Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen-Age, Temps modernes - Année 1988 - Volume 100 - Numéro 1 - Pages 199-206André Chastagnol, La fin de l'ordre équestre : réflexions sur la prosopographie des «derniers » chevaliers romains, p. 199-206. Pendant la période 284-326 sont connus 408 chevaliers. L'objet de l'étude est de dégager les principales conclusions que peuvent inspirer la confection et l'interprétation du catalogue de leurs notices biographiques, si maigres soient celles-ci dans le cas le plus général. Pas de dynastie équestre apparente, mais surtout des chevaliers civils faisant partie du groupe des notables municipaux et devenus viri egregii, dix d'entre eux sortis de ce groupe et ayant eu accès au rang de viri perfectissimi, quelques-uns (cinq) issus du nouveau corps des bureaucrates, - et seulement 39 militaires sortis du rang en face de plus de 300 civils, signe d'une évolution entraînée par le retour à la paix et à l'ordre sous le règne de Dio- (v. au verso) clétien, alors que les chevaliers militaires l'emportaient dans la période précédente de la «crise» du IIIe siècle. Tandis que ces derniers sont souvent encore d'origine illyrienne, les civils sont de purs locaux restés au lieu même de leur origo, italienne ou provinciale. Les traits de cette évolution sont intéressants, mais ne suffisent pas à eux seuls à expliquer la disparition de ce second «ordre» de l'État romain à partir du règne même de Constantin. 8 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.