La Conquête de l'Ouest
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La Conquête de l'Ouest
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La Conquête de l'Ouest
Alexandre JAILLET
3°D
Pierre PALIX
Thomas GROS
La Conquête de l'Ouest
« American Progress » par John Gast, peint en 1872
Dans ce tableau, la femme angélique apporte la civilisation à l'Ouest grâce aux
colons et à toutes les avancées technologiques ; cela entraîne la fuite des bisons
et des Indiens
Sommaire :
Introduction
I.
La colonisation de l'Ouest par les Blancs
II.
Le Texas : un territoire convoité
III. Les guerres indiennes dans l'Ouest
IV. Transports et communications
V.
De grands personnages de la Conquête de l'Ouest
Conclusion
I/X
La Conquête de l'Ouest
Introduction
Jusqu’en 1763, l’Amérique n’était constituée que de treize États, situés à l’est du
territoire. Une grande partie du territoire, s’étendant de l’ouest du Mississippi au Pacifique,
restait encore à explorer ; de plus, une majeure partie des terres américaines d'aujourd'hui
appartenaient encore à la France ou à l'Espagne. Suite à la vente de la Louisiane aux États-
Unis, le gouvernement américain devint très intéressé par ces terres inexplorées. C'est
pourquoi l'expédition de Lewis et Clark, visant à explorer l'Ouest, fut subventionnée par
les États-Unis. Le bilan de cette expédition fut un succès aux niveaux géographique et
culturel. Elle incita aussi les Américains à reproduire par la suite le même voyage. De ce
fait, au milieu du XVIIIe siècle, les premiers immigrants et pionniers partirent en convois
de chariots à la découverte de ces terres inhabitées, afin d’y faire fortune. Ils suivirent la
piste de l’Oregon, longue de 3200 km et non sans obstacles. Ainsi, les Mormons
s’installèrent près du Grand Lac Salé, donnant naissance à la ville de Salt Lake City. Plus
tard, les colons suivirent ces pistes tracées par les trappeurs à travers les Rocheuses, pour
rejoindre la Californie. Les routes vers l’Ouest étaient enfin ouvertes.
Ces mouvements de population vers l’Ouest furent expliqués par les richesses
minérales que contenaient ces terres. En janvier 1848, John Marshall découvrit le premier
et plus riche filon d’or de Californie. Cette nouvelle parvint rapidement à l’Est, et la fièvre
de l’or gagna tout le continent. Ce fut la « ruée vers l’or » ! Après l'épuisement des filons,
certaines villes moururent et devinrent des « villes fantômes ». D’autres survécurent et sont
encore célèbres de nos jours, comme Denver et Virginia City.
Avec l’avancée des pionniers à l’Ouest, les Indiens furent peu à peu chassés de
leurs territoires. En 1830, le gouvernement leur donna de grandes plaines isolées et sans
intérêt dans l’Oklahoma, laissant ainsi le champ libre aux colons. Mais en 1887, le
gouvernement décida de réduire de nouveau l’espace accordé aux chefs des tribus
indiennes. L’Oklahoma fut divisé en parcelles. Une course pour le partage des terres libres
était alors engagée et attira des milliers de colons. Le 22 avril 1889 fut donné le départ de la
course la plus folle de l'histoire des États-Unis où près de 50 000 personnes envahirent
l’Oklahoma.
I. La colonisation de l'Ouest par les
Blancs
Les causes :
La colonisation de l'Ouest sauvage par les Blancs est sûrement un des plus vieux
clichés de l'histoire des États-Unis : les caravanes de chariots bâchés attaquées par des
Indiens ont vraiment existé. La colonisation commença vers le début du XIXe siècle. Elle
fut encouragée par trois faits distincts.
Premièrement, le gouvernement fédéral vota de nombreuses lois qui favorisaient
les colons voulant s'installer à l'Ouest des Appalaches et du Mississipi (ce fleuve et cette
chaîne de montagnes symbolisaient la frontière entre l'est et l'ouest). Par exemple, les
agriculteurs pouvaient débuter une nouvelle vie avec un capital de départ donné par le
gouvernement.
