fiscalite de groupe comprenant les impôts differés
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Comprendre les impôts différés Les impôts différés constituent un sujet qui fait généralement peur dans la mesure où ils sont le plus souvent perçus comme abstraits et complexes. Pour autant, le développement des IFRS, la convergence des principes français vers ceux-ci et l’internationalisation croissante du monde des affaires rendent leur compréhension de plus en plus nécessaire ; aussi bien pour les comptables que pour les contrôleurs de gestion, les chefs d’entreprises, les fiscalistes,… qu’il s’agissent de comptes consolidés ou de reporting Groupe. C’est pourquoi, l’objectif de ce dossier est de présenter simplement les impôts différés afin de faciliter leur compréhension et de contribuer ainsi à leur démystification. Les impôts différés c’est quoi ? Les impôts différés permettent d’obtenir une vision plus économique de l’impôt sur le résultat, qui correspond dans les comptes consolidés au cumul de l’impôt exigible et de l’impôt différé en venant corriger les distorsions nées des règles fiscales nationales. Comment identifier et comptabiliser les impôts différés ? En pratique l’identification des impôts différés s’effectue à partir de deux sources : • Les retraitements et les éliminations de consolidation sont effectués au moyen du tableau de réconciliation de situation nette qui assure le passage des comptes individuels aux comptes consolidés de l’ouverture à la clôture de l’exercice.

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Publié le 10 décembre 2012
Nombre de lectures 43
Langue Français

Extrait



Comprendre les impôts différés

Les impôts différés constituent un sujet qui fait généralement peur dans la
mesure où ils sont le plus souvent perçus comme abstraits et complexes.
Pour autant, le développement des IFRS, la convergence des principes
français vers ceux-ci et l’internationalisation croissante du monde des
affaires rendent leur compréhension de plus en plus nécessaire ; aussi bien
pour les comptables que pour les contrôleurs de gestion, les chefs
d’entreprises, les fiscalistes,… qu’il s’agissent de comptes consolidés ou de
reporting Groupe.

C’est pourquoi, l’objectif de ce dossier est de présenter simplement les
impôts différés afin de faciliter leur compréhension et de contribuer ainsi à
leur démystification.

Les impôts différés c’est quoi ?
Les impôts différés permettent d’obtenir une vision plus économique de l’impôt sur le
résultat, qui correspond dans les comptes consolidés au cumul de l’impôt exigible et
de l’impôt différé en venant corriger les distorsions nées des règles fiscales nationales.

Comment identifier et comptabiliser les impôts différés ?
En pratique l’identification des impôts différés s’effectue à partir de deux sources :
• Les retraitements et les éliminations de consolidation sont effectués au moyen
du tableau de réconciliation de situation nette qui assure le passage des
comptes individuels aux comptes consolidés de l’ouverture à la clôture de
l’exercice.
• Les retraitements entre le résultat comptable et le résultat fiscal


Comment se contrôler ?
Comptabilisation et présentation des impôts différés dans les états financiers

Il existe un contrôle de cohérence appelé preuve d’impôt (tax proof en anglais) qui
permet de s’assurer que la charge d’impôt de l’exercice est correcte.
Les impôts différés utilisés dans les comptes consolidés et dans les reportings Groupe
permettent d’obtenir une vision économique de l’impôt non affectée par les règles
fiscales propres à chaque pays.
1Les impôts différés : c’est quoi ?

Tout d’abord, il existe deux conceptions de l’impôt sur les bénéfices : l’impôt
exigible et l’impôt différé.

L’impôt exigible :
Il s’agit de l’impôt payable au titre du bénéfice fiscal de l’exercice déterminé en
France à partir du tableau 2058 A de la liasse fiscale.

Exemple : en N une entreprise dégage un résultat comptable avant impôt de 10.000
qui comprend une provision pour risque de 2.000 qui est réintégrée fiscalement.

• le résultat fiscal est alors de 12.000.
• compte tenu d’un taux d’impôt sur les bénéfices de 33.33%, l’impôt exigible
s’élève à 4.000 (montant versé à l’Etat au titre de l’exercice N)

L’impôt exigible ainsi déterminé ne tient pas compte du fait que la provision pour
risque de 2.000 sera fiscalement déductible lors de sa reprise sur un exercice ultérieur
et ne respecte donc pas le principe de rattachement des charges aux produits.

A l’exception de quelques cas particuliers, les comptes individuels français ne
comprennent que les impôts exigibles.

L’impôt différé :
L’impôt différé permet de constater un impôt correspondant au résultat économique
de l’exercice au titre des opérations de l’entreprise qui sont amenés à générer dans le
futur un impôt ou une économie d’impôt non reconnu par la méthode de l’impôt
exigible.

Des impôts différés sont ainsi calculés sur :

• Les décalages temporaires entre le résultat comptable et le résultat fiscal.

Exemple : constatation d’un impôt différé sur la provision pour risque de
2.000 pour tenir compte de l’économie d’impôt qui sera générée lors de la
reprise de la provision.

• Les écritures enregistrées uniquement dans les comptes consolidés ou le
reporting (retraitements de consolidation, éliminations d’opérations internes)

Exemple : une provision pour indemnités de départ en retraite est enregistrée
dans les comptes consolidés pour 1.200. Cette écriture donne lieu dans les
comptes consolidés à constatation d’un impôt différé correspondant à
l’économie future d’impôt qui sera réalisée lorsque les indemnités de départ
en retraite seront versées.

2• les pertes fiscales reportables

Dans les comptes individuels, les pertes fiscales subies au cours d’un exercice
sont renseignées dans le tableau 2058-B de la liasse fiscale mais ne font
l’objet d’aucune constatation d’économie future d’impôt.
En revanche, dans les comptes consolidés, sous réserve de pouvoir justifier de
leur imputation sur des bénéfices futurs, les déficits reportables donnent lieu à
constatation d’un impôt différé correspondant à l’économie future.

Exemple : l’exercice N se solde par une perte fiscale de 30.000.
Dans la mesure où cette perte provient d’éléments non récurrents et que les
exercices ultérieurs devraient être bénéficiaires compte tenu d’un taux d’impôt
de 33.33%, un impôt différé de 10.000 est constaté dans les comptes
consolidés

• les différences entre valeur comptable d’un actif ou d’un passif et la valeur qui
lui est attribuée par l’administration fiscale.

Exemple : suite à l’acquisition de la société S, le bilan consolidé du groupe G
comprend un actif dont la juste valeur est de 5.000 tandis que sa valeur dans
les comptes individuels de S s’élève à 3.200.
Fiscalement cet écart de 1.800 ne sera jamais déductible soit sous forme
d’amortissement soit lors de la cession de l’actif, ce qui implique de constater
un impôt différé passif de 1.800 x 33.33% = 600 dans les comptes consolidés.

Cette liste n’est pas exhaustive mais énumère les cas les plus couramment rencontrés.

3Comment identifier et comptabiliser les impôts différés ?

Les impôts différés peuvent être appréhendés par le compte de résultat ou par le bilan.
L’approche par le bilan qui est désormais la méthode « officielle » tant dans les
principes français qu’internationaux (notamment IFRS et US) permet d’identifier
l’exhaustivité des bases d’impôt différé, ce qui n’est pas le cas de l’approche par le
résultat qui est en revanche plus facile à comprendre.

Pour illustrer ce dossier nous avons retenu l’approche par le résultat, sachant que tous
les cas ne seront donc pas traités.
Les impôts différés sont calculés en appliquant aux bases le taux d’impôt qui sera en
vigueur lors de la disparition de la différence temporaire.

L’identification des bases consiste à analyser les différences entre le résultat fiscal et
le résultat consolidé de l’exercice, en procédant ainsi :

• Partir du résultat comptable avant impôt (comptes individuels) et classer les
réintégrations/déductions figurant dans le tableau 2058-A de la liasse fiscale
en 2 groupes :
o Les différences permanentes : il s’agit de produits/charges qui ne
donneront jamais lieu à impôt/économie d’impôt dans les exercices
ultérieurs : TVTS, amendes et pénalités, dividendes nets de la quote-
part de frais et charges dans le cadre du régime mère-fille. => elles ne
donnent jamais lieu à constatation d’impôts différés
o Les différences temporaires qui représentent des décalages dans le
temps et constituent donc des bases d’impôt différé
base d’impôt différé actif dans le cas d’économie future
d’impôt (ex : Participation qui ne sera déductible qu’en N+1)
base d’impôt différé passif dans le cas d’imposition future
(produits comptabilisés qui seront taxés ultérieurement)

• Identifier l’ensemble des retraitements et des éliminations de consolidation qui
constituent des bases d’impôts différés à l’exception des différences
temporaires liées aux titres de participation d’entreprises consolidées et aux
écarts d’acquisition (goodwills) qui ne donnent jamais lieu à constatation
d’impôts différés sauf dans certains cas particuliers qui ne seront pas

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