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le compte-rendu - Compte rendu du week end randonnée dans les ...

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Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Compte rendu du week end randonnée dans les Vosges alsaciennes
Schlucht – Le Bonhomme
26-28 juin 2009
Malgré les prévisions et les mauvaises langues sur la météo habituelle des Vosges, la sortie fut maintenue. Il
ne faut jamais oublier le microcosme alsacien et le micro-climat qui règne sur les Vosges alsaciennes (elles
ont même arrêté le nuage de Tchernobyl à ce qu’il paraît). Nous partimes donc de Meudon à trois
abandonant la camionnette du CAES pour une plus confortable voiture personnelle...
Arrivée vendredi soir dans un paysage fantômatique de forêts de sapins sombres et de brume épaisse, climat
romantique noir. Le refuge CAF des Trois fours, centre technique national du caf, est bien là, dominant la
vallée de Munster et les vents se perdant entre Forêt noire et Vosges.
Surprise : un certain nombre de voitures de pompiers. C’est un stage de secours en montagne (du style on
marche 10 heures avec 10 ks dans le dos et après on se dit qu’on va concurrencer le PGHM de Münster, le
gardien nous a expliqué le conflit régnant dans ces massifs entre uniforme bleu et uniforme rouge). Nuit
réparatrice.
Samedi matin : course classique sur les crêtes vosgiennes, slalomant autour du GR5.
Le temps est au beau fixe malgré des nappes de brouillard épisodiques mais qui faisaient penser que
l’escalade à la Martins ce n’était pas pour ce week end.
Les Trois Fours au fond
Le Hohneck au fond
Départ du refuge (1250 m), très beau sentier dans la forêt, arrivée au col du Falimont, nouvelle surprise : les
chamois en nombre considérable et même stationnant juste à côté du chemin. Les photographes s’extasient
de pouvoir prendre ce type de bestiole de si près, l’habitué du coin est perplexe : réintroduits il y a 40 ans,
les chamois se sont reproduits, ont raviné les falaises en bouffant tout ce qui est vert et ont donc accéléré
l’érosion, ils seraient maintenant 700 têtes dans un lieu où ils ne pourraient vivre qu’à 200, ils commencent à
migrer ailleurs, passant les routes mais subissant maintenant la chasse administrative. Et les autorités n’ont
rien trouvé de mieux pour limiter le chamois que de réintroduire le lynx (attention aux campeurs voulant
passer une nuit sur les crêtes vosgiennes, avoir l’émetteur anti-lynx…).
Un chamois sans zoom
On longe le Hohneck, on surplombe le lac du Schieselsrothnied (il n’y a pas de faute et je n’ai pas obligé
mes compagnons de sortie à apprendre la toponymie par coeur…), on tourne autour du petit Hohneck pour
plonger dans la forêt profonde de la Frankental. Avant d’y entrer, regard ému sur les rochers de la
Martinswand : effectivement personne. Après la Frankental, on arrive au sentier des Roches, avec quelques
mains courantes et de beaux panoramas sur la forêt et la plaine alsaciennes. Malheureusement trop de brume
pour voir les Alpes. Ce sentier est fermé l’hiver car trop glissant. Dedans, on a l’impression de faire du
sport. Les mollets ont souffert… un peu quand même. On débouche au col de la Schlucht, rendez-vous des
motards. Petit café pour la route.
Sentier des roches
Bonne montée puis au lieu de faire les crêtes par le GR (on fera cela au retour), on descend et on zizague
dans les pentes, là la brume fut très forte mais on a retrouvé notre chemin entre fermes auberges et lacs. Au
Lac Vert, on s’est dit que cela serait pas mal de revenir. Alors on remonte et on se retrouve sur l’autoroute
du GR5 Wissembourg – Vintimille. Mais ce n’est pas encore les grandes foules des mois d’été. On longe les
bornes marquant l’ancienne frontière franco-allemande (ne pas oublier que les premiers GR furent d’abord
conçus pour le transport de troupes le long des frontières).
