Solas de Zambrano Benito
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
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Langue Français

Extrait

Fiche techniq
Espagne - 1 Couleur
RÈalisation et s Benito Zambr
Son : Jorge MarÌn
Montage : Fernando Par
Musique : Antonio Meliv
InterprËtes : Ana Fern∙nde (MarÌa) MarÌa Galian (la mËre) Carlos Alvare (le voisin) Antonio Dech Paco de Osca Juan Fern∙nd
Dossier n∞ 16
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D O S S I E R
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SOLAS
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www.abc-lefrance.com
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SOMMAIRE
Fiche technique
RÈsumÈ
Critique
Le bonheur selon Zambrano
Cultura Benito Zambrano
Entretien avec le rÈalisateur
Le rÈalisateur
Filmographie
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … E R E C H E R C H E 8 , R U E D E L A V A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
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Critique
ÒSolasÓ, le fÈminin pluriel englobe toutes les femmes mal aimÈes, dÈconsidÈrÈes dÕaujourdÕhui. La solitude, certes, est un sujet contemporain. Benito Zambrano ferait-il suite ‡ la longue litanie de films qui versent dans le glauque ? Bien au contraire.Solasest un film profondÈment optimiste qui parle de renaissan-ce, de rÈconciliation avec la vie que le dernier opus d'AlmodÛvar laissait dÈj‡ entrevoir de maniËre moins linÈaire. La pÈninsule ibÈrique se dÈciderait-elle ‡ nous montrer la voie du salut aprËs tant de rÈbellion spirituelle contre lÕEglise ? DansSolas, le nom de Dieu nÕest ÈvoquÈ quÕune fois et encore de faÁon anecdo-tique par un vieillard qui sÕadresse ‡ son chien mais la prÈsence du divin y est indÈniable. ÒDieu nous offre un jour de plusÓ soupire-t-il avec bonheur. LÕamour de la vie nÕest pas vrai-ment un sujet ‡ la mode, encore moins la chari-tÈ. CÕest pourtant de cela quÕil est question dans ce film magnifique, dÕune sobriÈtÈ exem-plaire, o˘ chaque phrase est pesÈe, chaque cadre mesurÈ. LÕÈternel combat entre le mal et le bien, sauf que pour une fois cÕest le bien qui triomphe sans aucune ostentation. Telle est la conviction spirituelle du rÈalisateur dont cÕest le premier long mÈtrage, couronnÈ de cinq Goyas en Espagne. LÕhistoire est simple et le rÈcit parfaitement enchaÓnÈ. A la suite de lÕhospitalisation en ville de son pËre, MarÌa, 30 ans, se voit dans lÕobli-gation dÕhÈberger sa mËre dans son apparte-ment humide, situÈ dans un quartier dÈfavori-sÈ. Quelques plans discrets suffisent pour se rendre compte de la dÈchÈance physique et morale de MarÌa qui a quittÈ le village pour fuir lÕautoritÈ abusive de son pËre. Elle se rÈfugiera dans les bras dÕune brute tout aussi Èpaisse, un camionneur, qui ne veut rien entendre de lÕenfant quÕil lui a fait ! MarÌa, dÈcimÈe par lÕalcool et la solitude, est au bord du suicide. LÕarrivÈe de sa mËre que jusquÕici elle avait sans doute ignorÈe va provoquer en elle un changement radical. Sa prÈsence attentionnÈe, sa force morale surtout, faite de petits riens, de fleurs et de tricots, de persÈvÈrance et de fidÈlitÈ assidues auprËs dÕun mari tyrannique, de discipline et de renoncement aussi, auront raison de sa rÈsistance. Partout son rayonne-ment est communicatif. Le jeune mÈdecin est touchÈ par sa gr‚ce puis le vieux gardien de lÕimmeuble, un veuf qui souffre aussi de solitu-de urbaine et qui rÍverait de partager avec elle une amitiÈ amoureuse. Mais la mËre de MarÌa
est une femme de devoir mÍme si son cÏur nÕest pas insensible ‡ tant de dÈlicatesse. La morale sera sauve et lÕamour grandissant du vieillard se reportera sur sa fille et son nou-veau-nÈ comme un doux prolongement. Contrairement aux apparences, nous sommes loin dÕun conte de fÈes idyllique. Ce qui intÈ-resse Benito Zambrano cÕest la lutte intÈrieure dÕun Ítre confrontÈ ‡ sa propre misËre et ‡ son libre-arbitre. CÕest le rachat de cet Ítre portÈ par lÕamour des autres mais voulu par lui seul. Maureen Loiret CinÈ Libre - 31 Mai 2000
Le bonheur selon Zambrano
Il a le physique trapu, la poignÈe de main soli-de des hommes de la terre. Benito Zambrano vient de Lebrija, une bourgade de 20 000 habi-tants prËs de SÈville. A 35 ans, ce rÈalisateur andalou signeSolas. Un premier long mÈtrage qui lui a d'ailleurs valu, cette annÈe, cinq goyas (l'Èquivalent du cÈsar ou de l'oscar), dont celui du meilleur premier film. Il y peint avec ten-dresse et rÈalisme des personnages en quÍte d'amour, d'identitÈ, qui se dÈbattent pour Èchapper ‡ la trop grande solitude dans laquel-le ils sont enfermÈs. (É) ´Ce sont plusieurs petites histoires en une sur la nÈcessitÈ d'Ítre heureux et de se trouver soi-mÍme, avoue simplement Benito Zambrano.J'ai mis beaucoup de mon vÈcu et de mes observations pour construire des per-sonnages authentiques, bien rÈels. Cette mËre aimante, discrËte, gÈnÈreuse, terrienne, res-semble ‡ la mienne. Le pËre fruste, ÈgoÔste, exigeant, est le stÈrÈotype du paysan de mon village. A l'inverse, le voisin aux maniËres plus policÈes est un parfait citadin. Quant ‡ Maria cÕest un peu moi avec ce caractËre entier, et cette dÈsespÈrance.ª Fils d'ouvriers agricoles, sept frËres et sÏurs, Benito Zambrano Ètait destinÈ tout naturelle-ment ‡ travailler la terre. C'est d'ailleurs ce qu'il a fait durant toute son enfance et son ado-lescence. ÒMes parents Ètaient saisonniers, reprend-il. Ils ramassaient le coton dans les villages voi-sins, pendant plusieurs mois. Je ne pouvais plus aller en classe. Je les aidais donc dans leur t‚che.Ó Benito pourtant rÍvait d'une autre existence sans imaginer qu'il deviendrait un jour cinÈas-te.
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´J'Ètais plutÙt attirÈ par le thÈ‚tre,explique-t-il.Dans les cinÈmas on ne voyait que des sÈries B ridicules et des pÈplums. Je prÈfÈrais les spectacles originaux que donnait la troupe de Lebrija. Il existe une vraie tradition thÈ‚trale dans mon village. J'ai ainsi pris go˚t ‡ la mise en scËne et au jeu. Mais jÕÈtais mauvais acteur.ª Benito Zambrano devient alors photographe de presse, cameraman de tÈlÈvision. En 1992, il obtient une bourse pour aller Ètudier le cinÈma ‡ Cuba dans la fameuse Ècole d'Antonio de Los BaÒos, prËs de La Havane. Il y reste deux ans et suit mÍme les confÈrences sur l'Ècriture cinÈmatographique donnÈes par le cÈlËbre romancier Garcia Marquez, grand ami de Fidel Castro. C'est l‡ que Benito rÈaliseEl encanto de la Iuna llena, un court mÈtrage primÈ dans de nombreux festivals et qui lui ouvre la porte du septiËme art. Nostalgique de Cuba, Benito Zambrano prÈpare ‡ prÈsent un nouveau long mÈtrage, (É) dans l'Óle du Lider Maximo. L'histoire ? Celle de deux jeunes musiciens qui luttent pour crÈer et exister. Brigitte Baudin
Le Figaro - Jeudi 1 Juin 2000
On nÕen a jamais fini avec les histoires de famille. SiMeilleur espoir fÈmininse veut une comÈdie douce-amËre sur les relations entre un pËre et sa fille, le scÈnario du film espagnolSolasaborde sous un angle plus tra-gique les solitudes et les solidaritÈs familiales. Pour Benito Zambrano, qui signe sa premiËre Ïuvre, comme pour Ana Fernandez, spÈcialiste de la mÈtÈo ‡ la tÈlÈvision espagnole, qui y dÈbute comme actrice, l'aventure de ce long mÈtrage tient du miracle. (É) Dans la foulÈe deTout sur ma mËre, de Pedro AlmodÛvar, il est en train de battre des records : plus d'un million de spectateurs l'ont vu en Espagne, et vingt-cinq pays en ont acquis les droits ‡ Cannes. ÒJ'ai toujours bien gagnÈ ma vie et, mÍme si le septiËme art me fascinait, je ne me voyais pas devenir actrice de cinÈma, confie Ana Fernandez, dont la sÏur est pourtant comÈ-dienne. Quand j'ai entendu parler de la prÈpa-ration deSolassur mes terres andalouses, j'ai ressenti comme un dÈclic. Benito Zambrano trouvait d'abord que je n'avais pas la tÍte d'une femme de mÈnage. Je lui ai demandÈ ce qu'est la tÍte d'une femme de mÈnage. Ma question l'a dÈcidÈ !Ó Avouant prÈfÈrer les actrices aux stars, A
qui rÍve de jouer en France au cÙtÈ de Michel Piccoli, s'Èmerveille toujours du triomphe de Solas. ÒLa magie du spectacle a fonctionnÈ au-del‡ de toute espÈrance. Cette histoire Èmeut tout le monde, c'est la clÈ de ce suc-cËs.Ó La belle Espagnole enchaÓne aujourd'hui le tournage en vedette de son quatriËme film de l'annÈe. Alain Morel
Le Parisien - Edition de Paris - 3 Mai 2000
Maria, 30 ans, a quittÈ sa famille qui vit ‡ la campagne pour fuir l'autoritÈ paternelle. Elle survit dans son appartement vÈtuste en faisant des mÈnages et se rÈfugie dans l'alcool pour oublier, entre autres, qu'elle est enceinte d'un macho qui refuse l'enfant. Quand son pËre est hospitalisÈ en ville, elle accueille bon grÈ mal grÈ sa mËre, soumise corps et ‚me ‡ son tyran de mari. Cette derniËre se lie d'amitiÈ avec le voisin du dessous, un vieil homme seul avec son chienÉ A priori et au vu du synopsis, on s'attend ‡ un film mÈlo ‡ souhait, Que nenni ! Bien s˚r, il est question de solitude, de vieillesse, de dÈtresse mais aussi et surtout, des rapports entre une mËre et sa fille - l'une rÈsignÈe l'autre rebelle-d'amour, de solidaritÈ, de tendresse. Les acteurs, tous excellents (avec une mention spÈ-ciale pour la mËre), font passer l'Èmotion et la souffrance avec des non-dits et des regards qui en disent long. On ressort de ce film fort et trËs Èmouvant avec une boule au ventre, certes, mais plein d'espoir et d'optimisme. Un premier long mÈtrage couronnÈ de lauriers (et pas des moindres) qui mÈrite vraiment le dÈtour. AgnËs Renucci Pariscope
Le cinÈma espagnol aime les femmes. Un an aprËsTout sur ma mËre, voici un autre bijou, que Benito Zambrano a, lui aussi, tenu ‡ dÈdier ‡ toutes les mËres, et plus particuliËrement ‡
ien au cÏur de tous que s'adresse royablement maÓtrisÈ dans sa  et sa direction d'acteurs. Les par-s des trois personnages principaux, acun ‡ sa maniËre (É) ne succom-au piËge de l'Èmotion facile. uleverse, c'est par son optimisme, e dÈployÈe par ses personnages fin le bout du tunnel. Ce premier  d'amour et d'espoir, couronnÈ par Èrite
vraiment le dÈtour. T.C. Studio Magazine - Mai 2000
ÒA ma mËre, ‡ toutes les mËresÓ, indique la dÈdicace. La mÍme, pour ainsi dire, que celle du dernier film de Pedro AlmodÛvar. Et aux der-niers ÒgoyasÓ (les oscars espagnols),Solasa remportÈ les quelques statuettes qui ont ÈchappÈ ‡Tout sur ma mËreÉ Le rapproche-ment s'arrÍte l‡. Avec ce premier long mÈtrage, l'Andalou Benito Zambrano ne prÈtend pas rÈinventer le mÈlo : il en applique les rËgles, avec une sobriÈtÈ, une simplicitÈ qui attirent tout de suite la sympathie. Maria, l'hÈroÔne, a 35 ans, vit seule, loin de son village natal, dans un appartement vÈtuste de Madrid, travaille comme femme de mÈnage, et devient alcoo-liqueÉ Un jour, son vieux pËre (qu'elle dÈtes-te) est opÈrÈ en ville, et sa mËre s'installe chez elle le temps de l'hospitalisation. Pour Maria, pleine de dÈpit et de haine (contre les hommes, contre les riches), les retrouvailles avec l'inoxy-dable honte maternelle vont servir de thÈrapie, au moment mÍme o˘ la jeune femme doit avor-ter, la mort dans l'‚me. Les quelques rebondissements de l'histoire, forcÈment un peu tire-larmes, importent moins que le soin apportÈ ‡ lÕÈcriture des person-nages et la douceur du regard portÈ sur eux. Ces derniers temps, deSue perdue dans ManhattanUne femme d'extÈrieur, le cinÈma a donnÈ de beaux portraits de femmes au bord du vide, et la MarÌa deSolas(É) complËte dignement la collection, avec ses gorgÈes de whisky clandestines, ses crises de rage au travail, et ses attendrissements rÈpri-mÈs face ‡ ses parents. D'autre part, Benito Zambrano se montre plus subtil que prÈvu dans sa faÁon de traiter l'op-position, encore trËs prÈgnante en Espagne, entre le village natal et la grande ville : le pre-mier nÕest pas le paradis perdu, ni Madrid un miroir aux alouettes. C'est la vieille mËre pay-sanne, travailleuse forcenÈe, aimante envers et contre tout, qui donnera sans mot dire cette leÁon ‡ sa grande fille larguÈeÉ Du coup, cettemadrecourage, nettement moins glamour que celle d'AlmodÛvar, est presque aussi tou-chante. Louis Guichard TÈlÈrama n∞2629 - du 3 au 9 Juin 20
