III – Que dit l'opinion publique
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III – Que dit l'opinion publique

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Langue Français

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III – Que dit l’opinion publique ?
1)
Une lente prise de conscience
Vers une égalité des sexes ?
Comme nous l’avons vu dans la partie précédente, la société a procédé à un réajustement à
partir des années 1990. La femme a voulu trouver un équilibre dans les différentes facettes de
sa vie. Comme le soulignait d’ailleurs le mensuel Avantages avec son slogan :
« Il y a plus
d’une vie dans la vie d’une femme »
, celle-ci veut être acceptée
.
Ce slogan a ainsi été repris
récemment de manière asexuée dans une publicité relative à une banque-assurance. Sans pour
autant ôter la place prépondérante de la femme, les campagnes tendent vraisemblablement
vers une publicité asexuée ou du moins plus équilibrée. On a vu l’homme faire la cuisine et
même récemment porter des chaussures à talons pour Eram au-dessus du slogan :
« Aucun
corps de femme n’a été exploité dans cette publicité ».
L’homme est de plus en plus présent
dans la publicité et vient contrebalancer l’utilisation de la femme. Cette tendance s’explique
essentiellement par la naissance de ce que l’on nomme les métrosexuels, ces hommes qui
prennent soin d’eux comme le ferait une femme. En réponse à ce penchant – bien que l’on ne
sache pas vraiment qui de la publicité ou de la tendance a guidé l’autre – le corps de l’homme
est lui aussi de plus en plus présent et dénudé que ce soit pour vendre un après-rasage Gillette
aux vertus adoucissantes ou les derniers strings pour homme de Dim.
De cette mutation se dégage néanmoins un paradoxe. Alors que les publicitaires semblent être
conscients de l’évolution des idées, des comportements et des mentalités - évolution dont ils
veulent d’ailleurs faire croire qu’ils y participent, voire même qu’ils en sont à l’origine – les
français et françaises semblent tout à coup conservateurs. Il est bien connu que le français
dans sa plus grande majorité n’aime pas le changement, mais de là à comprendre qu’il
n’accepte pas une conversion en réponse à ses propres plaintes, il y a de quoi rester perplexe.
En effet, selon des enquêtes menées par des publicitaires, la femme française continuerait à
vouloir se reconnaître dans l’image de la ménagère, mère de famille classique alors que les
activités féminines sont bien plus diverses de nos jours. Derrière une pseudo libération des
moeurs, se cachent un conservatisme bien présent et un modernisme récalcitrant. Malgré des
chiffres significatifs (cf. ci-dessous), les français semblent se démarquer par une difficile
évolution des mentalités et par un comportement paradoxal. Les chiffres parlent, les français
se plaignent mais n’adhèrent pas pour autant au changement. La femme, objet publicitaire,
semble être rentrée dans les moeurs. Difficile de s’y retrouver pour le publicitaire qui continue
à utiliser cet instrument de vente si efficace au grand dam des associations de défense de
l’image des femmes. La fin de la publicité sexiste ne semble pas être pour demain…
Des chiffres significatifs :
Rappelons, avant de développer cette partie, que si la publicité ne façonne pas à elle seule la
personnalité des individus, elle marque l’imaginaire de chacun en étant reproduite à des
milliers d’exemplaires : on estime qu’aujourd’hui, dans un pays développé, un individu est
exposé à près de 2 500 messages publicitaires par jour.
Dans une étude réalisée par Ipsos en 2001, 4 français sur 10 se déclaraient heurtés par la
manière dont on présentait les femmes dans la publicité. Mais si cet avis était partagé par près
d'une femme sur deux (48%) et par la majorité des plus de 35 ans ; les hommes étaient, pour
les deux tiers d'entre eux, d'avis contraire : 63% n'auraient été que "rarement" (38%) ou
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