La Lorraine vue par CORINE Land Cover, outil européen de suivi de loccupation du sol :  poussée récente de lartificialisation des sols
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Grâce à la hauteur et l’originalité de son point de vue, l’observation satellitaire de l’occupation des sols nous donne une vision exhaustive et globale du territoire, intéressante particulièrement pour cartographier les zones et pour cerner les grands changements d’affectation des sols. La répartition et les évolutions des grands types d’occupation du sol décrivent l’organisation de l’activité et des modes de vie des hommes sur le territoire lorrain. Le sillon lorrain et les zones frontalières connaissent une artificialisation croissante, au détriment des zones agricoles et des milieux naturels. Avec la diminution des prairies qui se poursuit, les habitats naturels sont en régression, ce qui fragilise le maintien de la biodiversité. Sommaire Une région plutôt artificialisée 600 hectares artificialisés chaque année en Lorraine Recul des prairies, maintien des terres arables Des espaces forestiers profondément modifiés par les tempêtes Méthodologie Tableaux détaillés et cartes Une région plutôt artificialisée 600 hectares artificialisés chaque année en Lorraine Recul des prairies, maintien des terres arables Des espaces forestiers profondément modifiés par les tempêtes Méthodologie Tableaux détaillés et cartes

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www.insee.fr/lorraine
°
177N La Lorraine vue
par CORINE Land Cover* :
poussée récente de l’artificialisation
des sols
*outil européen de suivi de l’occupation du sol
Grâce à la hauteur et l’originalité de son point de vue, l’observation satellitaire
de l’occupation des sols nous donne une vision exhaustive et globale
du territoire, intéressante particulièrement pour cartographier les zones
et pour cerner les grands changements d’affectation des sols. La répartition
et les évolutions des grands types d’occupation du sol décrivent l’organisation
de l’activité et des modes de vie des hommes sur le territoire lorrain. Le sillon
lorrain et les zones frontalières connaissent une artificialisation croissante,
au détriment des zones agricoles et des milieux naturels. Avec la diminution
des prairies qui se poursuit, les habitats naturels sont en régression,
ce qui fragilise le maintien de la biodiversité.
L’agriculture occupe la majeure partie les les régions Nord-Pas-de-Calais et Alsace
du territoire français (60%). Dans les départe- sont significativement plus artificialisées (à hau-
ments lorrains, la proportion est identique, à l’ex- teur de 10% du territoire).
ception du département des Vosges, qui ne
comporte que 45% de territoires agricoles, les La Moselle fait partie des départements à plus
milieux naturels et forestiers occupant la moitié fort taux d’artificialisation (près de 10%), se si-
du département. L’occupation des sols reflète la tuant à la dixième place des (hors
géologie et l’hydrographie. Les sols peu accessi- Ile-de-France). L’artificialisation est fortement liée
bles ou aux faibles potentialités de valorisation à la densité de population (présente ou passée):
par les cultures agricoles intensives ont été lais- le sillon mosellan, à la fois lieu d’habitation,
sés à une occupation “naturelle”, se traduisant d’activités et de réseaux de circulation est triple-
par les forêts dans les Vosges. Certaines zones ment concerné.
du Plateau lorrain, du Barrois, du Pays-Haut sont
composées de plus de 80% voire 90% de territoi-
La part des zones naturelles (milieux forestiers
res agricoles.
essentiellement) est toutefois assez importante
en Lorraine (38% contre 34% en France), grâce
Une région plutôt artificialisée notamment à la présence de la forêt vosgienne.
Avec 5,7% du territoire en occupation artificielle
èmedu sol, la Lorraine apparaît comme une région Le département des Vosges se situe à la 19
plutôt artificialisée, plus que la moyenne métro- place des départements les plus “naturels”, der-
politaine (5,1%) qui comprend pourtant rière les zones de montagne (Alpes, Pyrénées,
l’Ile-de-France (21% de zones artificialisées). Seu- Massif central) et de forêt (Landes, Gironde).
VLes surfaces en eau représentent Les plus fortes progressions de l’ar- nes, de Bitche) et sur l’axe Nancy/
0,6% du territoire, ce qui est proche tificialisation concernent les dépar- Lunéville/Réding et Saint-Dié-des-
de la moyenne nationale. tements de Meurthe-et-Moselle et Vosges.
des Vosges, qui voient leur taux de Les territoires artificiels sont compo-Les zones humides sont très faible-
croissance annuel multiplié respecti- sés principalement du tissu urbainment représentées en Lorraine,
vement par trois et par deux entre (continu ou discontinu), des zones in-mais il faut tenir compte des limites
les années 90 et 2000. dustrielles ou commerciales, des zo-de l’observation par l’outil CORINE
Les zones concernées par une pro- nes d’extraction de matériaux, desLand Cover, qui ne voit pas les “pe-
gression significative des zones arti- espaces associés aux infrastructu-tites” zones (tourbières, mares forestiè-
ficielles entre 2000 et 2006 sont res de transport.res, etc.)(Cf. note méthodologique).
situées en grande partie dans le sil-
lon lorrain (axe Thionville/Metz/Nancy/ Le tissu urbain continu représente600 hectares artificialisés
Épinal), ainsi que dans l’est de la ré- une très faible part des zones artifi-
chaque année en Lorraine
gion (zone de Forbach, de Sarreguemi- cielles, et il ne progresse pas. Le
Les superficies artificialisées ont
progressé de 3% en France, entre
2000 et 2006, après avoir augmenté
Part des superficies artificielles
de 4,8% les dix années précéden-
par commune et variation 2000-2006
tes, ce qui représente une crois-
des zones urbaines en ha
sance relativement régulière, de
l’ordre de 0,5% par an en moyenne.
