Cosa - Portus Cosanus - Portus Herculis - Succosa - Orbetello dans l antiquité - article ; n°1 ; vol.30, pg 373-395
24 pages
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Cosa - Portus Cosanus - Portus Herculis - Succosa - Orbetello dans l'antiquité - article ; n°1 ; vol.30, pg 373-395

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Description

Mélanges d'archéologie et d'histoire - Année 1910 - Volume 30 - Numéro 1 - Pages 373-395
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1910
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

D. Anziani
Cosa - Portus Cosanus - Portus Herculis - Succosa - Orbetello
dans l'antiquité
In: Mélanges d'archéologie et d'histoire T. 30, 1910. pp. 373-395.
Citer ce document / Cite this document :
Anziani D. Cosa - Portus Cosanus - Portus Herculis - Succosa - Orbetello dans l'antiquité. In: Mélanges d'archéologie et
d'histoire T. 30, 1910. pp. 373-395.
doi : 10.3406/mefr.1910.8387
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-4874_1910_num_30_1_8387- POE TVS COSANVS COSA
PORTVS HERCVLIS - SVCCOSA -OKBETELLO
DANS L'ANTIQUITÉ
(Pi. XII)
Lorsque au-delà de Civitavecchia, Γ ο ri remonte vers le nord la
côte toscane, on longe d'abord les lignes de longues collines qui
terminent vers la mer la grande plaine de l'Etrurie centrale, et
qui portaient les cités étrusques de Tarquinia et de Voici. Puis
apparaissent les premiers ressauts du massif montagneux qui s'é
lève jusqu'au monte Amiata, dans les vallées duquel se cachaient
Suana et Saturnia. Λ gauche le monte Argentario dresse brusque
ment sur la nier sa masse trapue, qui masque à moitié l'ile du i-riglio.
A mesure qu'on s'en approche, on voit peu à peu se détacher, eu
avant de l'isthme sablonneux et marécageux de la Feniglia, sur la
cote même, une colline haute aux pentes rapides. La via Aurelia
et la voie du chemin de fer la laissent à gauche ; mais en passant
à son pied on distingue nettement parmi les oliviers dont elle est
couverte une couronne de murs cyclopéens, d'architecture polygo
nale très régulière, parfaitement conservés. Là s'élevait la vieille
ville étrusque de Cosa, abandonnée et tombée en ruines sous l'em
pire romain, que remplaça au moyen âge la ville d'Ansedonia, seul
nom sous lequel les habitants connaissent aujourd'hui cette enceinte.
Elle est mentionnée pour la première fois dans une bulle du pape
L 374 COSA ET ORBETEI^LO
Léon ΠΙ1: en 13-30 elle n'était plus qu'un repaire de brigands
qu'une armée siennoise vint détruire et démanteler.
C'est seulement quand on a franchi le défilé entre la colline
de Cosa et la dernière ramification du massif montagneux toscan,
le Poggio Malabarba, qu'on découvre entre le monteArgentario et
la côte la lagune d'Orbetello. Au premier abord la ville semble
dresser sur l'eau même ses toits et ses cheminées d'usine ; cepen
dant on s'aperçoit vite qu'elle n'occupe que l'extrémité d'une pointe
sablonneuse de trois kilomètres de long·, par laquelle elle tient à
la côte. Une digue de deux kilomètres, toute artificielle et moderne,
la relie aujourd'hui directement au monte Argentario. Derrière se
profile surmonté de quelques arbres l'isthme sablonneux ou tombolo
de la (riannella. qui borne la lagune au nord, et se termine à l'e
mbouchure de l'Albegna. Plus au nord encore par temps clair on
distingue le golfe de Télamon.
Orbetello n'a d'antique que ses murs; mais sur les trois côtés
que Γ eau baigne ceux-ci reposent sur des fondements pélasgiques
dont l'architecture est la même que celle des murs de Cosa : de
gros blocs polygonaux joints très exactement sans ciment. Sans doute
les murs de Cosa, sur la hauteur, abandonnés à deux reprises et
1 Bulle fausse, relatant une donation faite par Léon III et Charl
emagne au monastère ad Aquas Salman du territoire d'Orbetello; elle
mentionne « civitatem <uiae ah hominibus vocatur Ansidonia . . . item
castrimi quod vocatur Orbitelkim cum stagno et piscaria iuxta se et
oiun suis salinis » (Oiplom. Karol., Ι. 40β dans les Mon. Germ.). La
même donation est attestée dans une bulle d'Alexandre IV datée du
12 janvier 12δ">. authentique. Au milieu du XIIIe siècle cette légende
était donc accréditée, et la fabrication de la fausse bulle de Léon III
contresignée par Charlemagne doit remonter au moins au XIIe siècle.
