L affirmation protestante - ouvrage collectif
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L'affirmation protestante - ouvrage collectif

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L'AFFIRMATION PROTESTANTE - Édition numérique Gillovy - L'AFFIRMATION PROTESTANTE Conférences prononcées à l’Oratoire du Louvre par MM. les Pasteurs: E. Guiraud, E. Schloesing, A. Dartigue, Wautier D’aygalliers, P. Vergara, A.N. Bertrand et Wilfred Monod. AU LECTEUR L’Affirmation Protestante, titre et thème majeur de cet ouvrage, est la retranscription de Conférences données à l'Oratoire du Louvre à Paris en 1936 et publié à la librairie Fischbacher, 33 rue De Seine, sans aucune mention de droits d'auteur. Ayant découvert ce livre chez un bouquiniste de Bagnères de Luchon (31), je l'ai lu avec intérêt et l'envie m'est aussitôt venue de le rééditer en version numérique. Témoin de la montée des nationalismes et du développement du communisme et du nazisme, il reste néanmoins pertinent pour notre temps pacifié, certes, mais en état de guerre farouche contre toutes formes de principe universel et absolu, qui découlent de notre foi chrétienne. J'espère que vous saurez apprécier le contenu de ce livre, que j'ai restitué intégralement, y ayant ajouté seulement quelques notes aidant à la compréhension. Gilles VEUILLET TABLE DES MATIÈRES 1. L'affirmation protestante et le temps présent , par le pasteur Émile Guiraud 2. La certitude du salut , par le pasteur Em. Schloesing 3. L’inspiration de la vie morale , par le pasteur A. Wautier D’aygalliers 4. L’inspiration de la vie sociale , par le pasteur P. Vergara 5.

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Publié le 02 décembre 2012
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Langue Français

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L'AFFIRMATION PROTESTANTE- Édition numérique Gillovy -
L'AFFIRMATION PROTESTANTEConférences prononcées à l’Oratoire du Louvre par MM. les Pasteurs: E. Guiraud, E. Schloesing, A. Dartigue, Wautier D’aygalliers, P. Vergara, A.N. Bertrand et Wilfred Monod.AU LECTEURL’Affirmation Protestante, titre et thème majeur de cet ouvrage, est la retranscription de Conférences données à l'Oratoire du Louvre à Paris en 1936 et publié à la librairie Fischbacher, 33 rue De Seine, sans aucune mention de droits d'auteur. Ayant découvert ce livre chez un bouquiniste de Bagnères de Luchon (31), je l'ai lu avec intérêt et l'envie m'est aussitôt venue de le rééditer en version numérique. Témoin de la montée des nationalismes et du développement du communisme et du nazisme, il reste néanmoins pertinent pour notre temps pacifié, certes, mais en état de guerre farouche contre toutes formes de principe universel et absolu, qui découlent de notre foi chrétienne. J'espère que vous saurez apprécier le contenu de ce livre, que j'ai restitué intégralement, y ayant ajouté seulement quelques notes aidant à la compréhension.Gilles VEUILLET
TABLE DES MATIÈRES 1. L'affirmation protestante et le temps présent , par le pasteur Émile Guiraud 2. La certitude du salut , par le pasteur Em. Schloesing 3. L’inspiration de la vie morale , par le pasteur A. Wautier D’aygalliers 4. L’inspiration de la vie sociale , par le pasteur P. Vergara 5. Le retour aux sources et l’autorité des écritures , par le pasteur A.N. Bertrand 6. Le salut par Jésus-Christ seul, par le pasteur Albert Dartigue7. L’unité chrétienne , par le pasteur Wilfred MonodAVANT-PROPOSLes conférences que l’on va lire forment une série dont la raison d’être et le contenu sont également définis par le seul titre: L'AFFIRMATION PROTESTANTE. Des voix diverses se sont élevées, au cours de ces derniers mois, pour définir - dans un esprit d’ailleurs tout pénétré d’équité et de respect - le protestantisme et spécialement le protestantisme français à l’heure présente. N’est-il pas naturel, nécessaire même, que ce protestantisme ne laisse pas à d’autres le soin de formuler ou de défendre ses affirmations essentielles ? L’heure est venue, pour les diverses familles spirituelles qui constituent la chrétienté, de dire ce qu’elles apportent au trésor commun, ce qui constitue leur originalité, et pourquoi elles entendent la maintenir, se refusant soit à émigrer brusquement, soit à glisser tout doucement vers des positions qui ne peuvent être les
leurs. Dans ces circonstances lourdes de responsabilités autant que de promesses, il appartient au Protestantisme de se définir lui-même, iréniquement, mais fermement. C’est son droit; c’est son devoir. Au cœur de Paris, sur l’initiative des pasteurs de l’Oratoire du Louvre, une équipe fraternelle a essayé d’apporter à ceux qui cherchent, une parole de certitude, de confiance et de paix. Pendant sept jours consécutifs, des auditoires compacts ont répondu à cet appel et suivi avec une attentive fidélité les exposés qui, de jour en jour, précisaient les contours de l’Affirmation protestante. Plusieurs ont désiré que l’occasion fût offerte à d'autres de lire ce qu'ils avaient entendu: de là le présent volume. Sous sa forme imprimée comme sous sa forme orale, la pensée des auteurs ne saurait avoir qu'un seul but: affirmer pour les hommes d'aujourd'hui le dessein permanent du protestantisme: une volonté de foi, de service et d’amour. Paris, juin 1936
