Les romans historiques
120 pages
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Les romans historiques

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Publié le 08 décembre 2010
Nombre de lectures 212
Langue Français

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The Project Gutenberg EBook of Le Roman Historique a l'Epoque Romantique -Essai sur l'Influence de Walter Scott, by Louis Maigron
This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and withalmost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away orre-use it under the terms of the Project Gutenberg License includedwith this eBook or online at www.gutenberg.org
Title: Le Roman Historique a l'Epoque Romantique - Essai sur l'Influence de Walter Scott
Author: Louis Maigron
Release Date: January 4, 2006 [EBook #17458]
Language: French
*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK LE ROMAN HISTORIQUE ***
Produced by Frank van Drogen, Mireille Harmelin and theOnline Distributed Proofreaders Europe athttp://dp.rastko.net. This file was produced from imagesgenerously made available by the Bibliothèque nationalede France (BnF/Gallica)
LE ROMAN HISTORIQUE À L'ÉPOQUE ROMANTIQUE Essai sur l'influence de Walter Scott
par
Louis MAIGRON Professeur à l'Université de Clermont-Ferrand
NOUVELLE ÉDITIONLIBRAIRIE ANCIENNE H. CHAMPION, ÉDITEUR5, QUAI MALAQUAIS, PARIS
1912
DU MÊME AUTEUR
—Fontenelle. L'homme, l'oeuvre, l'influence. (Ouvrage couronné par l'Académie française.)
—Fontenelle. Histoire des Oracles, édition critique. (Collection de la Société des Textes français modernes.)
—Le Romantisme et les moeurs. Essai d'étude historique et sociale, d'après des documents inédits. (Ouvrage couronné par l'Académie française.)
—Le Romantisme et la mode, d'après des documents inédits.
—Un manuscrit inédit de Remard sur Delille.( Revue d'histoire littéraire de la France )
—Le Romantisme et le sentiment religieux.
* * * * *
LE ROMAN HISTORIQUE À L'ÉPOQUE ROMANTIQUEESSAI SUR L'INFLUENCE DE WALTER SCOTT
AVERTISSEMENT
Cette nouvelle édition ne diffère pas essentiellement de la précédente, etelle en reproduit les idées générales sans importantes modifications.
La principale de ces idées, c'est que, dans notre littérature, la fortunedu roman historique est indissolublement liée à celle du romantismelui-même. Impossible avant le XIXe siècle, il ne triomphe à partir de 1820que pour disparaître presque immédiatement après 1830. La vogue en fut unmoment prodigieuse: elle fut plus éphémère encore. De ce problèmed'histoire littéraire et d'esthétique, bien digne, semble-t-il, de piquerla curiosité, l'objet des pages qui suivent est d'essayer une solution.
Nous y maintenons deux points encore sur lesquels on nous permettrad'attirer la réflexion du lecteur.
La Chronique de Charles IX a ici la place d'honneur, et nous la mettonsdélibérément au-dessus de Notre-Dame de Paris . Non qu'il s'agisse depréférer le talent, très distingué sans doute, mais d'assez faibleenvergure, de Mérimée, au génie prestigieux de Victor Hugo. C'est de toutautre chose qu'il est question. La Chronique a un mérite, incontestable,qui est d'être un excellent roman historique, c'est-à-dire de tirer toutson intérêt de son exactitude, de sa fidélité à reproduire des moeurshistoriques. Et l'on ne prétend certes pas que ce genre de vérité soitabsent de Notre-Dame de Paris ; mais enfin, s'il y a de l'histoire dansl'oeuvre de Victor Hugo, il y a peut-être plus encore de poésie, defantaisie, d'imagination: toutes choses intéressantes, fort précieusesmême, qu'il sera prudent néanmoins de ne pas étaler avec trop decomplaisance dans un roman historique, parce qu'elles le gâterontinfailliblement, qui gâtent en effet Notre-Dame de Paris , et quiexpliquent ainsi que, dans l'évolution de notre genre, c'est l'oeuvrediligente du prosateur exact, et non celle du prodigieux poète, quireprésente le degré le plus voisin de la perfection.
De même, nous persistons à croire que, si Augustin Thierry doit beaucoup àChateaubriand, il se pourrait qu'il fut encore plus redevable à WalterScott. Bien loin d'être téméraire et inattendue, l'assertion, croyons-nous,ne doit paraître que très simple et très naturelle à quiconque voudrabien prendre la peine d'y regarder d'un peu près,—et sans jamais perdrede vue que des influences étrangères se sont exercées alors sur notrelittérature, avec continuité et profondeur. Il serait par trop fâcheux dureste que l'application d'une méthode particulière ne fit pas rencontrerde temps à autre quelque modeste trouvaille.
