Bref aperçu sur les styles des Potiers des Martres-de-Veyre (Puy-de-Dôme) - article ; n°4 ; vol.2, pg 267-292
27 pages
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Description

Revue archéologique du Centre de la France - Année 1963 - Volume 2 - Numéro 4 - Pages 267-292
26 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1963
Nombre de lectures 11
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

J.-R. Terrisse
Bref aperçu sur les styles des Potiers des Martres-de-Veyre
(Puy-de-Dôme)
In: Revue archéologique du Centre de la France. Tome 2, fascicule 4, 1963. pp. 267-292.
Citer ce document / Cite this document :
Terrisse J.-R. Bref aperçu sur les styles des Potiers des Martres-de-Veyre (Puy-de-Dôme). In: Revue archéologique du Centre
de la France. Tome 2, fascicule 4, 1963. pp. 267-292.
doi : 10.3406/racf.1963.1106
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/racf_0035-0753_1963_num_2_4_110614—78 I
ÉTUDES ET MÉMOIRES
BREF APERÇU SUR LES STYLES DES POTIERS
DES MARTRES-DE-VEYRE (PUY-DE-DOME)
par J.-R. Terrisse
Cette courte synthèse ne présente que les styles principaux
des potiers avec les décors caractéristiques des fabricants de moules
ayant travaillé dans cette officine entre les années 90 et 160, période
d'activité maxima, bien que cette officine ait déjà existé au moment
de la conquête des Gaules et se soit perpétuée misérablement
jusque vers la fin du ive siècle.
La plupart des vases sigillés ornés sont constitués par des
vases hémisphériques type Drag. 37, avec une faible, proportion de
récipients cylindriques 30 et quelques bols carénés type
Drag. 29 de grand module. Bien d'autres modèles, entre autres des
gobelets décorés forme Drag. 64, ont été découverts, mais en très
petite quantité (cf. fig. 1).
Enfin il faut citer pour mémoire des récipients sigillés, incisés,
guillochés ou barbotinés, sans oublier les très nombreux tessons
de vaisselle commune représentant des assiettes, des tasses, des
« ink-pots » et autres récipients fréquemment trouvés dans toutes
les officines de cette époque. Le présent exposé se limite aux vases
sigillés ornés les plus courants.
Afin d'éviter des confusions, et bien que les sigles apposés par
poinçons ne représentent pas, en général, les noms des fabricants
de moules, mais celui des ouvriers mouleurs, nous continuerons à
désigner les styles d'après les appellations des précédents auteurs 1.
Pour la même raison, les styles non encore identifiés seront indi
qués sous les mêmes désignations que celles employées par
Miss Simpson.
La présentation des divers styles, ci-après, ne tient pas compte
de la chronologie, que certains auteurs ont voulu préciser et qui,
dans bien des cas, paraît assez discutable. Aux Martres-de-Veyre,
le terrain déjà bouleversé par de nombreux chercheurs et clandest
ins, ne nous a pas permis de retrouver de monnaies ou d'indices
chronologiques certains et précis.
Une des plus grosses difficultés de discrimination des styles,
aux Martres-de-Veyre, provient du fait que des fabricants de
moules, paraissant avoir étudié sous les directives d'un même
maître, ont œuvré concurremment à la même époque et il semble
1. Stanfield et Simpson : Central Gaulish Potters (publié sous la Direction
de M. le Prof. Birley). Karnitsch : Die Relief sigillata von Ovilava. 268 J.-R. TERRISSE
Fig. 1 DES MARTRES-DE-VEYRE 269 POTIERS
qu'ils aient même échangé les poinçons de décors principaux. Il
en résulte que les frontières entre styles sont bien souvent diffi
ciles à déterminer, surtout s'il s'agit de tessons réduits.
Il en résulte que seule l'observation des décors secondaires ou
de « remplissage », ainsi que nous l'avions signalé, dès 1950, à
nos correspondants étrangers, peut donner quelques résultats.
LE MAITRE POTIER X 1
Fabricant de moules à l'époque florissante de la sigillée, X 1
présente un style élégant, bien que souvent surchargé. Il semble
qu'il ait eu des élèves, ou tout au moins se soit essayé dans diverses
variantes de styles.
Le style le plus sobre et le plus commun paraît être celui
représenté ci-contre (fig. 2). Deux autres genres de décors emploient
