La construction en 2003 - L investissement public reprend
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Au regard de la conjoncture économique d'ensemble, la construction a bien résisté en 2003. La production de l'ensemble du secteur de la construction a baissé seulement de 0,4 %. Des signes encourageants de reprise apparaissent au second semestre et se confirment en fin d'année, laissant augurer une bonne année 2004. Dans le bâtiment, la production baisse de 1,5 % en volume, soit un peu plus qu'en 2002 . Toutefois, mal orientées en début d'année, les mises en chantiers de logements se redressent et finissent à un rythme très soutenu, qui place l'année 2003 au deuxième rang des douze dernières années et permet d'anticiper une bonne année 2004. C'est la construction de logements collectifs qui a tiré les mises en chantiers à la hausse en 2003. L'entretien-amélioration et la construction d'immeubles non résidentiels, en revanche, sont en baisse, malgré un mieux en fin d'année. Les travaux publics de leur côté croissent fortement, avec une production qui progresse en volume de 3,6 %. Y contribuent les grands travaux en cours tels que le TGV-Est et l'accroissement des responsabilités des collectivités locales. Pour l'emploi, 2003 est une meilleure année que 2002. Les effectifs augmentent tant pour les salariés permanents que pour les intérimaires.

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Langue Français

Extrait

N° 981 - AOÛT 2004
Prix : 2,20€
La construction en 2003
L’investissement public reprend
Cyrille Godonou, division Comptes et études de l’industrie, Insee
u regard de la conjoncture écono- Non seulement ce constat reste valable pour
l’année 2003, mais la construction neuve estmique d’ensemble, la construc-
plus importante qu’il n’était prévu en débutAtion a bien résisté en 2003. La
d’année.
production de l’ensemble du secteur de la
Après un recul au premier trimestre, les mises
construction a baissé seulement de 0,4 %. en chantier augmentent pendant le reste de
Des signes encourageants de reprise ap- l’année, avec une forte hausse au quatrième
paraissent au second semestre et se trimestre (7 % en glissement trimestriel). Les
autorisations augmentent de façon encore plusconfirment en fin d’année, laissant augu-
importante au dernier trimestre (9,5 % en glis-rer une bonne année 2004.
sement trimestriel). Cette forte augmentation
Dans le bâtiment, la production baisse de
s’inscrit dans le cadre d’une fin d’année 2003
1,5 % en volume, soit un peu plus qu’en prometteuse pour la construction. L’année
2002. Toutefois, mal orientées en début 2003 est ainsi scindée en deux semestres au
d’année, les mises en chantiers de loge- dynamisme différent. Les prévisions pour
l’année 2004 oscillent entre 5,4 % et 6,4 %ments se redressent et finissent à un
pour la croissance de la production du loge-rythme très soutenu, qui place l’année
ment neuf.
2003 au deuxième rang des douze derniè-
Plusieurs facteurs permettent d’expliquer cette
res années et permet d’anticiper une consolidation du logement neuf malgré la faible
bonne année 2004. C’est la construction hausse du pouvoir d’achat des ménages : les
de logements collectifs qui a tiré les mi- taux d’intérêt bas, les facilités d’accès aux cré-
dits à l’habitat (+ 10 % de prêts octroyés enses en chantiers à la hausse en 2003.
2003) et les dispositifs de soutien à l’investis-L’entretien-amélioration et la construc-
sement locatif (encadré).
tion d’immeubles non résidentiels, en re-
Au début des années 1990, on construisait
vanche, sont en baisse, malgré un mieux autant de logements collectifs que de maisons
en fin d’année. individuelles. À partir de 1996, la maison indivi-
Les travaux publics de leur côté croissent duelle est devenue prépondérante. Elle
fortement, avec une production qui pro-
Mises en chantier 2003 :gresse en volume de 3,6 %. Y contribuent
logements collectifs à la hausseles grands travaux en cours tels que le
TGV-Est et l’accroissement des respon- En milliers
250
sabilités des collectivités locales. Individuel Collectif
Pour l’emploi, 2003 est une meilleure 200
année que 2002. Les effectifs augmen-
tent, tant pour les salariés permanents
150
que pour les intérimaires.
100Avec plus de 314 000 logements neufs mis en
chantier, l’année 2003 est, après l’année 1999
qui enregistrait 317 000 logements, la meil-
50
leure des douze dernières années. Au cours
des années 1990, les mises en chantier
oscillaient entre 250 000 et 300 000 loge- 0
1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002
ments. De 1999 à 2002, elles dépassent le
seuil de 300 000 logements (graphique 1). Source : Sitadel - SES - Ministère de l'équipement
INSEE
