Crise économique I: les Cassandre ont peut-être raison
3 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Crise économique I: les Cassandre ont peut-être raison

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
3 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Crise économique I: les Cassandre ont peut-être raison

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 33
Langue Français

Extrait

Crise économique I: les Cassandre ont peut-être raisonThierry Warin École Polytechnique de Montréal Middlebury College (USA) Fellow CIRANO Débutée en 2007, la crise économique est loin d’être terminée. Il ne s’agit pas de ressembler à une Cassandre moderne, mais les optimistes le sont un peu trop tôt. Ceux qui annoncent que la crise est bientôt finie parlent en fait d’autre chose. Avec 9,8% de chômage et une dette publique qui flirte avec les 95% du PIB, les États-Unis par exemple s’enfoncent dans les difficultés. Les dettes des pays européens pourtant inférieures donnent mauvaise mine à leurs gouvernants. Pourtant, les pays Occidentaux restent chanceux: ils continuent d’avoir accès au marché financier international à des taux certes plus chers pour certains comme les 8% pour l’Irlande, mais inférieurs à 10% et souvent loin de ce qu’ils étaient avant la création de l’euro par exemple.Le débat entre les Cassandre et les optimistes doit trouver son explication soit dans l’absence d’explication satisfaisante de la crise soit dans l’abondance des explications. Des concepts économiques compliqués sont employés parfois sans être bien appropriés comme les termes récession, dépression ou ralentissement. La séquence de la crise est tout aussi mal expliquée. Une fois, c’est la faute des agences de notation, une autre c’est la faute des banquiers d’investissement qui ne pensent qu’à faire de l’argent, ou encore c’est le système tout entier qu’il faut blâmer: la finance est devenue le capitalisme casino. Du côté des critiques s’adressant aux gouvernements, on leur reproche leur alliance avec les infidèles de Manhattan ou de Lombard Street, pour ne pas dire leur corruption. On regrette leur absence de réglementations pour empêcher des salaires et des boni indécents, mais encore pire on regrette leurs déréglementations comme la fin du Glass-Steagall Act. Au final, la multiplicité des analyses entre les mécanismes économiques, la gouvernance des pays, la psychologie particulière apparemment des investisseurs ajoutées à la dimension éthique font que le débat sur la crise ne peut être clair. Les faits sont pourtant là. La crise a commencé aux États-Uniscomme une crise réelle: l’explosion de la bulle immobilière. À ce moment précis, la crise réelle ne se trouve qu’aux États-Unis. Bien sûr d’autres pays avaient également une bulle immobilière, mais celle-ci s’explique par l’argent bon marché qui venait par définition des marchés financiers. L’explosion de la bulle immobilière se traduit en une explosion des marchés financiers reliés directement au marché immobilier et la contagion va jusqu’à gagner la haute finance au travers des poduits dérivés. À la crise réelle des États-Unis se succède une crise financière qui cette fois sera internationale. L’effondrement de Bear Stearns, l’improbable faillite de Lehman Brothers et la contagion aux autres banques
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents