Déplacements des actifs du Nord lorrain vers le Luxembourg : pour une mobilité transfrontalière durable
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Luxembourg-Ville et un secteur restreint dans le sud-ouest du Grand-Duché sont les destinations privilégiées des actifs du Nord lorrain qui travaillent au Luxembourg. La voiture individuelle reste leur moyen de transport dominant. La présence d’une gare près du domicile ou du lieu de travail ne garantit pas l’utilisation du train. Le recours au train n’est significatif que pour les frontaliers qui habitent dans la communauté d’agglomération de Metz Métropole et dans la communauté de communes du Sillon mosellan et pour ceux qui travaillent à Luxembourg-Ville. Pourtant, face aux flux grandissants et aux difficultés d’accessibilité au Grand-Duché qui en découlent, la mise en œuvre d’une politique de mobilité transfrontalière durable devient nécessaire. Cette politique passe par l’accroissement de la fréquentation des transports en commun, où les parkings-relais peuvent jouer le rôle de lieux de rassemblement. De nouvelles offres de transports tels le covoiturage ou le véhicule partagé peuvent réduire le nombre de véhicules sur les routes. Ces offres doivent aussi se rendre attractives en développant par exemple l’usage de véhicules électriques, projet-phare de la démarche «Moselle Nouvelles Mobilités». C’est une des conditions pour que les usagers se rallient à l’initiative de mobilité transfrontalière durable et procèdent peu à peu à un nécessaire changement de leurs habitudes, avant que la saturation prévisible des réseaux ne les y contraigne. Sommaire Destination Luxembourg-Ville dans un cas sur deux La voiture mode de transport dominant très prisée des indépendants et des ouvriers Encadré : «FlexWay» : l’abonnement mensuel transfrontalier Lorraine-Luxembourg Encadré : Trains et bus transfrontaliers Les transports en commun surtout pour rallier Luxembourg-Ville La présence d’une gare ne fait pas tout Pour une politique de mobilité transfrontalière durable Des parkings-relais (P+R), lieux de rassemblement Des nouveautés ferroviaires attendues au Luxembourg d’ici cinq ans Promouvoir le covoiturage Objectif : moins de voitures Projet «Moselle Nouvelles Mobilités» et véhicule partagé Inciter avant de contraindre Destination Luxembourg-Ville dans un cas sur deux La voiture mode de transport dominant très prisée des indépendants et des ouvriers Encadré : «FlexWay» : l’abonnement mensuel transfrontalier Lorraine-Luxembourg Encadré : Trains et bus transfrontaliers Les transports en commun surtout pour rallier Luxembourg-Ville La présence d’une gare ne fait pas tout Pour une politique de mobilité transfrontalière durable Des parkings-relais (P+R), lieux de rassemblement Des nouveautés ferroviaires attendues au Luxembourg d’ici cinq ans Promouvoir le covoiturage Objectif : moins de voitures Projet «Moselle Nouvelles Mobilités» et véhicule partagé Inciter avant de contraindre

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www.insee.fr/lorraine
° Déplacements des actifs du Nord294N lorrain vers le Luxembourg :
Philippe DEBARD Luxembourg-Ville et un secteur restreint dans le sud-ouest du Grand-Duché sont
les destinations privilégiées des actifs du Nord lorrain qui travaillent au Luxembourg.
La voiture individuelle reste leur moyen de transport dominant. La présence
d’une gare près du domicile ou du lieu de travail ne garantit pas l’utilisation du train.
Le recours au train n’est significatif que pour les frontaliers qui habitent
dans la communauté d’agglomération de Metz Métropole et dans la communauté
de communes du Sillon mosellan et pour ceux qui travaillent à Luxembourg-Ville.
Pourtant, face aux flux grandissants et aux difficultés d’accessibilité au Grand-Duché
qui en découlent, la mise en œuvre d’une politique de mobilité transfrontalière durable
devient nécessaire.
Cette politique passe par l’accroissement de la fréquentation des transports
en commun, où les parkings-relais peuvent jouer le rôle de lieux de rassemblement.