Deuxièmement, la ruée vers l'or incita aussi cette colonisation. Elle symbolisa la
richesse de l'Ouest. Elle commença en 1848, lorsque l'on découvrit des filons d'or en
Californie à Sutter's Mill. La nouvelle se répandit vite à travers les États-Unis et l'Europe,
grâce au télégraphe et aux journaux. Des centaines de villes champignons naquirent ainsi
en Californie ou dans d'autres États, comme le Klondike (Alaska), où de l'or avait été
découvert.
II/X
La Conquête de l'Ouest
San Francisco se développa et devint enfin une grande ville. En effet, beaucoup d'asiatiques
migrèrent aux États-Unis et s'y installèrent définitivement. Mais ils ne furent pas les seuls à
émigrer aux États-Unis, beaucoup d'Européens et de Latino-Américains s'installèrent aussi
à l'Ouest. La population de l'Ouest augmenta énormément en très peu de temps, mais elle
diminua aussi très vite en 1856 lorsque l'on s'aperçut qu'il ne restait plus d'or en Californie.
Alors les villes champignons devinrent des villes fantômes. Mais la population de l'Ouest,
en 1856, était beaucoup plus importante qu'en 1848.
Troisièmement, le chemin de fer eut aussi un impact sur cette colonisation. En
effet, après la jonction à Promontory Summit, le 10 mai 1869, le transcontinental fut enfin
en service. Alors qu'il fallait environ six mois pour aller de la côte est à la côte ouest par
caravane, on pouvait désormais faire ce voyage en une semaine seulement et ravitailler plus
facilement les colons de Californie, ce qui accrut la prospérité économique de cet État.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le tourisme dans l'Ouest augmenta aussi grâce au
chemin de fer. Ainsi, l'Ouest et surtout la Californie, ont pu sortir de leur autarcie grâce à
cette voie transcontinentale.
Les conséquences de cette colonisation :
Il n'y avait qu'environ 100 000 habitants à l'Ouest du Mississippi en 1790. Mais grâce
aux trois faits expliqués précédemment, ce nombre passa à 7 millions en quelques
décennies. Ceux qui s'installaient à l'Ouest n'étaient pas des miséreux, mais des personnes
qui, grâce à l'aide du gouvernement, voulaient refaire leur vie avec un capital de départ. Ils
étaient pour la plupart agriculteurs ou éleveurs.
Le gouvernement mit encore une fois la richesse de l'Ouest en valeur, en partie
grâce à la ruée vers l'or. En effet, la colonisation blanche entraîna un boom économique de
l'Ouest, surtout en Californie grâce aux immigrés chinois. Ils s'installèrent définitivement
dans des villes comme San Francisco. Mais cela entraina de nombreuses émeutes anti-
chinoises faisant de nombreux morts. Les Chinois étaient accusés de voler le travail des
Blancs.
Cette colonisation entraîna aussi plusieurs guerres entre les Indiens et la cavalerie
américaine. En effet, les colons changèrent le mode de vie du bison, le principal gibier des
Indiens. Mais il y eut également des effets positifs, de nombreux colons américains
commercèrent avec les Indiens, principalement des fourrures et des pacotilles. C'est une
preuve que les Indiens et les colons auraient pu, peut-être, cohabiter à l'Ouest, mais de
nombreux faits en décidèrent autrement.
III/X
La Conquête de l'Ouest
II. Le Texas : un territoire convoité
Jusqu'en 1821, le Mexique était une province de la Nouvelle-Espagne. Mais à la
suite d'une guerre, il déclara son indépendance en 1821. Il devint, trois ans plus tard, une
république fédérale. Le Texas appartenait alors au Mexique. Mais les États-Unis
convoitaient fortement cette immense terre. Deux présidents américains tentèrent d'obtenir
la région auprès des Mexicains, mais il y eut toujours un refus catégorique de leur part.
Les Texans, rêvant d'indépendance, se révoltèrent en octobre 1835 ; mais cela
entraîna de nombreuses batailles dont la très célèbre prise du Fort-Alamo. À l'époque, 187
hommes venus des États-Unis se réfugièrent dans le fort. Ils résistèrent aux nombreux
assauts mexicains. Les hommes considérés comme hors-la-loi par les Mexicains périrent
tous dans la bataille. Davy Crockett, décédé, fut alors érigé en héros national. Cette défaite
accrut le désir de vengeance des Texans. Ils voulaient obtenir leur indépendance. Ce siège,
symbole de la lutte pour la liberté de la République du Texas, s'est déroulé en février-mars
1836. Plus tard, lors de la bataille de San Jacinto, un Texan vainquit les Mexicains, il se
nommait Sam Houston. Il installa la capitale de la République du Texas dans la ville qui
porte son nom.
