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« En Allemagne, il n’existe jusqu’à présent aucune structure centrale supportée par l’Etat qui aurait pour objectif l’inventaire et le catalogage des objets d’art et d’architecture. Mais quelques initiatives visent à établir des bases de données iconographiques interrégionales ou même internationales ».
Prometheus et EasyDB, deux systèmes coopératifs fonctionnent de manière excellente, bien qu’à la limite de la légalité (images issues de publications). Ils sont beaucoup moins onéreux qu’ArtStor aux USA.
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art : Prometheus et les bases d'images
Hubert Locher,Les bases de données iconographiques en ligne. Un aperçu de la situation en Allemagne http://blog.apahau.org/bd-iconographiques-allemagne
« En Allemagne, il n’existe jusqu’à présent aucune structure centrale supportée par l’Etat qui aurait pour objectif l’inventaire et le catalogage des objets d’art et d’architecture. Mais quelques initiatives visent à établir des bases de données iconographiques interrégionales ou même internationales ».
Prometheus et EasyDB,deux systèmes coopératifs fonctionnent de manière excellente, bien qu’à la limite de la légalité (images issues de publications). Ils sont beaucoup moins onéreux qu’ArtStor aux USA.
Pour l'auteur, il est diîcile de courir plusieurs lièvres à la fois, de combiner éducation, collection et recherche. « Quand on eFectue une recherche imprécise dans une telle base de données, on trouvera beaucoup ou rien du tout, mais certainement pas les choses dont on a besoin ; ou alors, il faut utiliser une telle base de données en tant qu’instrument de recherche qui nous permet d’accéder à des informations dont on n’avait pas connaissance auparavant .. Ces bases de données méritent également d’être l’objet de recherche en elles-mêmes ».
-Fontainebleau 2012:Les sites d’images utiles en histoire de l’art en Allemagne et en France Table ronde avec Elisabeth Doulkaridou, Hubert Locher, Laurent Manoeuvre et Christine erret
Compte rendu par Claude Wallerand : http://clioweb.free.fr/art/hda-sites-images-cw.pdf
Les bases de données iconographiques en ligne. Un aperçu de la situation en Allemagne
POSTÉ PAR OLIVIER BONAIT, LE 15 JUIN 2012:
AUTEUR: HUBERT LOCHER
Les bases de données iconographiques en ligne. Un aperçu de la situation en Allemagne
Avant de jeter un regard sur la situation des services numériques en ligne utiles à l’histoire de l’art en Allemagne, il faut, d’emblée, remarquer que, comparé à la rance, la situation est tout à fait diFérente, et cela en premier lieu en raison des circonstances politiques. En Allemagne, nous ne disposons ni d’une tradition établissant des normes nationales ni d’institutions centrales s’occupant des aFaires culturelles – à la seule exception, peut-être, de la Bibliothèque Nationale qui est chargée d’enregistrer tous les livres et toute la presse écrite parue en Allemagne. Il n’existe donc pas d’institution centrale, mandatée et ïnancée par la République fédérale se dédiant à la documentation iconographique des œuvres d’art et d’architecture en Allemagne, car la souveraineté dans le domaine culturel revient par principe aux Länder.
La conservation des biens culturels étant l’aFaire des Länder, ils sont également responsables de l’inventaire et de la documentation. Tout d’abord, il semble entièrement justiïé que la compétence soit répartie entre les diFérents services administratifs locaux, lorsqu’ils s’agit d’objets uniques, que l’on trouvera – et ceci à la diFérence des livres – en un seul lieu, ou qui sont même des objets immobiles comme les bâtiments et les monuments historiques. Pourtant cette compétence exclusive peut être mise en question pour ce qui est des possibilités qu’oFre le traitement des données informatiques concernant le catalogage et la publication des données et des images sur Internet. Il faudrait accepter que ces nouvelles possibilités d’information ont créé de nouvelles exigences et intérêts et une nouvelle dynamique de demande d’information pas seulement dans une communauté plus ou moins locale, mais aussi en dehors d’une région et de plus en plus souvent aussi sur le plan national et international. Les administrations existantes, il faut le dire, ne peuvent satisfaire à ces demandes que de manière très limitée.
