Attali (Mikaël), Saint-Martin (Jean) – L’éducation physique de 1945 à nos jours. Les étapes d’une démocratisation (« Dynamiques »)  ; n°1 ; vol.150, pg 143-146
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Attali (Mikaël), Saint-Martin (Jean) – L’éducation physique de 1945 à nos jours. Les étapes d’une démocratisation (« Dynamiques ») ; n°1 ; vol.150, pg 143-146

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Revue française de pédagogie - Année 2005 - Volume 150 - Numéro 1 - Pages 143-146
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Publié le 01 janvier 2005
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Langue Français

Extrait

NOTES CRITIQUES
ATTALI (Mikaël), SAINT-MARTIN (Jean). –L’éduca-tion physique de 1945 à nos jours, les étapes d’une démo-cratisation: A. Colin, 2004. – 327 p. («. ParisDyna-miques »).
M. Attali et J. Saint-Martin proposent une étude de l’éducation physique de 1945 à nos jours. Cet ouvrage prend toute son importance lorsque l’on sait que les pro-grammes des concours de recrutement en éducation phy-sique et sportive (CAPEPS et Agrégation) se concentrent sur cette période. Les auteurs se centrent sur l’étude de la démocratisation de l’éducation physique (c’est le sous-titre de l’ouvrage). Ce thème est évidemment d’une por-e tée essentielle dans la seconde moitié du XXsiècle, ou la scolarisation des enfants des classes populaires se déve-loppe et ou l’éducation physique gagne son statut de disci-pline scolaire.
Après une courte introduction, les auteurs présentent quatre parties correspondant chacune une phase du déve-loppement de l’éducation physique. La première s’étend de 1945 à 1958 et s’intitule «Une démocratisation de l’EPS : entre ardeur et réalité », la seconde partie couvre la période de 1959 à 1967. Les auteurs lui donnent pour titre « Ordres et désordres en EPS ». La troisième partie prend en considération les années 1967-1981. Elle est nommée « Crises et identités des éducations physiques ». Enfin la quatrième partie étudie la période de 1981 à au-jourd’hui. Les auteurs y analysent les enjeux identitaires d’un homéomorphisme institutionnel.
Avant d’aborder le contenu de chaque partie de l’ou-vrage, soulignons que les auteurs utilisent en titre de l’ou-vrage le terme d’éducation physique et emploient ensuite pour titre de chaque partie le terme d’éducation physique et sportive. Sans engager une polémique sur cette parti-cularité, notons que dans cette discipline scolaire ces deux termes ont des significations particulières. Éducation phy-sique est un terme souvent employé pour désigner une discipline d’enseignement. Il est aussi fréquemment utili-sé pour signifier que l’éducation physique est une éduca-tion fondamentale de l’individu et qu’elle ne se confond pas avec les moyens qu’elle utilise (les activités sportives). L’éducation physique et sportive est déclinée dans un sens plus courant (les élèves et les enseignants parlent d’éduca-tion physique et sportive) par ceux que les questions sé-
mantiques n’arrêtent pas. Ils estiment que l’éducation physique a vocation sociale. Ses supports d’enseignement sont les activités sportives pratiquées dans notre société. L’utilisation de l’un ou l’autre terme dépasse nous le voyons bien, le caractère éphémère d’une querelle de mots. Des enjeux de définition de l’éducation physique et de ses objectifs sont présents dans ce débat. En employant indifféremment l’un ou l’autre terme, les auteurs laissent planer un sentiment d’imprécision.
La question centrale de l’ouvrage interroge la démo-cratisation de l’éducation physique. Comment parler de démocratisation ? Quel sens donne-t-on au terme ? Dans notre époque peut regardante sur le sens précis des mots comment caractériser ce terme? Existe-t-il plu-sieurs façons de concevoir la démocratie ? Ces questions et d’autres essentielles qui y sont jointes ne sont pas abor-dées de front dans l’introduction générale de l’ouvrage. M. Attali et J. Saint-Martin s’appuient sur un certain nombre d’auteurs pour cerner ce terme. C’est à une mise à plat de la notion que le lecteur est convié. Ces six pages et demi introductives laissent alors un sentiment d’inachevé au lecteur, qui attendait un positionnement, une problé-matique, un axe de traitement de cette thématique jus-tifiée. En cette absence, une conception linéaire de la démocratisation s’impose au fil des pages. La démocrati-sation arrive quoi que les protagonistes fassent. Elle est inéluctable. Ainsi pensé ce phénomène ne prend pas suffi-samment en compte les contradictions, les conflits, les pressions internes et externes à la discipline. La question de la culture scolaire vivante (celle qui lie conceptions et pratiques d’enseignement), de sa détermination, de ses enjeux est, en conséquence, insuffisamment considérée dans cet ouvrage. Écrire sur la question la démocratisa-tion d’une discipline scolaire est un exercice très ambi-tieux qu’il s’agit d’encourager. Il exige un effort parti-culier sur le plan conceptuel et théorique pour dépasser les positionnements convenus sur ce sujet.
Les périodes considérées se succèdent par ordre chro-nologique. La première partie de l’ouvrage concerne la période 1945-1958 et porte pour titre « Une démocratisa-tion de l’EPS : entre ardeurs et réalités ». Cette partie se subdivise en trois chapitres principaux : « l’utilité scolaire de l’EPS », « la laborieuse renaissance des pratiques cor-porelles », « les vertus de l’EPS ».
Revue française de pédagogie, n° 150, janvier-février-mars 2005, 143-160143
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