ÒLa pire souffrance est dans la solitude qui Certains affirment que le mÈlodrame est l'ex-lÕaccompagneÓ, Ècrivait AndrÈ Malraux, une pression mÍme de la latinitÈ etSolas, le film phrase que Benito Zambrano aurait pu mettre rÈvÈlation de l'annÈe 1999 en Espagne, nous le en exergue de son premier filmSolas. (É) prouve une fois de plus. Mais alors Sur cette histoire dÕun abord triste et dur qui qu'AlmodÛvar a fait de ce genre cinÈmatogra-appelle les clichÈs, Zambrano a rÈussi un film phique un laboratoire d'expÈrimentation post-poignant, vivant, emprunt de pudeur et surtout moderne, Benito Zambrano dÈmontre que dÕune absolue justesse. Sa force tient avant d'autres voies restent ‡ explorer, et dÈlaisse la tout ‡ une galerie de portraits dont la mËre distanciation ironique pour revenir aux sources pourrait Ítre lÕastre solaire. Elle ne sait ni lire mÍmes du genre, avec une sincÈritÈ qui ne doit ni Ècrire et a reÁu toute sa vie les insultes de rien ‡ la naÔvetÈ. La trame de l'histoire que son mari, qui lÕaccuse encore sur son lit dÕhÙpi- choisit de nous raconter Zambrano pour son tal; de Òsentir le m‚leÓ ou dÕÍtre unevÒieillepremier long-mÈtrage fleure bon le culebrÛn stupide(feuilleton tÈlÈvisÈ fleuve, gÈnÈralement mexi-Ó. Sa fille, sans se lÕavouer, la mÈprise de sÕÍtre laissÈ traiter ainsi toutes ces annÈes. cain ou vÈnÈzuÈlien, que les mÈnagËres espa-Et pourtant cÕest sa mËre qui, petit ‡ petit, lui gnoles de moins de 50 ans dÈgustent avant la redonne confiance et la soutient. CÕest Ègale- sieste) et le metteur en scËne ne recule devant ment elle qui ramËne la vie dans le quartier en aucun clichÈ. (É) Le synopsis nÕest quÕun nouant des liens avec le voisin du dessous, un canevas sur lequel le cinÈaste brode avec habi-vieil homme qui habite seul avec son chien. A letÈ des motifs plus subtils et plus complexes lÕopposÈ du personnage de la mËre, Maria a que ne le laisse supposer une lecture ‡ froid du les nerfs ‡ fleur de peau quÕelle calme par de sujet. La force deSolasrÈside dans sa capaci-nombreux verres de whisky. Elle ne peut tÈ ‡ combinÈ deux esthÈtiques et deux morales sÕadresser aux uns ou aux autres sans agressi- filmiques a priori irrÈconciliables : celle du vitÈ, dÕun ton sec et glaÁant, prÈfÈrant cette mÈlo larmoyant et celle du film rÈaliste, socia-carapace ‡ la souffrance Èventuelle que pour- lement engagÈ. Le traitement rÈserve ‡ cer-rait lui apporter une quelconque rencontre. tains personnages secondaires - le bon Aux grands discours et aux dialogues bien Docteur. le gentil chien, le routier machiste, la Ècrits, le rÈalisateur a prÈfÈrÈ le silence, bourgeoise arrogante - lorgne clairement dans jamais pesant, des gestes simples, des phrases la premiËre direction, mais une multitude de courtes. PlutÙt que dÕexprimer sa solitude, le dÈtails ÈparpillÈs ‡ diffÈrents niveaux du rÈcit -vieux voisin passe son temps prËs de sa porte dialogues, costumes, dÈcors, jeu des acteurs -dÕentrÈe, ‡ guetter les pas de la mËre de donnent aux personnages principaux une vÈritÈ Maria, attendant fiÈvreusement quÕelle sÕarrÍte sociologique Ètonnante. Il est d'ailleurs ‡ chez lui. Alors quÕelle, dans la chambre dÕhÙpi- craindre que la mÈconnaissance de l'Espagne tal de son mari, surveille lÕhorloge dans lÕespoir dans laquelle vivent bon nombre de nos conci-dÕarriver ‡ temps pour prÈparer ‡ manger ‡ ce toyens ne fasse passer le public fianÁais ‡ cÙtÈ voisin. Lorsque Maria explique au barman de de cette justesse et de cette acuitÈ sur laquelle son quartier quÕelle a souvent eu ‡ faire aux repose prÈcisÈment la rÈussite artistique du ivrognes, cÕest toute sa relation avec son pËre film. Le parler populaire, l'accent andalou, la qui dÈfile dans lÕimaginaire du spectateur. Et table de cuisine en formica, le bar enfumÈ : quelques mots ‡ peine suffisent au pËre pour tout respire ici l'Espagne profonde, celle qui vit figurer la haine et la mÈchancetÈ qui lÕhabitent. et travaille loin des enclaves touristiques de la Il a fallu prËs de trois annÈes ‡ Benito Zambrano pour rÈaliser, monter et diffuser ce premier film. Premier Ègalement pour les deux actrices principales, Ana Fernandez (Maria) et Maria Galiana (la mËre). Deux rÙles pour les-quels elles ont dÕailleurs obtenu lÕÈquivalen des cÈsars en Espagne. Quant au film, il comp-te dÈj‡ ‡ son actif un quinzaine de prix, dont cinq prix du public, que ne sauraient dÈmentir les spectateurs franÁais. Y. Y. La Tribune - Mercredi 31 Mai 2000
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Costa Brava. ¿ ce titre, la scËne la plus rÈjouis-sante est sans conteste celle o˘ le vieil homme offre un poisson d'une fraÓcheur extrÍme ‡ la mËre de MarÌa, en tÈmoignage de son amour. Etrange pays que celui o˘ l'on sÈduit les femmes avec du poisson frais plus s˚rement qu'avec un bouquet de roses, me direz-vous. Rien de plus vrai pourtant, rien de plus authen-tique que ce dÈtail de mise en scËne qui rÈvËle combien Zambrano aime et connaÓt la sociÈtÈ qu'il nous dÈpeint. Son film nÕest cependant ni une ode aux valeurs de l'Espagne Èternelle ni une dÈfense illustrÈe du prolÈtariat urbain. Le cinÈaste s'inscrit simplement dans une pers-pective humaniste, et en nous racontant la vie de MarÌa et de sa mËre, il nous parle des femmes espagnoles dans leur ensemble, de leurs espoirs, de leurs souffrances, de leurs rapports difficiles avec les hommes, que ce soit leurs maris ou leurs amants, trop souvent tyranniques ou l‚ches. Il rejoint l‡ les prÈoccu-pations de son compatriote AlmodÛvar, sans la flamboyance ni la drÙlerie de ce dernier, mais avec une sincÈritÈ sans doute plus touchante. SÕil fallait jouer au jeu des filiations, nous dirions que Zambrano, qui rÈalisa ses Ètudes de cinÈma ‡ Cuba, ‡ lÕÈcole de San Antonio de Los BaÒos trËs exactement, est plutÙt le fils spirituel de Tom∙s GutiÈrrez Alea, avec lequel il partage de toute Èvidence la mÍme concep-tion du cinÈma. Pour Alea en effet, le cinÈma populaire ne devait pas Ítre un produit calibrÈ pour plaire au plus grand nombre ni un moyen dÕÈvasion bon marchÈ, proposÈ au peuple par quelques industriels du divertissement. Il voyait au contraire dans le cinÈma un instru-ment dÕÈmancipation et de progrËs social for-midable, pour peu quÕon sache le manier avec intelligence et honnÍtetÈ, et toute sa vie il dÈfendit la thÈorie selon laquelle un film ne peut Ítre efficace idÈologiquement - et donc socialement - que sÕil est efficace cinÈmatogra-phiquement.Fraise et chocolatest la plus parfaite dÈmonstration de la validitÈ de ce prÈ-supposÈ. (É) Emmanuel Vincenot Zoo - CinÈma en libertÈ - Juin 20
Cultura Benito Zambrano
Nunca pensÛ Benito Zambrano que una dedica-toria a la soledad en su estado m∙s puro, tan libre de pretensiones comoSolas, le iba a transportar tan lejos y tan r∙pido de su preciado anonimato. Desde el enorme Èxito que tuvo su Ûpera prima en el Festival de Cine de BerlÌn, donde obtuvo dos menciones especiales, y el Premio del P˙blico, los premios no han parado de lloverle a este lebrijano de 34 aÒos. Solasse ha calificado como una pelÌcula inti-mista, una visiÛn del mundo rural, una historia universal contada a travÈs de la Ûptica andalu-za, una dedicatori‡ a todas las mujeres y las madres del mundo - la suya, para ser m∙s exac-tos, porque "es la persona que m∙s quiero, la que m∙s me ha ayudado sin decirme nada", comenta - en el sentido m∙s lorquiano de la palabra : la mujer fuerte. La mujer, a secas. Por eso, en el reconocimiento a Benito Zambrano no se puede olvidar a las dos mujeres que han hecho deSoIasun∙ pelicula mucho m∙s real. Dos actrices que se han adap-tado, y han adaptado, toda la aureola de sencil lez y modestia que desde un principio ha acom-paÒado a esta pelÌcula. Maria Galiana y Ana Fern∙ndez interpretan a madre e hija, respectivamente. Ambas deben convivir durante una temporada en el piso de MarÌa (Ana Fern∙ndez), la hija - joven, alcohÛli-ca y embarazada de un hijo no deseado de un hombre que no la quiere - en un barrio pobre de una gran ciudad. MarÌa decidiÛ trasladarse allÌ para alejarse de la vida rural y de su familia, sobre todo de su padre, que representa el machismo de ciertas zonas rurales. ÒSolases una protesta al mundo soberbio y tirano de los hombres, sobre todo en los medios rurales, donde se creen que son los dueÒos y seÒores de las mujeres y de la familia, sin lle-gar al maltrato fÌsico", comentaba Zambrano en una entrevista conCambio 16. Una idea que se aprecia en la relacÌon de la madre (Maria Galiana) con su esposo. ÒEsta pelÌcula tambiÈn trata la tiranÌa de los hijos, porque las madres sufren los problemas de todo el mundo y nadie sufre los de ellasÓ, aÒade Zambrano Y es que el personaje de la madre es quiz∙ el eje fundamental de esta tremenda historia que recoge la dureza del paso de la vida del campo a la ciudad. Una mujer de piedra que, aun sin ser feliz, se mantiene de una sola pieza Òporque asÌ es como la han educado". …ste es el primer papel protagonista de Maria Galiana quien., adem∙s de actriz, trabaja como profesora de Historia del Arte en un instituto de Sevilla. Su genial interpretaciÛn le ha supuesto un Goya
como mejor actriz de reparto. La elecciÛn de Maria Galiana fue una sugerencia del productor andaluz Antonio P. PÈrez, el que definitivamen-te se embarcÛ en este proyecto con un presu-puesto de 125 miIlones de pesetas. Y es que Solasha tenido que sortear numerosos obst∙-culos hasta conseguir salir a la luz. Fue en Valencia, ciudad en la que Zambrano recibiÛ un curso, donde naciÛ esta historia. AllÕ vio la PelÕcula rusaEl nido de Ad∙n,una his-toria de mujeres y conflictos intergeneracio-nales que le sirviÛ, para engendrar su propia historia. Un perÌodo de formaciÛn cinematogr∙-fica en La Habana dio lugar a una primera ver-siÛn que tomÛ su forma definitiva cuando el actor volviÛ a pisar su tierra : AndalucÌa. Durante mucho tiempo Zambrano presentÛ su ÒcriaturaÓ en muchas productoras de Madrid sin que le hicieran caso. Definitivamente consi-guiÛ una ayuda de 40 millones de pesetas del Instituto de la CinematografÌa y de las Artes EscÈnicas y la confianza de la productora Maestranza Films. DespuÈs, todo ha venido rodado y Solas y todo su equipo siguen sabo-reando el final feliz para una historia triste. Viriginia Zorrilla Cambio 16 Vocable du 1er au 14 Juin 2000
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Ana Fern∙ndez
Hasta hace un aÒo, Ana Fern∙ndez era una actriz andaluza absolutamente desconocida para el gran p˙blico que se ganaba la vida entre los doblajes, el teatro independiente y las series de televisiÛn. Hoy, esta intÈrprete risueÒa y de apariencia fr∙gil tiene en su casa el Goya a la mejor actriz revelaciÛn, ha encar-nado a la protagonista de la reciÈn estrenada peliculaSÈ quiÈn eresy cuenta con varios proyectos cinematogr∙ficos y teatrales en su agenda de los prÛximos meses. Esta casi mila-grosa transformaciÛn obedece al papel de una joven limpiadora sevillana que Ana Fern∙ndez interpretÛ enSolas, de Benito Zambrano, un filme que no ha parado de cosechar premios desde su paso por el Festival de Berlin de 1999. ÒLo curioso de mi intervenciÛn enSolas, comenta la actriz, Òes que en un principio tenÌa adjudicado un papel secundario, porque Benito creÌa que yo no tenÌa cara de limpiadora y adem∙s opinaba que mi acento andaluz estaba muy difuminado. Pero yo suelo ir a por todas. Por eso le pedÌ una bata de limpiadora a mi madre y pasÈ interminables pruebas, a base de improvisaciones muy largas, interpretando todo tipo de sentimientos, hasta que Benito me dio el papel. A partir de ese momento la vida ha cambiado para mÌ. Sin embargo, todavia no he disfrutado de sosiego para asimilar el triunfo de Solas, porque desde hace un aÒo he enlazado un trabajo con otroÓ. Sin antecedentes artÌsticos en su familia, esta sevillana nacida en el pueblecito de Valencina de la ConcepciÛn hace 34 aÒos gozaba de niÒa jugando Òa ser personaje de pelÌculasÓ. ÒDe todos modosÓ, aÒade Ana Fern∙ndez Ònunca soÒÈ con trabajar en el cine, porque la verdad es que nunca me ha podido la ambiciÛn. Quiero decir la ambiciÛn de ser famosa, porque el Èxito, al fin y al cabo, es una cuestiÛn de azar. Ahora bien, he sido muy exigente y disciplinada con mi profesiÛn desde que empecÈ, con ape-nas 17 aÒos, a recorrer pueblos o barrios de AndalucÌa con una compaÒÌa de teatro indepen-dienteÓ. Ana Fern∙ndez, que encubre una voluntad de hierro bajo una expresiÛn dulce de niÒa asom-brada, ha labrado desde entonces una biografÌa que incluye una carrera de Arte Dram∙tico, varios cursos de Historia del Arte, montajes teatrales, series de telivisiÛn y hasta el empleo lamujer del tiempoen Canal Sur. ÒSoy actriz por placer, para divertirme o para sufrir, para vivir intensamente en una palabraÓ. ÒSin la experiencia acumulada en aÒos de tra-bajoÓ, manifiesta la actriz, Ònunca hubiera -
do participar enSolas. Soy muy apasionada y me entrego a tope. AhÌ radica la clave de mi interpretaciÛn enSolas, que ha sido un revulsi-vo, un estÌmulo para muchas actrices descono-cidas que se buscan la vida todos los dÌas. En cualquier caso, la fama repentina no se me ha subido a la cabeza, y soy consciente de que esta profesiÛn est∙ marcada por las rachas y los altibajosÓ. DespuÈs del baÒo de premios y reconocimientos cosechados con la pelÌcula de Benito Zambrano, la carrera de Ana Fern∙ndez ha pasado por su personaje de inspectora LucÌa en la seriePolicÌas, de Antena 3, y m∙s recientemente por un rol de psiquiatra enquiÈn eres, un policÌaco con tras fondo polÌtico que ha rodado ‡ las Ûrdenes de Patricia Ferreira y con el actor argentino Miguel ¡ngel Sola como compaÒero de reparto. ÒNo querÌa encasillarmeÓ, declara la actriz, Òy rechacÈ algunos guiones que me hubiera obli-gado a repetir personajes muy parecidos al de Solas. Adem∙s, Patricia Ferreira me dio la oportunidad de trabajar con un actor tan exce-lente y generoso como Miguel ¡ngel Sola. La verdad es que siempre he tenido suerte, porque he encontrado muy buenos compaÒeros desde mis tiempos de teatro hasta las pelÌculas recientesÓ. Corredora de fondo, inquieta hasta el punto de manifestar que escucha constantemente Òun ruido de avispas en la cabezaÓ, concienzuda hasta la obsesiÛn con su trabajo, Ana Fern∙ndez esgrime una filosofÌa de esos artesa-nos que llegan a convertirse en artistas : Òhay que hacer muchos buenos papeles de secunda-rio para hacer buenos protagonistasÓ. Por eso no le importa que JosÈ Luis Garci le haya ofre-cido un rol secundario en su prÛxima pelÌcula, en la que compartir∙ reparto con monstruos de la interpretaciÛn como Fernando Fern∙n-GÛmez o Julia GutiÈrrez Cba. Cuando cita esos nombres se le iluminan sus ojos oscuros a Ana Fern∙ndez y suspira la chica que jugaba a ser actriz. ÒTengo unas ganas enormes de conocer-los y de aprender de ellosÓ indica. Pero no est∙ dispuesta a dejarse engatusar por los oropeles del cine, y Ana Fern∙ndez ya pre-para algunos montajes teatrales. Ò[É] Me encantan las tablas y ese contacto directo con el p˙blico, a pecho descubierto, que en EspaÒa se desaproveche una riquÌsima cantera de actores por la sencilla razÛn de que la mayorÌa de directores de cine nunca va al teatroÓ. Para ilustrar este veneno por la escena Ana Fern∙ndez recuerda la magia que se creÛ duran-te el estreno deSolasen el Festival de BerlÌn. ÒEstaba sentada en la sala y no acababa de ceerme que yo era la actriz que aparecÌa en
pantalla. Me daba la impresiÛn de que estaba asistiendo a una representaciÛn teatral, y creo que el p˙blico berlinÈs sintiÛ lo mismo. Me dio un subidÛn de adrenalina. En realidad, soy actriz porque me encantan la adrenalina y la magiaÓ. Miguel A. Villena El PaÌs Vocable du 1er au 14 Juin 200
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … E R E C H E R C H E 8 , R U E D E L A V A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
Entretien avec le rÈalisateur
Quel a ÈtÈ votre parcours avant de rÈaliser Solas? J'ai commencÈ par le thÈ‚tre, que j'ai ÈtudiÈ durant 3 ans pour devenir metteur en scËne. J'ai ensuite travaillÈ comme photographe et came-raman ‡ la tÈlÈvision. Mais au bout d'un moment j'ai voulu faire du cinÈma. J'ai alors obtenu une bourse pour Ètudier ‡ l'Ècole inter-nationale de San Antonio de los BaÒos, ‡ la Havane, ‡ Cuba. Cet ÈvÈnement a changÈ ma vie. J'y ai ÈtudiÈ 2 ans, alors que je ne savais rien du cinÈma. En 1992, en Andalousie et en Espagne en gÈnÈral, il n'y avait pas d'Ècole de cinÈma, quand je suis parti. Ce fut la grande expÈrience de ma vie. J'y ai appris tout ce que je sais sur le cinÈma. J'y ai terminÈ mon scÈna-rio deSolas, deux autres scÈnarios et fait mon court mÈtrageEl encanto de la luna Ilena. Je suis retournÈ en Espagne o˘ j'ai cherchÈ une maison de production durant deux ans.
Avez-vous eu du mal ‡ trouver un producteur ? Oui, car le scÈnario Ètant d'un abord triste et dur, il ne correspondait pas ‡ ce que le public avait l'habitude de voir au cinÈma. Je pensais qu'il n'intÈresserait personne. Bien que je l'aie ÈnormÈment retravaillÈ, les producteurs me disaient toujours qu'il Ètait bien Ècrit mais qu'ils cherchaient une histoire plus conventionnelle, en d'autres termes, qui puisse intÈresser les 15/25 ans. D'autres ne le lisaient mÍme pas ! Heureusement, j'avais rencontrÈ Antonio PÈrez (producteur, Maestranza Films) ‡ la Havane et nous Ètions devenus amis. Mon scÈnario lui a plu, mais il a aussi mis deux ans pour monter la production du film : ici en Espagne, monter son premier film n'est pas simple malgrÈ l'aide du ministËre de la Culture, il faut Ègalement qu'une tÈlÈvision entre dans la production ou bien une autre maison de production. Or le sujet deSolasne facilitait pas les choses. La premiËre annÈe, nous n'avons pas obtenu d'aide du ministËre de la Culture. Heureusement, l'annÈe suivante, la commission a changÈ et le scÈnario a pu Ítre subventionnÈ. Nous avons commencÈ le tournage sans la moindre garantie d'une distribution, jusqu'‡ notre sÈlection au Festival de Berlin ce qui nous a permis de trouver enfin un distributeur.
Comment est nÈe l'idÈe du scÈnario deSolas? LÕidÈe m'est venue simplement et plus je la dÈveloppais, plus je m'y attachais : c'est alors que je me suis rendu compte que je parlais de ma propre vie, de ma famille et de mon univers.
Comment dÈfiniriez-vous votre film ? Je le dÈfinirais comme un film simple, honnÍte, cohÈrent, ' d'Èmouvoir teur. Il mon tout en les d'amour, de de, des che une mËre e breux. Mais sonnages a de la mort, voulais en beaucoup d'
Quel person Tous ! Mai avec le plus puis celui d pËre.
AprËs la le film austËr plein de vi moment de J'ai toujour vie, qu'il pa possibilitÈ que la mËr fleurs et fa cette maiso tant du film aussi Èprou amis et d humeur.
Comment vi J'essaie de beaucoup d' ficultÈs re qu'aujourd' le film : le p profession personne n rÍve.
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Le rÈalisateur
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