Bases de données locales – le secteur des administrations des monuments et des musées
Dans le secteur de la conservation du patrimoine, de l’administration des monuments et sites historiques, le fédéralisme culturel est évident : chacun des seize Länder de la République fédérale d’Allemagne soutient une administration particulière pour la conservation et l’administration des monuments historiques, et chacun d’eux entretient une documentation des monuments plus ou moins élaborée, conservant également des documents iconographiques. Néanmoins ces documentations concernent uniquement les collections du Land en question, et le plus souvent elles ne sont pas accessibles au public. Même si les conservateurs s’organisent dans la « Vereinigung der Landesdenkmalpeger », cette société n’est qu’une association très informelle et sans mandat politique. Sur le plan de
la documentation, on ne reconnat aucune initiative visant à une coopération. Étant donné que les administrations du patrimoine s’engagent sur le plan local et régional, et remplissent une fonction plutôt pratique, elles n’ont pas grand intérêt à collecter et distribuer des informations au service d’une communauté scientiïque.
Bayern Viewer-Denkmal
Toutefois, certains Länder ont commencé à publier du matériel documentaire iconographique, ou même, comme dans le cas de la Bavière, ont développé un portail Internet donnant accès aux listes oîcielles des monuments historiques, où l’on peut trouver un certain nombre de données et d’images. Ce portail est accessible sous le titre de «Bayern-Viewer Denkmal »http://www.geodaten.bayern.de/tomcat_ïles/denkmal_start.html. En consultant ce site, vous voyez dans la première fenêtre une carte topographique situant les monuments historiques, non seulement les bâtiments, mais aussi les monuments enterrés dans le sol (« Bodendenkmäler »). Vous pouvez cliquer sur les lieux marqués en couleur et obtenir dans une nouvelle fenêtre une ïche contenant les informations de l’objet et quelques photographies à petite résolution. L’utilisation de ce portail est fastidieuse. Il est peu utile pour la recherche scientiïque, et ne se prête pas à l’enseignement.
Bildportal preußischer Kulturbesitz (BKP)
En ce qui concerne la documentation des œuvres d’arts conservées dans les musées, la situation est aussi problématique. Même si les musées ont évidemment commencé à entretenir des bases de données pour la gestion de
leurs collections, ce sont surtout des solutions locales. Ce secteur ne dispose pas non plus de portail central exploitant les œuvres d’arts conservées dans les musées de manière systématique, par des textes et des images. Cependant, nous disposons d’un portail important et géré professionnellement, celui des Musées du patrimoine culturel prussien, « Bildportal preußischer Kulturbesitz » (BPK), ayant l’ambition de fournir une base de données destinée à la présentation des œuvres de musées d’art nationaux et de l’étranger :http://bpkgate.picturemaxx.com/webgate_cms/
On accède en ligne à une base de données entretenue de manière entièrement professionnelle. Le système peut être utilisé pour la recherche iconographique, mais surtout il est conçu à des ïns commerciales en tant que système dédié à la recherche et la commande de reproductions d’œuvres d’art.
Cette double orientation correspond tout à fait au statut des musées d’art qui sont représentés dans ce site. Ceux-ci se considèrent à la fois comme des institutions publiques et comme des acteurs du marché des produits culturels. Ce comportement, il faut l’admettre, est souvent imposé aux musées par les administrations politiques qui leur demandent de réaliser des revenus en vendant les droits de jouissance des images photographiques de leurs collections. À cet égard, il n’y a pas de diFérence entre les musées allemands et les musées français, où ce service est également proposé par l’agence photographique de la Réunion des Musées nationaux.
Actuellement, la base de données du BPK ne contient qu’une sélection de l’ensemble des collections s’élevant à environ 300.000 pièces. Cependant on continue d’agrandir le stock, et il faut dire que la documentation est déjà vaste et la qualité des données et des images repérables est impeccable, ce qui qualiïe ce portail du BPK d’instrument très utile pour la recherche scientiïque. À titre restrictif il faut dire cependant que ce portail ne se prête pas à la recherche d’images utilisables dans l’enseignement. Quand on souhaite regarder une image en résolution moyenne, on n’obtient qu’une reproduction déïgurée par un ïligrane numérique.
Il mérite d’être noté que, depuis quelques années, le BPK oFre son service également aux musées à l’étranger, c’est-à-dire en rance, en Angleterre et en Italie. Curieusement, on trouvera un choix d’objets disponibles à la fois sur le portail du BPK et sur le portail de la RMN. Si cependant les images à résolution moyenne sont protégées par un ïligrane sur le portail BPK, elles ne sont pas déïgurées chez l’agence de la RMN qui oFre à l’utilisateur une image à résolution moyenne assez bonne pour une présentation à l’écran.
Galerie Heineman online
En dehors du portail berlinois se concentrant sur la présentation du matériel des musées de Berlin, mais ambitieux d’étendre sa portée, nous disposons, bien sûr, de beaucoup de systèmes locaux, gérés plus ou moins professionnellement. Le plus souvent, il ne s’agit pas de bases de données à proprement parler, mais plutôt de présentations de collections destinées au visiteur lui permettant de préparer une visite. Parfois les sites des musées proposent de véritables expositions virtuelles. De plus en plus souvent on y trouve aussi des bases de données à contenu spécialisé.
Je vous renvoie par exemple à une base numérique donnant accès aux documents d’un vendeur d’art important durant les années de la Grande Guerre, hébergée par le Germanisches Nationalmuseum à Nuremberghttp://heinemann.gnm.de/de/willkommen.html,ou encore le portail, très intéressant, entretenu par le Zentralinstitut für Kunstgeschichte à Munich, présentant les documents photographiques pour la reconstruction des grandes exposition d’art ayant eu lieu pendant les années 1937 à 1944http://www.gdk-research.de/db/apsisa.dll/ete.
Grosse deutsche Kunstausstellung (1937-1944) Bilddatenbank
Portails de bases de données à usage non commercial – Bases de données reliées
Si en Allemagne nous n’avons pas d’institutions centralisées culturelles munies d’un mandat politique oîciel comme je l’ai dit plus haut, il existe néanmoins quelques bases de données iconographiques interrégionales qui ne visent pas à
des ïns commerciales mais se consacrent au service scientiïque ou à l’enseignement universitaire et contiennent des images d’objets du patrimoine mobilier et immobilier, c’est-à-dire, des objets issus des musées et du patrimoine des monuments historiques. Je souhaite vous présenter trois de ces initiatives en vous expliquant les diFérences et les qualités de chacun de ces projets. Il s’agit, premièrement, de l’archive numérique iconographique«ehsurPmote», deuxièmement du consortium de diathèques numériques«ysBDEa», et, troisièmement, du«dliBednirAhctikeutrxderKunstund», une grande base de données en coopération de plusieurs institutions, gérée par mon institut.
«htemsueorP»et«BasEyD»ont été constituées pour l’enseignement de l’histoire de l’art et elles fonctionnent en premier lieu comme des diathèques numériques, mettant à disposition des images numériques pour la projection dans les cours et séminaires et oFrant, en plus, des programmes utilitaires intégrés. Les deux bases de données sont accessibles uniquement pour une audience professionnelle.
C’est à dire que les institutions acquérant la licence oFrent leur service à leurs membres enregistrés qui auront accès aux bases de données par un mot de passe. « Prometheus » permet également d’acquérir une licence personnelle moyennant une cotisation annuelle.