De nouvelles offres de transports tels le covoiturage ou le véhicule partagé peuvent
réduire le nombre de véhicules sur les routes. Ces offres doivent aussi se rendre
attractives en développant par exemple l’usage de véhicules électriques, projet-phare
de la démarche «Moselle Nouvelles Mobilités». C’est une des conditions
pour que les usagers se rallient à l’initiative de mobilité transfrontalière durable
et procèdent peu à peu à un nécessaire changement de leurs habitudes,
avant que la saturation prévisible des réseaux ne les y contraigne.
La croissance économique du Luxem- Destination Luxembourg-Ville
bourg depuis une vingtaine d’années s’accom- dans un cas sur deux
pagne d’une augmentation du nombre d’emplois,
En 2009, parmi les 64 000 actifs lorrains qui tra-
qui engendre toujours plus de déplacements
versent chaque jour la frontière pour aller tra-
quotidiens d’actifs vers le Grand-Duché, notam-
vailler au Luxembourg, 51 000 résident dans le
ment de travailleurs frontaliers du Nord lorrain .
Nord lorrain (*). Ils étaient 28 000 en 1999 et
11 000 en 1990, soit une progression annuelleLes voies routières sont saturées aux heures de
moyenne de 2 000 frontaliers en vingt ans.pointe, avec à la clé des pertes de temps dans
les embouteillages. L’impact est négatif sur l’é-
(*) Le Nord lorrain correspond ici aux territoires d’inter-conomie, la qualité de vie et l’environnement.
vention des Schémas de Cohérence Territoriale (Scot)
Assurer l’accessibilité au Luxembourg et à ses
suivants : Scot de l’agglomération messine, Scot de l’ag-
principaux pôles d’emplois oblige de fait à re- glomération thionvilloise et Scot Nord 54. Ainsi que des
penser les déplacements dans une stratégie de communautés de communes du Bouzonvillois et du Pays
Boulageois, et des de Batilly et Saint-Ail.mobilité transfrontalière durable.
VLuxembourg-Ville, capitale du diale du réseau luxembourgeois, recours chaque jour. À l’inverse, les
Grand-Duché, est la première des- axé sur la capitale où se concen- cadres et professions intellectuelles
tination de ces frontaliers : environ trent les emplois, aggrave encore supérieures, ainsi que les employés,
25 000 d’entre eux, soit presque la la situation. Et ce n’est pas la ti- plus tournés vers les transports en
moitié, s’y rendent chaque matin. mide progression, de deux points commun, en sont moins adeptes
Ils rejoignent notamment un des en dix ans, de la part occupée par (82% et 76%). Cette situation dé-
six pôles de développement de la les transports en commun, qui coule en partie du fait que les ca-
ville : le Quartier gare, la Ville change le rapport quasi exclusif dres et professions intellectuelles
haute, le Kirchberg, le Findel, la qu’ont les frontaliers avec leur voi- supérieures sont plus nombreux à
PortedeHollerich ou le Bande ture. habiter dans l’agglomération mes-
Gasperich. sine. Ils sont aussi, avec les em-
ployés, proportionnellement plus... très priséeSix autres communes, regroupées
nombreux à travailler à Luxem-des indépendantsdans un triangle très restreint du
bourg-Ville, où l’usage du train est lesud-ouest du Grand-Duché, polari- et des ouvriers
plus courant. Chez les ouvriers quisent 13 000 déplacements. Il s’agit
L’usage de la voiture est particuliè- viennent travailler dans la capitalepar ordre décroissant de Esch-
rement développé parmi deux caté- notamment, des pratiques de covoi-sur-Alzette, Dudelange, Bertrange,
gories sociales : les travailleurs turage plus développées explique-Bettembourg, Mondercange, et Hes-
indépendants (artisans, commerçants, raient qu’ils demeurent plus souventperange.
chefs d’entreprise) et les ouvriers : que les autres des utilisateurs de la
Au total, 26 communes luxembour- respectivement 90% et 94% y ont voiture.
geoises constituent la destination de
96% des frontaliers du Nord lorrain.
Communes de travail au LuxembourgLorsqu’ils se rendent au nord de la
des frontaliers du Nord lorrain
capitale, ils ne dépassent que très
rarement Strassen, Mamer ou Nie-
Commune de travail Nombre de frontaliersderanven.
Luxembourg-Ville 24 870
Esch-sur-Alzette 4 040La voiture mode
Dudelange 2 380de transport dominant...
Bertrange 2 180
La voiture est de loin le premier
Bettembourg 1 580
mode de transport. Elle est utilisée
Mondercange 1 560par 43 000 frontaliers (soit 84%), de-
Hesperange 1 370vant les transports en commun,
train ou bus, utilisés par 7 600 Strassen 1 050
d’entre eux (soit 15%). L’usage d’un
Differdange 1 010
véhicule à deux roues, moins adap-
Leudelange 970
té pour de longs trajets, reste confi-
Mamer 870dentiel (1%).
Bascharage 790En dix ans, le nombre de déplace-
Mondorf-les-Bains 700ments en voiture a progressé de
72%, conséquence de l’évolution Niederanven 650
générale du nombre de frontaliers,
Schifflange 650
mais aussi des modes de vie, mar-
Sanem 640
qués par l’exode urbain vers le pé-
Roeser 610riurbain voire le rural, où le réseau
Pétange 580des transports collectifs est moins
dense et moins cadencé. De fait, Contern 470
96% des frontaliers résidant par
Rumelange 340
exemple dans le SCoT Nord 54,
Sandweiler 340
les communautés de communes
Schuttrange 340(CC) des Trois Frontières ou du
Bouzonvillois, ont recours à leur Remich 290
automobile. Grevenmacher 240
Cette situation, encouragée par Bourscheid 200
l’augmentation de l’offre routière Walferdange 200
avec le développement du réseau
Autres communes 2 000
routier et autoroutier luxembour-
Total 50 920geois, conduit à des congestions
régulières du trafic. La forme ra- Source : Insee, recensement de la population 2009
2Trains et bus transfrontaliers
Depuis le Nord lorrain, l’accès ferroviaire repose sur quatre lignes de chemin de fer : trois au départ de Metz, de Volmerange-lès-Mines et
d’Audun-le-Tiche, et à destination de Luxembourg-Ville ; plus la liaison Thionville-Longwy, via notamment Bettembourg, Esch-sur-Alzette et
Belval (L). S’y ajoute la ligne voisine Longwy-Luxembourg-Ville.
Quatre lignes ferroviaires transfrontalières au départ du Nord lorrain
Lignes ferroviaires et gares ouvertes au trafic voyageurs en 2011
LUXEMBOURG
BELGIQUE LUXEMBOURG-VILLE
ALLEMAGNE
PÉTANGE
BETTEMBOURG
ESCH-SUR- DUDELANGE
ALZETTE
LONGWY BELVAL
Apach
AUDUN-LE-TICHE
Sierck-lès-Bains
VOLMERANGE- Hettange-Grande
LES-MINES Malling
Koenigsmacker
Basse-Ham
Yutz
THIONVILLE
Audun-le-Roman Kuntzig
Distroff Kédange-sur-
Hayange Metzervisse Canner
Uckange Bouzonville
Freistroff
Hombourg-Budange
Gandrange-Amnéville Ebersviller
Rombas-Clouange Anzeling
HagondangeMoyeuvre-Grande
Joeuf Walibi-Schtroumpf
Auboué Maizères-lès-Metz
HomécourtValleroy-Moineville
Hatrize
WoippyConflans-Jarny
Metz-Nord
Lignes ferroviaires
METZ
Gare Peltre Courcelles-sur-Nied
Ars-sur-Moselle
Sanry-sur-Nied
Ancy-sur-Moselle
Rémilly
Novéant-sur-Moselle
Source : mobiliteit.lu
Il est ainsi possible de rallier par train au
Six lignes de bus transfrontalières au départ du Nord lorrain départ de Lorraine l’intégralité des 28
gares situées dans le sud du Grand-Du-Lignes de bus transfrontalières en 2011
ché, entre la frontière française et
Luxembourg-Ville. De là, le rése

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