Toy Story de Lasseter John
4 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
4 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 56
Langue Français

Extrait

Toy Story de John Lasset FICHE FILM Fiche technique
Etas Unis - 1995 - 1h17
RÈalisateur : John Lasseter
ScÈnario : Joss Whedon, Andrew Stanton, Joel Cohen, Alec Sokolow dÕaprËs un sujet original de John Lasseter, Andrew Stanton, Pete Docter et Joe Ranft
Directeur artitistique : Ralph Eggleston
Musique : Randy Newman
L E
t i
l
l
t
Woody et Buzz lÕEclair
D O C U M E N T
Critiques
La rÈussite de John Lasseter tient ‡ sa maniËre de repenser des pÈripÈties clas-siques ‡ lÕÈchelle de ses hÈros. PlacÈe quelques centimËtres du sol, la camÈra offre une relecture du rÈel qui donne sa matiËre au rÈcit. Visuellement, le prin-cipe - aux yeux dÕune crÈature minuscul un chien paraÓt un monstre gigantesque et un jardin une jungle pleine de dan-gers - nÕest pas neuf.Mais par-del‡ l simple jeu sur les proportions, en adop-tant le point de vue des jouets, cÕest u vÈritable microcosme que dÈpeint le cinÈaste. Chaque jouet a son caractËre et des pouvoirs hÈritÈs de sa constitu-tion: les petits soldats, tous crÈÈs sur le mÍme moule, sont disciplinÈs et ont appris ‡ se dÈplacer avec lÕentrave d leur socle en plastique, M. Patate est toujours bougon ‡ cause de sa tendance ‡ perdre ses organes dÈtachables, le petit dinosaure est complexÈ de ne pas susciter la terreur... En mÍme temps, le scÈnario Èvite tout manichÈisme. Aigri et dÈsabusÈ, Woody oublie ses devoirs de shÈrif et provoque, dans un moment dÕÈgarement, un acc dent pour neutraliser Buzz. Ce dernier malgrÈ sa facture sophistiquÈe, est un lourdaud maladroit. En outre, si ses congÈnËres le respectent comme le vrai Buzz lÕEclair, il est incapable de voler son fameux laser nÕest quÕune ampo clignotante. Sa naÔvetÈ, qui Ie conduit ‡ se voir comme un authentique hÈros de lÕespace, est ‡ lÕorigine dÕune sc dÈchirante (la dÈcouverte de sa vraie nature de figurine), et enrichit le film dÕune rÈflexion sur le rapport entre l fiction et la rÈalitÈ. Cet effet de distanciation est compliquÈ par lÕartificialitÈ du monde rÈel, lui aus reprÈsentÈ en images de synthËse. O˘ sÕarrÍte le merveilleux et o˘ commenc la rÈalitÈ quand un restaurant, le Pizza Planet, ressemble ‡ sÕy mÈprendre ‡ un station orbitale ? Le jeu sur les cadrages entretient lÕillusion. Quand, au dÈbut d gÈnÈrique, la silhouette de Woody se dÈcoupe devant le Grand Canyon, on
pourrait croire ‡ lÕÈvocation de quelqu western. Mais le plan suivant ramËne l paysage grandiose aux limites dÕu tableau accrochÈ sur le mur. Par la suite le spectateur ne se laisse plus piÈge par ce genre de trompe-lÕÏil, mais Buz persiste ‡ confondre lÕimmensiÈ d lÕespace cÈleste avec les motifs d papier peint. De nombreux effets d symÈtrie et dÕopposition ajoutent lÕambiguÔtÈ. La sarabande de Wood projetÈ dans les airs par Andy prÈfigur lÕincroyable parcours de Buzz lorsquÕil jette dans le vide; le soleil qui illumin la chambre du gamin contraste avec l tonnerre qui gronde dËs lÕarrivÈe dan celle de Sid. Le cinÈaste assimile le deux enfants aux deux faces dÕun mÍme piËce de monnaie: tous les deu prÈfËrent Buzz ‡ Woody, mais lÕun l choisit pour le sortir quand lÕautre sÕ empare en vue de Ie dÈtruire. La leÁon de tolÈrance de cette fable alliÈe ‡ son humour, qui transparai dans un florilËge de jeux de mots (e francais: la lampe bergËre est une allu meuse,Ie cow-boy nÕaime pas quÕon cherche des crosses) et dans la cocasse rie des siuations, pour ne rien dire d travail sur les voix, accentue le parallËl avecBabede Chris Noonan, construi sur un principe voisin (les animaux de l ferme communiquent et se conforment des rËgles connues dÕeux seuls) et sor en France le mois demier. Ces deu petites merveilles de poÈsie et de ten dresse laissent espÈrer en la vitalit dÕun cinÈma qui commence ‡ explor les virtualitÈs de lÕordinateur sans lim ter sa crÈativitÈ aux seuls effets spÈ ciaux. Philippe Roye Positif n∞ 422 - avril 199
Un film ‡ la fois rÈvolutionnaire et ras surant. En mettant sa stupÈfiante ima gerie au service dÕune intrigue imp rable,Toy Storyannonce une nouvell faÁon de raconter des histoires tout e confirmant une vieille Èvidence : un bo scÈnario est le meilleur des effets spe
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
ge entiËrement rÈalisÈ en images de synthËse (on en avait dÈj‡ vu quelques sÈquences mÈmorables dansTermitor 2,Jurassic ParcouJumanji, mais jamais sur une telIe longueur). SÕil repousse les limites du possible en la matiËre, ce sont ces mÍmes limites qui dÈterminent son univers. Celui des jouets, lisses, brillants et de couleurs vives. Les humains, plus difficiles ‡ reprÈsenter, sont relÈguÈs au second plan. Le style qui en dÈcoule, assez homogËne, attire lÕattention au dÈpart, mais, trËs vite, on sÕy sent ‡ IÕaise. DÕabord parce que lÕhistoire est racontÈe selon des techniques qui empruntent ‡ la fois au dessin animÈ pour la concep-tion des personnages, et au cinÈma tra-ditionnel pour la faÁon dÕorganiser les prises de vues dans lÕespace virtuel. DÕautre part, IÕintrigue, qui voit deux hÈros antagonistes sÕassocier pour ren-trer chez eux, est elle aussi trËs cla-sique. Leurs aventures sont spectacu-laires, angoissantes et mouvementÈes, mais pas seulement. Gr‚ce aux diffÈ-rents niveaux de lecture possible, le film a largement de quoi emballer tous Ies publics. Avec leurs qualitÈs, leurs dÈfauts, leur ego, les jouets se comportent comme des humains, mÍme si la rÈalitÈ les rap-pelle parfois ‡ IÕordre. CÕest le cas de Buzz IÕ…clair, qui se prend pour un hÈros au point dÕen Ítre Ènervant. Les appa-rences le confortent dans son illusion jusquÕau moment o˘, dÈcouvrant son image sur une affiche publicitaire, il prend conscience de sa condition de jouet. Encore plus intÈressante est la faÁon dont on dÈcouvre comment lÕenvi-ronnement dÈtermine le comportement. Les jouets mutants produits par lÕenfant terrible Sid sÕavËrent bien diffÈrents de ce que leur apparence inquiÈtante sug-gËre. Ils ont dÈveloppÈ pour survivre un sens de la solidaritÈ qui nÕexiste pas chez les pensionnaires du gentil Andy. Les monstres ouvrent Ia porte sur un univers plus sombre proche de celui de Tim Burton. Et ils ne sont pas loin dÕÍtre les vrais hÈros du film. GÈrard Delorme ∞ -
D O C U M E N T
Enorme succËs aux Etats-Unis,To Storyarrive prÈcÈdÈ dÕune fanfare tec no annoncant Ie premier long mÈtrag entiËrement en images de synthËse. A risque de masquer dÕautres caractÈri tiques. Son scÈnario tout dÕabord, classiqu rÈcit consensuel de lÕimaginaire am cain:Toy Storyconte la rivalitÈ dan lÕaffection dÕun jeune garÁon entre s vieux jouet favori, un cow-boy articul nommÈ Woody, et lÕastronaute Bu lÕEclair, nouveau cadeau qui a pris l place dÕhonneur dans Ie cÏur d lÕenfant. Soit lÕaffrontement entre marionnette symbole du passÈ et cell qui figure la modernitÈ. Autour des deu ´ hÈros ª Èvolue une communautÈ-type les autres jouets -, figurant une middl town