Easy DB
Cela n’est pas possible chez«aEBDys»qui est une base de donnée iconographique, oFerte par une entreprise commerciale de systèmes informatisés, la Programmfabrik Berlin. Ce système ne peut être licencié que par les instituts d’histoire de l’art qui disposent d’un budget suîsant. Chaque institution peut acquérir une licence et exploiter le système de manière autonome, ou bien participer à la coopération de plusieurs instituts qui donnent accès à leurs données pour tous les membres du groupement. Ce consortium compte actuellement par exemple l’université libre de Berlin, les instituts
d’histoire de l’art de Vienne, de Zurich, de Berne, de l’école polytechnique fédérale de Zurich, et aussi l’institut d’histoire de l’art de Marbourg. Étant donné que chacun des participants entretient son propre système, chacun peut eFectuer des scans et intégrer les images dans la base de données pour l’utilisation immédiate. Pendant une recherche, on peut se limiter au catalogue de l’institution en question ou bien étendre la recherche au pool des partenaires en cochant les cases correspondantes. Le téléchargement des images s’eFectue très facilement en appuyant sur un bouton. Comme c’est le cas des diathèques conventionnelles, c’est à dire des collections de diapositives (photographiques) que les instituts universitaires d’histoire de l’art en Allemagne ont entretenues de tout temps, les images conservées ne sont pas des photographies originales, mais pour la plupart des scans de reproductions d’œuvres d’art imprimées et publiées dans des livres, ou bien des scans de diapositives petit format conservées dans les diathèques anciennes.
Prometheus
Également conçue comme une diathèque numérique,la base de données «seutrhomeP», fondée en 2001, a été établie pendant les premières années à l’aide de subventions publiques. Depuis, l’initiative est gérée par une association déclarée. « Prometheus » est beaucoup moins onéreux que le système « EasyDB », et par conséquent plus intéressant pour les petites institutions : on ne paie pas de frais pour un logiciel ou pour le support etc., mais il suît d’acheter une licence pour l’accès et l’utilisation ; les frais sont échelonnés en fonction du nombre d’utilisateurs, avec des tarifs spéciaux, très modestes pour les écoles et les musées. « Prometheus » n’est pas une base de données au sens propre. Dans son sous-titre, « Prometheus » se présente comme une « archive d’images numériques pour la recherche et l’enseignement » (digitales Bildarchiv für orschung und Lehre). Elle s’intitule également : « archives iconographiques numériques pour les sciences de l’art et de la culture » (digitales Bildarchiv für Kunst- und Kulturwissenschaften). Il ne s’agit donc pas d’une base de données homogène, mais plutôt d’un portail virtuel réunissant plusieurs bases de données iconographiques plus ou moins hétérogènes – ce sont, pour la plus grande partie, les diathèques virtuelles des instituts d’histoire de l’art. L’idée principale étant alors d’intégrer des bases de données assez diFérentes les unes des autres par
des moyens techniques, et d’éviter ainsi d’imposer des standards trop rigides concernant les informations et le format des données. Cela permet de se limiter à quelques informations obligatoires, en l’occurrence 1) le titre d’un objet, 2) la source de l’image, 3) l’auteur légal de l’image (pas celui de l’œuvre d’art reproduite), 4) l’identiïcation formelle de l’image. Dans un second temps, on a la possibilité d’entrer des indications souhaitées, mais pas obligatoirement le nom de l’artiste, le lieu de l’objet, la date de l’exécution, le matériel, et le genre. A l’heure actuelle, « Prometheus » dispose de presqu’un million d’images, fournies par soixante-sept participants, dont plusieurs bases de données spécialisées, qui sont pour la plupart des diathèques virtuelles des instituts d’histoire de l’art. Le fonctionnement et l’opérabilité du système en tant que diathèque est excellente. Il suît d’entrer dans la ligne de recherche le nom, le lieu ou, à l’essai, un titre, et on obtient très vite un choix d’images. On trouvera très souvent une image que l’on peut utiliser dans les cours – pourvu que l’on sache à peu près ce que l’on cherche et pourvu que l’on ne se limite pas à un résultat trop précis. Ce système est donc vraiment bien adapté pour rapidement préparer un cours ou pour organiser quelques illustrations sur un certain sujet que vous voulez traiter dans vos séminaires.
