Le Bulletin de la vie artistique
304 pages
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'' '. •' 'ecteur des Monuments historiques et notre collaborateur, créés che- valiers. NOTRE LOI PACCA l'exportation des richesses d'art a eu unLa loi prohibant commission siégeant aux Beaux-Arts s'était renduepremier effet. La à l'Hôtel Drouot pour examiner la collection de feu Roybet, qu'on va disperser. Elle a retenu trois statues de Vierge à VEnfant, l'une quatorzième, qui lui ©nt parudu douzième siècle, les deux autres du présenter l'intérêt « national » qu'invoque la loi pour interdire la sortie hors de France des oeuvres d'art. Le classement, pour cinq publiqueannées, renouvelable, sera proposé au ministre de l'Instruction interviendra qui constitueraet des Beaux-Arts. Un arrêté ministériel la première application de la loi nouvelle. Au cours de la vente, les commissaires-priseurs ont fait connaître qu'elle soit del'établissement de la nouvelle servitude. Il est douteux nature à accroître le nombre des acquéreurs. ARTISTIQUE 683DE LA VIE POUR MARIER L ART ET L INDUSTRIE Ouvrant notre dernière enquête relative à de liaison de Vart et de Vindustrie,rOffice utile agence matrimoniale, nous n avions pas laissé de consulter le maître céramiste Emile LaDecœur. réponse de Vartiste, qui confirme celles de nos correspondants, nous parvint trop tard. Nous ne saurions toutefois en priver nos lecteurs : Dans tous les domaines de l'art, et plus particulièrement encore dans celui qu'on a cou- —Emile Decœur. Grès.

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Langue Français
Poids de l'ouvrage 17 Mo