L'AFFIRMATION PROTESTANTE ET LE TEMPS PRÉSENT par le Pasteur Émile GUIRAUDC’est souvent que dans les Écritures, au milieu des hommes tâtonnants et parfois même affolés dans la nuit, se dresse l’humble mais droite silhouette d’une sentinelle dont le visage reste invariablement tourné vers le jour qui doit venir. La fermeté de son cœur, la netteté de sa parole, la certitude de son message sont les fruits de sa seule fidélité à la promesse de Dieu, et quand sa voix s’élève, réveille, enseigne, raffermit les hommes, il y a, accumulées en elle, toutes les longues ferveurs des prières, toutes les humiliations personnelles, avec cette seule passion d’apporter aux troubles, aux égarements et aux peurs qui montent des cœurs des hommes, la certitude et la paix invincibles que donne Dieu. Un semblable état d’âme est à la source de ces entretiens. Humble et fidèle sentinelle de Dieu, le protestantisme voudrait élever la voix au milieu des hommes et pour eux. Dieu veuille bénir ce message, en nous qui parlons, en vous qui écoutez et peut-être cherchez, inquiets dans vos pensées et douloureux dans vos cœurs. Notre joie serait de vous conduire ou de vous faire progresser encore vers Celui qui a dit: Je suis le Chemin, la Vérité, la Vie. Dans le trouble actuel des esprits, le protestantisme a une mission à remplir. Plus que jamais aujourd’hui c’est son heure; car ce ne sont pas, comme en d’autres temps, les œuvres ou les idées des hommes qui sont ébranlées et passent en jugement; plus profond, c’est l’homme lui-même qui est jugé dans ce qu’il est et qui, tout l’en assure, ne peut plus rester tel qu’il est; et c’est bien là, au cœur même de ces difficultés, qu’au nom du Christ créateur de l’homme nouveau, le protestantisme peut et doit courageusement, passionnément intervenir. Il
demande qu’on l'écoute, qu’on le connaisse et qu’on juge des valeurs salutaires qu’il porte. En quelques traits précis, quitte à leur consentir quelque raideur, nous voudrions exposer d’abord la matière de ce premier entretien qui doit situer l’affirmation protestante dans le temps actuel, montrer quels accords ou quelles oppositions il y rencontre. Le protestantisme affirme. Il a une certitude, d’autant plus certaine qu’il ne la tient pas d’une trébuchante tradition humaine, mais de l’Évangile de de jésus-Christ. Mais pour que cette certitude soit entière, saisisse l’homme entier, l’Évangile et le protestantisme qui lui veut rester fidèle, exigent d’abord que la vie religieuse soit personnelle, par là même libre, et atteignant l'homme jusqu’à son dernier repli d’être, qu’elle soit enfin spirituelle. La Personne, la liberté, l’esprit. Cette triple nécessité, dans sa tendance profonde, le temps actuel la rejette. Ce qui compte à ses yeux ce n’est pas la personne mais le groupe, le collectif. Ce qu’il demande, ce n’est pas la liberté, mais les emprises de l'autorité. Ce qu’il estime ce n’est plus l’esprit, mais les valeurs matérielles. Jamais peut-être le protestantisme n’avait été pareillement contredit. Ainsi visé au cœur, comment juge-t-il l’état d’esprit de notre temps, que peut-il prévoir et que doit-il proclamer ? Le protestantisme affirme: il est une certitude. C’est là son véritable visage. Ce visage est souvent méconnu. On lui a prêté des traits d’iconoclaste, de négateur, préparant ainsi la venue de tous les scepticismes. Sans doute, et ce n’est certes pas de sa faute, maintes fois dans l’histoire, il a été obligé de dire: « non ! » quand on a voulu lui imposer, et souvent de quelle sanglante manière, des institutions, des innovations
qui contredisaient l’Évangile. Mais ces traits occasionnels ne sont pas son véritable visage. On lui donne encore une figure inquiète, instable, toujours en recherche comme s’il n’y avait rien en lui de ferme et de certain. Oui, dans les expressions intellectuelles de sa foi, il cherche; il cherche à traduire la réalité d’une vie qui, parce qu’elle est vivante et surtout parce qu’elle vient de Dieu, dépasse et dépassera toujours les étroits vocables humains. Semblable à ces grands artistes croyants qui ont voulu peindre le Christ, et qui, d’autant plus insatisfaits qu’ils sont croyants, sans cesse reprennent leur œuvre, impuissants qu’ils sont à rendre la splendeur de Celui qu’ils contemplent, le protestantisme s’efforce toujours de joindre au plus près par le dessin de la pensée la vivante vérité chrétienne, avec ce sentiment d’humilité et de joie qu’il n’y a pas d’expression humaine