On repasse le col de la Schlucht et on revient aux Trois fours. Résultat : une sortie de 8h avec peu de
dénivelé dans l’absolu mais de nombreuses montées et descentes. Après la douche réparatrice, ce fut l’heure
de l’apéro. Là l’hospitalité alsacienne a joué à plein. Il faut savoir que le côté est des Vosges est terre
d’Alsace et non de France : on y parle même un dialecte spécifique, le welche mi-alsacien mi-français. Donc
après la bière locale (excellente), on a eu droit à un tout aussi excellent coq au vin. Dissertant avec le gardien
de la politique du CAF en terme de refuge ou de formation, quelle ne fut pas notre surprise de le voir sortir
une bouteille sans étiquette ! Le jeu fut très simple : si on devinait ce que c’était, on ne payait pas, si on ne
devinait pas, on payait. Résultat : on n’a pas deviné mais on n’a pas payé (heureusement car en bons
scientifiques on a testé de nombreuses fois avant d’abandonner, on a tellement testé qu’on se souvient plus
de ce que c’est, faut qu’on y retourne…).
Interlude : du munster fut acheté mais sous vide. Heureusement…
Aux dire des amateurs, il fut gouteux et relevé. Dommage que le chauffeur a limité la quantité à mettre dans
le coffre…
On arrive quand même à se réveiller le lendemain. Départ en voiture pour la route des crêtes. 15kms au nord
des Trois fours, on se retrouve au Col du bonhomme. Le conseil régional organise le week end des navettes
gratuites qui font La Schlucht – Le Bonhomme pour permettre aux randonneurs de faire le GR5 sans
aller/retour.
Départ du col du Bonhomme, on plonge vers le Lac Blanc, très beau cirque escarpé avec des falaises
plongeantes dans le lac. On se prend direct le rocher Hans avec là aussi des mains courantes (il y a un rocher
d’école d’escalade et aussi accessoirement une statue de la Vierge). On a soufflé un peu puis descente dans
une belle forêt touffue vers le Lac… Noir… Le blanc c’est pour les falaises, le noir c’est pour les forêts,
c’est simple, non ?
De l’info scientifique
On ne manque pas de se renseigner sur l’usine qui fait circuler l’eau dans des tunnels entre les deux lacs
pour produire de l’électricité. Notre devoir scientifique fait, on se retape une belle montée mais
heureusement dans la forêt (le temps est encore meilleur le dimanche) puis on longe des tourbières et on se
prélasse dans de larges sentiers sur des ballons alsaciens. On arrive alors au Lac des Truites.
Là on se dit qu’il faut être raisonnable mais aussi épicurien. Au lieu de manger le soir dans un relais
d’autoroute, autant garder son pique nique et aller voir dans cette magnifique ferme auberge surplombant le
lac et au pied d’un bel éboulis ce que peut être la cuisine alsacienne de montagne. Ni choucroute, ni
baeckhoffe mais une tourte… j’en suis encore ému. En plus on a repris toutes les calories dépensées avec un
dessert… Le repas fut tel qu’une sieste sur les rives du Lac des Truites fut indispensable. On n’a donc pas
cherché à forcer le destin. Et la mousse fut si accueillante…
Dessert
A la recherche de la sieste
Dégustation de myrtilles
Puis on repart sur les chaumes, entre pâturages et forêts. Ce fut un vrai été à fruits, même les myrtilles
étaient mangeables fin juin. Vous pensez bien qu’on ne s’est pas privé. Du Lac des Truites on passe au Lac
Vert, là même où hier on a fait demi-tour pour revenir au refuge. Même topo : demi-tour mais dans l’autre
sens vers le Bonhomme. Avec toujours le même principe : on remonte sur les crêtes et on reprend
l’autoroute du GR5. Là c’est moins boisé, de grandes étendues sèches avec de très beaux panoramas. Après
avoir dit de nombreux de bonjours aux autres randonneurs présents, on bifurque vers les bois surplombant le
Lac Blanc. Et on revient à la voiture, environ 6 heures après l’avoir quittée.
Lac Blanc
Après quelques achats et le temps que je reperde mon accent alsacien qui est vite revenu au dire de mes
collèges, on repart. Nationale 4. Nancy. Vitry le François. Pique nique sur parking. Les champs de la Brie.
Les bouchons de Marne la Vallée mais on arrive vite à la gare de Palaiseau et grosso modo chacun fut chez
soi vers minuit pour reprendre ses activités salariées du lundi.
Un beau week end, avec des paysages et des chemins très variés, terrain d’entrainement idéal pour bien
remettre en route les articulations, réapprendre le sac à dos, et donc se préparer pour le camp d’été. Ce coin
commence à être mythique pour certains, je remettrai le couvert tantôt.
Richard, quelques temps après.
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