Le jeune État en difficulté politique, avec la menace constante du Mexique,
demanda, après un référendum, son rattachement aux États-Unis d'Amérique. Il devint
ainsi le vingt-huitième État des États-Unis, le 29 décembre 1845. A la suite de ce
rattachement, le gouvernement mexicain demanda des indemnités aux États-Unis, qui
refusèrent. Une guerre américano-mexicaine eut donc lieu. Cette guerre, qui dura trois ans,
fut une victoire de l'Union sur le Mexique. Ce dernier ne tenta plus jamais d'annexer le
Texas.
III.
Les guerres indiennes dans l'Ouest
Les principales causes de ces guerres :
Il y eut plusieurs raisons pour expliquer les guerres entre Indiens et Américains.
Premièrement, l'Ordonnance du Nord-Ouest fut une loi votée qui établit pour le
19e siècle les modalités de la croissance des États-Unis vers l'Ouest. Ainsi, les colons
s'enfoncèrent à l'Ouest en traversant des territoires de chasse de tribus indiennes. Beaucoup
de ces colons chassèrent les bisons par besoin : pour leur viande et leur fourrure. Mais
d'autres les chassèrent juste pour le plaisir. En effet, de célèbres chasseurs comme Buffalo
Bill ou Cumstock organisaient des matchs dont le but était de tuer un maximum de bisons
en un temps donné. Cela était très mal vu par les Indiens car très peu de carcasses étaient
dépecées après le match. Les Indiens écumaient de colère en voyant tout ce gaspillage.
Deuxièmement, le chemin de fer y participa. Pour construire un tronçon, les
ouvriers devaient tuer quelques bisons, afin de faire fuir le troupeau barrant le chemin. En
effet, un troupeau pouvait atteindre plusieurs kilomètres et était donc très gênant. De plus,
le bruit de la locomotive dérangeait les bisons. Ces derniers finissaient par ne plus revenir
sur les territoires de chasse des Indiens.
Troisièmement, les massacres perpétrés par la cavalerie, tel qu'à Sand Creek, ne
faisaient que provoquer les Indiens, déjà très en colère contre les Blancs. Toutes ces raisons
les amenèrent à se révolter contre les colons et la cavalerie en les combattant.
IV/X
La Conquête de l'Ouest
La cavalerie, une image de l'Ouest :
La cavalerie américaine n'a pas toujours été l'armée sauvant les braves colons
encerclés par des Indiens déchaînés, comme elle est trop souvent montrée dans les
westerns. Le but de cette cavalerie était d'assurer la sécurité des colons dans ces contrées.
Mais entre 1865 (fin de la guerre de Sécession) et 1890 (fermeture de la Frontière), l'armée
américaine n'était composée que d'un peu plus de 27 000 hommes mal équipés, mal payés,
mal nourris et mal dirigés. D'ailleurs, environ un tiers de ces soldats a déserté. Ces
conditions de vie les rendaient peu efficaces face à des guerriers indiens fanatisés,
infiniment plus mobiles et même parfois mieux équipés.
Les westerns, excepté
Sergent Rutledge
de John Ford, ont encore oublié de
mentionner les deux régiments de cavaliers de soldats Noirs : les Buffalo Soldiers. Et
pourtant, ces régiments furent largement utilisés lors des campagnes très dures contre les
Apaches, en 1880. Ils faisaient preuve de qualités supérieures. Mais à l'époque, il était
impensable qu'un Noir puisse sauver une femme Blanche.
Enfin, comme il a été déjà mentionné, de nombreuses injustices ont été commises
envers les Indiens. La plus connue est le massacre de Sand Creek qui sera expliqué
ultérieurement.
