La nonciature de France de la délivrance de Clément VII à sa mort - article ; n°1 ; vol.26, pg 513-563
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Description

Mélanges d'archéologie et d'histoire - Année 1906 - Volume 26 - Numéro 1 - Pages 513-563
51 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1906
Nombre de lectures 24
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

J. Fraikin
La nonciature de France de la délivrance de Clément VII à sa
mort
In: Mélanges d'archéologie et d'histoire T. 26, 1906. pp. 513-563.
Citer ce document / Cite this document :
Fraikin J. La nonciature de France de la délivrance de Clément VII à sa mort. In: Mélanges d'archéologie et d'histoire T. 26,
1906. pp. 513-563.
doi : 10.3406/mefr.1906.6936
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-4874_1906_num_26_1_6936LA NONCIATURE DE FRANCE
DE LA DÉLIVRANCE DE CLÉMENT VII A SA MORT
(DÉCEMBRE 1527-25 SEPTEMBRE 1534) (1)
Dès que François Ier eut appris la délivrance de Clément VII,
(1er janil s'empressa de lui envoyer le sr de Longueval (2)
vier 1528) afin de lui porter ses félicitations et de l'engager à
rentrer dans la Ligue (3). Mais le Pontife, à qui Lautrec avait
fait parvenir les mêmes exhortations par le comte Guido Ran-
gone, Paolo Cannilo Crescenzi et Vaudemont (4), répondit à
l'envoyé du Roi, comme à ceux du général français, qu'il pré
férait, ainsi que Charles-Quint l'y avait convié au début de sa
captivité (5), s'employer comme médiateur pour amener la con
clusion de la paix générale. A cette intention il pria Longueval
d'accompagner à la cour de France l'évêque de Pistoia, An-
(1) Le présent article n'est autre chose que l'Introduction du t. II
des Nonciatures de Clément VII , lequel paraîtra prochainement (le
tome I a paru il y a quelques mois: Paris, Picard et fils éd.).
(2) Nicolas de Bossut, sr de Longueval, maître d'hôtel du Roi.
Gregorovius, Geschickte der Stadt Horn, t. VIII, p. 580, le confond
à tort avec le duc de Longueville, d'abord marquis de Rothelin, l'un
des chefs de l'armée française dans la Haute-Italie en 1524.
(3) Arch. Vat., Lettere, di Prencipi, t. V, f. 2, Montmorency au
Pape, 1er janvier 1528. Longueval partit vers le 7 janvier (ib., Nunzia-
tura di Francia, 1. 1, p. 148, Salviati à son père Jacopo, 7 janv.). Cf. Vat.
lat. 6218, f. 227; — Bourrilly et de Vaissière, Ambassades en Angle
terre de J. du Bellay, Paris, 1905, t. I, p. 95, Montmorency à du Bellay
9 janvier; — Guichardin, DelVhistorie d'Italia, lib. XVIII, p. 125.
(4) Ruscelli, Lettere di Principi, t. II, f. 83, Sanga à Gambara»
9 février.
(5) D'après la lettre citée note 4, où est reproduite celle de l'Em
pereur, en date du 3 août. 514 NONCIATURES DE CLÉMENT VII
tonio Pucci, chargé de passer ensuite en Espagne, de l'agr
ément du Roi, et d'ouvrir des négociations avec l'Empereur (1).
Si cette mission échouait, il rentrerait dans la Ligue, mais à di
verses conditions: la principale était que le Roi lui fît restituer
Cervia et Ravenne, dont les Vénitiens s'étaient emparés après
le sac de Rome, et lui fît donner l'assurance que le duc de
Ferrare lui rendrait au plus tôt Reggio et Modène, sur lesquelles
la maison d'Esté avait également mis la main (2). C'est à
obtenir cette restitution que s'employèrent, avant même le re
tour de Longueval, le cardinal Salviati (3) et le protonotaire
Gambara (4), qui, après la signature du traité d'Amiens, s'était
rendu auprès du Pape et fut renvoyé par celui-ci à la cour de
France, où il arriva le 12 janvier (5). Mais le moment était
peu propice pour le succès d'une telle demande. François ne
pouvait mécontenter ses alliés (6) ; aussi se borna-t-il à promettre
(1) Aren. Vat., Arm. XXXIX, t. 48, n<> 153, bref du 8 février à
Lautrec pour le recommander. — Paris, Arch. Nat., L. 357, n° 87, autre
bref de recommandation, du 10 février, au chancelier Duprat, original;
minute aux Arch. Vat., Arm. XL, t. 21, n° 112. — Cf. Ruscelli, l. c,
f. 86, Sanga ou Jacopo Salviati à Pietro Paulo Crescenzi, 10 février;
Varchi, Storia fiorentina, éd. de Cologne, 1721, p. 140. Deux brefs à l'Em
pereur et à son chancelier Gattinara pour le recommander, dans Gayan-
gos, Spanish State papers, t. III, part. II, nte 337-8.
(2) Cf. la lettre déjà citée de Sanga.
(3) Nunz. di Fr., t. I, passim : Salviati ne cesse d'importuner à ce
sujet le Roi, la Reine-Mère et le chancelier.
(4) Ruscelli, t. II, ff. 82 (lettre citée) et 85: « Risposta data a
Monsignor di Longavalle » (sans date), dont copie à Bibl. Nat. de Paris,
Mss. Italiens, 2101, f. 129, &ous la date erronée du 26 septembre 1526.
(5) Nunz. di Fr., t. I, pag. 151, card. Salviati à son père Jacopo,
16-22 janvier. 11 était arrivé à Paris le 10. Cf. Brewer, Let. and P.,
t. IV, part. II, n°" 3756, 1er janvier (le Pape avertit Henri VIII qu'il
a envoyé Gambara), 3768, 3787-9 et 3809. Latino Giovenale devait faire
les mêmes démarches auprès de la cour d'Angleterre (ib., p. 155).
(6) Dès l'approche de Lautrec, le duc de Ferrare était rentré dans
l'alliance française par un accord dont une des clauses portait que
son fils Hercule d'Esté épouserait Renée, fille de Louis XII. NONCIATURES DE CLÉMENT VII 515
à Salviati de défendre auprès d'eux les intérêts pontificaux, et, sous
prétexte de maladie, il ne reçut même pas Garabara (]), lequel
quitta la France, huit jours après son arrivée (2), pour l'Anglet
erre. Le protonotaire y trouva un meilleur accueil (3) et en re
partit à la fin de février, puis, après s'être arrêté de nouveau
quelques jours à la cour de France sans avoir pu rien obtenir
de plus (4), reprit, le 10 mars, la route de l'Italie (5).
Clément VII ne s'en tint pas là. Fidèle à cette habitude de
demander sans cesse qu'avait seule pu interrompre sa capti
vité, il envoya coup sur coup en France toute une série de Nonces
extraordinaires, chargés, pourrait-on croire, de tenir le Roi au
courant des différents projets qui se succédaient dans cet esprit
mobile. Ce fut d'abord le Grand Maître de Saint-Jean-de-Jéru
salem, Philippe de Villiers de l'Isle-Adam (6), et le chevalier
(1) Arrivé à Paris le 10 janvier, le protonotaire fut simplement
reçu, avec Salviati, le 14, à Saint-Germain, par Louise de Savoie, qui
lui répondit «non era tempo di mover tal erosa» (Sanuto, Diarii,
t. XLVI, col. 620). Il fut reçu une ou deux autres fois par elle (Bour-
rilly, p. 114, Montmorency à J. du Bellay, 20 janvier). Il devait l'être,
le 16, par François Ier, mais celui-ci se fit excuser (Nunz. di Fr.,
t. I, pp. 151 seqq., card. Salviati à son pèr;;, 16-22 janvier) et ne le
reçut pas postérieurement (State Papers, t. VIIvp. 48, Tayler à Wolsey,
20 janvier).
(2) Nunz. di Fr., t. I; id., ib., p. 162, card. Salviati à son père,
29 janvier. Cf. p. 170, 12 (?) février, le même au même.
(3) Id., ib., p. 180, le même au même, 1er mars: langage énergique
tenu par Wolsey à l'ambassadeur de Venise (cf. p. 188, 28 mars).
(4) Même lettre, p. 181. Cf. Gayangos, t. III, part. II, n° 364, 4 mars.
(5)fin, et Arch. Vat., Lett, dì Prencipl, t. V, f. 133,
Louise de Savoie au Pape, 7 mars [1528?], et f. 142, Salviati au Pape,
10 mars. Nous le voyons à Orvieto le 8-11 avril (Sanuto, ouv. cité,
t. XLVII, col. 426; cf. col. 126 et 495). Clément VII le nomma ensuite
gouverneur de Bologne, et Paul III le créa cardinal le 19 décembre 1539.
Cf. F. Polidori, Arch. Storico Italiano, sér. III, t. 13, part. I, p. 180, et
A. Guasti, id., ib., t. 20, lettres inédites de lui.
(6) Né à Beau vais en 1464, élu Grand Maître en 1521, défendit
Rhodes héroïquement contre Soliman et, après avoir capitulé le 21 dé
cembre 1522, se retira avec les chevaliers à Viterbe, puis à Corneto. NONCIATURES DE CLÉMENT VII 516
Antonio Bosio, qu'il recommanda chaudement, le 12 janvier 1528r
à Louise de Savoie (1) et qui venaient défendre, en France et
en Angleterre, les intérêts de leur Ordre, très menacés, du moins
dans ce dernier pays. François Ier reçut fort aimablement les
deux envoyés et leur accorda satisfaction sur plusieurs points (2).
Ils passèrent ensuite, à la fin de février, en Angleterre (3),
d'où Villiers rentra en France en juin (4), tandis que Bosio
allait en Portugal et en Espagne, d'où il se rendit enfin à
Rome (5).
(1) Arch. Vat., Arm. XL, t. 21, n° 34. On voit, par le début de ce
bref, qu'il avait vraiment une mission du Pape: «cum nostro missu,
turn suo ipsius

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