On ne peut donc pas dire que les noms d'Ansedonia et d'Orbetello soient
attestés avant cette époque, mais il est vraisemblable (|ii'ils se sont im
plantés dans k; pays après la rupture de la tradition romaine due à l'o
ccupation sarrasine. — La bulle d'Alexandre IV mentionne entre autres,
après la « civitatem Ansedoniae » et le « castrum quod vocatur Orbitel-
lum », « lacum Burani, Portum Herculis, Portum Fenilie et alios portus »
(Ughelli, Italia, sacra, I, 53).
J dans l'antiquité: 875
définitivement depuis le quatorzième siècle, se sont beaucoup mieux
conservés. A Orbetello l'action lente de Feau de hut a rongé la
surface primitivement polie et provoqué quelques effondrements que
les architectes modernes ont réparés avec du ciment. Mais là même
où les blocs ne sont plus à la place qu'ils occupaient dans le mur
primitif, leur antiquité ne fait pas le moindre doute : ce sont les
mêmes qu'on retrouve dans les murs de Pyrgi, de Norba, de Signia.
D'autre part les nombreuses tombes découvertes dans la presqu'île
d'Orbetello l prouvent que la ville a été habitée par les Etrusques.
il en était de même de (.'osa : Pline l'atteste 2 et l'on a ouvert au
moins une tombe dans les collines au nord-est de ses ruines ".
L'existence de deux enceintes pélasgiques aussi rapprochées,
l'une sur la nier, l'autre sur une colline, est déjà un fait curieux,
('e qui est plus étrange, c'est que tandis que (iosa est plusieurs
fois mentionnée par les historiens et géographes de l'antiquité. Or-
betello parait leur être inconnu. Aucun texte n'en parie de façon
explicite, et jusqu'ici, son nom même est resté ignoré, .le voudrais,
en analysant de près les trop rares textes qui noms sont parvenus,
essayer de retrouver ce nom et esquisser mu moins à gnuids traits
l'histoire de ce coin d'IÎtrurie.
On a essayé d'appliquer le nom de Cosa à Orbetello même:
mais la description de Strabon indique au contraire que ( Osa était
sur la hauteur:
Μετά òì το Μοττλώνΐ,ον Κόαν.*. ττόλις y.ix.GOv ύττέρ της ,ΐταλάττης *
ίο' ού το Δτίσυ.ν. ' ΰ~ ό'ΛΖ'.τ^'. ο" Ίϊοα- ϊστι ο*'εν ζόλττω ^ουνός υψηλός
1 Bull, dcirist, 1.S29, 7: 1880, 2ό4; 1<S49, ββ ; 1851, 87, 147; 1858,
LOH; lHf)7, L45. Not. d. Scavi, 1.885, 241.
2 III, 51: (osa, Volfwnl.iwn. a populo Romano deducta.
'■'■ Tombe à peintures archaïques analogues à celles de la Grotta, Cam
pana à Veii. Bull, dell 1st,, 1870, 86.
Mélanges d'Arch. et d'Iîist. 1910. 25 COSA ET OKBBTELLO 376
κλέους λψ.ην v.y.ì πλησίον λί^-νο^άλαττα και παρά την άχ,οαν την
υπέρ του άο^τζοό ^υννοσ/.οττε'ϊον *.
Rutilius Namatianus après avoir décrit les murs abandonnés de
Cosa ajoute également :
Haud procul hine petitur signatus ab Hercule portus 2.
Le portus Herculis est signalé sur la table de Peutinger, ainsi
que dans l'Itinéraire maritime, qui ne mentionne même pas Cosa :
ab Amine portu Herculis mpm XXV
a portu Herculis Incitarla portus VIIII
ab Incitarla Domitiana positio III
a Domitiana Alminia. fluuius
habet positionem VIIII
Par contre Ptolémée 3 et l'Itinéraire d'Antonin ne nomment que Cosa.
Enfin l'Anonymus Ravennas et la géographie de Guido mentionnent
au lieu du portus Herculis un portus Cosanus:
An. Rav. IV, 32 Guido, 34
Succosa Subcosa
Cosa Cosa
Ad portum Cossam Ad portimi Cose
Albilia. Albinia.
Ce nom de portus Cosanus est aussi employé par Ti te-Live dans
1 V, li, 8.
2 I, 293.
3 III, 1. Κόσσα-. hz' u.a'L'Y'cß" (35° — 41° 55"). Tandis que les géogra
phes latins écrivent ('osa ou fossa, Strabon écrit Κόσαι, Ptolémée Κο'σσαι..
Virgile a la forme (.'osas, apropos de laquelle Servius écrit: « civitas Tvi-
sciae (jiiae numero dicitur singulari secundum Sallustium. unde apparet
esse usurpationem ». I^a graphie des géographes grecs donnerait à penser
que Servius est peut-être ici trop affirmatif. La forme virgilienne est pr
obablement autre chose qu'un simple pluriel poétique, soit qu'elle repré
sente une flexion plus archaïque, soit qu'il existât dans la prononciation
un flottement entre Cosa et Cosae, comme c'est le cas en latin pour
maints noms propres d'origine pré-romaine (cf. Populonium et Populonia.
Tarquinia, Tarquiniae et Tarquinii, etc...). DANS L'ANTIQUITÉ 377
les deux passages où il parle de Cosa: en 537-217, année du

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