Deux des principaux faits des Guerres Indiennes :
Le massacre de Sand Creek est sûrement le fait le plus connu montrant la cruauté,
mais aussi la haine des dirigeants de la cavalerie. Suite au traité de Fort Wise en 1861, qui
réduisait les réserves cheyennes de plus de dix fois, de nombreux Indiens se révoltèrent et
continuèrent à chasser sur leurs anciennes terres. En effet, de l'or avait été trouvé sur leur
territoire. Certains se montrèrent même assez agressifs envers les colons qui traversaient
leur territoire. Ces Indiens s'appelaient les Dog Soldiers. Mais, après plusieurs années de
conflit avec la cavalerie, une tribu d'environ 800 Cheyennes, sans aucun Dog Soldier, se
rendit à Fort Lyon pour y signer un traité de paix. Ils s'installèrent non loin du fort, vers la
rivière Sand Creek. Rassuré par les promesses de paix du gouvernement, le chef des
Cheyennes, Black Kettle, envoya la plupart de ses hommes à la chasse. Ils ne restait au
camp plus que 60 hommes, trop vieux ou trop jeunes pour chasser. Ce fut à ce moment là
que le général Chivington attaqua avec 800 cavaliers. Ils tuèrent presque tous les hommes,
mais aussi 110 femmes et enfants sans défense. A la suite de ce bain de sang, Chivington fut
considéré comme un héros. Mais pas pour longtemps, car un de ses hommes, Soule,
témoigna contre lui devant la cour martiale. Soule fut assassiné un peu plus tard. Un juge de
l'armée déclara que Sand Creek était une lâche boucherie exécutée de sang froid et que
chaque visage américain devrait se couvrir de honte et d'indignation. Ce fait est très
important dans la conquête de l'Ouest car, pour la première fois, l'opinion publique était
défavorable au gouvernement voulant continuer son expansion à l'Ouest. Il renoncera
d'ailleurs à une guerre contre les Indiens quelques années plus tard, de peur de se mettre
l'opinion publique à dos.
V/X
La Conquête de l'Ouest
La bataille de Little Big Horn est sans aucun doute la victoire la plus célèbre des
Indiens sur la cavalerie. Elle se déroula le 25 Juin 1876 à proximité de la rivière Little Big
Horn dans les Black Hills. Ces collines étaient un territoire sacré pour les Indiens, mais
elles étaient convoitées par le gouvernement américain. En effet, elles possédaient de
nombreux gisements d'or. Le gouvernement proposa plusieurs offres, toutes aussi ridicules
les unes que les autres aux yeux des Indiens. Le gouvernement choisit alors de les
conquérir par la force : il fit donc lever une armée.
Le général Custer, parti en éclaireur avec 700 cavaliers exténués, attaqua le camp
indien sans raison apparente. Il se heurta à une coalition de Cheyennes et de Sioux,
rassemblée par Sitting Bull. Ils étaient plusieurs milliers. Les cavaliers se firent décimer par
la ruse de Crazy Horse. Ce fut la plus grande défaite des Américains face aux Indiens. Elle
fit changer la politique du gouvernement pour l'expansion vers l'Ouest, il tint en estime
pour la première fois les Indiens.
Little Big Horn
IV.
Transports et Communication
Introduction :
Les transports et les communications jouèrent un rôle important dans la conquête
de l'Ouest. Les transports, comme les diligences ou les chemins de fer, aidèrent les colons à
poursuivre leur épopée à travers l'Ouest. La communication, aussi anodine soit-elle
aujourd'hui, fut d'une importance cruciale pour la propagation de messages importants
comme les télégrammes pour l'arrestation de bandits. Ils créèrent aussi de nombreux
emplois.
Le chemin de fer :
Afin d'encourager l'immigration vers l'Ouest, plusieurs moyens
furent mis en
place, dont le chemin de fer. En effet, un contrat fut signé entre deux compagnies de chemin
de fer et le gouvernement américain. Une voie devait relier la côte ouest et la côte est. Cette
voie de plus de 3000 km traverse aujourd'hui encore les montagnes, les canyons et les
grandes plaines. Ce chemin de fer joignant Sacramento en Californie à Omaha dans le
Nebraska fut construite en six ans. La compagnie américaine
Union Pacific
partait de la
côte est, et sa sécurité était assurée par le Général Dodge qui suivait le convoi.
L’autre compagnie, la
Central Pacific
, partait de Californie. Les termes de ce contrat
VI/X
La Conquête de l'Ouest
disaient que le tronçon de voie ferrée construit par la compagnie sera exploité par celle-ci.