des poinçons assez différents et utilisent des motifs de « remplis
sage » assez proches de ceux de potiers contemporains ayant tra
vaillé dans la même officine. Aux Martres-de-Veyre, ce potier n'est
représenté que par de rares tessons de vases Drag. 30.
LE MAITRE POTIER X 2
Un des ornements secondaires les plus caractéristiques de ce
potier, paraît être la « couronne » plate, assez large, surmontée de
perles.
Les représentations à décors libres sont très largement utili
sées et sont principalement relatives à des combattants et combatt
antes, à des pêcheurs et quelques fois à des bacchantes. Certains
décors de personnages sont de taille démesurée et hors de pro
portion avec les autres représentations (fig. 3 et 4).
Les oves sont de dimensions moyennes et les frises inférieures
sont des palmes en cordon symétriques. Les tessons de vases
recueillis représentent uniquement des vases type Drag. 30 et
Drag. 37.
LE MAITRE POTIER X 3
DRUSUS 1 i
Nous avons pu identifier ce maître potier, assez énigmatique,
bien que très connu par ses œuvres, grâce à plusieurs graffiti
inversés et en relief, observés sur le fond extérieur de vases 37,
et provenant de moules. Une de ces inscriptions, bien tracée et
lisible sans aucune ambiguïté, est portée sur un fond de récipient
1. Afin de le distinguer du Drusus de Stanfield-Simpson, M. Comfort a
proposé de nommer ce potier : 1. J.-R. TERRISSE 270
Fig. 2. — Maître Potier X 1
Fig. 3. — Maître Potier X 2 DES MARTRES-DE-VEYRE 271 POTIERS
Fig. 4. — Maître Potier X 2
Fig. 5. — DRUSUS 1 272 J.-R. TERRISSE
Fig. 6. — DRUSUS 1
Fig. 7. — DRUSUS 1 POTIERS DES MARTRES-DE-VEYRE 273
orné, comportant assez de décors principaux pour identifier le
style correspondant. D'autres fonds présentent la même inscription
plus ou moins incomplète, ou simplement la lettre D en très gros
caractère.
Le plus grand nombre de tessons, provenant uniquement de
vases 37 ou de tasses décorées 64, se trouvait assez proche des
tessons de PATERNUS, mais la stratigraphie avait été trop bou
leversée pour pouvoir donner lieu à des conclusions. Il semble
cependant que DRUSUS ait été assez tardif.
Le fait que des tessons du même style aient été trouvés dans
les ruines d'un fortin de l'Hadrian's Wall abandonné au Ier siècle,
pose donc une énigme, qui ne semble pouvoir être résolue qu'en
admettant une filiation d'élèves d'un énigmatique X 3 perpétué en
particulier par DRUSUS 1. Cependant le nombre très faible de
tessons trouvés dans le fortin semble être une base assez fragile
pour affirmer l'existence du style X 3 au 1er siècle. . S'il fallait
l'admettre, le style X 3 aurait été exploité pendant près d'un siècle,
ce qui correspondrait à la vie « utile » de plusieurs potiers (fig. 5
à 9).
L'unité du style est immuable et très caractéristique, car les
décors principaux sont très particuliers et les décors secondaires
n'appartiennent qu'à 5 types : sorte de point d'interrogation à
barbelures, « couronne » bombée à 6 perles, sorte d'« ancre »
dissymétrique (pampres), tête de femme casquée et sorte de cratère
à 2 anses. Les oves ne présentent que 2 types très particuliers et
sont parfois remplacées par des animaux très stylisés, (dauphins
ou oiseaux) soit affrontés, soit opposés.
Nous avons parfois dénommé cet artiste : « potier aux gla
diateurs » en raison de ses représentations les plus courantes, bien
que des scènes d'animaux en décors libres ou des représentations
stylisées soient assez fréquentes.
Aux Martres-de-Veyre les tessons de ce style représentent
environ 60 % des trouvailles.
LE MAITRE POTIER X 4
IGOCATVS
Nous avons également pu identifier le fabricant de moules
de ce style, grâce à une estampille circulaire, parfaitement lisible,
apposée sur un important fragment de moule. Bien que le sigle
comporte un G bien formé et qu'un F central complète le poinçon,
certains archéologues, se référant au Maître Oswald, ont crû
devoir l'identifier à COCATVS, ce qui nous paraît d'autant plus
inexact, que la même estampille se retrouve toujours identique
sur un grand nombre

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