classique. Et pour que ne manqu pas la composante politiquement correc te du message, le pendant ´ mons trueuxª de ce groupe normalisÈ : le jouets hybrides fabriquÈs par Ie mÈchan voisin. La totalitÈ de lÕhistoire se passe du poi de vue des jouets, les autres humain nÕÈtant que des vagues silhouettes peine entrevues. LÕartifice est clair ment affichÈ, et le film est un avata moderne du dessin animÈ, non du cinÈ ma en prise de vues rÈelles sur lequel l virtuel fait planer la menace de ´dÈrÈali sationª du monde.Toy Storyest mÍm un dessin animÈ Disney, la questio Ètant plutÙt de savoir sÕil annonce u nouveau type de production en sÈrie de usines ‡ lÕenseigne de Mickey. L triomphe commercial du film, inattendu peut en faire le prototype dÕune nouvell sÈrie susceptible de doubler, voire d remplacer les dessins animÈs clas siques, compte tenu de ses avantage Èconomiques. Avec au moins deux ten dances repÈrables : dÕabord lÕavËneme dÕune nouvelle laideur, composite de l traditionnelle miËvrerie Disney et de simplifications de forme imposÈes pa lÕordinateur et par la ressemblance ave les objets du merchandising. Ensuite u changement de ton, plus contemporain au langage moins ch‚tiÈ, avec ava lanche de rÈfÈrences, dont certain
clairement destinÈes aux adultes, de citations de lÕactualitÈ politique ou de Èmissions cultes de la tÈlÈ. Si leur mora-le reste au fond la mÍme, les produits de divertissement en image les plus dif-fusÈs au monde viennent de recevoir u nouvel habillage qui pourrait faire date. Jean-Michel Frodo Le Monde - 28 mars 199
SALLE C L A S 8 ,R 4210 04. R…PON Fax :
en ‚ne de lÕami de Pinocchio ou la sor-ciËre deBlanche-Neigeme terrifiaient quand jÕÈtais gosse. Pareil au cinÈma, avec les singes volants dansLe Magicien dÕO.zJÕen avais des cauche-mars. Je pense quÕil y a une place pour ces scËnes-I‡, mais raisonnablement. Voil‡ pourquoi nous avons crÈÈ les jouets mutants. Au dÈbut, je voulais quÕils fassent un peu peur, mais on dÈcouvre par la suite quÕils sont trËs bienveillants. Tout le film a ÈtÈ mis en scËne du point de vue de Woody : les jouets mutants font peur parce que Woody en a peur. Il les prend pour des cannibales qui mangent ou dispersent des bouts de jouets. Mais les appa-rences sont trompeuses. LÕanimation par ordinateur est un mÈlange dÕart et de technologie, la ligne de dÈmarcation est floue. Il est impossible pour moi dÕapprendre tout ce que lÕingÈnieur sait en matiËre de programmation, tout comme il ne peut pas apprendre tout ce que je sais en matiËre dÕanimation. On a donc joint nos forces; et cÕest cette col-laboration qui est lÕessence de Pixar. Il faut bien comprendre que tous les pro-grËs rÈalisÈs ne proviennent pas de la technologie mÍme, mais des gens qui lÕutilisent. LÕordinateur ne doit pas Ítre surestimÈ. Ce nÕest quÕun outil, il est stupide, il ne fait que ce quÕon lui demande. Il y a deux raisons ‡ la rÈussi-te deToy Story: 1) IÕhistoire; 2) les per-sonnages, qui sont un mÈlange de tech-nologie informatique et de crÈation de grands modËles, avec plus de 700 contrÙles donnant toutes les variÈtÈs dÕexpression. Les interventions humaines sont dÈterminantes. Tom Hanks a ÈnormÈment contribuÈ au per-sonnage.Il a rendu lÕhistoire plausible, vivante. Sa performance a inspirÈ des animateurs talentueux comme Pete Docter. Tous les animateurs ont ÈtÈ engagÈs pour une seule raison : leur talent dÕacteur. Ils viennent de tous les secteurs de lÕanimation et sont capables de faire bouger les objets, de les faire penser. Tous les mouvements sont liÈs au processus de pensÈe des person-
