Par Robert Guédiguian, avec Michel Bouquet, Jalil Lespert, Philippe Fretun…
film français, février 2005
Par Pascal Joseph
Le vieil homme et la mort omment séduire une nulsC. Notre seul objectif, c’était femme ? Il fallait parler cinéma et nous étions à tout prix d’attirer l’attention de cette tête charmante qui ne daignait même pas nous adresser un regard. Alors commençait la recherche effrénée du bon mot qui ferait qu’enfin, ses yeux inté-ressés se planterait dans les nôtres. Et, ce fut l’invention de la répar-tie magique : « Ce film est nul ! »,« Oui, mais la photo est très réus-sie » ! Bingo !
Il en va de même du film de Guédiguian. Ne dites pas ce que vous en pensez, écartez les commentateurs d’une moue de votre lippe tombante, sacrifiez au volapuk des nouveaux Bouvard et
Pécuchet et dites l’air inspiré : « Quelle performance d’acteur ! »
On peut aussi tomber dans la mauvaise blague : « ah non, merci, j’ai déjà vuLa Chute », mais c’est à sortir parmi un public d’amis choisis ! Voire… Bruno Ganz a reçu les mêmes éloges que Michel Bouquet, parce que du film, on ne peut rien dire ou si peu. Au fond, qu’est-ce qui pousse un réalisateur à faire un film sur un personnage politique et historique, précisément au moment où il sort de l’Histoire et de la politique ?
e rs entva part r,e Président va mourir, double décompte morbide sur lequel s’ouvre le film, dont on notera au passage que la photo justement est atroce, striée de points et de pixels, comme un faux documen-taire sur de fausses confidences. Et pour le personnage, justement,