Ainsi, ce sont environ 14 000 hecta-
res de territoires agricoles ou natu-
rels qui sont artificialisés chaque
année en France.
En Lorraine, la progression des zo-
nes artificielles était moins prononcée
entre 1990 et 2000, environ moitié
moindre au chiffre national. Entre
2000 et 2006, le taux de croissance a
quasiment doublé, atteignant 2,7%,
proche de l’évolution nationale.
Le rythme d’artificialisation des ter-
res s’est donc accéléré, passant
d’une moyenne de +0,26% par an
entre 1990 et 2000, à une évolution
annuelle de +0,45% entre 2000 et
2006.
Ainsi, entre 2000 et 2006, ce sont
3 600 hectares de territoires agri-
50 -50coles et naturels qui ont été artifi- 20 -20
cialisés en Lorraine, ce qui
correspond à un rythme de 600 Source : MEEDDAT (CGDD/SOeS), Corine Land Cover
ha par an.
ème
La Moselle au 10 rang des départements les plus artificialisés
Occupation du sol en 2006 Meurthe-et-
Meuse Moselle Vosges Lorraine France
Part (en %) Moselle
Superficie du territoire en ha 524 591 621 144 621 627 587 378 2 354 740 54 396 535
dont :
part en territoire artificialisé 2,4 9,0 4,6 5,7 5,16,8
part en territoire agricole 59,7 58,5 44,8 55,6 59,859,2
part en milieu naturel 37,5 31,1 50,5 38,1 34,033,2
part en eau 0,4 1,2 0,1 0,6 0,70,8
part en zone humide 0,0 0,2 0,0 0,1 0,30,0
Source : MEEDDAT (CGDD/SOeS), Corine Land Cover
2tissu urbain est dit continu quand la selle, 32 en Meuse et en Meurthe- Les zones d’extraction de maté-
végétation non linéaire et le sol nu et-Moselle, et négatif dans les Vosges qui riaux, présentes principalement
sont rares, et discontinu lorsqu’ils perdent de la population). dans le sillon mosellan, connaissent
occupent des surfaces non négli- une forte progression (+10% entreLes Zones industrielles et com-
geables. Le tissu urbain discontinu 2000 et 2006) alors qu’elles étaientmerciales (ZIC) représentent un
représente la majeure part des zo- plutôt orientées à la baisse la dé-peu moinsde1%duterritoire:
nes artificielles. cennie précédente. Elles grignotentleur emprise est particulièrement
500 ha entre 2000 et 2006 (environSa progression s’accélère dans forte en Moselle. Elles continuent
150 ha par département, sauf enles années 2000, dans tous les de s’étendre dans toutes les ré-
Meuse : seulement 60 ha), essentielle-départements, même si les évolu- gions, avec des taux de crois-
ment dans les carrières de maté-tions demeurent faibles dans la sance de l’ordre de 1% par an, ce
riaux alluvionnaires le long desMeuse (+0,4% entre 2000 et 2006, qui représente près de 1 000 hec-
cours d’eau. Cette évolution reflète
contre +1,2% à 1,5% pour les autres tares en Lorraine entre 2000 et
la progression du besoin en maté-
départements). Entre 2000 et 2006 (soit environ 300 ha par dépar-
riaux pour la construction d’infras-2006, 1 200 hectares sont urbani- tement, sauf en Meuse : 26 ha). Par-
tructures de transport et desés en Lorraine. mi les plus fortes progressions se
bâtiments, et les limites de la poli-situent par exemple les zones deLes zones de Thionville, de Lunéville, tique d’utilisation de matériaux recy-Sarreguemines, de Charmes, dede Saint-Dié-des-Vosges et de Remi- clés ou de substitution.Mont-Saint-Martin. Ce rythmeremont concentrent les plus fortes
soutenu de développement de zo- Cette progression des superficiesprogressions de l’urbanisation. Si on
nes d’activités est particulière- de territoires artificiels dans tous lesrapporte les superficies urbanisées à
ment impressionnant dans les départements lorrains s’est ef-l’évolution de la population entre 2000
Vosges (+10% en 6 ans)eten fectuée principalement au détrimentet 2006, le ratio calculé montre que
Meurthe-et-Moselle (+6,7%). des zones agricoles. Entre 2000 etl’urbanisation de la Lorraine est peu
2006, 3 000 hectares de territoiresefficace en termes de population nou- Le réseau routier et ferroviaire de
agricoles ont disparu en Lorraine, etvelle accueillie : le ratio nombre d’ha- large emprise (largeur minimale
800 hectares de zones naturelles etbitants supplémentaires par hectare 100 m) a progressé de 630 hecta-<

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