Investissement, concurrence et emploi dans l industrie laitière  - article ; n°1 ; vol.37, pg 1-14
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Investissement, concurrence et emploi dans l'industrie laitière - article ; n°1 ; vol.37, pg 1-14

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Revue d'économie industrielle - Année 1986 - Volume 37 - Numéro 1 - Pages 1-14
L'industrie laitière transforme un matériau de qualité inégale et de disponibilité saisonnière dont la demande sur les marchés est variable dans le temps et dans l'espace. Ces caractéristiques qui sont d'ailleurs celles de presque toutes les industries agro-alimentaires posent aux entreprises de difficiles problèmes de gestion. Dans cet article, on se propose de montrer que si la substitution d'équipements plus performants aux installations existantes conduit presque toujours à une diminution de l'emploi, elle n'a pas nécessairement pour conséquence une augmentation de la productivité. Les gains de productivité associés à l'utilisation d'équipements performants où la main d'œuvre est peu nombreuse, ne sont pas assurés lorsqu'il y a inadéquation entre la demande et la capacité unitaire des installations.
The milk processing industry a material of unequal quality and of seasonal availability. Market demand varies according to time and places. These characteristics which are those of almost every food processing industry do raise serious management problems to enterprises. In this article, we intend to show that if the substitution of best practice equipments for the existing ones nearly always leads to a reduction of employment, it does not necessarily increase productivity. When there is a indisproportion between demand and the unit capacity of the plants, with the utilization of best practice equipments with low-labour-intensity.
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1986
Nombre de lectures 43
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Claude Broussole
Investissement, concurrence et emploi dans l'industrie laitière
In: Revue d'économie industrielle. Vol. 37. 3e trimestre 1986. pp. 1-14.
Résumé
L'industrie laitière transforme un matériau de qualité inégale et de disponibilité saisonnière dont la demande sur les marchés est
variable dans le temps et dans l'espace. Ces caractéristiques qui sont d'ailleurs celles de presque toutes les industries agro-
alimentaires posent aux entreprises de difficiles problèmes de gestion. Dans cet article, on se propose de montrer que si la
substitution d'équipements plus performants aux installations existantes conduit presque toujours à une diminution de l'emploi,
elle n'a pas nécessairement pour conséquence une augmentation de la productivité. Les gains de productivité associés à
l'utilisation performants où la main d'œuvre est peu nombreuse, ne sont pas assurés lorsqu'il y a inadéquation
entre la demande et la capacité unitaire des installations.
Abstract
The milk processing industry a material of unequal quality and of seasonal availability. Market demand varies according to time
and places. These characteristics which are those of almost every food processing industry do raise serious management
problems to enterprises. In this article, we intend to show that if the substitution of best practice equipments for the existing ones
nearly always leads to a reduction of employment, it does not necessarily increase productivity. When there is a indisproportion
between demand and the unit capacity of the plants, with the utilization of best practice equipments with low-labour-intensity.
Citer ce document / Cite this document :
Broussole Claude. Investissement, concurrence et emploi dans l'industrie laitière . In: Revue d'économie industrielle. Vol. 37. 3e
trimestre 1986. pp. 1-14.
doi : 10.3406/rei.1986.2183
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rei_0154-3229_1986_num_37_1_2183concurrence et emploi Investissement,
dans l'industrie laitière
Claude BROUSSOLLE
avec la collaboration de J.-P. FOUET et de J.-C. POUPA
INRA, Économie et Sociologie rurales
L'industrie laitière transforme un matériau de qualité inégale et de disponibil
ité saisonnière dont la demande sur les marchés est variable dans le temps et dans
l'espace. Ces caractéristiques qui sont d'ailleurs celles de presque toutes les indust
ries agro-alimentaires posent aux entreprises de difficiles problèmes de gestion.
Elles peuvent conduire à rendre coûteuse, relativement inefficace, et génératrice
de chômage en période de faible croissance, une modernisation dont les différents
aspects n'auraient pas été suffisamment étudiés. Dans cet article, on se propose
de montrer que si la substitution d'équipements plus performants aux installa
tions existantes conduit presque toujours à une diminution de l'emploi, elle n'a
pas nécessairement pour conséquence une augmentation de la productivité.
Ce travail s'appuie sur l'utilisation d'un modèle qui prend en compte le carac
tère irrégulier de l'offre et de la demande. Il est le prolongement d'études sur l'uti
lisation de la théorie des processus stochastiques dans l'analyse des systèmes de
production agricole, d'une part (Broussolle, 1977), et dans celle de la concurrence
que se livrent des entreprises sur les marchés qu'elles approvisionnent, d'autre part
(Broussolle, 1981, 1982, 1983).