D O C U M E N T
Avenir A lÕarrivÈe dÕune nouvelle technolo les gens croient quÕelle va remplac quelque chose. Au siËcle dernier, o pensait que la photographie allait rem placer la peinture. AujourdÕhui, IÕima de synthËse nÕest pas en train de tu lÕanimation, elle nÕest quÕune nouv forme dÕanimation parmi dÕautr comme le dessin animÈ, IÕimage p image, IÕanimation de marionnettes o la claymation (avec de la p‚te ‡ mode ler, commeWallace et GromitChaque procÈdÈ a ses qualitÈs spÈci fiques et il nÕy en a pas un qui so meilleur quÕun autre. Cela dÈpend d sujet, des besoins de la production. J pense que lÕanimation par ordinateur un Ènorme potentiel dans le domain des effets spÈciaux parce quÕelle pe produire des images trËs rÈalistes. On commencÈ ‡ la voir dansJurassi Park. Elle va Ègalement se dÈveloppe dans le domaine des cascades : dan Braveheart, les chevaux meurent d maniËre assez repoussante, mais aucu cheval nÕa ÈtÈ blessÈ. On est arrivÈ recrÈer sans danger lÕambiance de l guerre de lÕÈpoque, sanglante et viole te. Pareil pourBatman Forever, o˘ cer taines cascades Ètaient impossibles rÈaliser par des professionnels. GÈrard Delorme et Jacques-AndrÈ Bond PremiËre n∞229 - avril 199
Le rÈalisateur
AvecToy Story, John Lasseter nÕa pa seulement ouvert la porte ‡ une nouvel-le forme dÕanimation, cÕest un vÈrita rÍve dÕenfant quÕil a rÈalisÈ. Depuis naissance ‡ Los Angeles en 57, John Lasseter est ÈlevÈ dans une ambiance artistique. Sa mËre, qui enseigne lÕart lÕuniversitÈ, IÕencourage ‡ regarder l dessins animÈs. LorsquÕ‡ lÕ‚ge de ans, il dÈcouvre que des gens gagnent leur vie en faisant des dessins animÈs, il dÈcide dÕen faire son mÈtier. Il a Èt parmi les premiers ‡ Ítre recu ‡ la Cal Arts, une Ècole de dessin animÈ crÈÈe par Disney o˘ il Ètudie pendant quatre ans - et y rencontre Tim Burton - avant de travailler comme animateur chez Disney. En 81,Tronbouleverse sa vie : ´JÕai Èt Èbloui. Pas tellement par ce que je voyais, mais par les possibilitÈs que cette nouvelle technologie laissait entrevoir.ª A 24 ans, il propose ‡ Disney 30 secondes expÈrimentales de dessins traditionnels retouchÈs et animÈs par ordinateur. AffectÈ par une sÈrie dÕÈchecs commerciaux, le studio trouv le projet trop ambitieux. Lasseter quitte alors Disney en 84 pour rejoindre Pixar, le dÈpartement graphique sur ordinateur de Lucas-film, situÈ ‡ San Francisco. Steven Jobs, cofondateur dÕAppl Computer, IÕachËtera en 86. En 86, Lasseter invente et anime lÕimpressionnant chevalier qui sort d vitrail dansLe Secret de la pyramide, de Barry Levinson, produit par Spielberg. concevoirTin Toy, le pre-rage dÕanimation sur ord mpensÈ par un oscar. herg et Michael Eisner, ‡  nouveauxdirigeants d t ‡ tout prix de ramener  Disney.Mais il sÕamus ar. En juillet 91, Disney ar et ses quatre employÈs isateur ; Guggenheim, pro-
commande pour trois longs mÈtrages dÕanimation par ordinateur.Toy Story est le premier. Le prochain, avec des insectes pour hÈros, est en prÈparation. GÈrard Delorme PremiËre n∞229 - avril 1996
Filmographie
Films de fin dÕÈtudes :
Lady and the lamp Nitemare
Courts mÈtrages :
1979
Luxo Jr1986 RedÕs Dream1987 Tin Toy1989 Oscar du meilleur court mÈtrage dÕani-mation Knickknack1989
Longs mÈtrages :
Documents disponibles au France
Dossier distributeur Positif n∞422 - avril 1996 Cahier du CinÈma n∞501 - avril 1996 PremiËre n∞229 - avril 1996 -
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents