The Full Monty, le grand jeu de Cattaneo Peter

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Extrait

The full monty, le grand jeu The full monty de Peter Catt FICHE FILM Fiche technique

G. B. - 1997 - 1h32 Couleur

RÈalisateur : Peter Cattaneo

ScÈnario : Simon Beaufoy

Montage : David Freeman Nick Moore

Photographie : John De Borman

InterprËtes : Robert Carlyle (Gaz) Mark Addy (Dave) William Snape (Nathan) Steve Huison (Lomper) Tom Wilkinson (Gerald) Paul Barber (Horse) Hogo speer (Guy) Lesley Sharp (Jean)

L E

Gaz, son fils et un ami en mission de repÈrage

D O C U M E N T

Critique

Ayant atteint des rÈsultats aussi incroyables quÕinattendus au box-offic (prËs de 100 millions de dollars de recettes pour un co˚t dÕ‡ peine 3,5 mi lions de dollars),The full montyconfir- me dÕune maniËre Èclatante ce reno veau dÕun cinÈma britannique ‡ cons nance sociale sachant manier humour et Èmotion avec une dextÈritÈ indÈniable. Sans doute moins incisif que le cinÈma dÕun Ken Loach ou les premiËres Ïuvre dÕun Steven Frears,The full montyjoue avant tout la carte de lÕironie tendre du gag dÈvastateur. Formidablement servi par une troupe dÕacteurs tous exce lents, cette Ïuvre dÈbordant dÕu enthousiasme et dÕune bonne hume communicatifs, nÕa assurÈment pas vol son succËs. Philippe Ross Saison cinÈmatographique 1997

CÕest dans la lignÈe desVirtuoses, mÍme esprit, mÍmes personnages atta- chants, mÍme ancrage social, mais cÕe beaucoup plus rigolo, une franche comÈ- die qui a dÈclenchÈ un bouche ‡ oreille dÕenfer ! Ici ‡ Sheffield, ce nÕest pas le charbo mais lÕacier qui faisait jadis la gloire d la rÈgion ; aujourdÕhui les usines o fermÈ, laissant sur le carreau une popu- lation masculine dÈsemparÈe et dÈpri- mÈe faute de travail et de reconnaissan- ce sociale.Comme souvent dans ce genre de situation, les femmes ont pris les choses en main et ont appris ‡ gÈrer la crise, en quittant le tablier conjugal pour dÈnicher des petits boulots, privant dans le mÍme temps les maris de leurs ultimes prÈrogatives masculines. Un soir, cÕest lÕeuphorie dans les chaumiËres : groupe de Chippendales dÈbarque en ville. Les Chippendales : on connaÓt ces crÈatures venues dÕun monde parallËl un univers bodybuildÈ o˘ des m‚les sculpturaux se pavanent en exhib

leurs atouts les plus avantageuxÉ Les filles jeunes et moins jeunes d Sheffield ont beau se garder dÕavou leur Èventuel penchant pour ce genre d spectacle, elles nÕen sont pas moins pl sieurs dizaines ‡ se presser dans le pu du coin pour assister ‡ lÕunique repr sentation des strip-teaseurs yankees. C soir-l‡, cÕest donc lÕeffervescence ch les femmes, la morositÈ chez le hommesÉ Parmi la troupe des perdants, se trouv Gaz, la trentaine aux allures dÕÈtern ado, chÙmeur un peu dÈsinvolte qui s dÈbrouille comme il peut pour ne pa sombrer dans le dÈsespoir. Une de se fumeuses idÈes surgit inopinÈment dan son esprit inventif le lendemain d fameux soir des grands couillons mus clÈs aux sourires bÈats : et si, ici-mÍm ‡ Sheffield, il montait un vrai spectacl de strip, avec de vrais hommes du cr prÍts ‡ aller jusquÕau bout en se mo trant entiËrement nus ? LÕidÈe fait son chemin, cÕest quÕelle plutÙt rigolote, surtout quand le group en question commence ‡ se constituer David, le meilleur pote de Gaz est plutÙ du genre rondouillard ; Horse, le quin quagÈnaire, est un maigrichon grison nant ‡ lÕallure maladive ; Lomper, u rouquin chÈtif blanc comme un cache dÕaspirine et Guy nÕa pour lui que s formidables attributs virils. A forc dÕobstination, de rÈpÈtitions, de discipl ne et de professionnalisme laborieuse ment conquis, la petite troupe finit pa se trouver prÍte ‡ affronter son publicÉ TraitÈ par des gougnafiers, un tel suje aurait pu sombrer dans la vulgaritÈ l plus grasse. Ce nÕest absolument pas l cas ici car les personnages du film son attachants au possible, et le regard d rÈalisateur particuliËrement chaleureux The full montymet en scËne des gen ordinaires dans leur vie de tous le jours, il montre leur solidaritÈ, leu esprit de rÈsistance, avec une drÙlerie e une sympathie qui font chaud au cÏur. La gazette Utopia n∞17

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CÕest ‡ peine croyable : des centaines de femmes payant dix livres - dix livres vous vous rendez compte ! - pour voir dans une salle interdite aux hommes des Chippendale ‡ la con se trÈmousser devant elles. Gaz (Robert Carlyle excel- lent comme dÕhabitude) est ÈcÏurÈ : tu montres tes fesses sur une scËne et tu te fais du blÈ. Tu gardes dignement ton pantalon et tu pointes au chomedu de Sheffield ex-petite ville industrielle prospËre aujourd' hui minÈe par la crise. Du fric. Il faut absolument que Gaz trou- ve sept cents livres le plus vite possible sinon son ex-femme lassÈe par ses excentricitÈs menace de lÕempÍcher de voir Nathan. Son gamin. Le seul espoir de sa foutue vie. Le seul Ítre humain ‡ le regarder, de la confiance plein les yeux. Alors surgit lÕidÈe : si des mecs gagnent des fortunes en se dÈshabillant sur scËne pourquoi Gaz nÕy arriverait-il pas ? LÕennui Èvidemment cÕest qu'il nÕest pas vraiment b‚ti comme un Chippendale. PlutÙt mignon si on veut bien lui prÍter attention mais un brin gringalet. Quant ‡ son pote Dave ce n est pas un Apollon non plus avec une bonne dizaine de kilos ‡ perdre. Pas dÈcouragÈ pour autant Gaz, dÈcide de monter un groupe et fait passer quelques auditions (discrËtes) parmi les chÙmeurs de la ville : se prÈsentent Lomper, un rouquin timide et maigri- chon, Horse, qui serait plutÙt douÈ pour la danse sÕil nÕÈtait pas moche et flapi par les annÈes. Et un jeune mec, Guy, absolument dÈnuÈ de rythme mais dotÈ... euh... dÕun argument, appelons Áa un argument indiscutable que les autres contemplent mÈdusÈs (et jaloux). Manque un professeur de danse : ce sera Gerald, le trËs digne Gerald, qui, chaque matin, dans son impeccable cos- tume de cadre actif quitte sa maison (hypothÈquÈe) son jardinet semÈ de ruti- lants nains de jardin et sa femme ‡ qui il nÕarrive pas ‡ avouer quÕil ne travaille plus depuis six mois... Voil‡ : cÕest lÕhistoire dÈsopilante et

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entÍtÈs. Une histoire comme seuls le Anglais savent en tourner aujourdÕhu Une histoire o˘ se mÍlent harmonieuse ment la peinture sociale et la fantaisi farfelue dÕun conte qui vire ‡ lÕabsur Car pour battre les Chippendale sur leu propre terrain nos zozos nÕont dÕaut alternative que de promettre ‡ leur spectatrices un full monty, un Òstrip intÈ gralÓÉ On ne vous dÈcrira pas les rÈpÈ- titions (hilarantes) dont celle qui se termi ne chez les flics. Ni ce moment irrÈsis tible ‡ lÕANPE locale o˘ le film prend so dain des airs de comÈdie musicale. Ni l reprÈsentation elle-mÍme o˘ Dave qui avait abandonnÈ ses copains, les rejoin en dÈpit de son gros bide et o˘ cÔest G qui ‡ la derniËre seconde a lÔair de fla cher. Mais tout est drÙle, juste, touchant avec quelques brËves parenthËses ´sen timentalesª qui reflËtent lÕÈvolution ps chologique des personnages : le peti Nathan qui offre ses Èconomies ‡ so pËre parce qu'il croit en lui ; la femme d Gerald qui ayant enfin dÈcouvert qu' il es au chÙmage lui dÈclare sans ambage quÕelle a toujours dÈtestÈ leurs nains d jardin ; ou encore Guy et Lomper, fuyan la police, se retrouvant en string de cui dans une chambre o˘ ils semblent s regarder pour la premiËre fois... Mais cÕest son insolence qui expliqu sans doute le triomphe deThe Full Montypremier film de Peter Cattane partout o˘ il est sorti jusqu'ici ici. So cÙtÈ pied de nez. Le sentiment dÕun dÈ lancÈ ‡ un Goliath moderne par six petit David tÍtus. DÈfi minuscule, bien s˚ dÈrisoire, Èvidemment, irrÈaliste, on bien dÕaccord. Mais utile parce minuscule, dÈrisoire et irrÈaliste, prÈci ment. Car enfin les oppresseurs monde entier commencent toujours dÈshabiller ceux qu'ils veulent humili Ici cÕest en se dessapant que les h retrouvent, pour quelques instants, l dignitÈ perdue. Et Áa les (nous !) re ravis, enthousiastes et euphoriques. Pierre Mu TÈlÈrama Hors-sÈ Les 60 meilleurs films 97-