de la grandeur infinie de Dieu. Mais n’est-ce pas là précisément la preuve que le protestantisme a devant lui, qu’il porte en lui une réalité d’autant plus réelle et divine qu’elle tient sans cesse en alerte et en travail une pensée qui se sait toujours débordée par la vie religieuse ? Pas plus que tout à l’heure le visage historique, le visage dogmatique du protestantisme n’exprime son véritable visage spirituel, ferme, sûr, d’une certitude plus grande que n’en peuvent offrir les conciles et les philosophies et qu’il tient du Christ et de sa révélation de Dieu et de l’homme. S’il est Vrai que la plus grande certitude repose sur une réalité, s’impose par une entière autorité, quelle réalité dans l’histoire saurait être plus profonde que la venue du Christ, quelle autorité saurait être plus décisive que celle du Saint de Dieu ? Le protestantisme est une affirmation, et il faut rendre à son nom même, protester, sa véritable signification originelle, celle-là même qu’il portait à sa naissance lors de la deuxième diète de Spire: Nous protestons, non pas
contre, mais pour; nous attestons; nous protestons de notre foi, nous en témoignons devant tous; nous en affirmons l’assurance. Et c’est cette assurance qui vous sera progressivement exposée dans cette série d’entretiens. Mais il est un prélude nécessaire à la certitude de la foi: pour qu’elle pénètre bien au cœur de l’homme elle doit être personnelle, libre, spirituelle. Personnelle: tout comme on n’aime pas, on ne souffre pas, on ne vit pas par procuration, mais que chacun aime, souffre et vit dans son être particulier, on ne peut véritablement croire que par conviction personnelle. Pour être décisive, la foi doit atteindre non pas l’homme quand il agit, car ses actes ne sont qu’une manifestation extérieure de son être caché, pas même l’homme quand il pense, car sa pensée n’est encore qu’un vêtement, mais l’homme à sa source, l’homme dans son attitude profonde, ésence particulière et secrète qui constitue sdoann sê tcreet.t eC oprmbien à cet égard lÉvangile est limpide. Le Christ recherche toujours ce contact personnel, particulier entre l’homme et Lui. Simon le pharisien, la pécheresse agenouillée, le disciple appelé, le malade guéri et même Simon Pierre sur les rives du lac dans la lumière de la Résurrection, tous ont entendu l’appel direct: Toi. Tous ont connu cette sollicitation individuelle du Christ, et tous les régénérés au travers des siècles confessent que leur nouvelle vie a commencé le jour où, pris à part comme dans un tête-à-tête avec le Christ, ils ont été définitive— ment saisis. Des lors, fidèlement et au travers de combien de luttes, le protestantisme a été une affirmation et une défense passionnée de la personne, seule réalité véritable ici-bas, à qui seule est accordée la dignité de prier et la promesse de l’Éternité. Quand le protestantisme résiste contre tous les oublis ou les mépris jetés sur la personne, quand il
réclame le respect infini pour la conscience individuelle et que plutôt que de céder sur ce point il a souvent préféré la mort, ce n’est ni pour affirmer l'orgueil de l’homme, ni pour asseoir sa suffisance, mais pour sauvegarder cela seul qui est l’objet des sollicitations et de l’emprise de Dieu. Ce n’est pas à cause de l’homme que le protestantisme affirme et défend la valeur de chaque personne humaine, mais à cause de Dieu qui parle à l’homme dans un message individuel et direct. C’est bien parce qu’on ignore ou qu’on refuse de voir ce caractère religieux de l'affirmation protestante de la valeur de la personne qu’on peut la confondre avec cette glorification de l'homme, cette suffisance orgueilleuse de l’homme qui porte, sous bien des aspects, le nom d’humanisme. L’homme glorifié ! rien ne saurait être plus éloigné du protestantisme. Confiez donc l’homme aux mains de Luther et de Calvin et vous verrez quelles gloires et quelles suffisances lui resteront; qu’il entende le jugement que le protestantisme porte sur son état; qu’il écoute ce mot à qui, il faut pourtant bien le reconnaître, le protestantisme a rendu tout le poids, tout l'accablement, toute la vérité qu’il a dans la bouche des Prophètes et du Christ: Ie péché - non pas les péchés, ces actes accidentels, mais le péché, cet état essentiel qui vicie homme à sa source; qu’on évalue le dépouillement, l'humiliation que notre brûlante confession des péchés  et inflanches dans toutes les Éegxlpisriems ede la Riégfeo rtmoeu:s  «l eNs oudis mreconnaissons que nous sommes de pauvres pécheurs, incapables par nous-mêmes de faire le bien... » Qu’on saisisse le pourquoi religieux de l’affirmation protestante de la valeur de la personne humaine, et on comprendra que si l'humanisme veut l’homme debout, confiant en sa valeur propre, le protestantisme le veut à genoux, et qu’il ne le défend que pour qu’il puisse s’agenouiller de toute son âme devant Dieu.
