Histoires et modèles du théâtre télévisé italien - article ; n°44 ; vol.9, pg 85-106
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Description

Réseaux - Année 1990 - Volume 9 - Numéro 44 - Pages 85-106
22 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1990
Nombre de lectures 14
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Gianfranco Bettetini
NPQT-RAI
Histoires et modèles du théâtre télévisé italien
In: Réseaux, 1990, volume 9 n°44-45. pp. 85-106.
Citer ce document / Cite this document :
Bettetini Gianfranco, NPQT-RAI. Histoires et modèles du théâtre télévisé italien. In: Réseaux, 1990, volume 9 n°44-45. pp. 85-
106.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reso_0751-7971_1990_num_9_44_1798ET MODELES HISTOIRE
DU THEATRE TELEVISE ITALIEN*
Gianfranco BETTETINI
(*) Ce texte a été extrait de l'ouvrage « Sipario ! Storia e modelli del teatro televisivo in Italia » (Rome, RAI-
VQPT, 1989, 232 p.) dirigé par Gianfranco Bettetini pour une recherche conduite avec Franco Rositi, Fausto
Colombo, Patrizia Guerra, Giorgio Simonelli. Nous avons choisi de traduire, en le résumant quelque peu, le chapitre 2 rédigé par G. Bettetini : « Une télévision qui connaissait le théâtre et qui ne veut plus le connaître.
A cheval entre deux recherches », L'ouvrage comporte, outre le texte de G. Bettetini une analyse quantitat
ive de la programmation, des recherches sur les formes du télé-théâtre et une étude sur son évolution histo
rique. On trouve en annexe une liste des œuvres théâtrales diffusées par la RAI, avec leur fréquence et leur
auteur. (NDT).
85 — modèle qui peut s'appuyer concrète
ment sur l'acception précédemment
évoquée mais qui transcende cette
aire de signifiants pour s'évader dans
presque tous les champs de la
communication. Le modèle sous-
tendu par la définition du mot
« théâtre » dans cette deuxième pers
pective est potentiellement actif dans
de très nombreux domaines du dis
cours humain qui n'ont parfois ja
mais (ou pas encore) été conçus
comme des manifestations théâtrales
ni même comme proches de leurs
formes dérivées reconnues.
D'un côté, en quelque sorte, la r
echerche se focalise sur une notion de
Cette recherche a été conçue dans « théâtre » définie par ses caractéristi
un double esprit ; cette dualité ques historiques et génériques. C'est
correspond aux deux acceptions du le théâtre comme fruit d'une activité
terme qui la fonde et la nomme, celui qui se définit par le parcours d'un
de « théâtre ». En premier lieu, le texte écrit pour la scène jusqu'à sa
nom de a été mis en œuvre et mise en acte. Celle-ci s'effectue dans
utilisé comme une modalité spécifique un espace socialement destiné à une
de manifestation communicative, une fonction de cet ordre, ou qui lui est
modalité qui s'est traduite historique approprié au moment où le spectacle
ment dans des formes diverses et qui prend vie. De l'autre côté, la r
a été légitimée comme catégorie du echerche suit en revanche une idée de
faire et du dire dans des situations so théâtre plus active en profondeur,
ciales bien définies. Selon cette accep moins verifiable empiriquement à la
tion traditionnelle, précise et en même surface des phénomènes et donc, par
temps réductrice du mot, nous nous là même, plus facilement véhiculable
trouvons aux prises avec un terme qui dans les limites d'un contrôle rigou
recouvre diverses aires sémantiques, reux de la légitimité de chaque trans
toutes néanmoins fortement recon position d'un univers de la communic
nues et stabilisées. De fait, dans cette ation à l'autre. Plus que comme un
perspective, le « théâtre » peut dési lieu de l'action et de la parole, le
théâtre est considéré ici comme un gner un type d'activités, directement
lieu symbolique de la convention concret ou métaphorique, comme il
peut être un lieu défini par certains dont l'exemplarité à l'égard des autres
paramètres (eux aussi historicisables), lieux physiques de l'interaction
un genre communicatif ou tout bon communicative consiste justement en
nement une institution. sa capacité paradoxale de se référer à
Le second point de référence struc un signifié concret, tangible et, de
turelle de la recherche n'est pas enti toutes manières, expérimentable au
èrement opposé au précédent (...). Plus moins au niveau de la dénotation (1).
que d'opposition, il faudrait parler Au théâtre de la scène, la seconde
d'intégration et de complémentarité. perspective oppose le théâtre de la vie
La seconde approche considère en ou, mieux, la considération de toutes
effet le terme « théâtre » comme un ces manifestations d'échange comrau-
87 — nicatif qui peuvent, d'une manière ou perspectives de recherches s'enrichis
d'une autre, faire référence au méca sent l'une l'autre et échangent de pré
nisme souterrain de l'opération scé- cieux apports au niveau de leur effica
nique. Dans le premier cas, on privi cité interprétative. Et cette démonst
légie la scène ; dans le second, lorsque ration sera faite sur la télévision qui
l'on reconnaît la scène comme telle, est, en définitive, la véritable protagon
alors on peut la confronter à d'autres iste de cette aventure scientifique.
situations communicatives en appa La télévision qui joue avec le
rence très lointaines. Plus qu'une op théâtre un des enjeux les plus import
position, la recherche met ainsi en ants et les plus significatifs de son
œuvre un élargissement de perspective existence, la télévision qui est théâtre,
et un approfondissement méthodolog qui en fait, et qui en dit, la télévision
ique en tentant, à partir du relevé qui instaure avec le théâtre un des
systématique des données, d'inter rapports les plus complexes de son ac
préter un phénomène complexe et tivité communicative, soit dans la
souvent fuyant à l'analyse en vertu perspective du théâtre comme « lieu
justement de son charme et de sa scénique », soit dans celle du théâtre-
transparence apparente. modèle profond de son interaction.
Ce que nous avons défini comme De fait, même la télévision concrétise
deux « esprits » différents se révèle son univers de sens en quelque chose
donc non seulement comme deux mé d'exploitable du point de vue émotif,
thodologies d'approches, mais aussi fantasmatique, à la différence du
comme deux hypothèses disciplinaires théâtre mais perceptible avec les yeux
différentes. La première s'inscrit de et les oreilles. La télévision elle aussi
droit et de fait dans le domaine statis- implique une approche sémiotique
tico-sociologique tandis que la s inscriptible dans le champ de la repré
econde recourt à des instances sémio- sentation.
tico-méthodologiques (une La télévision, comme le cinéma et
tique à caractère évidemment textuel). le théâtre, montre des objets et des
En dépit de l'absence d'opposition actions, parle à travers des actions,
entre les deux perspectives, il peut construit son dire au moyen d'un
néanmoins y avoir une certaine ten faire. D'abord l'action, les objets, les
sion entre les deux méthodes et les corps, les gestes, puis la réduction de
deux procédures analytiques (...). tout ceci à un espace de sens, à une
Notre propos se situe justement au entité signifiante, puis enfin l'action
point où les deux stratégies de r illocutoire que ce dire accomplit sur le
echerche semblent presque s'opposer téléspectateur à travers l'action locu-
et, si elles ne s'annulent pas récipr toire (2).
oquement, elles semblent néanmoins Au-delà de ces sophistications et de
ne pas voir leur valeur respective dans ces subtilités, il reste cependant le fait
une confrontation réciproque. Nous que tous les arts communicatifs de la
chercherons à démontrer qu'il s'agit représentation (et les sémiotiques qui
seulement d'une apparence et que, à leur sont relatives) ne peuvent pas se
l'opposé des fantasmes suscités par considérer comme réciproquement i
une approche superficielle, les deux ndépendants, ni, encore moins, comme
(1) Bettetini, 1984, p. 163-182.
(2)p. 35-59.
— 88 autonomes. Le théâtre, le cinéma, la ces échanges télévisuels que, en sim
télévision sont des m

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