Les terres autour du chemin de fer appartiendraient aussi à la compagnie. C’est pourquoi
les deux firmes complotèrent pour saboter les avances de l’autre. En effet, la compagnie
construisant le plus grand tronçon gagnerait le plus d’argent et le plus de terres aux
alentours.
La Central Pacific fut fondée par 4 hommes vivant à Sacramento et voulant
désenclaver leur petite ville de la pauvreté et de l'isolement. Le chantier débuta en
Californie le 8 Janvier 1863. Mais les 60 km nécessaires pour obtenir un financement
fédéral furent très durs à mettre en place. Les ouvriers venus pour l'or travaillaient
seulement dans le but de s'acheter du matériel de minage. Le chantier avança donc très
lentement mais au printemps 1864, des milliers de Chinois arrivèrent en Californie pour
fuir la famine asiatique.
Les Chinois sont alors engagés en masse par la Central Pacific car ils possèdent
toutes les qualités et l'expérience requises pour ce type de travaux. Ils se révélèrent en effet
une excellente main d'œuvre et ils représentaient en 1868 les deux tiers de la main d'œuvre
employée, de plus ils étaient très peu payés. Á l'été 1865, les 60 km exigés par Washington
furent construits et les capitaux fédéraux permirent d'avancer la construction.
L'Union Pacific ne prit part à la construction du transcontinental qu'après la guerre
de Sécession. Le projet fut en partie financé par les frères Ames venant de Boston et qui ont
fait fortune en vendant des canons lors de la guerre civile. En 1866, des milliers d'anciens
combattants suivirent le général Dodge, le superviseur de l'aménagement du tronçon
oriental. Les volontaires pour la construction étant assez peu nombreux, le congrès
multiplia les avantages pour attirer de nouveaux travailleurs : des lopins de terre leur sont
ainsi accordés. Les travaux avancèrent même plus rapidement que les concurrents à l'Ouest.
Mais la progression ralentit lorsque les ouvriers se heurtèrent à la violence du Far West. Ces
derniers dépensaient tout leur argent dans les saloons.
Les difficultés de construction furent aussi nombreuses. En Californie, les débuts
de l'édification de la voie ferrée furent difficiles car les ouvriers durent affronter les
redoutables montagnes de la Sierra Nevada. Pour accélérer le mouvement, on utilisa alors
le procédé nouveau de la nitroglycérine. Mais les morts par explosions étant nombreux, on
préféra alors revenir aux explosifs traditionnels. Les Chinois furent dans l'obligation de
faire face aux très nombreuses avalanches, au blizzard ainsi qu'à la neige qui recouvrait les
montagnes la moitié de l'année. Les travailleurs firent grève car les responsables les
obligeaient à travailler 24 heures sur 24.
Les Indiens des grandes plaines se sentirent menacés par l'arrivée du « cheval de
fer » sur leurs terres. Par conséquent, un groupe de Cheyennes attaqua les ouvriers de
l'Union Pacific en août 1867. Des représailles armées furent donc menées par le général
Dodge. Finalement la jonction se fit comme prévue le 10 mai 1869 à Promontory Summit
et le dirigeant de la Central Pacific posa un clou d'or comme signe du dernier effort.
La jonction
VII/X
La Conquête de l'Ouest
Le Pony Express :
Seul vrai moyen de communication « rapide » avant le télégraphe, le Pony Express
est emblématique du Far West. Ce service de distribution de courrier rapide n'a duré que 18
mois. Malgré sa courte durée de vie, il a marqué l'histoire de l'Ouest des États-Unis. Reliant
Saint-Joseph, dans le Missouri, à Sacramento en Californie, le Pony Express fut fondé par
trois hommes inspirés par les exploits d'un cavalier français. Alors qu'il fallait environ six
mois pour acheminer une lettre de St Joseph à Sacramento, le Pony Express le faisait
désormais en dix jours. Son fonctionnement était très simple : sur une route de 3200
kilomètres, environ 190 bureaux espacés d'environ 16 km avaient été aménagés. Le coureur
changeait de cheval à chaque relai. Son nom venait du fait qu'un des fondateurs avait acquis
plus de 400 chevaux pour ce projet et que la plupart d'entre eux n'étaient pas très grands.
Le télégraphe :
Inventé par l'ingénieur français Claude Chappe, le télégraphe fit son apparition
pendant la révolution française. Cependant, il fut utilisé exclusivement dans le domaine
militaire jusqu'au XIXe siècle. Ce ne fut qu'en 1832 que l'Américain Samuel Morse inventa
un système plus simple qui permit une expansion rapide du télégraphe électrique en
Angleterre et partout en Europe. À partir des années 1850, la plupart des États de l'Est
utilisaient le télégraphe, mais il n'était aucunement présent à l'Ouest. Quelques années plus
tard,
le
congrès
subventionna
la
construction
d'une
ligne
télégraphique
dite
transcontinentale. Cette ligne fut mise en service en 1861 et deux jours plus tard, le Pony
Express disparut.
V. De grands personnages de la Conquête
de l'Ouest
Général Armstrong Custer :
Le général Custer faisait partie de la cavalerie américaine. Il est né le 5 décembre
1839 . Custer est connu pour ses talents lors de la guerre de Sécession, mais aussi pour sa
défaite de Little Big Horn. Ce fut l'une des principales figures de l'Amérique au XIXe
siècle. En 1886, Custer participa à une expédition contre les Indiens, des Cheyennes. Le 27
novembre 1868, il récidiva et leur infligea une sévère défaite. En 1873, il fut envoyé au
Dakota afin de protéger une ligne de chemin de fer que les Sioux voulaient détruire. Un an
plus tard, il escorta une troupe d'ingénieurs pour étudier le futur tracé du chemin de fer de la
Northern Pacific Railroad.
En 1876, il risqua d'être
exclu de l'US Army car il a critiqué devant une
commission la politique indienne. Finalement, on lui
confia une mission d’éclaireur, repérer un camp
d’Indiens se trouvant prés de la rivière
Little Big
Horn.
Il engagea le combat sans raison apparente et
mourut donc en 1876.
Beaucoup de mensonges et de mythes ont été
racontés sur le général Custer. Par exemple, une
rumeur dit que le général a été surnommé « tueur de
squaws » de son vivant. Or il ne fut surnommé ainsi
seulement qu'après sa défaite lors de la bataille de
Little Big Horn.
De plus, il n’a jamais tué de femmes
indiennes.
Custer fut aussi accusé d’avoir prononcé une phrase célèbre : « Un bon Indien est un
VIII/X
La Conquête de l'Ouest
Indien mort ». En fait, cette phrase aurait été dite par son supérieur hiérarchique : le général
Sheridan. Ce dernier se rectifia : « Les seuls bons Indiens que j’ai vus étaient des Indiens
morts ». Il a également dit que le général Custer était l’homme le plus capable de la
cavalerie.
Sitting Bull :
Sitting Bull est né dans les années 1830 (on ne connaît pas exactement sa date de
naissance). Son nom signifie en français « taureau assis » . Pendant sa jeunesse, il excella
en course à pied et en équitation. Il fut aussi un très bon tireur. A quatorze ans, il gagna de
nombreuses batailles et reçut le bouclier de son père. Vers vingt ans, il développa un côté
très spirituel. De plus, il connaissait toutes les plantes médicinales. Quelques années plus
tard, il devint donc chef et médecin de la tribu des Sioux.
C’est un des principaux Amérindiens à s’être
battu contre l’US Army. Sa troupe affronta l’armée du
général Georges Armstrong Custer lors de la bataille
de
Little Big Horn
en 1876. Il fut très présent dans les
guerres des plaines en 1860. Poursuivi par l’armée
américaine, il fut contraint de fuir au Canada où il
trouva de l’aide pour loger et nourrir ses troupes. En
1880, il refusa de se rendre à une délégation
américaine. Mais il se livra avec son peuple à Fort
,
Randall en 1881. Il fut emprisonné et, deux ans plus
tard, conduit à la réserve de Great River.
Le 15 décembre 1890, Sitting Bull et son fils
moururent assassinés par des membres de la police
indienne. Il était accusé par le général Miles d'être à
l'origine de la
ghost dance
(danse des esprits) qui,
depuis l'automne, regroupait de plus en plus d'Indiens.