Prometheus : exemple de recherche
Encore une fois, il faut souligner que la majorité des images que vous y trouverez sont des reproductions issues de livres. Le grand nombre d’images répertoriées s’explique par le fait qu’on y trouve un immense nombre de doublons, en premier lieu, naturellement, des œuvres d’art connues. Et, bien sûr, la qualité des images varie en fonction de la qualité de la reproduction. Cependant on a commencé chez « Prometheus » à intégrer également des bases de données aîchant des documents originaux. Vous y trouverez alors les images des musées de Berlin, accessibles aussi dans la base de données du BPK, mais chez « Prometheus » en résolution raisonnable et assurément sans ïligranes. Cette coexistence de matériel secondaire et de matériel se référant à des photographies originales constitue une diFérence importante entre « Prometheus » et « EasyDB ». Chez « EasyDB » on ne trouve actuellement que des images numériques produites pour l’enseignement, intégrées par les instituts universitaires qui ont besoin
d’une telle base de données uniquement pour cet objectif. « Prometheus » ne veut pas se limiter à servir l’enseignement et n’exclut aucun genre de base de données, et certainement pas les bases de données iconographiques se référant à du matériel original. L’intégration de tous les genres de base de données iconographiques oFre certainement beaucoup d’options, mais cela pose également des problèmes pour ceux qui utilisent le système en tant que diathèque virtuelle, parce que les images des bases de données conçues pour la recherche répertorient naturellement beaucoup d’images qu’on ne peut utiliser dans l’enseignement, car elles sont réservées à des cas exceptionnels. Ce matériel, aussi intéressant et important qu’il soit, fait donc goner la base de données de façon disproportionnée. En raison de la systématique très simple de « Prometheus », la recherche reste peu précise, et il se peut donc que vous ayiez à visionner des douzaines d’images, avant de trouver une image qui vous convient.
Bildindex der Kunst und Architektur
Enïn, nous avons à constater qu’une base de données destinée à l’enseignement vise un objectif tout à fait diFérent de celui d’une base de données répertoriant des documents originaux dont le propos est essentiellement de classer et de permettre de retrouver les objets conservés physiquement dans une certaine archive à un certain lieu. Une telle archive de documents photographiques originaux servant en premier lieu les besoins de l’histoire de l’art se trouve à Marbourg, et son contenu fait partie de la troisième initiative d’une base de données iconographique interrégionale que j’aimerais vous présenter, le « Bildindex der Kunst und Architektur », accessible à l’adressewww.bildindex.de. Dans cette base de données coopérative sont classées plus de deux millions de photographies originales de tout genre documentant des objets et des œuvres d’art. La moitié à peu près des documents du Bildindex se trouve physiquement à Marbourg.
C’est ici, en 1913, que Richard Hamann prend ses fonctions en tant que professeur ordinaire d’histoire de l’art, et commence à développer un service photographique, en entreprenant des campagnes photographiques et en instituant un service photographique disponible à tous, mais surtout destiné aux besoins des historiens de l’art qui demandent des reproductions photographiques pour eFectuer leurs recherches et pour illustrer leurs publications. La collection comprend par principe l’art et l’architecture du monde entier, mais des priorités
ont naturellement été déïnies : l’art et surtout l’architecture en Allemagne, puis en rance, en Italie et dans les autres pays européens. L’extension de l’archive photographique de Marbourg s’est poursuivie jusqu’à nos jours. De façon continue, la collection s’est agrandie notamment par l’acquisition des successions de photographes connus, tels que Walter Hege ou Helga Schmidt-Glassner ou même d’archives photographiques complètes comme celles de ranz Stoedtner, une collection importante de négatifs servant à la production de diapositives grand format distribuées dans toute l’Allemagne. Les archives photographiques de Marbourg conservent en majorité des négatifs en noir et blanc sur des supports diFérents et qui ont été transformés en images numériques actuellement accessibles en ligne sur le site de Bildindex der Kunst und Architektur. Vous y trouverez également, depuis une dizaine d’années maintenant, des photographies numériques haute résolution et évidemment en couleur.
Si la collection photographique de Marbourg fournit déjà d’assez intéressantes informations pour les recherches sur la base de données du bildindex.de, vous y trouverez en outre plus d’un million de documents d’environ quatre-vingt institutions partenaires. Ce sont des archives, des bibliothèques, des musées et plusieurs instituts de recherche en histoire de l’art, comme par exemple la photothèque des instituts allemands d’histoire de l’art à lorence ou à Rome. Un des plus importants partenaires est le Rheinisches Bildarchiv à Cologne, où sont documentées entre autres les collections des musées de Cologne. Nous avons également plusieurs partenaires – et c’est de la plus grande importance – parmi les administrations du patrimoine des Länder, par exemple du Bade-Wurtemberg, de Berlin, de la Basse-Saxe, de la Hesse, oFrant chacun plusieurs dizaines de milliers de documents photographiques. En résultat, c’est une des plus grandes bases de données iconographiques en Allemagne, et la plus grande base de données contenant du matériel original d’intérêt pour l’histoire de l’art.