A lÕessor act graphique en pond la florai terroir. DÕori qui donne so fournit un exe dans le vent, mÕa transmi gie allÈchant Au moment 1918, lÕarmÈ ses officier ´demobª, pr vÍtements p Burton, ´ aujourdÕhui pouvait donc ÈquipÈ de pi contexte im the full mont mÈtaphore d de A ‡ Z. Gr‚ ment - mÈton the full mont ´se mettre e que nous n devant un be contraire. Dans la foulÈ meurs rÙdent giques, fermÈ Sheffield, ils dans le pÈtri vrement, ‡ la assument le sentent Èm jusquÕ‡ prop

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Le symbolisme est double : dÕune part, il sÕagit de gagner du ´brassª (´pognonª) ; dÕautre part, de montrer aux femmes que, malgrÈ les apparences, eux aussi ´ils en ontª. Sur une toile de fond ´rÈalisteª, avec un rythme dÕenfer, la farce bat son plein. On cannaÓt les excellents interprËtes : Robert Carlyle, depuisRiff-Raffet Trainspotting; Lesley Sharp avait jouÈ lÕancienne petite amie de Johnny dans Naked. Tom Wilkinson incarna le M. Dashwood deRaison et sentiments. Cependant, si on me demande ‡ travers les paroles de la cÈlËbre contine : ´Pussy cat, pussy cat, where have you been ?ª, je dirais que je suis allÈe voir The full montyet que jÕai ÈtÈ dÈÁue. MalgrÈ les correspondances du milieu dÈpeint, des fanfares et du parler local, le rÈalisateur ne tient pas la route enta- mÈe parLes virtuoses. La bande sono- re, envahissante, est un camouflage inadÈquat pour des sÈquences essou- flÈes, une caractÈrisation teintÈe de miËvrerie. Certes, des moments ´drÙlesª ne manquent pas, et jÕai apprÈciÈ le dos- sier de presse avec son lexique dÕargot britannique. EnNaked, jÕai vu une dÈtresse dÈca- pante : avecLes virtuoses, je me suis laissÈe emporter par la fougue dÕun ensemble magique. Mais qui voudrait voirThe full montydevra se mettre au premier rang, ou bien rester derriËre lÕÈcran. Eithne OÕNeil ∞ -

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Le rÈalisate

En 1989, Peter Cat Royal College of miËres armes avec qui gagnera un Ò ainsi quÕune publ puis un court m Oscars et rÈalisÈ Thames TV. Ens sÈries tÈlÈvisÈes, t nage health fre the Bill. Il travaill pour Paul Weilan pour laquelle il si pubs. En 1995, il film pour BBC Scre et Lena Heady) qui accueilli au Sund 1996. Cattaneo a t par lÕhumour du Beaufoy - un jeun se rappelle le mo script deThe full viens lÕavoir lu tr matin - et lÕavoir chose la plus impor cÕest lÕhumour changement que v mÈtallos - ne par corps - et qui so situation o˘ ils d Cattaneo fut aussi plan assez grave q ´CÕest lÕhistoire des effets ‡ long t CÕÈtait un sujet cl annÈes, mais il s peu nÈgligÈ. Pour guËre changÈ.ª M est dÕabord une une palette de silh tÈes : ´Je voulais grand, un maigre, q LÕaffiche deUsu dans ma tÍte. Je v formes. Et nous Chacun est trËs dif tillonnage dÕhom stÈrÈotypes vÈ ´ChippendalesªÉª

Filmographie

Dear rosie(CM) 199 Loved up(TV) 199 The full monty199

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