En ce début de XXIème siècle, force est de constater que la gue
17 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

En ce début de XXIème siècle, force est de constater que la gue

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
17 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

En ce début de XXIème siècle, force est de constater que la gue

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 40
Langue Français

Extrait

Conférence CEHD - 10 mars 2008, Palais Abbatial de Saint Germain des Près Direction politique et commandement militaire : Qui conduit la guerre ?
L’engagement de la force : la prise de décision dans les opérations militaires extérieures de la France depuis la fin de la guerre froide
Introduction
Il faut saluer l’initiative prise par le CEHD et son directeur Jean Christophe Romer d’organiser un cycle de conférences consacrées à la conduite de la guerre. Cette initiative est la bienvenue, tant en raison du sujet traité que de l’approche retenue. L’intérêt de ce cycle qui va en quelques étapes de la Rome d’Auguste à l’Amérique de Bush tient à la diversité des thèmes et des périodes passés en revue. Mais il oblige aussi à devoir assumer le risque de forts contrastes historiques et un possible éparpillement des réflexions. Cependant, comment échapper à ce dilemme dès lors qu’il s’agit de la guerre ? Penser la guerre, comme concept et en tant qu’objet d’étude historique, c’est en effet toujours penser des cas particuliers dont les occurrences, néanmoins, sont toutes reliées entre elles. Il n’y a pas grand-chose de commun entre le raid d’une tribu nomade contre une peuplade sédentaire, le siège de Troyes, une campagne du Maréchal de Saxe, les batailles Napoléoniennes, la poursuite de la guerre à outrance et l’affirmation de la guerre totale au XXème siècle, la chasse aux Talibans dans les grottes de Tora Bora ou encore les combats de ville en Irak. Et pourtant, le sens commun fait reconnaître qu’il existe entre tous ces événements disparates une parenté. C’est pourquoi, sans hésiter, nous les englobons en dépit de la grande variété d’aspects qui les caractérise sous le seul terme de guerre. Il en va de la guerre comme d’autres concepts que Wittgenstein définit comme des concepts à bords flous. C’est l’usage du concept qui lui confère sens et caractère et laisse finalement sa définition toujours ouverte. La notion varie à chaque époque en fonction de l’usage. Aussi, la guerre ne se connaît bien que par l’étude des cas particuliers. Toute tentative de description globale est vaine et vouée à l’échec. Si l’on veut analyser correctement le phénomène, il faut en réalité respecter trois précautions de méthode : la guerre s’appréhende dans les cas particuliers ; il ne faut pas faire disparaître la guerre dans un cas particulier ; les cas particuliers sont tous reliés entre eux dès lors que l’histoire les éclaire. Quoique historiquement reliées entre elles, maintenir toutes les occurrences possibles de la guerre sous l’unité du concept relève cependant de la gageure.
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents