« Enjeux et perspectives du développement de la télématique en mode vidéotex » - article ; n°1 ; vol.39, pg 92-104
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Description

Revue d'économie industrielle - Année 1987 - Volume 39 - Numéro 1 - Pages 92-104
La réalisation du système vidéotex français constitue sans conteste une réussite technologique. Mais sa réussite économique nécessite un élargissement du marché national et l'expansion de ce marché passe par une régionalisation du développement de la télématique.
L'analyse du dispositif mis en place par la région Alsace permet de dégager les possibilités d'une régionalisation du vidéotex. Télématique grand public et applications professionnelles nécessitent des approches différentes. Mais surtout l'existence de serveurs régionaux et locaux devraient permettre de diversifier les contenus et favoriser l'émergence de réseaux locaux de communication.
The realization of the French videotex system is undoubtedly a great technology achievement. Yet its economic success requires a broadening of the national market while the expansion of this market goes through the regionalization of the development of telematics.
Analyzing the structure set up by the Alsace Regional Authority enables us to point out the possibilities of regionalization for videotex. Indeed, whether intended for the general public or for professional use, telematics requires a different kind of approach. But mostly the existence of both regional, and local hosts should allow the diversification of contents and should favour emergence of local communication networks.
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1987
Nombre de lectures 21
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Francis Kern
« Enjeux et perspectives du développement de la télématique
en mode vidéotex »
In: Revue d'économie industrielle. Vol. 39. 1er trimestre 1987. pp. 92-104.
Résumé
La réalisation du système vidéotex français constitue sans conteste une réussite technologique. Mais sa réussite économique
nécessite un élargissement du marché national et l'expansion de ce marché passe par une régionalisation du développement de
la télématique.
L'analyse du dispositif mis en place par la région Alsace permet de dégager les possibilités d'une régionalisation du vidéotex.
Télématique grand public et applications professionnelles nécessitent des approches différentes. Mais surtout l'existence de
serveurs régionaux et locaux devraient permettre de diversifier les contenus et favoriser l'émergence de réseaux locaux de
communication.
Abstract
The realization of the French videotex system is undoubtedly a great technology achievement. Yet its economic success requires
a broadening of the national market while the expansion of this market goes through the regionalization of the development of
telematics.
Analyzing the structure set up by the Alsace Regional Authority enables us to point out the possibilities of regionalization for
videotex. Indeed, whether intended for the general public or for professional use, telematics requires a different kind of approach.
But mostly the existence of both regional, and local hosts should allow the diversification of contents and should favour
emergence of local communication networks.
Citer ce document / Cite this document :
Kern Francis. « Enjeux et perspectives du développement de la télématique en mode vidéotex ». In: Revue d'économie
industrielle. Vol. 39. 1er trimestre 1987. pp. 92-104.
doi : 10.3406/rei.1987.1240
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rei_0154-3229_1987_num_39_1_1240Enjeux et perspectives du développement
de la télématique en mode vidéotex
Francis KERN
Université Louis Pasteur
Unité Régionale de Formation et de Promotion
à l'Information Scientifique et Technique (URFIST)
Bureau d'Économie Théorique et Appliquée (BETA)
La télématique apparaît comme un enjeu du triple point de vue industriel, tech
nologique et social en France. Sa réussite économique est conditionnée par ces
trois niveaux. Si la stratégie industrielle de la DGT depuis une quinzaine d'années
a su maîtriser l'un des nœuds technologiques majeurs du développement de la filière
électronique : « la télématique, orgueil de la technologie française, n'aurait-elle
pas franchi le stade de l'expérimentation réussie » ? Comme l'affirme Jacques
Darmon (1). Le développement de la télématique est lié à un élargissement du mar
ché qui ne se limite pas à des produits et services enfermés dans un marché natio
nal et centralisé mais nécessite des relais au niveau des régions, des dispositifs or
iginaux permettant à la fois de toucher de nouveaux utilisateurs intéressés par des
informations régionales et locales, d'inaugurer de nouveaux services informationn
els et de nouveaux réseaux de communication locaux.
I. — DU TÉLÉPHONE À LA TÉLÉMATIQUE : LA MISE EN OEUVRE
D'UNE POLITIQUE DE RÉSEAUX PAR LA DGT
La Direction Générale des Télécommunications est d'abord un gestionnaire de
réseaux, un prestataire de services qui jouait un rôle dominant entre constructeurs
de matériel et usagers. L'apparition de nouveaux produits qui mettent direct
ement en rapport constructeurs et usagers risque d'ébranler la position dominante
des gestionnaires de réseaux (2). Pour faire face à ce défi, la DGT a su mener
une stratégie en 2 phases (3) :
1) Une stratégie intensive efficace de rattrapage dans l'équipement et le réseau
téléphonique. En 15 ans, la DGT á investi 150 milliards de francs (300 milliards
de francs en 1981) pour son programme d'équipements téléphoniques dont envi
ron la moitié pour les seuls matériels : 5 millions de lignes en 1972, 10 millions
en 1977 et 20 millions de lignes installées en 1982. La France était au 20e rang
dans le monde en 1986, elle a aujourd'hui un des réseaux les plus denses et les
plus modernes. Pour que ces investissements profitent à des groupes français, on
assiste au rachat de LMT (filiale d'ITT) et d'ERICSON-France par Thomson requis
pour constituer à côté de la CGE, un 2e groupe français de télécommunications.
On assiste à une « francisation » de l'industrie des télécommunications en 1974.
92 REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE - n° 39, 1" trimestre 1987 Le Centre national d'études des télécommunications va jouer un rôle moteur
dans la mise au point de centraux électroniques (E10 central à commutation tem
porelle de CIT- Alcatel) ainsi que la DGT dans le plan circuits intégrés de 1978
dont l'électronisation des matériels de commutation et de réseaux a de plus en
plus besoin.
2) Mais début des années 80, les premiers signes de crise se manifestent, la crois
sance du trafic se ralentit, la France approche d'une saturation des équipements
téléphoniques pour les entreprises comme pour les ménages. Pour le gestionnaire
du réseau c'est le risque d'une stagnation du trafic, pour les industriels de tél
écommunication un rétrécissement des débouchés (rappelons que la moitié des 300
milliards de francs que représente le financement des programmes téléphoniques
avait servi à l'achat de matériels).
L'issue que préparait le gestionnaire des réseaux, la DGT est le passage du tél
éphone à la télématique.
« Les objectifs initiaux du programme de télématique grand public tels qu'ils
furent formulés par le gouvernement français en 1978-1979 comportaient trois
volets :
— engager et permettre le développement d'une industrie de la téléphonie et
de l'informatique de pointe française, en lui proposant un programme ambitieux
en matière de terminaux, d'ordinateurs, d'équipements de réseaux, de logiciels.
Celui-ci permettait de définir des produits nouveaux, et de les produire en grande
série à des prix compétitifs ;
— amener le gestionnaire du réseau de télécommunications, la DGT, au meil
leur niveau mondial, notamment en matière de satellite et d'échange de données
à très haut débit ;
— développer les services informatiques et télématiques français, y compris dans
le domaine de l'image (4) ».
A une stratégie intensive efficace fait suite une nécessaire stratégie extensive.
La réponse complémentaire apportée par les nationalisations est une fusion des
activités télécommunications de la CGE et de Thomson dans Alcatel-Thomson.
Face à la saturation du marché de la téléphonie un groupe redevient suffisant et
face aux difficultés de gagner des parts de marchés à l'exportation, malgré l'avance
technologique du central à commutation temporelle ELO de CIT- Alcatel (5), des
accords internationaux sont à l'ordre du jour. L'accord entre ATT et CGE avait
placé le gouvernement Fabius dans l'embarras : la fin du monopole d'ATT sur
les réseaux téléphoniques américains le 1er janvier 1985 l'autorise à se redéployer
dans de nouveaux secteurs d'activités et vers les marchés étrangers. Son associa
tion avec Olivetti lui permet de développer des activités informatiques et surtout
de pénétrer le marché de la bureautique, son rapprochement avec Philips, d'être
présente dans la mise en place des futurs réseaux de télécommunications en Europe.
L'accord avec la CGE visait à pénétrer le marché français de centraux téléphoni
ques en contre-partie la CGE pourrait exporter ses centraux sur le marché améric
ain. En invoquant des problèmes de normes et de compatibilité avec le parc actuel,
la DGT s'est déclarée défavorable à cet accord (6). Mais derrière l'équipement
en centraux téléphoniques n'est-ce pas le développement des nouveaux réseaux
numérisés que visait ATT ?
REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE - n° 39, 1« trimestre 1987 93 Plus récemment, un nouvel accord semble se profiler, en fait, une fusion des

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