Contrairement à la formule, nous aurions pu écrire: «Nouvelle édition,revue et considérablement… diminuée.» La nécessité de réduire larédaction primitive a supprimé beaucoup de pages; elle en a écourtéd'autres: et c'est sans doute un avantage. Mais elle a aussi faitdisparaître, ou à peu près, toutes les notes. Le livre a ainsi l'aird'être privé de ses appuis, pour ne pas dire de ses fondements: et c'estpeut-être un inconvénient sérieux. Mais enfin on a droit de rappeler queces fondements existent; et le lecteur scrupuleux saura toujours oùretrouver preuves et justifications.
Clermont-Ferrand, décembre 1911 .
* * * * *
LIVRE PREMIER
LE ROMAN HISTORIQUE AVANT LE ROMANTISME
S'il est indiscutable que le vrai roman historique est une conquête duXIXe siècle, il n'en est pas moins certain que les Vigny et les Mérimée,les Balzac et les Hugo ont eu des précurseurs dans notre littérature, etque, avec toutes les différences qui peuvent d'ailleurs les en séparer,leurs ancêtres restent bien, non pas seulement les Courtilz de Sandras etles Prevost, mais même les La Calprenède et les Scudéry. Les uns ont écrit,ou plutôt ils ont cru écrire, des romans historiques: leurs héros ne sontjamais que des personnages illustres; il n'y a qu'une toile de fond àleurs scènes, et c'est toujours l'histoire; la plus ordinaire enfin deleurs prétentions est de ne rien avancer qu'ils ne puissent soutenird'irréfutables témoignages,—chose après tout fort naturelle, personnen'ayant le ton plus affirmatif que le plus effronté menteur. Mais, pourridicule que soit la mascarade, il est remarquable que tous ces«romanistes», comme les appelait Bayle, obéissent d'instinct à une deslois du roman historique, qui est de ne point prendre ses personnages dansune réalité trop voisine, et donc en général assez peu poétique. Or,reculer leurs scènes jusqu'aux temps mal éclairés du moyen âge, lestransporter même jusqu'aux époques fabuleuses de la légende romaine,c'était donner à leurs oeuvres l'espèce d'attrait que devaient dégagerplus tard et pour d'autres lecteurs Notre-Dame de Paris ou la Chroniquede Charles IX , Quentin Durward ou Ivanhoe .
Avec des ambitions plus modestes, d'autres réalisent moins mal, quoiquesans le savoir, la formule du roman historique moderne, et se rapprochentd'autant plus du but qu'ils semblent moins y tendre. Au lieu d'introduirel'histoire dès les premières pages, avec ostentation et fracas, ils ladissimulent au contraire, la glissent à l'ombre et comme à couvert deleurs aventures tragiques ou plaisantes, nous ôtant ainsi, et forthabilement, la tentation et même le droit d'être exigeants et sévères pourdes figures reléguées à l'arrière-plan. En même temps, par le choix desépoques et des personnages, ils s'astreignent à plus d'exactitude et defidélité. Désormais, plus de Pharamond, de Clélie ou d'Horatius Coclès,personnages fabuleux ou légendaires, plus poétiques que vrais et dont ilest impossible de vérifier le vrai caractère; mais Louis XIII et Mazarin,la cour des Stuarts ou celle de Saint-Germain, c'est-à-dire l'histoired'hier ou même l'histoire présente, et dont chaque lecteur peutimmédiatement éprouver le degré d'exactitude ou de fausseté. Par làs'insinuait dans le roman un certain respect de la vérité historique, etle genre apprenait à se préserver des travestissements grotesques qui, endiscréditant sa fortune, pouvaient le compromettre et le déshonorer à toutjamais.
Enfin, à l'aurore même du XIXe siècle, et quelques années avant que WalterScott exécutât ses romans historiques d'après les règles que devaients'efforcer d'observer chez nous ses premiers imitateurs, Chateaubriand,dans les Natchez , les Martyrs et le Dernier Abencerage , découvraitou appliquait mieux que tout autre un des éléments essentiels du genre: lacouleur locale. Le roman historique avait à peu près tous ses organes. Ilne fallait plus qu'un souffle pour tout animer; il vint, et ce futd'Angleterre.
Ainsi envisagée, l'histoire du roman historique avant le romantisme prendun intérêt v&#

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