulÈ insane. Mulholland Driveest ainsi un voyage d'une rigueur parfaite dans la psychÈ fÈminine, suite logique en cela des interrogations deLost Highway constatant, on s'en souvient, une impos-sible fusion des hommes et des femmes. Dans le renversement de perspectives qu'organise la derniËre partie du film s'affirme le rÍve d'une virtualitÈ dÈsirÈe mais hors d'atteinte, le cauchemar d'une pulsion de mort produite par un dÈpit sexuel et une invidia impitoyable et hys-tÈrique. Le dÈdale se fait ainsi circulaire, la rÈpÈ-tition de plans organise des raccords imaginaires que l'on s'empresse soi-mÍme, pauvre spectateur, d'effectuer dans le souci d'Èprouver le sentiment d'une complÈtude introuvable. Sans qu'il soit nÈcessaire de dÈvoiler les mÈca-nismes en jeu, il faut dire que Mulholland Drivepourrait Ítre le dÈli-re d'une agonisante, la restitution cinÈ-matographique d'un Ètat entre veille et sommeil, entre la vie et la mort. Et, dans la dÈcouverte de cet Èther de la connais-sance, de ce passage dans des zones ‡ priori inaccessibles, le nouveau film de David Lynch n'est pas si loin duVampyr de Dreyer. Le film s'enrichit de visions successives, nourrissant la pure fascination ressentie devant l'ÈtrangetÈ du rÈcit et de ses dÈterminations, l'apparente opacitÈ de la raison, l'Èvident rel‚chement d'un inconscient innommÈ. Bien loin de ne dÈcrire que des chemins qui ne mËnent nulle part, ce qui ne serait de toute faÁon pas forcÈment un dÈfaut, le film de Lynch invente mÈticuleusement ses propres limitations et se contraint ‡ bou-cler une boucle mentale et narrative tout en conservant une ambivalence absolue quant ‡ la nature des ÈvÈnements dÈcrits. CinÈaste de l'illusion, inventant une figuration de l'inconscient sous la forme d'un cabaret nocturne o˘ musiques et chansons sont d'ores et dÈj‡ enregistrÈes, David Lynch croit aux
L EF R A N C E SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 2 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
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puissances du faux et ‡ leur capacitÈ dePuis, Pierre Edelman (producteur fran-faire un film qui nÕentre pas en rÈsonan-dire une vÈritÈ profondÈment enfouie.Áais) mÕa demandÈ la permission dece, dÕune faÁon ou dÕune autre, avec un Jean-FranÁois Raugerregarder ce pilote, ce qui Ètait trËs ÈlÈ-film plus ancien. Mais ce processus Le Monde - 21 novembre 2001nÕest pas nÈcessairement conscient. Sigant de sa part, parce que de nom-breuses personnes lÕont vu sans monje copiais volontairement un film ancien, accord. Et je nÕÈtais pas particuliËre-ce serait comme manger la nourriture Entretien avec le rÈalisateur ment fier de ce pilote, ni dÈsireux de ledÈj‡ digÈrÈe par une autre personne. montrer partout, parce que cÕÈtait unNon, on veut trouver sa propre nourritu-AprËsUne Histoire vraie, peut-on travail inachevÈ, un montage arbitrairere. Et cette nourriture personnelle vous considÈrerMulholland Drivecomme de 88 minutes fait dans mon dosÉ bref,est donnÈe par lÕocÈan dÕidÈes, ou par un retour sur votre terrain favori et fami-ce truc nÕÈtait pas loin dÕÍtre unun scÈnario, ou par un livreÉ Et chacu-lier ? dÈsastre. Mais Pierre y a dÈcelÈ unne de ces sources possibles est autono-Non ! A chaque film, je tombe amoureux potentiel, et il savait quÕÈventuellement,me, mÍme sÕil est possible quÕelle rap-dÕune idÈe. Les idÈes sont la chose la je dÈsirais en faire un film. Le problËme,pelle par inadvertance tel ou tel vieux plus importante au dÈpart dÕun film, et cÕÈtait un secret ‡ lÕÈpoque, cÕest que film. Une fois quÕon dÈmarre sur telle ou ainsi que le processus par lequel on en je nÕavais aucune idÈe pour transformertelle idÈe, le plus important est de rester tombe amoureux. Il faut Ítre amoureux ce dÈbut dÕhistoire en film. Et impossiblefidËle ‡ ces idÈes du dÈbut ‡ la fin de la dÕidÈes, et savoir les traduire en cinÈma de faire quoi que ce soit sans idÈes.fabrication du film. Mais puisque vous pour les transmettre aux spectateurs. Et Le studio Canal a mis un an ‡ racheterÈvoquezSunset Bvd, il y a un plan de cÕest la mÍme machine qui traduit tous les droits, dissÈminÈs dans quatreMulholland Drivesur la porte du stu-toutes les idÈes : elles doivent tenir sociÈtÈs diffÈrentes. Pendant cettedio Paramount (comme dans le film de ensemble, dÕune faÁon ou dÕune autre. annÈe, jÕai beaucoup cogitÈ sur ce projetBilly Wilder). Dans ce plan, on voit une Mais je comprends trËs bien votre ques-et une nuit, les idÈes me sont venues.voiture ancienne. Cinquante ans plus tion, et je vois bien o˘ vous voulez en De six heures et demi ‡ sept heures, lestÙt, la mÍme voiture passait ‡ travers la venir. Ce que vous insinuez est ‡ la fois idÈes se sont tout dÕun coup bousculÈesmÍme entrÈe. CÕÈtait celle de Gloria vrai et faux. Vrai parce que certains dans ma tÍte ! Enfin, je voyais la routeSwanson dansSunset Bvd. aspects deMulholland Driverappel-sÕÈclairer. Et ces idÈes Ètaient vraiment lent mes films prÈcÈdents, faux parce indispensables, je les ai prises commeSelon vous, quel est le sujet profond de que je nÕai jamais cherchÈ ‡ rÈpÈter un cadeau, elles ont modifiÈ toutes lesMulholland Drive? consciemment ce que jÕai fait aupara-trajectoires que jÕenvisageais auVous savez pertinemment que je ne vant. Je prends chaque film un par un. moment du pilote. Et nous avons tournÈrÈponds jamais ‡ ce genre de question, un tas de nouvelles scËnes qui ont chan-je nÕanalyse jamais le sujet ou le sens Mulholland DriveÈtait au dÈpart le gÈ le dÈbut, le milieu et la fin de lÕÈpiso-de mes films. Il existe un grand nombre pilote dÕune sÈrie ‡ venir. Cela a-t-il ÈtÈ de originel. CÕÈtait dÈsormais un nouvelde langages, chacun permettant dÕexpri-difficile de transformer ce pilote en film ? objet, mÍme si nous avons conservÈ cer-mer des idÈes. Et il existe notamment CÕÈtaitÉ trËsÉ intÈressant ! Car nul tains aspects de la sÈrie. De toutedeux formes importantes de langage : metteur en scËne au monde dÈsirant faÁon, la tÈlÈvision, cÕest comme le cinÈ-les mots et les films. Je ne suis pas du faire un long mÈtrage de cinÈma ne ma : la seule diffÈrence, cÕest que Áatout douÈ pour exprimer mes idÈes par dÈbuterait par un pilote de sÈrie tÈlÈ atterrit sur un grand Ècran ou dans uneles mots. Et aprËs avoir travaillÈ dur avec une fin ouverte ! Quand je dis fin petite boite. Ce qui Ètait intÈressant, etpour exprimer des idÈes ‡ travers le ouverte, je veux dire que de nombreux nouveau pour moi, cÕÈtait de dÈbutercinÈma, je trouverais particuliËrement chemins narratifs avaient ÈtÈ ouverts, dans une certaine perspective, puis deabsurde de retourner vers les mots. Le mais quÕaucun ne se terminait. DÈbuter continuer dans une direction totalementfilm est l‡, pourquoi lui superposer un un projet pour une sÈrie, cÕest une toute diffÈrente : Áa mÕa permis de voir Èmer-discours ? Dans la peinture abstraite, le autre maniËre de travailler et de penser ger une forme nouvelle.(É)spectateur joue un rÙle clÈ. Il se crÈe un que pour un film. Le premier Èpisode cercle interactif entre le tableau et le dÕune sÈrie est destinÈ ‡ introduire un Certaines des idÈes deMulhollandspectateur, et toutes les lectures pos-univers, ‡ prÈsenter une sÈrie de per-Drivene viennent-elles pas aussisibles du tableau vont apparaÓtre. Il y sonnages, et ‡ susciter chez le specta-dÕimages de cinÈma, de scËnes vuesaura autant dÕinterprÈtations que de teur le dÈsir dÕen voir plus, de connaÓtre dans des vieux films comme parspectateurs, et mÍme plusieurs interprÈ-la suite. Un pilote ne se conclut pas, il exempleEn QuatriËme vitesse,tations par personne. CÕest une chose sÕarrÍte ‡ un moment donnÈ Ð ce qui Sunset Bvd, ouVertigo?magnifique. Et pourtant, le tableau nÕest pas la mÍme chose. JÕen Ètais Ma rÈponse est non ! Et peut-Ítre ouiÉdemeure le mÍme, seul et unique : cÕest donc l‡ quand les gens dÕABC ont vu le LÕhistoire du cinÈma a dÈj‡ plus de centchaque spectateur qui le modifie selon piloteÉ Ils lÕont dÈtestÈ. Et lÕont tuÈ. ans. Il est aujourdÕhui impossible desa lecture. CÕest ainsi.
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Peut-on dire que cÕest un film surNous avons tournÈ comme pour la tÈlÈ-Elephant Manun chef d'oeuvre sur la Hollywood comme croyance, commevision, avec de la pellicule film, maisdignitÈ des monstres exhibÈs dans les Ètat dÕesprit ?avec des objectifs qui ont agrandi le rec-foires, thËme dÈj‡ ÈvoquÈ dansFreaks CÕest une trËs belle interprÈtation, maistangle de lÕimage jusquÕ‡ la petite por-de Tod Browning. Ce beau film, trËs cÕest la vÙtre. Vous Ítes libre dÕavoirtion habituellement dÈvolue ‡ la piste Èmouvant, renoue avec la grande tradi-votre opinion. Le film est peut-Ítre cesonore, ce qui correspond au format tion du fantastique amÈricain dont l'opÈ-que vous dites, mais il est plein dÕautreshaute dÈfinition de la future tÈlÈ. Ce for-rateur Freddie Francis sait admirable-choses aussi. Parfois, plusieurs courantsmat correspond aussi au Òrectangle ment retrouver les contrastes du noir et traversent un film, et tel courant frappedÕorÓ, Áa donne une image magnifique, blanc, il renoue aussi de faÁon plus loin-telle personne plus que telle autre. Jeaux proportions quasi-parfaites. taine avec les crÈateurs de monstres du suis impuissant face ‡ ce processus.Mais ‡ un certain moment, on nous a jardin de Bomarzo ou de la villa de CÕest toujours Ètrange de voir les rÈac-demandÈ de faire une rÈduction optique Palagonia. tions tellement diverses des gens, alorspour obtenir le format cinÈma classique Mais l‡ ne s'achËve pas la carriËre de que chaque photogramme du film est lede 1 : 85. Cette transformation sÕest David Lynch:Dune,Blue Velvet, mÍme pour tout le monde. Et pourtant,avÈrÈe dÈsastreuse, et nous Ètions face Sailor et Lulaviennent s'ajouter dans chaque projection est diffÈrente, et‡ un vrai casse-tÍte. Puis un technicien le sillon de ses premiers chefs d'oeuvre. chaque spectateur quitte le film aveca commis une erreur au labo en tirant Ainsi qu'un tÈlÈfilm digne des plus une vision et des idÈes diffÈrentes.une bobine en 1 : 85 dont il avait coupÈ grands thrillers :Twin Peaks. la partie de la bande-son. Et le rÈsultat Mulholland Drivemontre que la fasci-Ètait splendide ! On a tirÈ une copie entiËre du film de cette faÁon, et nousFilmographie nation exercÈe par Hollywood a son revers, particuliËrement vÈnÈneux etÈtions tellement heureux du rÈsultat d˚ destructeur.