Extrait

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^"m'f^'M:
BULE
BULLETIN
DE LA
VIE ARTISTIQUE
15 Octobre 1920
PARIS
MM. BERNHEIM-JEUNE d C", ÉDITEURS
EXPERTS PRÈS LA COUR D'APPEL
BOULEVARD DE LA MADELEINE25,
15, RUE RICHEPANCEBULLETIN DE LA VIE ARTISTIQUE
Ue Année. N^ 22. 15 Octobre 1920
Rédacteurs : MM. Félix Fénéon, Guillaume Janneau, Pascal Forthuny
Chef de rillustration : M. André Marty.
SOMMAIRE
Au Salon d'Automne. Le Courrier de la Presse.
Pour marier l'art et l'industrie. Méryon.
Géométrie chromatique et sentimentale. Ici...
est cette copie ? ...et ailleurs.Où
Souvenirs sur Manet. Le précieux don de Claude-Monet.
Au Salon d^automne
Il aurait, pour un esprit subtil, dey
singulières correspondances à déduire :
les salons du printemps succèdent, au
hippique, le-Grand-Palais, au Concours
quel est comme eux traditionnel, élégant et
périmé.
Le Salon d'Automne, ouvert aux cu-
riosités modernes, prend, dans l'étonnant
édifice, des automobiles qui,la place
d'ailleurs, cette année, s'abstinrent d'y
paraître. Est-ce une allégorie?
Les éphémères messieurs Dadas eus-
sent fort clairement expliqué le phéno-
mène en un beau rébus les secteursoù
—Renoir. Etude de nu.
d'hélice voisineraient avec de judicieuses
légendes. Mais, hélas! nous ne les verrons
plus. La sévérité du jury leur est funeste. Ils sont tous relégués dans
les coins obscurs et sous les escaliers. Qui diantre irait chercher?les y
Au Salon d'Automne aurait-on fini de rire?
Point. On n'y fait pas vœu d'austérité. Mais on aime que la
gaieté soit saine et franche, qu'elle soit l'expression du bon travail
mystifications plus enaccompli en conscience. Les froides n'y sont
faveur. Le Salon fait large crédit à la joie de peindre, même impé-
tueuse et farouche. Il ne l'accorde plus aux fariboles. Il fut indulgent596 LE BULLETIN
sans consé-à des fantaisies
c'était à con-quence, mais
qu'elles ne devinssentdition
agressives.pas
•K-
nouveauUn esprit
anime la jeune génération.
plus demain niIl n'y aura
cubistes, nipompiers, ni
quoi que ce soit. Il auray
des peintres qui posséderont
le don mirifique d'organiser
leurs letableaux. C'est là
—Renoir. En plein air. vocable circuledu jour. Il
de bouche en bouche, en-
core mystérieux et discret comme un mot de passe d'initiés. Il sera
bientôt un cri de guerre. Organisons donc. Qui reprochait aux Français
d'en être incapables? Les peintres ouvrent la voie.
Ils s'en expliqueront aisément. Ils sont devenus grands parleurs.
Les manifestes vont se multiplier et nous instruire. Dans les salles
fiévreuses, retentissantes de coups de marteaux et des chants alternés
des ouvriers décorateurs, de jeunes critiques « avancés » ont pris
hâtivement des notes sous
la dictée des peintres, ora-
culaires et sacerdotaux.
Quand« donc feront-ils
nos articles? » soupirait
plaisamment M. Louis
Vauxcelles... Et ses con-
frères de rire.
La tâche ingrate du
« placement » a été, cette
année, confiée à un gra-
veur, M. Ouvré, que se-
condèrent avec zèle MM.
Charles Guérin, -Othon Rsn: PeDE LA VIE ARTISTIQUE 597
C''c''é Druet.—Jules Flandrin. Dimanche.
ainsiFriesz, Maurice Taquoy, Dunoyer de Segonzac. L'on évitera
injustement sévèrequelques réclamations. Car si le public est parfois
l'endroit des peintres, il ne saurait l'être autant que le sont entreà
eux les peintres. Ils se déchirent les uns les autres.
Les disparus seront-ils épargnés? Avec piété, M. de Segonzac a
cénaclesaménagé la chapelle de Fauconnet, l'Ingres des jeunes : un
Fauconnet avait faitIngres qui aurait étudié le douanier Rousseau.
trouvaille grandement célébrée : il supprimait l'atmosphèreune qui fut
et revenait aux procédés de perspective linéaire des primitifs. « Il n'y
philosophiea de neuves que les choses qu'on a oubliées, » disait avec
Madame Bertin, modiste de Marie-Antoinette.
contraire et subordonnaitL'impressionnisme professait une doctrine
à enveloppe lumineuse. Aussi le Salon d'Automnela forme son
lacélèbre-t-il en trente toiles, chefs-d'œuvre de ses dernières années,
pointmémoire du grand Renoir. Mais les fils du maître n'entendent
qu'on parle de « rétrospective ».
notre père d'exposer ses dernières« La guerre n'a pas permis à
oeuvres, nous ont-ils confié. Ses fils se substituent à lui. C'est son envoi
conditions,au Salon que voilà. Plus tard, sans doute, et dans d'autres
évocatrice de sanous ferons de son oeuvre une exposition globale,
» « Renoir mort, mais vivant, ajoute M. Albertcarrière... n'est pas
André. Il expose avec ses camarades... »
participerLe Salon d'Automne avait invité les artistes alsaciens à
Pour les artistes catalans, ils nousà ses fastes. L'idée était patriotique.
ceux des leurs qui sont les disciplesfont la politesse de nous déléguer598 LE BULLETIN
mêmefidèles,
littéraux, des
nôtres . Qui
niera l'influen-
ce française ?
classe-Le
ment des œu-
vres est, mal-
gré les diffi-
-résulcultés
tant de ces
mécomptes,
plein d'ensei-
Signements.
— Cliché Druet.Maurice Denis. Bacchanale. certaines œu-
vres de carac-
tère et d'esprit demeurent étrangères aux recherches collectives de la
jeune —école telles les deux pathétiques et graves toiles de M. Georges
Desvallières — la double direction de ces recherches s'affirme avec
autorité. Issus de Renoir à travers les Bonnard et les Vuillard, les
uns demandent à la peinture d'être
une orchestration symphonique. Ils
suivent le guide : M. Henri-Matisse.
Les autres, issus de Cézanne, sont
les intellectuels, les philosophes de
l'art plastique. Non qu'ils ne soient
point des peintres, et sensibles :
M. Othon Friesz, M. Dunoyer de Se-
gonzac, M. Bracque, M. Fraye,
M. Yves Alix, protesteraient par leurs
œuvres : c'est la bonne manière. Mais
ils disciplinent leur spontanéité : ils
contrôlent et dominent leurs émotions.
Il est intéressant de dégager le sens de
l'art contemporain. Il est heureux de
le pouvoir faire avec sécurité, guidé
^cs- ^^"^ mystères par Ics habilcs sug-Bouquet. Bois pour les Fables
de La Fontaine (Editions de la "Sirène"). gCStionS du plaCCUr.

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