That’s Entertainment !!! de friedgen bud, sheridan m.j.
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Nombre de lectures 38
Langue Français

Extrait

Il était une fois Hollywood III
That's Entertainment IIIF de Bud Friedgen et M.J. Sheridan
FICHE FILM
Fiche technique
USA - 1994 - 1h55 -
Réalisateurs :
Bud Friedgen
Michael J. Sheridan
Scénario :
Bud Friedgen
Michael J. Sheridan
Musique :
Marc Shaiman
Interprètes :
June Allyson
Cyd Charisse Ginger Rogers et Fred Astaire
Lena Horne
Résumé Critique
Gene Kelly
That's Entertainment III nous propose un Après Il était une fois à Hollywood
panorama éblouissant de l'âge d'or de la (1974) et Hollywood Hollywood (1976),
MGM. Mais en plus des numéros musicaux tous deux réalisés par Jack Haley, Jr., voiciAnn Miller
incontournables de Gene Kelly, Fred le troisième volet de l’autocélébration nos-
Astaire, Cyd Charisse ou Judy Garland, talgique de la comédie musicale MGM pro-
Debbie Reynolds nous découvrons des chutes rarissimes, posé cette fois par Bud Friedgen et
d'ncroyables séquences coupées lors de la Michael J. Sheridan. A bien des égards,
sortie des films et même des essais c’est la plus intéressante et la plus réjouis-Mickey Rooney
d'autres stars que celles qui furent finale- sante de ces entreprises : un travail de
ment choisies. De grands témoins nous recherche a été effectué pour retrouver des
entraînent devant et derrière les caméras documents rares ou inédits, la restaurationEsther Williams
dans une époque où le rêve devenait réali- des couleurs et du son a bénéficié d’avan-
té... tages technologiques récents (numérisa-
tion) et la sélection des morceaux estFred Astaire
remarquablement cohérente et homogène
L E F R A N C E
1D O C U M E N T S
une fois admises les réserves de départ sables à l’amateur. Négligées des mou- Joan Crawford, enduite d’une cirageuse
(suppression du récit, remontage des tures précédentes, Vera-Ellen et Dolores couche de fond de teint Max Factor ; le
séquences, recadrage en scope de Gray prennent d’éblouissantes montage tire joliment parti du titre de la
quelques extraits)… revanches dans des chorégraphies chanson («Two Faced Woman», doublée
signées Gene Kelly, tirées respective- par India Adams) Et enfin : à gauche,
…On constate que Gene Kelly a vingt ment de Ma vie est une chanson Fred Astaire danse le finale sablonneux
ans de plus, Mickev Rooney et Ann («Slaughter on Tenth Avenue») et Beau de La Belle de New York (déjà inclus
Miller sont effrayants, June Allyson n'a fixe sur New York («Thanks a Lot, But dans Hollywood, Hollywood), avec un
pas changé de coiffure depuis cinquante No Thanks»). Kelly lui-même étonne parfait costume blanc : à droite, la
ans, le regard de Lena Horne et les che- dans l’un de ses plus beaux solos, celui variante en bras de chemise, pour
villes de Cyd Charisse sont toujours de la planche qui grince et de la feuille apprécier la précision millimétrique du
électrisants et Howard Keel remporte la de journal dans Summer Stock de geste
palme de la verdeur. Les textes qu’on Charles Walters (1950) Comme pour suivre le conseil lancé par
leur a concoctés sont hagiographiques Astaire et Janis Paige dans la Belle de
et insignifiants, à part toutefois le dis- …Toujours dans les séquences inédites Moscou, le son a été «nettoyé» et
cret mais efficace couplet racial de Lena de Garland figurent de magnifiques mor- retravaillé en Dolby stéréo, avec de toni-
Horne, dont les numéros de guest star ceaux de The Harvey Girls (une spec- truants résultats : les orchestrateurs de
étaient coupés dans les Etats du Sud. taculaire marche aux flambeaux) et chez MGM ayant déjà une tendance cer-
Elle apparaît, magnifique, dans un bain Annie, reine du cirque («I’m an Indian taine à l’emphase, imaginez ce que
moussant filmé par Minnelli et éliminé Too», dont CinéMémoire nous avait devient le démentiel «Dance of fury»
par la censure de Cabin in the Sky (la montré, il y a deux ans, des rushes agré- interprété par le trio de choc Ricardo
chanson s'intitule «Ain’t It the Truth»). mentés d’un autre numéro : «Doin’ What Montalban-Cyd Charisse-Ann Miller, aux
Quant à la polémique qui lui fit perdre le Comes Natur’lly»). Dans ce dernier film talons mitrailleurs ! On en redemande