Pour l’Évangile et pour le protestantisme, la personne humaine n’est pas un château fort ou une tour d’ivoire où s’enferme un orgueilleux égoïsme, elle est un sanctuaire où l’homme s’offre à Dieu, un sanctuaire qui est sacré, non à cause de l’homme, mais à cause de Dieu.À cette affirmation de la valeur de la personne, la tendance générale des esprits aujourd’hui s’oppose, souvent même avec passion. Déjà la technique industrielle a souvent réduit la personne à la seule fonction d’un rouage; aujourd’hui et dans les milieux dont les idées sont les plus opposées, on n’accorde de valeur qu’à l’ensemble, aux formations compactes, aux groupes, aux partis, à la race, à l’État. C’est le collectif qui seul vaut, seul peut et même seul sait. Il y avait longtemps que se préparait cette mainmise de la collectivité sur l’être individuel; mais les événements se précipitent, et un théoricien envisageant le temps à venir, assure: Il n’est pas bon de tenir compte de l’homme et de lui demander de quoi il a besoin, quels sont ses désirs et ses pensées. Il faut que la société détermine ses besoins, ses désirs et aussi ses pensées. Prophétie qui prend corps. Sous les formes de la civilisation, nous assistons à un retour à l’état grégaire des origines humaines, à un idéal de race, à la mentalité des clans primitifs, de ses totems et de ses tabous. L’homme abdique devant la société. À simplement regarder les faits sans les interpréter: c’est la mainmise de la collectivité dans la sphère des intérêts économiques et sociaux, puis dans celle de l'enseignement et plus profondément de l’éducation morale. La pensée elle-même est déjà saisie et enrégimentée; la collectivité regarde déjà vers les savants pour les faire travailler en service commandé. « La conscience morale personnelle est paralysée et cède la place à l’estimation morale collective; la transformation est si profonde que l’attitude envers la vérité et le mensonge est entièrement métamorphosée: ce qui, au
point de vue de la morale personnelle, est mensonge, devient parfois devoir sous l’égide des normes collectives, et les évaluations de la conscience morale doivent marcher au pas (1) », et l'âme elle-même jusque dans sa sensibilité profonde, son idéal et ses espérances, est captée par ces mystiques du collectif, de la race, de l’État, du parti. Entre l'affirmation évangélique et protestante de la valeur suprême de la personne et cette passion pour le seul social, le désaccord et même l’opposition sont manifestes. Elle ne l’est pas moins contre les deux autres affirmations préliminaires du protestantisme, la liberté et le spiritualisme qui découlent de la valeur sacrée accordée à la personne. Que l’homme doive être libre dans sa foi, qu’il n’y ait pour le gagner véritablement aucune contrainte efficace et permise, que dans cet acte de joyeux abandon qu’est la foi il n’y ait rien s’il n’y a pas une entière liberté, il est possible que les Églises l’aient parfois oublié et même contesté; mais l’Évangile l’affirme et l’exige. Le Christ ne contraint personne, c’est devant Lui que nous éprouvons le mieux le sentiment de notre liberté. Il appelle, il sollicite, parfois même il supplie et encore avec une discrétion infinie: il se tient à la porte et il frappe. Jamais il ne pèse sur une décision, jamais il ne presse pour avoir une adhésion; on est même étonné de le voir laisser partir sans la moindre parole qui retienne et qui insiste jeune homme riche qui désirait entrer dans le Royaume de Dieu mais qui ne veut pas se séparer de ses biens; on est étonné qu’il n’intervienne pas avec décision dans le désordre spirituel de Judas et qu’il lui adresse cette parole de liberté: « Ce que tu as a faire, fais-le ». Le mystère de l’Incarnation, le mystère de la Croix sont le mystère de l’amour et aussi le mystère de la liberté. Le
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