L'étude s'articule autour des laiteries et comprend trois parties. Dans la pre
mière, on présente la structure du modèle utilisé. Dans la seconde, on étudie les
problèmes d'investissement et d'emploi que pose la conjonction dans l'entreprise,
d'une demande irrégulière et d'une capacité de production limitée. La troisième
partie est consacrée à l'analyse de ces problèmes dans le cadre du système que
constituent des firmes en concurrence sur les mêmes marchés.
I. — UN MODELE DE CONCURRENCE IMPARFAITE
II existe de nombreux modèles d'investissement. Les principaux d'entre eux ont
fait l'objet d'une étude qui présente les développements théoriques récents, ainsi
que les principaux enseignements tirés des estimations économétriques réalisées
ces dernières années en France (P. Arthus, P.-A. Muet, 1984).
Nénamoins, on leur a préféré une approche différente qui permet, à l'intérieur
du système analysé, de conserver leur individualité aux unités de production tout
en tenant compte de leur interdépendance. Basé sur la théorie des processus sto
chastiques, le modèle de concurrence imparfaite utilisé, privilégie la demande des
marchés par rapport à l'offre des producteurs de lait. Il s'applique, séparément
REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE - n° 37, 3ème trimestre 1986 1 ou simultanément, aux quatorze entreprises de transformation et aux vingt cen
tres de distribution étudiés.
Il nous a semblé, en effet, que cette théorie convenait parfaitement pour analy
ser l'ajustement de l'offre à la demande. En effet, la confrontation de ces deux
flux génère soit un phénomène de file d'attente si, sur la période analysée, la
demande est supérieure à la capacité de production ; soit, dans le cas contraire,
une surcapacité préjudiciable au bon fonctionnement de l'entreprise.
Dans le modèle proposé, l'unité étudiée est une quantité de produit fini, livrée
sur un marché et fabriquée dans une usine d'une entreprise à partir d'une matière
première en provenance d'une zone de collecte. Cette unité est appelée segment
et décrite par cinq champs : nature du produit, usine, entreprise, marché, zone
de collecte. Elle est produite dans des installations de capacités fixes, une usine
disposant d'un nombre entier de telles installations.
La production associée à un segment répond à une demande aléatoire, et ceci
dans un délai donné. La capacité de production est telle que la probabilité de non
satisfaction de la demande est inférieure à un seuil donné, ce qui se traduit par
une surcapacité de production. Le rapport demande/capacité totale, ou taux d'uti
lisation des équipements, exprime cette différence relative. L'offre s'adapte à la
demande par ajout d'une ou plusieurs installations.
A chaque segment sont associés des éléments de coûts unitaires : collecte, pro
duction, livraison. Le coût total associé à chaque segment est le produit coût uni
taire total x capacité de production x nombre d'installations. Le coût global est
la somme de ces coûts élémentaires. C'est la fonction d'objectif du modèle.
A l'état initial, on dispose d'un ensemble de segments. Chaque segment mobil
ise une ou plusieurs installations pour répondre à la demande dans les conditions
requises. A cet état est associé un coût global initial, ou valeur initiale de la fonc
tion d'objectif. Pour faire décroître cette fonction d'objectif, le modèle simule
des transferts de production d'un segment vers un autre. Avec un ensemble de
n segments, le transferts de la production d'un segment s peut s'effectuer vers
un segment t choisi parmi les (n-1) segments restants. Le segment t retenu est celui
qui optimise la fonction d'objectif. A chaque segment est ainsi associée une stra
tégie de transfert de production et toutes les stratégies (n au total) sont comparées.
Soit la stratégie de transfert de production du segment I vers le segment J. L'espé
rance mathématique de la nouvelle demande associée à J est égale à la somme
des espérances mathématiques des demandes initiales de I et J. Il faut calculer
le nombre d'installations de type J tel que la probabilité de non satisfaction de
cette nouvelle demande soit inférieure ou égale au seuil choisi.
Cette probabilité s'exprime par la fonction F suivante :
F(n, Y.d) « a - u po avec u - e
dans laquelle :
. n désigne le nombre d'installations
. d une durée en jours
. y le taux d'utilisation des équipements, compris entre 0 et 1,
2 REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE - n° 37, 3ème trimestre 1986 = ¿ ,x est la demande moyenne journalière,!* est la capacité unitaire Y
de production
p la probabilité qu'il y ait une attente d'une durée
quelconque,
. u la qu'il y ait une attente supérieure à

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