Lorsqu’on compare cette base de données, qui eFectivement est aussi un portail, avec celles mentionnées auparavant, il faut souligner la qualité du catalogage. Elle est essentielle pour toutes les bases de données utilisées pour gérer une collection de documents originaux, et elle joue sans doute un rôle plus important que dans le cas d’une base de données au service de l’enseignement. À Marbourg, nous appliquons depuis plus de trente ans maintenant un logiciel nommée MIDAS (MarburgInventaryDocumentation andAdministrationSystem). Les noms des personnes, et les noms des lieux sont indiqués selon les standards disponibles, et les images sont également munies du code ICONCLASS, ce qui permet de les classer pour une recherche iconographique.
Un mot reste à dire concernant la qualité des images répertoriées dans le « Bildindex », qui fait parfois l’objet de plaintes. Il faut savoir qu’une grande partie des images cataloguées ne sont pas encore issues de documents originaux, c’est à dire de négatifs correspondants, mais de copies numériques de photographies publiées sous forme de microïches.
Pendant les années quatre-vingt-dix, on a commencé à produire et à vendre des microïches de presque toute la collection des archives photographiques de Marbourg et de ses partenaires avec pour mission de créer un moyen de recherche iconographique multipliable pouvant être distribué dans les bibliothèques et les instituts de recherche. Cet instrument a constitué la base pour la transformation numérique entreprise pendant la première décennie de notre siècle, réalisée en très peu d’ années seulement. Si vous trouvez une image dans le « Bildindex », vous pouvez contacter notre service et vous recevrez rapidement une image numérique haute résolution réalisée à partir du négatif original. Après une telle commande, nous remplacerons l’image aîchée provisoirement dans le système par l’image de haute résolution qui restera désormais à la libre disposition de tous les utilisateurs.
Conclusion
Nous n’avons, en Allemagne, jusqu’à présent aucune structure centrale supportée par l’état qui aurait pour objectif l’inventaire et le catalogage des objets d’art et d’architecture. Mais nous disposons de quelques initiatives visant à établir des bases de données iconographiques interrégionales ou même internationales.
Les objectifs et les possibilités de ces entreprises sont diFérentes. Si les unes poursuivent des objectifs plus ou moins commerciaux, en utilisant, bien entendu, des ressources publiques, les autres se consacrent au libre service de l’histoire de l’art et de l’enseignement.
Les solutions disponibles pour servir l’enseignement, on peut le constater, sont assez satisfaisantes. Avec les deux systèmes coopératifs « Prometheus » et « EasyDB » nous disposons de deux bases de données fonctionnant de manière excellente. Toutefois il faut remarquer que les deux bases de données opèrent à la limite de la légalité, étant donné qu’elles proposent des images issues de publications, des images qui sont donc protégées par le droit d’auteur – même si une solution a été mise en place pour la plupart des objets par la Verwertungsgemeinschaft Bild-Kunst, l’association déclarée qui se charge de représenter les auteurs. Lorsqu’on compare ces deux systèmes fonctionnels en Allemagne avec la base de donnée à peu près équivalente des États-Unis, ArtStor, on constate non seulement que nos systèmes sont beaucoup moins onéreux, mais surtout que nous pouvons les contrôler nous-mêmes !
Considérant l’ambition de « Prometheus » de fournir un système pour tous les genres de base de données et tous les objectifs imaginables dans ce domaine, je dirais que cette vision, aussi intéressante qu’elle semble au premier abord, n’est pas vraiment attractive en l’étudiant de plus près. Car la bonne fonctionnalité d’une diathèque virtuelle ne se laisse pas combiner facilement avec les intérêts d’une collection ou même de la recherche. D’autre part, une base de données iconographiques répertoriant des documents photographiques originaux, ne peut servir que partiellement et incidemment pour l’enseignement. Quand on eFectue
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