Selon la légende Sioux, une alouette lui avait annoncé
sa mort en chantant : "Les Sioux te tueront".
Davy Crockett
Davy Stern Crockett est né le 17 août 1786. Il eut plusieurs activités dans sa vie :
soldat, trappeur et homme politique. En effet, il représenta plusieurs fois l'État du Tennessee
au Congrès. Il devint un héros populaire de l’histoire des États-Unis : on le surnomma Davy
Crockett.
De 1827 à 1835, il fut plusieurs fois élu représentant du Tennessee au Congrès. Il
siégea au Capitole avec ses vêtements de trappeur et y soutint les pionniers. Ce fut un ami
proche des Indiens, dont il partagea la vie sur la frontière sauvage. Il se battit contre la
colonisation et s’opposa de nombreuses fois au président démocrate Jackson, bien qu’étant
du même parti que lui. En 1835 il perdit les élections et fuit au Texas.
Peu après cette défaite électorale, il s’engagea dans la révolution texane au
Mexique où il promit, aidé de ses hommes, de soutenir le gouvernement provisoire du
Texas. Le Texas était alors disputé entre les 70 000 colons Américains, Français venus de
Mulhouse, et Mexicains.
Il prit part à la défense d’Alamo. La légende a retenu qu'il aurait disparu en
effectuant une sortie. Il y eut très peu de témoignages car il n’y eut aucun survivant sur les
187 Américains qui défendaient le fort.
IX/X
La Conquête de l'Ouest
Conclusion
La conquête de l'Ouest eut plusieurs effets sur les États-Unis d'Amérique :
•
Premièrement, sur le plan géographique, les États-Unis de 1912 sont trois fois
plus grands que les treize colonies. Ces territoires furent acquis soit pas des achats
comme la Louisiane, soit par des guerres comme la Californie et le Nouveau-Mexique.
Les territoires appartenant autrefois aux Indiens furent annexés par le gouvernement et
le peu d'Indiens restant vit aujourd'hui dans des réserves.
•
Deuxièmement, sur le plan technique, la conquête de l'Ouest américain
entraîna, avec l'aide de la révolution industrielle, de nombreuses avancées
technologiques, en particulier dans les domaines de la communication et des transports.
Ce fut aussi la première fois que tant de techniques furent utilisées pour aboutir à un
unique but : conquérir un territoire.
•
Troisièmement, sur le plan économique, à l'époque des treize colonies, toute la
finance américaine était basée à l'Est. À la fin de la conquête de l'Ouest en 1912, la
Californie était devenue un État très important grâce à ses filons d'or, au chemin de fer
et à l'immigration asiatique. A l'aide de ses nouveaux ports de l'Ouest, les États-Unis
commencèrent à commercer avec les pays asiatiques. Grâce à toutes ces nouveautés,
l'économie américaine s'est beaucoup développée.
•
Quatrièmement, sur le plan politique, à l'époque de la Conquête de l'Ouest, les
Indiens étaient très mal considérés par les Américains ; la face cachée de la conquête
de l'Ouest est sûrement le commerce existant entre les Indiens et les colons
.
En effet
les forts disséminés un peu partout dans l'Ouest américain servaient de marchés où l'on
commerçait des fourrures et des pacotilles.
•
Cinquièmement, sur le plan culturel, tout le monde a déjà lu un Lucky Luke
ou vu un western. La conquête de l'Ouest eut d'énormes répercussions dans le cinéma
ou la littérature, surtout dans la seconde moitié du XXe siècle avec le développement
du septième art.
Sources :
Sitographie :
http://lotow.free.fr/
http://users.skynet.be/
http://www.aurphil.fr/
http://indien.nexenservices.com/
http://chezdanielle.centerblog.net/
http://aleph2at.free.fr/
http://fr.wikipedia.org
Bibliographie :
Les Conquérants du Far West ; Fernand NATHAN ; 1966
Chroniques de l’Humanité ; Éditions Jacques Legrand ; 1984
Lieutenant Blueberry ; Charlier et Giraud ; Dargaud Éditeur ; Années 1960 et 1970
Davy Crockett ; Salluste, Ollivier et Kline ; Librairie Vaillant ; 1964
Go West ; Royot et Jacquin ; Flammarion ; 2004
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