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Pauvreté et réduction des risques de catastrophe : des vases ...

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Extrait

c
Les pauvres,eurs pays eeurs communaus sont beaucoup plus exposés aux risques de catastrophe et aux conséquences des aléas naturels que leurs homologues riches. Les données irréfutables présentées dans ce Bilan montrent non seulement que les pays pauvres subissent des pertes disproportionnées en cas de catastrophe mais aussi qu’au sein même de ces pays, les populations qui vivent dans des zones défavorisées essuient des pertes bien supérieures en cas de catastrophe que les habitants des quartiers plus aisés. En outre, les pauvres sont souvent moins en mesure de se relever des effets d’une catastrophe ou de mobiliser les biens nécessaires pour amortir les pertes dues à une catastrophe, par le biais de mécanismes d’assurance ou de protection sociale mis en place par les pouvoirs publics. De ce fait, les impacts des catastrophes sont à la fois une
Risque de N mortalité pour les cyclones tropicaux dans deux pays40° N présentant une exposition similaire : le Japon et les Philippines Source Cartographie et 35° N analyse à partir d’un SIG : PNUE/GRID-Europe 2008
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cause eune consquence ea pauvreans es pays en développement. Les données observées au niveau des pays qui figurent dans le Bilan sont particulièrement impressionnantes, comme le montre une comparaison entre le Japon et les Philippines. La population du Japon fait environ le double et son PIB par habitant fait six fois celui des Philippines. Au Japon, 22,5 millions de personnes sont exposées aux cyclones tropicaux chaque année, contre 16,5 millions aux Philippines. Malgré cette exposition plus élevée au Japon, le taux de mortalité en cas de cyclone tropical est, en moyenne, 17 fois plus élevé aux Philippines. Ce cas n’a rien d’exceptionnel. Pour le même nombre de personnes exposées aux cyclones tropicaux, le risque de mortalité dans les pays à faible revenu est environ 200 fois plus élevé que celui observé dans les pays de l’Organisation pour
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0 125250 500 Kilomètres 135° E140° E120° E125° E Modélisation du risque de mortalité Classe 0Classe 1Classe 2Classe 3Classe 4Classe 5Classe 6Classe 7Classe 8Classe 9Classe 10
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la coopération et le développement économiques (OCDE). Les pays pauvres subissent aussi des pertes économiques plus importantes par rapport à la taille de leur économie. En termes réels, les pertes modélisées annuelles causées par des cyclones tropicaux dans les pays de l’OCDE sont environ 90 fois plus élevées que les pertes subies dans les pays d’Afrique subsaharienne sujets aux cyclones. Toutefois, proportionnellement, les pays d’Afrique subsaharienne subissent presque 3,5 fois plus de pertes économiques, en termes de PIB exposé ; en Amérique latine et aux Caraïbes, ce chiffre est presque deux fois plus important. Le tableau est le même en Asie du Sud, où les inondations causent 15 fois plus de pertes économiques proportionnellement au PIB que dans les pays de l’OCDE. Les chiffres émanant du Mexique entre 1980 et 2006 montrent que, dans les municipalités affichant des niveaux élevés de misère, 10 à 50% des maisons ont été touchées par des catastrophes ; dans les quartiers moins défavorisés, moins de 10% des logements ont été endommagés. Cette tendance se retrouve dans d’autres pays. Les déficits de revenu au lendemain d’une catastrophe affectent aussi davantage les communautés pauvres : dans les tremblements de terre de 2001 ayant secoué le Salvador, le revenu moyen par habitant des ménages pauvres en milieu rural a diminué d’environ un tiers, ce qui
s’est inévitablement traduit par une baisse de la consommation et donc par des effets néfastes sur les économies locales. En Iran, autre pays sujet aux séismes, les provinces ayant enregistré le plus grand nombre de morts et de maisons détruites ont aussi accusé le plus gros recul des dépenses des ménages. Les ménages les plus pauvres tendent à perdre un pourcentage supérieur de leurs biens et de leur revenu lors des catastrophes. Au Pérou, la consommation par habitant a reculé de 3,8% pour le quart (25%) le plus pauvre de ménages touchés par une catastrophe (durant la période de 2000 à 2005) contre 1,2% pour le quart le plus riche. Parmi les groupes particulièrement touchés par le lien entre risques de catastrophe et pauvreté figurent les enfants, faiblement scolarisés et ayant un déficit nutritionnel, et les femmes ayant un faible statut économique et social. Un relèvement à court terme est possible grâce à une assistance ciblée et appropriée. Sans une telle intervention, une catastrophe qui dure plusieurs mois peut avoir des effets qui s’étalent sur plusieurs années. Dans les zones rurales d’Éthiopie, par exemple, les ménages pauvres les plus touchés par les sécheresses et les famines du milieu des années 1980 affichaient toujours un déficit de croissance de 4 à 16% dix ans plus tard, à une époque de reprise notable en termes de consommation alimentaire et de nutrition.
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