Les artisans sur le marché de Noël

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Les artisans sur le marché de Noël

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Dossier du mois

Lesartisans surlemarchédeNoël « Donneznous un marché authentique»

Une centaine de marchés de Noël cette année en Alsace. Six pays de Noël différents, déclinés par le Comité Régional du Tourisme, qui invitent les visiteurs à «s’alsacer ». Une attraction intacte malgré les efforts d’une concurrence nationale entreprenante. Une fréquentation indiscutablement boostée par l’effet TGV. A priori tout va bien pour le concept « Noëlen Alsace», de loin le plus attrayant et le plus performant de nos produits touristiques. S’ils ont de tout temps cohabité avec les commerçants forains, grâce à un relatif équilibre numérique, les artisans locaux se font plus rares sur les marchés de Noël et leur isolement favorise l’amalgame entre la bimbeloterie, souvent de provenance extrême orientale, et les produits authentiques qu’ils s’acharnent à promouvoir. Ils rêvent d’un retour à l’authenticité dans un lieu à définir où ils seraient bien identifiés. voir son calendrier, on seraitdeuxième quinzaine de novembre dans ann A ée deAutre effet pervers du réchauffements manifestations nouvelles tenté de dire que Noël gagneune période de l’Avent peinant à tenir du terrain puisque chaqueson cadre traditionnel. donnent des coups de canif dès laclimatique, cette précocité confère une

Stand de Raymond Butz, tourneur sur bois, présent à Strasbourg et à Colmar.

12 Décembre2007

crédibilité accrue à l’ancienne et de moins en moins exceptionnelle expres- sion «Noël au balcon, Pâques aux tisons» ! Relevons que la relative douceur hiver- nale ne nuit guère à la consommation de vin chaud, à tel point que les viticul- teurs régionaux l’aromatisent à présent dans une version vin blanc. Même si elles agacent les intégristes des Noël d’autrefois, ces évolutions sont le lot inéluctable d’un événement qui pèse de plus en plus lourd dans de nombreuses activités de l’économie et pas uniquement celles vouées au tou- risme et au commerce.

La culture de Noël Le succès de Noël en Alsace n’est pas dû pour autant à son mercantilisme accru ni à une communication bien orchestrée – jusque sur les Champs- Elysées où l’immeuble de la Maison d’Alsace à Paris est transformé en calendrier de l’Avent –, mais à l’adhé- sion à un concept de toutes les catégo- ries de populations d’entre Rhin et Vosges, acquises à la célébration «de la plus belle fête de l’année»… Oui, les Alsaciens ont Noël au fond du cœur et sacrifient selon leurs moyens, à ce que la fête soit belle et les déploie- ments de l’Avent, que certains esti- ment excessifs, ne font que concourir à la préparation et la réussite de cette veillée du24 décembre,qui abrite à l’ombre du sapin, paré de ses plus beaux atours, la stricte intimité fami- liale. S’il y a un fonds de commerce de Noël c’est bien celui-là. Grâce à lui, celui réputé commercial, à bien des égards décrié, peut croître et se développer.

Chambre de Métiers d'Alsace