rôle convoité de Julie dans Show Boat signé George Sidney, on sait que Judy donc, et vite : la réserve de trésors
elle s’évanouit dès qu’on se pose une Garland fut remplacée pour cause de semble inépuisable, et comment sur-
simple question de crédibilité : comment santé ou d’insubordination par Betty vivre longtemps en ce monde sans les
Lena Horne, même enduite d’une plâ- Hutton : I’extrait où celle-ci rivalise jambes de Cyd, la voix de Judy, les sou-
treuse couche de fond de teint Max d’abattage avec le baryton Howard Keel liers de Fred ou les pirouettes de Gene ?
Factor, aurait-elle pu incarner un per- donne envie de revoir le film entier Yann Tobin
sonnage que tout le monde prend pour («Anything You Can Do»). Positif n° 406
une Blanche ? Ava Gardner, en tout état Les trucages numériques permettent décembre 1994
de cause, fut une parfaite Julie, à qui d’astucieux split screens : à gauche de
l’on fit subir, comme par punition, un l’écran large, Eleanor Powell danse
impersonnel doublage de la voix par devant un grand rideau blanc qui, se Deux films ont déja rendu hommage à
Annette Warren alors qu’elle avait enre- soulevant, révèle des pianistes immacu- l’âge d’or de la comédie musicale (Il
gistré elle-même les chansons. Toujours lés ; I’un des numéros les plus splendi- était une fois Hollywood et
est-il que That's Entertainment IlI dement épurés de Busby Berkeley pério- Hollywood, Hollywood). Ce troisième
répare l’injustice en rendant à Ava son de MGM. Dans la partie droite de choix d’extraits est commenté par les
propre filet vocal (celui qui fut conservé l’écran, le making of de cette séquence, stars elles-mêmes Gene Kelly, Cyd
dans le disque de la bande originale), délirant ballet de machinistes qui Charisse, Mickey Rooney, Esther
susurrant «Can’t Help Lovin’ Dat Man». démontent le décor pendant la prise Williams, Debbie Reynolds.
C’est ce genre de surprise que dispense, pour laisser passer la grue ! Ou encore : Mais, cette fois, à côté de séquences
pour notre plus grand bonheur, ce à gauche, voyez Cyd Charisse danser un étonnantes, on nous montre aussi les
remarquable film d’anthologie. Ses réa- ballet coupé de Tous en scène récem- coulisses On voit donc, à la fois, Eleanor
lisateurs sont aussi des monteurs qui ment exhumé pour le laser disc (et mon- Powell chanter «Lady be good» dans
aiment et connaissent par cœur leur tré par Patrick Brion sur France 3, après Divorce en musique (1941) et l'équipe
matériau (condition essentielle pour la programmation du film). A droite rete- de tournage au travail, incroyable ballet
rendre attrayant le passage Esther nez votre rire devant l’utilisation de la de techniciens faisant glisser les élé-
Williams). C’est un plaisir de les voir même bande-son par Charles Walters ments du décor pour permettre un long
réhabiliter des séquences ou des films pour le clou kitschissime de La travelling avant. Quant à Fred Astaire
oubliés du grand public, mais indispen- Madonne gitane, avec une atroce dans La Belle de New York, il reprend
L E F R A N C E
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8, RUE DE LA VALSE
42100 SAINT-ETIENNE
77.32.76.96 2
RÉPONDEUR : 77.32.71.71
Fax : 77.25.11.83D O C U M E N T S
intégralement un de ses numéros avec bien tombé en place» (Cyd Charisse à
un costume différent. Là encore, les propos de «Two Faced Woman»). «ça
deux prises sont projetées simultané- coupait le rythme» (Debbie Reynolds sur Principaux extraits,
ment. Et c’est la démonstration la plus Lucky Star). Parfois, le numéro s’insérait
prises ou plans inéditséblouissante du perfectionnisme d’un mal («Mr. Monotony,» par Judy Garland,
danseur génial. Ces deux heures de rêve dans Parade de printemps) ; ou alors
et de bonne humeur vous emmèneront à il était nul («Torch Song», dans le film,
Fascinatin' rythm de Lady be goodune époque où l’ambition de la MGM justement oublié, du même nom, chanté
1941était de "compter plus d'étoiles que le en play-back par une Joan Crawford,
avec Eleanor Powell,firmament"... visage passé au brou de noix, plus cha-
Bernard Génin marrée qu’un cacatoès) ; ou bien encore
Ain't it the truth d&#

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