PREMIERE Mises en chantiers de bâtiments non résidentiels Investissement en bâtiment
2En milliers de m En milliards d'euros 1995
16 000 60
Bureaux Commerces AutresBâtiments agricoles Industrie et stockage
Ménages Entreprises Administrations
14 000
50
12 000
40
10 000
8 000 30
6 000
20
4 000
10
2 000
00
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 200319971998 1999 2000 200120022003
Autres : Enseignement, culture, santé, social, hébergement, transport, parkings… Source : Insee - Comptes de la nation 2003
Source : Sitadel - SES - Ministère de l'équipement
représentait 64 % des constructions de d’entretien amélioration en 2003 (- 1,2 % Les opinions sur les commandes
logements en 2000, 63 % en 2001 et en volume). Celle-ci est toutefois limitée d’entretien-amélioration du logement,
2002 et 61 % en 2003. Si, en 2003, le par le maintien de la TVA à 5,5 % sur les comme sur celles des bâtiments non
nombre de maisons individuelles mises travaux d’entretien et le bas niveau des résidentiels, sont basses lors des deux
en chantier reste stable par rapport à taux d’intérêt. premiers trimestres, mais s’améliorent
l’année précédente, celui des logements Pour les bâtiments non résidentiels, lors des deux derniers. Dans ce secteur
collectifs franchit le seuil des 110 000. l’entretien amélioration fléchit égale- aussi, la césure s’opère au milieu de
La croissance du logement collectif ment de -1,5 % en volume en 2003. Il l’année 2003. L’opinion des entreprises
explique à elle seule toute la hausse des représente 44 % de l’investissement des s’est améliorée en fin d’année.
mises en chantiers. Elle résulte du sociétés en bâtiment.
cumul de plusieurs facteurs favorables. Après les tensions sur les prix dues aux
Le bâtiment non résidentielLes organismes HLM bénéficient de intempéries de fin 1999, l’évolution tri-
budgets adéquats. La loi Urbanisme et mestrielle de l’indice des prix de l’entre- décroît depuis 2001
habitat du 2 juillet 2003 stimule l’investis- tien-amélioration ralentit. Il progresse de
sement locatif en supprimant les con- + 3,1 % en 2003, soit la plus faible Entre 1998 et 2001, les mises en chan-
traintes qui pesaient sur les hausse des années 2000. tier de bâtiments non résidentiels ont
investisseurs dans le neuf ; par ailleurs,
le logement collectif est dopé par le dis-
Encadrépositif de Robien (encadré).
Le nombre de logements neufs mis en Les mesures d’aide au logement remplacement de chaufferie ou d’ascen-
chantier pourrait dépasser 320 000 en Les incitatives à la relance de la seurs) effectuées dans des immeubles à
2004 d’après les autorisations délivrées construction ou à l’entretien de logements usage principal d’habitation à compter du
se sont développées au cours des derniè- 15 septembre 1999.en 2003 et début 2004, compte tenu des
res années. Les plus récentes sont lesdélais d’ouverture de chantiers.
suivantes : Prêts et primes
Prêts à taux zéro : environ 110 000 par
Mesures fiscales an ; ils sont destinés aux ménages àFléchissement
Amortissement « de Robien » : il s’est bas revenus qui accèdent à la proprié-
de l’entretien-amélioration
substitué à l’amortissement Besson le 3 té pour la première fois, qu’il s’agisse
avril 2003 (application rétroactive de la loi d’un logement neuf ou d’un logement
L’investissement en logement des ména- urbanisme et habitat) : les plafonds de ancien comportant au moins 35 % de
ges (FBCF) est constitué par les logements loyer sont substantiellement relevés travaux.
neufs et le gros entretien-amélioration des (+ 40 % par exemple à Paris), et le plafond Subventions de l’Agence Nationale pour
logements. Depuis 1990, la part du gros de ressources concernant les locataires l’Amélioration de l’Habitat (ANAH) et pri-
est supprimé ; la location aux ascendants mes d’amélioration de l’habitat, au profitentretien-amélioration des logements avait
ou descendants des propriétaires est de propriétaires bailleurs ou occupants.augmenté régulièrement jusqu’à atteindre
possible immédiatement ; ces disposi- PLUS (prêts locatifs à usage social) : misen 2002 49 % de l’investissement. Cette
tions sont reprises dans la loi urbanisme en place en octobre 1999, au taux deannée cette tendance s’interrompt. Une
et habitat du 2 juillet 2003. 3,45 %, ils sont destinés à la construction
conjoncture économique défavorable,
Réduction à 5,5 % de la TVA applicable neuve du secteur HLM, qui bénéficie
couplée à une diminution des travaux aidés
aux dépenses d’entretien (sauf d’une TVA à 5,5 %.
par l’État, entraîne une baisse des travaux
INSEE - 18, BD ADOLPHE PINARD - PARIS CEDEX 14 - TÉL. : 33 (1) 41 17 50 50
INSEE
PREMIERE Investissement Emploi salarié permanent mises en chantier des bâ

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