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FICHES THÉMATIQUES DE LA BIBLIOTHÈQUE N°2 DU MHNG Le dodo
Facsimile of Savery’s figure of the Dodo in his picture of theFall of Adamin the Royal Gallery, Berlin.
Emblème actuel de l'île Maurice où il vivait exclusivement, le dodo entre dans l'histoire en 1598 à l'arrivée dans l'île de l'amiral hol-landais Cornelius van Neck, qui publiera son journal de bord en 1601 dans lequel il donnera une première description du dodo et réalisera un dessin. Rien de scientifique dans cette première relation : l'amiral dressait la liste du gibier potentiel de l'île. Hélas, comme l’île Maurice était à l'écart des grandes routes maritimes du temps et que, par conséquent, l'oiseau n'était ni méfiant, ni difficile à attraper, les navigateurs hollandais en firent leur repas, même si ses qualités gustatives devaient être douteuses : ils l'appelèrent le "walg-vogel", "oiseau dégoûtant". Leur exemple fut suivi par tous les marins qui abordèrent l'île et comme, de sur-croît, le dodo faisait son nid - une pyramide de feuilles de palmier - à terre, les animaux domestiques importés, chiens et cochons en particulier, se régalèrent aussi bien des oiseaux que des œufs et des poussins. Ce fut un tel massacre qu'en 1770, Buffon écrit, dans son "Histoire naturelle des oiseaux", (t. 1, p. 480) : "Le dronte paraît propre aux îles de France et de Bourbon … ; mais je ne sache point qu'aucun voyageur ait dit l'avoir vu ailleurs que dans ces deux îles … Il serait donc à désirer que les voyageurs, et surtout les naturalistes … examinassent cet oiseau …". Il était déjà trop tard : les der-niers dodos furent aperçus dans l'île en 1626 par le voyageur Thomas Herbert et le dernier témoignage de l'existence du dodo date de 1681, dans le Journal de voyage d'un certain Benjamin Harry qui passa l'hiver à l'île Maurice ; sous la rubrique "produits" de l'île, il mentionne "dodos, dont la chair est très dure". On peut assurer qu'à la fin du 17ème siècle, le dodo avait disparu ; au 18ème siècle, les recherches des naturalistes ne purent fournir aucun renseignement sur l'oiseau, au point que quelques auteurs prétendirent que le dodo n'avait jamais existé et que les descriptions qui en avaient été données se rapportaient au pingouin et au manchot… Cette théorie originale ne tint pas longtemps, car la curiosité pour les productions de la nature que l'on ne connaissait pas encore avait permis, durant le 17ème siècle, de rapporter en Europe plusieurs dodos, où ils furent peints d'après nature, décrits scientifi-quement, empaillés et exposés dans des musées. Le catalogue du Musée de Tradescant à Londres de 1656 mentionne un "dodar from the island M auritius" dans la r ubrique "oiseaux entiers". De ce cabinet, l'oiseau déménagea au Musée Ashmoléen d'Oxford ; il y est porté sur le catalogue comme existant en 1700. Il y resta jusqu'en 1755, date à laquelle les inspecteurs du Muséum, le trou-vant en trop mauvais état, le firent jeter (!) ; on n'en conserva que la tête et la patte droite. Une patte gauche est mentionnée dans le "Catalogue of many natural rarities", publié en 1665 à Londres ; elle se trouve au British Museum et ne peut appartenir au même oiseau. En 1666, Olearius mentionne une tête dans son "Gottorfisches Kunst Kammer", tête qui alla ensuite au Museum de Copenhague. C'était tout ce qui restait du dodo jusqu'en 1865, année où Georges Clark, un naturaliste britannique, découvrit un grand nombre de restes de dodo au lieu dit "Mare-aux-songes" (Ile Maurice). L'enthousiasme pour cet oiseau bizarre alla jusqu'à l'héraldique : en 1688, une famille du nom de Dronte (autre nom du dodo) le fit figurer dans son blason.
Le nom de dronte lui vient peut-être de "drunte", verbe danois qui signifie "être lent" ou du hollandais "dronten", "être enflé". La première mention écrite du nom dodo date de 1628 et disait : "très étrange oiseau appelé par les Portugais Do Do". En 1638, on trouve une explication du nom : "un nom portugais qui fait allusion à la sottise/lenteur de l'animal". D'autres pensent que le nom faisait référ ence au cri du dodo,proche du pigeon,qu'il faudrait prononcer "doo-doo".L'étymologie hollandaise est la plus convaincante : Dodaers, dod : balle et aers : arrière-train, car Van Neck, l'amiral hollandais déjà mentionné, le décrit comme ayant : "ende heeft een rond gat" = "et il a un arrière-train tout rond".
La zoologie systématique cherche à répartir les êtres vivants selon leurs affinités physiques, surtout à notre époque. Il n'en a pas été t oujours ainsi et ceux qui donnèrent un nom au nouv el oiseau le fir ent autant sur des critères physiques que de comportement. Par exemple, Van Neck le décrit comme "plus grand qu'un cygne, ayant le corps d'une autruche et les serres d'un aigle". Willughby le place donc dans le groupe des autruches en 1676 dans son Ornithologia. Carl von Linné donne en 1735 la première édition de son Systema naturae et reprend le nom de Struthio (autruche) en ajoutant cucullatus (à capuchon) d'après une autre description ; néanmoins dans la 12ème édition de 1766, se basant sur ce qu’il a lu ou entendu dire de son comportement et de sa
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