‡ cet accident ! La pellicule que nousCourts mÈtrages (16mm) Certes, mais on peut dire cela de tousavons utilisÈe est nouvelle, elle donneThe Alphabet1967 les rÍves, ce nÕest pas particulier aude forts contrastes et il semble quÕelleThe Grandmother1970 rÍve hollywoodien. Encore une fois, toutdÈplaÓt ‡ tous les chefs-opÈrateurs. part du dÈsir, le dÈsir de conquÈrir unMais elle est trËs rÈsistante, peut ÍtreTÈlÈvision bout de ce quÕoffre Hollywood et quedÈveloppÈe trËs rapidement, ce qui plaÓtTwin Peaks1989 dÕautres ont rÈussi ‡ conquÈrir aupara-aux labos. Par contre, il faut des ajuste-vant. Venir dans cette ville avec ce dÈsirments dÕÈtalonnage pour rendre lesLongs mÈtrages en tÍte, cÕest sÕexposer ‡ une expÈrien-lumiËres et les acteurs plus beauxÉEraserhead1976 ce qui peut sÕavÈrer trËs dure. La vieMais avec un peu de travail supplÈmen-TÍte ‡ effacer dÕun acteur est particuliËrement difficile :taire, on y arrive. La texture de lÕimageThe Elephant Man1980 ils nÕont quÕeux-mÍmes, que leur corps,de ce film rÈsulte dÕun certain nombreElephant Man leur visage et leur savoir-faire, mais ilsde manipulations techniques.Dune1983 ne dÈtiennent pas le contrÙle. Ce neSerge KaganskiBlue Velvet1985 sont jamais eux qui choisissent leursLes Inrockuptibles 21 nov. 2001Sailor and Lula1989 rÙles et leurs films, ils sont choisis.Sailor et Lula Twin Peaks, Fire Walk With Me1991 Vous avez filmÈ vos deux actrices deLost highway1996 David Lynch faÁon trËs caressante, avec le mÍmeUne histoire vraie1999 mÈlange de trouble et de sensualitÈ queMilholland drive2001 RÈalisateur amÈricain nÈ en 1946 dans lÕon trouvait dans certains Hitchcock. Documents disponibles au France le Montana. FormÈ ‡ l'Ecole des Beaux-Les filles sont bien Èvidemment une part Revue de presse importante fondamentale de ce film. Ce qui ne veutArts de Pennsylvannie, David Lynch a Cahiers du CinÈma n∞558, 562 pas dire que jÕai fait des concessions surdÈbutÈ par des courts-mÈtrages en ama-RepÈrages n∞19, 20, 24 les autres ÈlÈments. Le processus deteur:The Alphabet,The CinÈastes n∞4 fabrication de lÕimage est une ÈtapeGrandmother... o˘ il utilisait les procÈ-dans la fabrication globale dÕun film.Positif n∞485/486, 489, 490 dÈs de l'animation. Ce go˚t du cinÈma CÕest incroyable tout ce quÕon peut faire Eclipses n∞34 expÈrimental se retrouve dans avec un film, une fois le tournage termi-CinÈLive n∞52 Eraserheadou les rapports d'un nÈ, pour lui donner le bon look, lÕaspect Pour plus de renseignements : homme et d'un horrible foetus. Partant qui sert au mieux le film.Mulholland tÈl : 04 77 32 61 26 de faits authentiques survenus dans Driveen particulier est un film qui est g.castellino@abc-lefrance.com l'Angleterre victorienne, il signe avec passÈ par un grand nombre dÕÈtapes.
L EF R A N C E SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.714 Fax : 04.77.32.07.09
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