François Nicolas de Bar,  Nicolò Lorense  (1632-1695) - article ; n°2 ; vol.94, pg 995-1017
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François Nicolas de Bar, Nicolò Lorense (1632-1695) - article ; n°2 ; vol.94, pg 995-1017

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Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen-Age, Temps modernes - Année 1982 - Volume 94 - Numéro 2 - Pages 995-1017
Paulette Choné, ~~François Nicolas de Bar, «Nicole Lorense» (1632-1695)~~, p. 995-1017. La présence à Rome du peintre François Nicolas, né à Bar-le-Duc en 1632, dans une famille d'artistes à la réputation locale bien établie, est attestée de 1652 jusqu'à sa mort, en 1695. Une première moisson documentaire, à Rome et en Lorraine, permet de restituer la carrière de François Nicolas. Proche des Flamands et des peintres provinciaux français, soigneux de la formation de ses demi-frères, il sait s'agréger solidement au milieu romain, notamment par son mariage avec la fille d'Ippolito Leoni. Une collaboration, avant 1660, avec le graveur toulousain Jean Baron, marque le début de son itinéraire artistique. Les documents postérieurs à la mort du peintre, enfin, jettent une lumière sur sa production connue surtout jusqu'ici par les grandes compositions de Santa Maria della Vittoria, San Antonio dei Portoghesi, San Nicola dei Lorenesi.
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1982
Nombre de lectures 50
Langue Italiano
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Paulette Choné
François Nicolas de Bar, " Nicolò Lorense " (1632-1695)
In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen-Age, Temps modernes T. 94, N°2. 1982. pp. 995-1017.
Résumé
Paulette Choné, François Nicolas de Bar, «Nicole Lorense» (1632-1695), p. 995-1017.
La présence à Rome du peintre François Nicolas, né à Bar-le-Duc en 1632, dans une famille d'artistes à la réputation locale bien
établie, est attestée de 1652 jusqu'à sa mort, en 1695. Une première moisson documentaire, à Rome et en Lorraine, permet de
restituer la carrière de François Nicolas. Proche des Flamands et des peintres provinciaux français, soigneux de la formation de
ses demi-frères, il sait s'agréger solidement au milieu romain, notamment par son mariage avec la fille d'Ippolito Leoni. Une
collaboration, avant 1660, avec le graveur toulousain Jean Baron, marque le début de son itinéraire artistique. Les documents
postérieurs à la mort du peintre, enfin, jettent une lumière sur sa production connue surtout jusqu'ici par les grandes
compositions de Santa Maria della Vittoria, San Antonio dei Portoghesi, San Nicola dei Lorenesi.
Citer ce document / Cite this document :
Choné Paulette. François Nicolas de Bar, " Nicolò Lorense " (1632-1695). In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen-
Age, Temps modernes T. 94, N°2. 1982. pp. 995-1017.
doi : 10.3406/mefr.1982.2682
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-5110_1982_num_94_2_2682PAULETTE CHONE
FRANÇOIS NICOLAS DE BAR, «NICOLO LORENESE»
(1632-1695)
« Les anciens biographes ont pu nous transmettre quelques notes » sur
Nicolas de Bar qui, à Rome où on l'appelait seigneur Nicolet, «se fit,
paraît-il, beaucoup apprécier pour son talent»1. Ces «quelques notes», de
Dom Calmet à Albert Jacquot et Bertolotti, étaient bien trop maigres et
hésitantes, notamment sur les dates du peintre, pour fournir d'utiles pis
tes de recherche2. C'est Jacques Bousquet qui, en apportant des noms,
des adresses, des dates, a permis réellement de découvrir un artiste tom
bé dans l'oubli3. Nous n'avons eu qu'à suivre, à Rome et en Lorraine, le
fil conducteur suggéré par ses indications, pour restituer la plus grande
partie de la biographie d'un peintre dont les œuvres signalées, après Titi,
dans les guides modernes de Rome, avaient déjà suscité notre curiosité,
voici plusieurs années.
Cette enquête ne constitue guère qu'une étape pour dégager la carriè
re et la personnalité de François Nicolas; sa place parmi les artistes
étrangers arrivés à Rome autour de 1650, sa perméabilité aux styles de la
seconde moitié du siècle, ses attaches professionnelles, tels sont les
champs d'investigation que cette recherche voudrait avoir ouverts, avec
l'ambition de s'acheminer vers la connaissance d'une production de qualit
é moyenne, mais certainement abondante et reflétant subtilement la sens
ibilité catholique au long d'un demi-siècle.
1 Paul Marmottan, Les peintres de Bar-le-Duc depuis le Moyen Âge jusqu'à nos
jours, publication de la Lorraine artiste, Nancy, 1890, p. 11.
2 V. infra.
3 Jacques Bousquet a retrouvé le peintre à Santa Maria del Popolo en 1659,
1660, 1664, 1666. Il le supposait ajuste titre marié à la fille et petite-fille des port
raitistes Ippolito et Ottavio Leoni. Il donne le prénom de son père, Louis, et identif
ie François Nicolas comme le «Fra Nicolaus de Bar dont Jean Baron de Toulouse
a gravé une Naissance de saint Jean-Baptiste » (J. Bousquet, Recherches sur le séjour
des peintres français à Rome au XVIIe siècle, Montpellier, 1980).
MEFRM - 94 - 1982 - 2, p. 995-1017. PAULETTE CHONÉ 996
Notre article des Annales de l'Est* utilise surtout les registres parois
siaux romains et retrace la vie de François Nicolas à Rome de 1652 à
1695. Le catalogue de l'exposition Claude Lorrain e i pittori lorenesi in Ita
lia nel XVII secolo 5 fournit évidemment sur l'artiste un texte de référence
et une bibliographie. Nous le complétons ici en adoptant, faute de mieux,
un plan chronologique ponctué par des hypothèses sur les œuvres.
I - François Nicolas et Bar-le-Duc
II faut convenir désormais que Nicolas est le nom de famille de l'ar
tiste. Une mention autographe, dans les archives de l'Accademia di San
Luca, montre qu'en 1663, soit six ans après sa création comme académic
ien, François Nicolas garde dans son orthographe et sa manière de
transcrire les sons italiens, quelque empreinte française et une applica
tion un peu naïve6. Mais il signe franciescho Nicolo, et c'est sous ce nom
qu'il faut le connaître.
Les actes d'état-civil où on le trouve mentionné n'insistent pas part
iculièrement sur l'origine barroise. En revanche, à l'Accademia di San
Luca, pendant les vingt dernières années de sa vie, où il verse régulièr
ement sa contribution à l'occasion de la fête du saint, il est le plus souvent
inscrit sous le nom de Nicolo ou Nicolai de Bar ou De Barri, nom qui eut
peut-être une relative célébrité à l'époque et qui est arrivé tel quel jusqu'à
nous à travers la littérature artistique.
François Nicolas est probablement né à Bar-le-Duc, peut-être dans la
paroisse du faubourg Notre-Dame, dont les actes d'état-civil font malheu
reusement défaut pour les années 1630-1635. La date de 1632 pourrait
être proposée sans grand risque d'erreur, compte tenu de l'âge qu'avoue
l'artiste à différents moments de sa vie. Le patronyme Nicolas ne se ren
contre que rarement à Bar-le-Duc à cette époque. C'est du côté de sa
mère, Judith Le Noir, qu'il faut chercher les attaches barroises de Franç
ois Nicolas.
À la mort de celle-ci, François Nicolas qui est à Rome que peut-être il
n'a jamais quittée, prend des dispositions pour s'occuper de l'héritage qui
4 Paulette Choné, François Nicolas de Bar à Rome (1652-1695) : fragment biogra
phique d'un peintre, dans Annales de l'Est, 1982.
5 Rome, 1982, p. 421-433.
6 Accademia di San Luca, vol. 43, f° 146 r (27 mai 1663). Cf. Fig. 1. FRANÇOIS NICOLAS DE BAR, « NICOLO LORENESE » 997
lui revient. Le 6 septembre 1685, devant le notaire de la Chambre aposto
lique Liberato, «le sr françois Nicolai fils de feu Louis Nicolai natif de
Joinville en france province de Champagne et de feue Judith le noir ses
pere et mere», constitue son procureur général et spécial le «sr Louis
Nicolai son fils de présent en la ville de Paris auquel il a donné et donne
tout pouvoir de pour luy et en son nom se transporter en la ville de Barle-
duc en Barrois, et la prendre possessions de tous et chacuns les biens tant
meubles qu'immeubles qui peuvent appartenir audit sr françois Nicolai»
comme héritier de ses père et mère7.
Louis Nicolas le père était-il aussi peintre, il faut se contenter de le
supposer. Je n'ai retrouvé sa trace, ni à Joinville, ni à Bar-le-Duc8. Mais il
doit s'être marié à Bar-le-Duc, avec Judith Le Noir, fille de Claude Le
Noir, peintre9; il meurt avant 1640. Sa veuve se remarie avec Jacques
Harment, peintre demeurant à Bar, dont elle a deux fils, Sébastien et
Charles Harment, nés respectivement en 1641 et 1643. François est très
certainement le seul enfant du premier lit.
Il est permis de supposer que François Nicolas a grandi dans le
milieu artistique barrois, qu'il s'y est formé. Ce milieu est illustré la
première moitié du siècle par des noms comme Le Noir, Harment, Bau-
desson 10. Lorsque François Nicolas se réfère à Bar-le-Duc, tout au long de
7A.S.R., Notài R.C.A.., D. Liberatus, Istr., vol. 1010, f° 486. Le même registre
fourmille de procurations signées par des Français résidant à Rome, par exemple
Charles Errard.
8 II ne figure pas dans les actes d'état-civil de Joinville. L'écriture du clerc du
notaire Liberato est ici hésitante : « Jouauniulle ». Partout ailleurs, elle est très lisi
ble. Aucune autre localité des actuels départements de la Meuse, de la Haute-Marn
e, la Marne et l'Aube ne semble pouvoir être substituée à Joinville. Monsieur Mau-
duech, directeur des Archives départementales de la Meuse, a grandement facilité
mes recherches. Je remercie aussi Brigit

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